(Investir au Cameroun) - Selon David Nchenouossi, directeur administratif de la Société de transformation de bus (Sotrabus), première unité de montage des bus au Cameroun et sur l’ensemble de l’Afrique centrale, cette entreprise peine à effectuer des recrutements au Cameroun. « Peu de personnes sont formées à ce jour à la construction automobile. Pour le moment, une bonne partie des employés est recrutée en Afrique de l’Ouest », a-t-il confié au journal Defis Actuels.
Afin de résoudre ce manque de main d’œuvre locale qualifiée, apprend-on, l’entreprise entend, avec le soutien des pouvoirs publics, investir prochainement dans la formation de jeunes ingénieurs.
Au demeurant, le déficit de main d’œuvre qualifiée au Cameroun n’est pas l’apanage du secteur de la construction automobile. Il touche à pratiquement tous les secteurs d’activités de pointe. D’où l’épineuse question de l’inadéquation formation-emploi, régulièrement opposée au système éducatif en vigueur dans le pays. Une réalité qui amène de nombreux jeunes camerounais à aller se former ailleurs, sans espoir d’un retour, au regard des conditions de travail offertes à l’étranger.
De ce point de vue, l’on se souvient que le 7 juin 2016, au cours d’une conférence au PK Fokam Institute of excellence, l’agrégé de médecine Lazare Kaptué, de regrettée mémoire, avait soutenu que « 40% de la main d’œuvre camerounaise hautement qualifiée travaille à l’étranger », dont 12 000 ingénieurs en Allemagne.
BRM