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Yaoundé - 27 avril 2024 -

Selon l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), une trentaine de conteneurs bourrés d’huiles végétales ne respectant pas les normes requises au Cameroun sont actuellement parqués dans l’enceinte du port de Douala depuis le mois d’août 2015. L’Asroc craint surtout que ces huiles végétales se retrouvent sur le marché local.

En effet, apprend-on, la société African Food, importatrice de ces cargaisons d’huiles végétales, et sa banque, la Bicec en l’occurrence, viennent de saisir le gouvernement camerounais pour obtenir l’autorisation spéciale de commercialiser ces huiles. Ceci dans la mesure où, depuis juin 2015, une décision gouvernementale est venue prescrire, entre autres exigences, le respect de la norme nationale adoptée pour les huiles commercialisées sur le territoire camerounais. Laquelle norme n’est pas respectée par la cargaison sus-mentionnée.

Pour rappel, grâce à cette mesure, qui fut alors couplée à l’application d’une valeur de référence (1500 FCfa le litre) pour le dédouanement des huiles importées, les raffineries d’huile qui avaient vu leurs capacités de production dégringoler de 70 à 30%, ont pu récupérer au moins 20% de leurs capacités à fin 2015, a fait savoir Koulou Ada, le président du Comité de régulation de la filière des oléagineux.

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Les responsables de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), qui ont mené une abondante activité de lobbying auprès des pouvoirs publics l’année dernière afin de combattre les importations massives et frauduleuses des huiles végétales sur le marché camerounais, ont quelque peu retrouvé le sourire.

«Les entreprises de la filière ont recommencé à fonctionner à plus de 50%, bien que n’ayant pas encore retrouvé leur rythme de croisière (…) Les lourds investissements financiers réalisés en amont comme en aval à travers les banques, en vue d’accroître l’offre en huiles brutes et raffinées, sont quasiment sauvés», a déclaré Jacquis Kemleu Tchabgou, le secrétaire général de l’Asroc, au cours d’une conférence de presse organisée le 29 décembre 2015 à Yaoundé.

A l’origine de ce relèvement progressif observé dans la filière camerounaise des oléagineux, apprend-on, les mesures de sauvegarde prise par le gouvernement. En effet, face aux plaintes incessantes des raffineurs locaux dénonçant des importations massives, de surcroît en marge de la réglementation en vigueur, le secrétaire général des services du Premier ministre (PM) d’alors, Louis Paul Motaze, répercutant les instructions du PM dans une correspondance datée du 3 juin 2015, avait sommé le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, d’annuler toutes les autorisations d’importations des huiles végétales raffinées sur la base de la valeur transactionnelle délivrées par son département ministériel.

La même correspondance exigeait, par ailleurs, «l’application stricte du prix de référence (1500 FCfa par litre, Ndlr) pour toutes importations desdites huiles, y compris en régularisation sur les cargaisons déjà entrées sur le territoire national sur la base de ces autorisations irrégulières». Grâce à ces mesures, souligne Koulou Ada, le président du Comité de régulation de la filière des oléagineux, les unités qui avaient vu leurs capacités de production dégringoler de 70 à 30% au plus fort de la crise, ont pu récupérer au moins 20% de leurs capacités à fin 2015.

Pour rappel, les raffineurs des oléagineux revendiquent des investissements cumulés d’environ 620 milliards de francs Cfa sur le territoire camerounais. Selon l’Asroc, les entreprises recensées dans cette filière emploient plus de 50 000 personnes dans le pays.

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Selon l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), cette filière paye pour environ 120 milliards de francs Cfa de recettes chaque année à l’Etat du Cameroun, au titre de diverses taxes. Mais, cette année, soutient Jacquis Kemleu Tchabgou, le secrétaire général de l’Ascroc, ces recettes devraient connaître une baisse de 40% (environ 50 milliards de francs Cfa).

Selon les opérateurs de cette filière, deux faits majeurs sont à l’origine de cette baisse des recettes fiscalo-douanières pourvues par la filière des oléagineux. Il s’agit d’abord de la baisse des activités des raffineurs du fait de l’insécurité dans les régions de l’Est et de l’Extrême-Nord, qui empêche l’exportation des produits vers le Tchad et la République centrafricaine.

Ensuite, il y a l’envahissement du marché camerounais par des produits importés, souvent issus de la contrebande. Cette situation, selon l’Asroc, a déjà occasionné la fermeture de trois unités de production dans la ville de Douala, avec à la clé de nombreux emplois perdus.

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Dans une correspondance datée du 3 juin 2015 révélée par le Quotidien privé Mutations, le secrétaire général des services du Premier ministre, Louis Paul Motaze, répercutant les instructions du Premier ministre camerounais, somme le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, d’annuler toutes les autorisations d’importations des huiles végétales raffinées sur la base de la valeur transactionnelle, délivrées par son département ministériel.

En effet, précise la correspondance, en vertu d’une décision gouvernementale de mars 2009, les importations des huiles végétales sur le territoire camerounais se font uniquement sur la base d’une valeur de référence, pratique qui a généralement pour but de décourager les importations pour protéger l’industrie locale. D’ailleurs, dans la correspondance sus-mentionnée, le gouvernement camerounais confesse que «la mise en œuvre immédiate de ces mesures permettra de sauver la filière des oléagineux, dont certaines usines sont en cours de fermeture avec risque d’une crise sociale liée à la mise au chômage des milliers d’employés (la filière des oléagineux en compte environ 32 000, Ndlr)».

En fait de mesures, à côté de «l’annulation sans délai de toutes les autorisations d’importation d’huiles végétales raffinées à la valeur transactionnelle accordées à date», la correspondance des services du Premier ministre exige «l’application stricte du prix de référence pour toutes importations desdites huiles, y compris en régularisation sur les cargaisons déjà entrées sur le territoire national sur la base de ces autorisations irrégulières».

Pour rappel, depuis le début de cette année 2015, l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) dénonce sans cesse l’envahissement du marché local par des huiles végétales importées. Alors que, soutient l’Asroc, la filière locale satisfait la demande du marché national en huiles raffinées. Lequel marché local, fait remarquer l’Asroc, est pratiquement devenu le seul débouché de la production nationale depuis plusieurs mois, à cause de la baisse des exportations vers le Nigéria, le Tchad, le Congo Brazzaville, la RDC et la République centrafricaine (RCA), du fait de la menace Boko Haram et de la crise politique en RCA.

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Selon l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), les exportations des savons et huiles raffinées produits au Cameroun vers le Nigéria, le Tchad, le Congo Brazzaville, la RDC et la République centrafricaine (RCA) sont «quasiment à l’arrêt» depuis plusieurs mois. A l’origine de cette situation, indique Jacquis Kemleu Tchagbou, le secrétaire général de l’Asroc, les attaques sporadiques et meurtrières de la secte islamiste nigériane Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun, puis l’insécurité aux frontières avec la RCA.

En plus de plomber le chiffre d’affaire des savonneries locales, cette mévente a une incidence sur l’ensemble de la filière locale des oléagineux. «Les agro-industries et les planteurs villageois d’huile de palme brute, de graines de soja et de coton, ne parviennent plus à écouler la matière première qu’ils produisent. A titre d’illustration, le gras qui est utilisé pour la production du savon découle du fractionnement de l’huile de palme brute qui permet de produire l’oléine de palme encore appelée huile raffinée. Or, l’huile de palme raffinée ne se vendant plus, il est hors de question pour les industries de raffinage d’acheter l’huile brute en vue d’obtenir la stéarine (le gras) dans la perspective de la production du savon», explique le SG de l’Asroc.

Les exportations étant «quasiment à l’arrêt», le seul débouché pour les raffineurs camerounais des oléagineux reste le marché local. Ici encore, dénonce l’Asroc, les produits locaux font face à une «concurrence déloyale» des produits importés, qui entrent «massivement» sur le territoire camerounais «en violation flagrante de la norme» locale sur les huiles végétales raffinées, soutient Jacquis Kemleu.

De ce point de vue, l’on se souvient qu’au mois de février 2015, l’Asroc était montée au créneau pour dénoncer l’huile végétale «Jadida», dont les éléments physico-chimiques ne respecteraient pas la norme locale. Après plusieurs mises au point et concertations entre les autorités publiques, l’Agence des normes et de la qualité, puis les opérateurs de la filière, cette énième sortie des raffineurs locaux avait fini par être mise sur le compte d’une guerre commerciale, cette huile produite en Tunisie ayant mis en difficulté les produits locaux, du fait de l’intérêt que lui accordaient les ménages camerounais.

 

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