(Investir au Cameroun) - Le 22 août 2022, au cours d’une réunion présidée par le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, le directeur général des études techniques dans ce département ministériel, Donnat Takuete, a révélé que le programme d’entretien routier pour l’exercice 2023 devrait être établi sur la base d’un budget prévisionnel de 39,8 milliards de FCFA.
Même si à cette enveloppe l’on ajoutera d’éventuels reports des ressources non engagées en 2022 comme le projette ce responsable du Mintp, la cagnotte finale ne devrait pas s’éloigner des 41,4 milliards de FCFA de l’année 2022, souffle une source autorisée, qui souligne la maigreur de cette enveloppe par rapport aux besoins.
Par exemple, pour le compte de l’année 2022 courante, la Mintp estime à 800 milliards de FCFA les besoins financiers pour assurer un entretien routier optimal. Compte tenu de ce que seulement 13,8% du linéaire routier national pouvait être entretenu avec les financements disponibles (41,4 milliards de FCFA), ces besoins devraient être encore plus importants au cours de l’année 2023.
Ces données posent le sempiternel problème du financement de l’entretien routier au Cameroun, qui avait une fois de plus été soulevé par le ministre des Travaux publics, au cours de la défense de l’enveloppe budgétaire 2022 de son département ministériel. « Le linéaire du réseau routier est passé de 55 000 km en 2010 à 121 873,93 km en 2021, soit un accroissement de 121 %, sans accroissement correspondant des ressources d’entretien et de maintenance », avait indiqué le ministre Nganou Djoumessi le 1er décembre 2021 devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Fort de cette réalité, avait révélé ce membre du gouvernement camerounais, 48,86% du réseau routier du pays est « en bon ou moyen état de circulation, et 51,14% en mauvais état ». Afin d’inverser cette tendance, avait-il annoncé, le gouvernement entend non seulement concéder l’entretien routier, mais aussi implémenter sa nouvelle stratégie de durabilité des routes en terre, qui constituent plus de 93 % du réseau routier national.
BRM
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