logoIC
Yaoundé - 06 mai 2024 -

Sur les 6 000 personnes ayant pris part à l’édition 2014 de la «Marche du Cœur», organisée à l’occasion de la Journée mondiale du cœur le 28 septembre 2014 à Douala, la capitale économique camerounaise, «plus de 1000 étaient les collaborateurs des entreprises filiales de Bolloré Africa Logistics», indique dans un communiqué ce groupe industriel qui revendique 25 000 employés au Cameroun.

Par la présence de ses filiales que sont Camrail, Sepbc, Socopao et DIT aux côtés de la société camerounaise de cardiologie, organisatrice de cette marche annuelle, «Bolloré Africa Logistics Cameroun exprime ainsi son attachement à la sensibilisation, à la prévention et à la lutte contre les maladies du cœur», explique le groupe français.

Pour Engelbert Djouomo, le responsable de la communication interne, de l’éthique et du développement durable de Bolloré Africa Logistics Cameroun, en nouant un partenariat avec la société camerounaise de cardiologie pour la «marche du Cœur», le groupe Bolloré «a voulu sensibiliser, à la fois, le grand public et ses salariés dans une démarche de prévention. Le sport permet de réduire les risques d’attaque cardiaque, de mort subite et de crise d’AVC».

Au Cameroun, plus de 17 000 hypertendus décèdent par an depuis quelques années, selon des statistiques de la société camerounaise de cardiologie, qui s’inquiète d’une tendance à la hausse. Selon la même source, 24 % des décès enregistrés au Cameroun sont le fait des AVC, tandis que 18 % de ces décès sont des cas de mort subite. Autant de maladies cardiovasculaires autour desquelles la société camerounaise de cardiologie, avec le soutien de certaines entreprises, s’échine depuis quelques années à sensibiliser les populations camerounaises.

 

Lire aussi

05-05-2014 - MTN Cameroon sponsorise les Jeux universitaires pour la 12ème année consécutive

09-04-2014 - Camtel sponsorise le Festicoffee 2014, le Festival international du café camerounais

29-01-2014 - Le sponsoring de l’ascension du Mont Cameroun par Guinness fait exploser les primes des vainqueurs

Published in RSE

A cause des coûts relativement abordables, le chemin de fer constitue le premier moyen de transport des produits pétroliers au Cameroun, de la raffinerie nationale, située dans la région du Sud-Ouest, jusqu’aux stations-service de la partie septentrionale du pays.

Afin de faciliter davantage ces opérations de transfert des produits pétroliers, dont la demande nationale croit officiellement d’environ 8% chaque année, la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH) projette d’acquérir 25 wagons-citernes, qui seront ensuite rétrocédés au transporteur ferroviaire national, la Cameroon Railways (Camrail).

Selon cette structure étatique, qui a pour missions de réguler les prix des hydrocarbures sur le territoire camerounais, et de moduler les approvisionnements du marché intérieur en produits pétroliers, cet investissement engloutira environ 1,5 milliard de francs Cfa.

Ce projet de la CSPH viendra accroître le parc à wagons-citernes du concessionnaire du chemin de fer camerounais, qui a réceptionné, le 24 juin 2014 à Douala, la capitale économique, un lot de 75 wagons, dont 25 nouveaux wagons-citernes livrés par la société indienne Texmaco, et 50 wagons plateformes fabriqués en Chine.

Au demeurant, afin d’éliminer les difficultés liées au transport des produits pétroliers au Cameroun, le gouvernement est sur un projet de construction d’un pipeline, avec le concours de partenaires internationaux. Pour ce faire, les sociétés 3PL Cameroun et Govind ont déjà manifesté leurs intentions pour la construction, respectivement, d’un pipeline sur un linéaire de 248 km reliant les villes de Limbé (Sud-Ouest), Douala (Littoral), Edéa (Littoral) et Yaoundé (Centre) ; puis sur une distance de 377 km, afin de relier la cité pétrolière de Limbé (Sud-Ouest) aux villes de Bafoussam (Ouest) et de Bamenda (Nord-Ouest).

Lire aussi

25-06-2014 - L’Indien Texmaco et le Chinois CRS livrent 75 wagons à la Cameroon Railways, pour 4,2 milliards de FCfa

26-08-2013 - Govind et 3PL Cameroun construiront un pipeline pour transporter les hydrocarbures

09-01-2013 - 50 000 tonnes métriques de gaz et 334 000 m3 de carburant à importer en 2013

11-05-2013 - La feuille de route de l’Etat camerounais prescrite au nouveau DG de la CSPH


Published in Energie

La Camreroon Railways (Camrail), entreprise du groupe Bolloré Africa Logistics, concessionnaire du chemin de fer camerounais, vient de receptionner 30.000 mètres linéaires de rails neufs de 54 kg. Cette commande a été livrée par la société francaise Arcelor Mittal, pour un montant total d’un milliard de francs Cfa, annonce Camrail dans un communiqué.

Ce stock de rails, apprend-on, va permettre «la réalisation des opérations d’entretien de la voie sur le réseau ferroviaire, avec pour incidence, l’amélioration substantielle de la sécurité des circulations et des temps de parcours».

Pour rappel, le 30 août 2013, Camrail a procédé au lancement de l’opération de réhabilitation de 175 km de voie ferrée au Cameroun, entre les localités de Batschenga (région du Centre) et de Ka’a (dans la région de l’Est), le tout pour un coût total de 9 milliards de francs Cfa, avait indiqué l’entreprise.

Lire aussi

25-06-2014 - L’Indien Texmaco et le Chinois CRS livrent 75 wagons à la Cameroon Railways, pour 4,2 milliards de FCfa

04-06-2014 - Le Cameroun et le Tchad signent l’accord pour l’extension du chemin de fer camerounais à Ndjamena

29-08-2013 - Camrail lance la réhabilitation de 175 km de voie ferrée au Cameroun

Published in Transport

Le 24 juin 2014 dans la capitale économique camerounaise, a annoncé la Cameroon Railways (Camrail) dans un communiqué, le concessionnaire du chemin de fer a officiellement réceptionné une commande de 25 wagons-citernes fabriqués par la société indienne Texmaco, spécialisée dans la construction du matériel ferroviaire. Ces wagons, qui ont coûté 1,6 milliard de francs Cfa à Camrail, filiale du groupe Bolloré Africa Logistics, précise l’entreprise, «sont dotés d’une technologie de pointe et permettent d’allier sécurité et protection de l’environnement».

 

Les nouveaux wagons citernes ainsi acquis, d’une capacité de transport de 55 m3 chacun, vont «permettre d’améliorer les capacités de transport de Camrail, qui dessert par le biais d’embranchements ferroviaires particuliers, les dépôts de la SCDP (Société camerounaise des dépôts pétroliers) des villes de Yaoundé, Bélabo et Ngaoundéré», renseigne l’entreprise.

 

Par ailleurs, le transporteur ferroviaire camerounais a réceptionné, le même 24 juin, 50 wagons plateformes neufs fabriqués par le constructeur chinois CSR. Ces nouvelles acquisitions, apprend-on, sont destinées à «renforcer les capacités d’évacuation des conteneurs sur les corridors Douala-Bangui et Douala-N’Djamena». Coût total de ce dernier investissement : 2,6 milliards de francs Cfa.

 

Lire aussi

02-05-2014 - Camrail lance le train rapide entre Yaoundé et Douala, les deux plus grandes métropoles du Cameroun

04-06-2014 - Le Cameroun et le Tchad signent l’accord pour l’extension du chemin de fer camerounais à Ndjamena

16-01-2014 - Cameroun : le constructeur chinois Csr Nanjing Pulszen livre une commande de 11,7 milliards de Fcfa à Camrail

 

Published in Transport

Selon Adoum Younousmi (photo), ministre tchadien des Infrastructures, des Transports et de l’Aviation civile, deux banques régionales africaines sont déjà intéressées par le financement du projet d’extension du chemin de fer du Cameroun au Tchad. Il s’agit, a-t-il précisé dans une interview au quotidien gouvernemental camerounais, de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC).

En rappel, l’accord relatif à la réalisation de ce projet a été signé le 3 juin 2014 à Ndjamena, la capitale tchadienne, entre les ministres des Transports du Tchad et du Cameroun. Les parties contractantes, a-t-on appris pendant la signature de l’accord, ont choisi le groupe Bolloré Africa Logistics comme partenaire technique du projet. Ce d’autant que l’une des filiales de ce groupe français, la Cameroon Railways (Camrail) en l’occurrence, est concessionnaire du chemin de fer camerounais. Le partenaire technique, entre autres attributions, sera chargé de trouver les financements nécessaires.

Bien que le tracé de cette extension du chemin de fer camerounais vers le Tchad n’ait pas encore été officiellement révélé, l’agence Ecofin a pu apprendre de sources proches du dossier, qu’il partira du terminus de Camrail de Ngaoundéré (Cameroun) pour Ndjamena, la capitale tchadienne, sur une longueur de 1400 Km, pour un investissement estimé à environ 1400 milliards de francs Cfa.

Ce tracé exclu l’hypothèse n°2, la plus prisée par la classe politique et la population tchadienne, et qui consistait à étendre le chemin de fer camerounais de Ngaoundéré (Cameroun) à Moundou (capitale économique du Tchad), pour un investissement de 1160 milliards de francs Cfa, afin de desservir le Nord du Tchad. Cependant, précisent nos sources, «le gouvernement tchadien s’est engagé à construire, lui-même, l’extension de ce chemin de fer entre Ndjamena et Moundou».

Lire aussi

04-06-2014 - Le Cameroun et le Tchad signent l’accord pour l’extension du chemin de fer camerounais à Ndjamena

09-04-2014 - L’extension du chemin de fer camerounais au Tchad n’atteindra pas directement la ville de Moundou

Au moins 1160 milliards de FCFA nécessaires pour raccorder le chemin de fer camerounais au Tchad

Published in Finance

La Cameroun Railways (Camrail), entreprise du groupe Bolloré Africa Logistics, concessionnaire du chemin de fer camerounais, a procédé du 16 au 17 mai 2014, entre les villes de Yaoundé et de Ngaoundéré, au lancement officiel de nouvelles rames de trains «couchettes», afin d’améliorer les conditions de voyage des passagers sur cet itinéraire.

Les nouvelles rames ainsi mises en service font partie des 40 voitures récemment réceptionnées par Camrail, et fabriquées par le constructeur chinois Csr Nanjing Pulszen. Ventilées ou climatisées, selon qu’on est en 1ère ou 2ème classe, ces nouvelles rames de Camrail sont équipées d’un bar-restaurant et, soulignent l’entreprise dans un communiqué, «offrent aux voyageurs confort, sécurité et convivialité ; et permettent d’améliorer de manière substantielle l’offre de transport voyageurs par train sur la relation Yaoundé-Ngaoundéré-Yaoundé».

Le lancement de ces nouveaux trains «couchettes» entre Yaoundé et Ngaoundéré a été précédé, le 5 mai 2014, par le lancement d’un train rapide (baptisé Intercity) entre Yaoundé et Douala, les deux principales métropoles du Cameroun. Autant d’innovations qui, précise le transporteur ferroviaire camerounais, font partie des «engagements pris par l’Etat et Camrail  au terme de l’avenant n° 2 à la convention de concession, signé le 04 novembre 2008. Cet avenant prévoit sur la période 2009-2020, des investissements de l’ordre de 230 milliards de FCfa, dont 158 milliards à la charge du Concessionnaire».

Lire aussi

02-05-2014 - Camrail lance le train rapide entre Yaoundé et Douala, les deux plus grandes métropoles du Cameroun

16-01-2014 - Cameroun : le constructeur chinois Csr Nanjing Pulszen livre une commande de 11,7 milliards de Fcfa à Camrail

Published in Entreprises

La Cameroon Railways (Camrail), concessionnaire du chemin de fer camerounais, envisage de connecter à la fibre optique, toutes ses gares voyageurs, de Douala, la capitale économique du pays, à Ngaoundéré, dans la partie septentrionale du Cameroun, en passant par Yaoundé, la capitale camerounaise. C’est ce qu’indique un appel à manifestation d’intérêt récemment lancé par l’entreprise ferroviaire, en vue de la réalisation d’une étude de faisabilité de ce projet.

Pour l’instant, «il ne s’agit que d’une étude. Il est question de savoir si ce projet est réalisable et à quelles conditions ? De ce point de vue, l’étude va nous indiquer toutes les contraintes juridiques qui sous-tendent la faisabilité de ce projet», a expliqué à l’agence Ecofin une source interne à Camrail, interrogée sur la prise en compte de la réglementation en matière de déploiement de la fibre optique au Cameroun (surtout en interurbain), activité qui incombe exclusivement à la Cameroon Telecommunications (Camtel), l’opérateur public des Télécoms.

Pour rappel, depuis le 18 décembre 2013, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, AES Sonel, est sous le coup d’une sanction de 500 millions de francs Cfa infligée par l’Agence de régulation des télécommunications (ART), pour «exploitation d’un réseau privé indépendant sans autorisation».

A Camrail, les responsables déclarent avoir déjà déployé la fibre optique pour des besoins internes de l’entreprise, conformément à la réglementation en vigueur. Cependant, ces derniers confessent vouloir prendre toute la mesure des subtilités juridiques qui entourent le déploiement de la fibre optique pour d’autre usages, à l’instar d’en faire bénéficier aux voyageurs, au moyen de la mise à disposition de la connexion internet dans le train ou dans les salles d’attente des gares, comme l’envisage l’entreprise.

Lire aussi

16-01-2014 - Cameroun : le régulateur des télécoms inflige une pénalité de 500 millions de FCfa à l’électricien AES Sonel

12-12-2013 - AES-Sonel menacé de sanctions pour un projet de distribution low-cost de l’Internet

Published in Télécom

La Cameroon Railways (Camrail), entreprise du groupe Bolloré Africa Logistics, concessionnaire du chemin de fer camerounais, lance dès le lundi 5 mai 2014, le train rapide baptisé «Intercity», entre Yaoundé et Douala, les deux principales villes du pays. La cérémonie officielle de lancement de ce nouveau service, qui permettra aux clients de Camrail de parcourir les 265 Km qui séparent les villes de Douala et Yaoundé en 3h 40 mn, est présidée ce 2 mai 2014 à l’esplanade de la gare voyageur de Yaoundé, par le Premier ministre camerounais, Philémon Yang.

Selon Camrail, l’Intercity assurera quatre rotations journalières entre les capitales économique et politique du Cameroun, dont deux départs à Douala à 6h et 14h 45 mn, puis deux départs de Yaoundé, à 10h 25 mn et 19h 20 mn. Pour le confort (cabines climatisées ou ventilées, toilettes, rafraîchissants à bord, téléviseurs, voitures neuves, salle d’attente climatisée, sièges auto-réglables…) que ce train rapide leur offrira, les passagers de l’Intercity, apprend-on, devront respectivement débourser 9000 et 6000 francs Cfa, pour la première classe (voitures climatisées) et la classe prémium (voitures ventilées).

A l’observation, ces prix sont arrimés à ceux déjà pratiqués pour les services VIP des compagnies de transport interurbain entre Yaoundé et Douala, qui devront désormais compter avec l’Intercity de Camrail, dans les stratégies de développement de leurs activités. Ce d’autant que, renseigne-t-on chez le transporteur ferroviaire camerounais, le lancement du train rapide entre Yaoundé et Douala participe de la lutte contre les accidents de la circulation sur cet axe routier, en particulier, et au Cameroun, en général ; le train étant un moyen de transport plus sécurisé que les véhicules.

En rappel, selon les statistiques du ministère camerounais des Transports, en moyenne 1300 personnes périssent chaque année sur les routes camerounaises, faisant ainsi des accidents de la circulation, la 3ème cause de mortalité dans le pays, derrière le paludisme et le Vih Sida.

Le lancement du train rapide de Camrail est, apprend-on, consécutif à l’achat et la réception de 40 voitures voyageurs par l’entreprise, pour un investissement total de

11,2 milliards de francs Cfa. Grâce à l’Intercity, Camrail compte booster ses performances dans le transport des voyageurs en 2014, indicateur qui est actuellement estimé par l’entreprise à environ 1,5 million de passagers par an.

Lire aussi

16-01-2014 - Cameroun : le constructeur chinois Csr Nanjing Pulszen livre une commande de 11,7 milliards de Fcfa à Camrail

01-09-2013 - Camrail inaugure une carrière de 2,4 milliards de Fcfa au Cameroun

29-08-2013 - Camrail lance la réhabilitation de 175 km de voie ferrée au Cameroun

01-03-2013 - Le groupe Bolloré Africa Logistics emploie 10 000 personnes au Cameroun

Published in Transport

Une délégation camerounaise, conduite par Richard Ambassa Ntede, chef de la Division des Affaires juridiques et des Traités au ministère des Relations extérieures, s’est rendue à Ndjamena, la capitale tchadienne, le 4 avril 2014, afin de parachever l’accord cadre relatif à l’extension du chemin de fer camerounais au Tchad. Selon des sources proches du dossier, ledit accord est fin prêt et n’attend plus que sa signature par les ministres des Transports du Tchad et du Cameroun, qui interviendra probablement au 2ème trimestre 2014.

Bien que l’accord précise, apprend-on, que les deux parties s’accorderont plus tard sur le tracé du projet d’extension du chemin de fer camerounais au Tchad, qui sera réalisé par Camrail, filiale du groupe Bolloré Africa Logistics et concessionnaire du chemin de fer au Cameroun ; des indiscrétions fiables révèlent que les protagonistes du projet se sont déjà discrètement accordés sur le tracé définitif.

Selon nos sources, le tracé retenu partira du terminus de Camrail de Ngaoundéré (Cameroun) pour Ndjamena, la capitale tchadienne, sur une longueur de 1400 Km, pour un investissement estimé à 1400 milliards de francs Cfa. Ce tracé exclu donc l’hypothèse n°2, la plus prisée par la partie tchadienne, et qui consistait à étendre le chemin de fer camerounais de Ngaoundéré (Cameroun) à Moundou (capitale économique du Tchad), sur un linéaire de 400 Km seulement, pour un investissement de 1160 milliards de francs Cfa, afin de desservir le Nord du Tchad. Cependant, précise une source proche du dossier, «le gouvernement tchadien s’engage à construire, lui-même, l’extension de ce chemin de fer entre Ndjamena et Moundou».

Cette extension du réseau ferroviaire camerounais au Tchad constitue une véritable aubaine pour le pays d’Idriss Déby, dont «la quasi-totalité des importations et des exportations passent par le port de Douala», avait déclaré le ministre tchadien des Infrastructures et des Equipements publics, Gata Ngoulou, au cours d’une cérémonie de Camrail le 26 février 2013 à Yaoundé. Et ce dernier d’ajouter : «le moyen idoine pour l’acheminement en direction du Tchad vers ce port et vice versa, est le chemin de fer. Je peux vous dire que 60% du transport actuel de Camrail concerne le Tchad». En attendant, une bonne partie des importations tchadiennes continuera d’être transportée par route, sur le corridor Douala-Ndjamena, réputé être l’un des terreaux des tracasseries policières et de la corruption dans la zone CEMAC.

BRM

Lire aussi

04-03-2013 - Au moins 1160 milliards de FCFA nécessaires pour raccorder le chemin de fer camerounais au Tchad

Published in Transport

Elle est désormais lointaine, l’époque où la Société internationale des travaux ferroviaires (Sitrafer), créée en 2001 pour un contrat d’exclusivité sur la maintenance du réseau du chemin de fer camerounais, affichait un chiffre d’affaires annuel de 2 milliards de francs Cfa. Fort de sa position et de son expertise au Cameroun, Sitrafer avait même réussi à décrocher deux contrats d’un montant total de 6 milliards de francs Cfa chez Railways à Madagascar, en 2005, afin d’assurer la maintenance du réseau ferroviaire malgache pendant 4 ans.

Mais depuis bientôt 3 ans, cette véritable success story a cédé la place à des grèves à répétition des employés de Sitrafer. A l’origine de ce malaise permanent, confesse l’administrateur directeur général (ADG), Jacques Bimaï, la réduction drastique des montants des contrats avec Camrail, le concessionnaire du chemin de fer camerounais, suite à l’arrivée de concurrents sur le marché de la maintenance du réseau ferroviaire au Cameroun, qui fut pendant des années la chasse gardée de Sitrafer.

Aussi, révèle l’ADG de Sitrafer, le chiffre d’affaires de cette entreprise est-il passé de 2 milliards de francs Cfa en moyenne au départ, à 282 millions de francs Cfa de nos jours, soit une baisse d’environ 88%. Ce qui a abouti à un amaigrissement des effectifs, qui sont passés de 400 à 200 employés, et à l’accumulation d’arriérés de salaires, pour lesquelles l’Etat a souvent dû délier les cordons de sa bourse.

A l’origine des difficultés de cette entreprise, des sources internes à Sitrafer pointent du doigt la gestion de l’ADG. L’on parle, par exemple, d’une ligne budgétaire annuelle de 100 millions de francs Cfa, destinée «aux opérations marketing» de ce dernier. Cette mauvaise gestion de l’entreprise, apprend-on de bonnes sources, serait d’ailleurs à l’origine de la décision de l’Etat camerounais, prise au terme d’un conseil d’administration tenu le 10 mai 2013, de se retirer du capital de Sitrafer, qu’il détenait déjà à 40% à travers la Société nationale d’investissements (Sni).

Mauvaise gestion ou règlement de comptes ?

Des accusations de mauvaise gestion que rejette en bloc M. Bimaï, pour qui les malheurs de Sitrafer viennent plutôt du groupe Bolloré, maison-mère de Camrail, qui aurait décidé de faire payer à l’ADG de Sitrafer son ambition de catalyser une relecture du contrat de concession entre l’Etat du Cameroun et Camrail, afin d’obtenir du gouvernement camerounais une scission nette entre l’exploitation du réseau ferroviaire, qui demeurerait alors dans l’escarcelle du groupe Bolloré, et la maintenance du réseau, qui devrait tout aussi contractuellement être confiée à un autre partenaire, opérateur national de préférence, à l’instar de Sitrafer.

Selon les tenants de cette thèse, c’est dans cette optique de renforcer la position de Sitrafer dans le secteur du chemin de fer camerounais, que le ministre des Finances d’alors, Essimi Menyé, avait acquis en juin 2010, pour le compte de l’Etat du Cameroun, 25% d’actions supplémentaires (4167 actions exactement) dans le capital de Sitrafer, pour un montant de 83,3 millions de Francs Cfa, afin de porter à 40% les prises de participation de l’Etat dans cette entreprise privée.

Une opération qui n’a pas réussi à sortir l’entreprise du gouffre, après la période faste 2001-2010, au cours de laquelle Sitrafer a payé «plus de 6 milliards FCfa de salaire aux employés, plus de 2 milliards de FCfa d’impôts au Trésor public, plus de 600 millions FCfa de cotisations sociales à la Cnps et réalisé près de 3 milliards d’investissements», énumère Jacques Bimaï, qui ne manque pas souvent d’accuser Camrail d’avoir orchestré l’arrivée de concurrents sur le marché de la maintenance du réseau ferroviaire camerounais, afin de «casser Sitrafer».

BRM

Lire aussi

16-05-2013 - L’Etat camerounais se retire du capital de Sitrafer

08-05-2013 - Nouvelle grève des employés de Sitrafer

09-01-2013 - Les employés de Sitrafer paralysent le chemin de fer au Cameroun

Published in Entreprises
douala-un-incendie-sur-une-ligne-de-sonatrel-plonge-le-centre-administratif-et-d-affaires-dans-le-noir
Depuis les premières heures du 2 mai 2024, le centre administratif et d’affaires de Douala est privé d’électricité. Dans un communiqué publié le même...
financement-de-l-economie-l-encours-de-credit-de-bgfibank-cameroun-augmente-de-17-mais-reste-loin-de-ses-objectifs
L’encours de crédit de BGFIBank Cameroun a atteint 430,4 milliards de FCFA en 2023, selon les données de la Commission bancaire de l’Afrique centrale...
cacao-cafe-le-fodecc-prevoit-d-accorder-une-subvention-de-10-5-milliards-de-fcfa-a-75-231-producteurs-en-2024
Le Fonds de développement des filières cacao et café du Cameroun (Fodecc) prévoit de distribuer 10,5 milliards de FCFA de subvention aux producteurs...
augmentation-des-prix-des-boissons-mbarga-atangana-ouvre-les-discussions-avec-les-acteurs-de-la-filiere
Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana (photo), a programmé une séance de travail le 16 mai 2024 avec les acteurs de la filière des...

A la Une du magazine


Investir au Cameroun n121:Mai 2022

Les marges de progression du secteur télécom camerounais


Pourquoi les entreprises camerounaises cachent autant leurs comptes ?


Business in Cameroon n110: April 2022

Covid-19, war in Europe: Some Cameroonian firms will suffer


Albert Zeufack: “Today, the most important market is in Asia

  1. Plus lus 7 jours
  2. partagés 1 mois
  3. lus 1 mois
next
prev