(Investir au Cameroun) - C’est un constat fait par la Banque mondiale dans un rapport qui vient de paraître au sujet des dépenses publiques du Cameroun. L’institution financière internationale note qu’en 2016, la fonction publique camerounaise employait 226 076 personnes, dont 140 533 fonctionnaires (grades A à D) et 85 543 agents contractuels (catégories 1 à 12), soit environ 2,2 % de la population.
Toujours selon ce rapport, le gouvernement camerounais embauche un nombre important d’agents contractuels afin de compléter la main-d’œuvre technique, en particulier dans la catégorie 8, équivalente au grade B1 ou B2 de la loi statutaire.
En 2012, les contractuels constituaient 42% de la main-d’œuvre de la fonction publique. En 2015, suite à la titularisation de certains enseignants contractuels, ils représentaient 37 % des agents de l’Etat.
Seulement, note la Banque mondiale, bien que constituant une part importante du personnel de la fonction publique, ces contractuels ne bénéficient pas pour autant « du même niveau de sécurité d’emploi ni des mêmes incitations, puisque leurs salaires et leurs primes sont nettement inférieurs à ceux de leurs homologues fonctionnaires ».
En outre, les fonctionnaires bénéficient de programmes internes de formation qui ne sont pas proposés aux agents contractuels. Bien qu’ils dépendent de la fonction publique, leurs rémunérations et avantages ne sont pas équitables à ceux des fonctionnaires puisque, à un poste équivalent, ils reçoivent un salaire inférieur de 20 à 30 %.
Conséquence, indique la Banque mondiale, l’enquête sur la gestion du personnel dans la fonction publique camerounaise confirme que 90 % du personnel, en particulier ceux qui n’ont pas un poste d’encadrement et les agents contractuels, ne sont pas satisfaits de leur niveau de rémunération.
« Cette situation ne peut être que préjudiciable à la qualité des services fournis et aux résultats », conclut-elle.
Sylvain Andzongo