(Investir au Cameroun) - A l’occasion d’un séminaire de sensibilisation, d’échanges et de formation des acteurs de la chaîne de paiement des salaires, tenu fin mai à Yaoundé, les difficultés rencontrées dans le traitement de ces dossiers ont été pointées.
« Le ministère des Finances [Minfi] fait face à l’usurpation d’identité par des individus véreux et sans scrupules. Ce qui entraîne le détournement des salaires, la falsification des documents tels que les attestations de non redevance ou de clôture des comptes. Ce d’autant que les agents du ministère en charge du traitement de la solde n’ont pas d’expertise dans la détection des fausses identités. L’on déplore aussi le virement des salaires et pensions dans les comptes des personnes décédées », rapporte le Minfi.
« De telles préoccupations nous interpellent tous et des solutions convenables méritent d’être formulées afin d’améliorer le partenariat Minfi-Établissement de Crédits, fondé sur le principe gagnant-gagnant pour la plus grande satisfaction de l’agent public », a déclaré dans son discours d’ouverture, le directeur général du Budget (DGB), Cyrill Edou Alo’o.
On ignore, pour l’instant, les propositions qui ont été faites. Mais à l’ouverture, les établissements de crédit se sont, pour leur part, préoccupés du départ inattendu des agents débiteurs d’un Établissement de crédit à un autre sans qu’aucune attestation de clôture ou de non redevance ne soit délivrée par la structure initiale. Ce qui engendre des pertes pour le secteur bancaire.
Selon le secrétaire général du ministère des Finances, Gilbert Didier Edoa, un audit instruit par le ministre des Finances dans les banques, qui avaient continué à garder les comptes des agents décédés, a évalué le dommage à 21,8 milliards de FCFA. Et à date, le Trésor public a déjà recouvré 12 milliards de FCFA selon le directeur de la dépense de personnel et des pensions, Robert Simo Kengne.
Sylvain Andzongo