La Cameroon Railways (Camrail), entreprise du groupe Bolloré Africa Logistics, concessionnaire du chemin de fer camerounais, vient de réceptionner un lot de 30 voitures voyageurs construites par la société chinoise Csr Nanjing Pulszen, suivant un contrat de marché signé le 23 juin 2011 à Yaoundé.
Cette première livraison arrivée par vagues de 10 voitures, et qui sera mise en service «au premier trimestre 2014», apprend-on du département de la communication de Camrail, sera suivie «dans les prochaines semaines» par une nouvelle vague de 10 voitures voyageurs ; ce qui permettra de boucler la commande de 40 voitures passée à Csr Nanjing Pulszen en 2011, pour un montant total de 11,7 milliards de francs Cfa.
Ces investissements, souligne-t-on à Camrail, font partie des engagements pris par l’Etat du Cameroun et cette entreprise de chemin de fer dans le cadre de «l’avenant N°2 à la convention de concession des chemins de fer du Cameroun, qui prévoit sur la période 2009-2020, des investissements de 230 milliards de FCfa dont 158 milliards financés par Camrail».
En marge de la réception des voitures voyageurs à Douala, le staff de Camrail, conduit par Hamadou Sali, le PCA, et Quentin Gérard, le Dg de Camrail, a procédé à l’inauguration du pont piéton de la gare de Bessengue, d’un montant de 227 millions de francs Cfa, et qui permet aux populations de traverser la voie ferrée en aérien.
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Avec une enveloppe de 50 milliards F CFA, le groupe Bolloré compte ainsi investir entre 2012 et 2013 dans plusieurs projets de développement au pays, dont le train rapide entre Yaoundé et Douala et les énergies renouvelables.
Au cours de la communication donnée sur les antennes de l’office national de radio et télé, le capitaine d’industrie français a indiqué que le groupe qu’il dirige entend investir 50 milliards FCFA cette année et l’année prochaine au Cameroun dans la partie logistique. A l’évidence, ces investissements seront affectés au développement du port en eau profonde de Kribi. Surtout, souligne Vincent Bolloré, «nous avons le développement de CAMRAIL». Cette entreprise qui relève du portefeuille du groupe est le concessionnaire, depuis juillet 1999, du chemin de fer camerounais.
«Nous avons aussi des projets dans le chemin de fer qui consistent à la fois à prolonger le chemin de fer vers d’autres pays et à permettre ainsi d’aller récupérer les voyageurs et les produits pour les transporter via le Cameroun», poursuit-il. Mais le projet qu’il tient le plus à cœur est certainement celui «du train rapide entre Douala et Yaoundé, avec des autorails qui pourraient mettre trois heures». Bien évidemment, derrière ce projet, on devrait voir en filigrane l’avènement du train à grande vitesse (TGV) qui «permettrait de désengorger les routes, d’avoir moins d’embouteillages».
Autre projet évoqué : les énergies renouvelables et notamment le photovoltaïque dans 16-18 mois. Le groupe Bolloré est réputé pour la diversification de ses activités. En plus de ses développements dans la logistique et les transports, le groupe voudrait bien lancer, à ses frais bien sûr, «un projet au Cameroun avec une ferme photovoltaïque, des batteries et puis des maisons qui seraient ainsi alimentées sans avoir besoin d’énergie fossile».
Ce sont-là, aux yeux de Vincent Bolloré, autant de projets de développement et les projets d’emploi dans un pays qu’il «aime particulièrement» pour sa stabilité politique et la compétence et la qualité exceptionnelles de ses ressources humaines. Toutes choses qui expliquent pourquoi le groupe Bolloré est présent au Cameroun depuis des dizaines d’années et entend renforcer sa présence. Un pays où le groupe emploie près de 7 000 personnels en ce moment. Un chiffre qui, à en croire Vincent Bolloré, va passer à 10 000 personnes dans les cinq prochaines années par le biais de la création d’activités nouvelles.
GCM