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Yaoundé - 26 avril 2024 -

Au Cameroun, pendant les fêtes de fin d’année, les populations font souvent face à des pénuries plus ou moins fictives, généralement organisées par les opérateurs économiques pour des fins de spéculation, au regard de la demande grandissante des consommateurs pendant cette période.

Afin de prévenir ce phénomène, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atanga (photo), vient d’organiser une série de rencontres avec les opérateurs de diverses filières, afin de s’assurer que le marché sera régulièrement approvisionné pendant cette période de grande consommation.

De ce point de vue, les opérateurs économiques rassurent. Selon eux, les stocks disponibles devraient largement dépasser la demande. Ainsi de la filière des oléagineux, qui annonce des stocks d’huiles végétales d’environ 40 000 tonnes, pour une demande mensuelle qui ne dépasse pas 12 000 tonnes. Environ 70 000 tonnes de poissons congelés sont également disponibles, contre une demande mensuelle de 20 000 tonnes, affirme le PDG de Congelcam, importateur qui contrôle plus de 80% du marché du poisson au Cameroun.

Dans le même temps, le Groupement des professionnels du pétrole (GPP), qui met la pénurie actuelle du gaz domestique sur le compte de certains «dysfonctionnements», annonce la mise en circulation prochaine de 50 000 bouteilles, pour éviter aux ménagères de recourir au réchaud à pétrole ou au feu de bois pendant les fêtes de fin d’année.

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Les consommateurs de gaz domestique au Cameroun sont habitués à des pénuries plus ou moins justifiées de ce produit à l’approche des fêtes de fin d’année. Pendant cette période, les populations, à défaut de s’aligner des journées entières devant les dépôts de la SCTM, le leader du marché dont le produit se volatilise toujours à l’approche des fêtes de Noël et du Nouvel An, déboursent souvent jusqu’à 10 000 FCfa (au lieu des 6500 FCfa officiels) pour se procurer la bouteille de gaz de 12 Kg auprès de vendeurs au noir.

Cette année, le phénomène semble survenir un peu trop tôt. En effet, dans les villes de Yaoundé et de Douala, il est difficile de se procurer du gaz domestique depuis plus d’une semaine. Selon les revendeurs, les distributeurs n’ont pas livré le produit depuis quelques temps, malgré les commandes. Une grosse supercherie, selon Maloum Bra, le chef d’agence de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP) à Yaoundé. «Nous sommes interpellés sans cesse par le ministère du Commerce pour ce problème qui ne s’explique pas. Si oui, il y a une spéculation qui se met en place, comme c’est malheureusement le cas à l’approche de la fin d’année», affirme-t-il dans une interview au quotidien gouvernemental.

Ce dernier poursuit : «nous desservons tous les huit marqueteurs du secteur gaz domestique. Chaque jour, ils viennent en prendre. Où vont les bouteilles ? C’est la véritable question à poser. A elle seule, la SCTM a pris 19 tonnes de gaz lundi (le 5 octobre 2015, Ndlr). C’est pratiquement 2 000 bouteilles. En plus de cela, SCTM a un autre centre emplisseur à Douala, qui charge également 2 000 bouteilles tous les jours à acheminer sur Yaoundé. Ça fait un stock quotidien de 4 000 bouteilles pour ce seul marqueteur. Les autres viennent également tous les jours et sont servis suivant leurs demandes exactes, pas une seule bouteille en moins. 8 000 bouteilles sortent par jour pour la seule ville de Yaoundé et nous sommes capables de produire plus, surtout qu’il y a un surplus de butane au niveau de Douala. Qu’on nous parle de pénurie, c’est à ne rien comprendre».

En clair, aussi bien à la SCDP qu’au sein de la population camerounaise, l’on soupçonne les distributeurs, principalement le leader du marché local du gaz domestique qu’est la SCTM (près de 50% de parts du marché), de préparer la sempiternelle pénurie de fin d’année avec la complicité des revendeurs, pour pouvoir céder le produit à prix d’or d’ici un mois.

 

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Lundi le 5 octobre 2015, des files d’attentes ont été vues dans certaines stations-services de la capitale camerounaise, dans lesquelles les pompistes affirmaient n’avoir pas reçu de livraison de super, de gasoil et de gaz domestique depuis plusieurs jours.

Même si la situation a semblé être revenue dans l’ordre en fin d’après-midi, avec des livraisons venues mettre un terme à l’assèchement des cuves de certains distributeurs le week-end d’avant, la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), elle, dénonce une «supposée pénurie», soutenant dans le quotidien gouvernemental qu’elle dispose bien de stocks, dont 13 millions de litres de super et 22 millions de litres de gasoil.

Pour rappel, le Cameroun dispose de très faibles capacités de stockage de produits pétroliers, ce qui provoque généralement des tensions en matière d’approvisionnement du marché. Mais, pour pallier ce problème, la SCDP, le stockeur public, s’est lancée dans un vaste programme d’augmentation de ses capacités.

C’est ainsi que la société canadienne Blaze Energy Limited s’est vue attribuer, en avril 2015, un contrat de près de 4 milliards de francs Cfa, pour la construction de cuves de stockage d’une capacité globale de 13 000 m3 à Douala. En 2014, un investissement du même type a été réceptionné à Yaoundé.

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Depuis bientôt deux semaines, c’est à un rationnement dans la distribution des produits pétroliers, qu’on assiste dans la plupart des stations services des grandes métropoles du Cameroun. A l’origine de cette pratique qui pousse les automobilistes à faire le tour de ces points de ravitaillement, une pénurie que les opérateurs du secteur et les pouvoirs publics tentent de juguler tant bien que mal.

Cependant, selon des sources autorisées, le retour à la normale passe par l’importation urgente d’environ 120 000 tonnes de produits pétroliers. «Pour ce mois de juin, les besoins sont estimés à environ 220 000 tonnes métriques. La Sonara (Société nationale de raffinage), qui est en arrêt technique depuis le 31 mai, ce jusqu’au 21 juin 2014, a fait des prévisions de 66 000 tonnes. Des réserves sont estimées à environ 35 000 tonnes. Donc, le gap est d’environ 120 000 tonnes métriques», explique une source proche du dossier.

Faute de moyens financiers pour importer du brut à raffiner, apprend-on, la Sonara a fonctionné à pratiquement 50% de son potentiel tout au long du mois de mai dernier, ses fournisseurs étant désormais frileux à livrer du brut à cette entreprise publique très endettée du fait de difficultés de trésorerie. En effet, depuis 2008, à cause du blocage des prix des produits pétroliers à la pompe par le gouvernement, la raffinerie nationale cède ses produits finis à un prix largement inférieur au prix d’achat du brut, le manque-à-gagner devant être remboursé par l’Etat, qui tarde malheureusement à délier les cordons de sa bourse. De sorte qu’à fin 2012, l’Etat du Cameroun était officiellement débiteur envers la Sonara d’environ 400 milliards de francs Cfa.

De plus, les opérateurs privés qui ont pendant un temps répondu aux appels d’offres du gouvernement en vue d’assurer des importations des produits pétroliers sur le territoire national, réclament aujourd’hui une ardoise d’environ 235 milliards de francs Cfa à l’Etat, et rechignent désormais à engager de nouveaux fonds pour les importations.

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Les fêtes de fin d’année au Cameroun risquent d’être marquées par des pénuries de certains produits alimentaires de grande consommation, à cause des opérations de maintenance en cours sur l’un des portiques du port de Douala, ainsi que l’état de son chenal dont les travaux de dragage n’ont pas été effectués depuis plusieurs mois.

Conséquences : en même temps que le déchargement des navires se fait désormais au ralenti depuis plusieurs jours, certains bateaux, notamment ceux transportant d’importantes cargaisons de produits alimentaires et nécessitant un tirant d’eau important pour entrer dans le port, sont obligés de se détourner de la place portuaire de Douala au chenal sérieusement ensablé (23 navires y ont échoué depuis le début de cette année), pour dépoter leurs marchandises, apprend-on, à Pointe noire, au Congo, ou à Cotonou, au Bénin.

Fort de cette situation, le ministre camerounais des Transports, Robert Nkili, a effectué une descente au port de Douala le 17 décembre 2013, où il a eu des séances de travail avec les responsables du Port autonome de Douala (PAD), du Chantier naval et industriel du Cameroun (CNIC), et de la société Douala International Terminal (DIT), entreprise du groupe Bolloré et concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala.

Ces concertations ont permis, a appris l’agence Ecofin de bonnes sources, d’arrêter un plan d’urgence de déchargement des bateaux et de sortie des conteneurs contenant «des produits sensibles», afin d’éviter toute pénurie en cette veille de fêtes de fin d’année.

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Depuis plusieurs jours, les soutes des stations-services des villes de Yaoundé et de Douala sont dépourvues de super. Les automobilistes ne consommant pas le gasoil, qui lui est disponible, sont parfois obligés de sillonner la ville pour se ravitailler.

A la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), apprend-on de bonnes sources, les chargements des camions-citernes ont été interrompus pendant quelques jours, avant de reprendre, avec à la clé, le rationnement des quantités au grand dam de certains distributeurs de produits pétroliers.

Interrogé sur les raisons de cette pénurie partielle au sortir d’une rencontre avec les députés à l’Assemblée nationale, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a expliqué que cette perturbation est la conséquence de la suspension des activités à la Société nationale de raffinage (SONARA), pour maintenance des équipements.

Cette opération de nettoyage de l’unique raffinerie du Cameroun a lieu chaque année, mais a été couplée cette fois-ci, apprend-on, à «des problèmes» survenus à la raffinerie ivoirienne, qui est généralement mise à contribution pour raffiner le pétrole du Cameroun pendant la suspension des activités de la SONARA. Les autorités camerounaises promettent un retour rapide à la normale.

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Depuis quelques jours, dans la capitale du Cameroun, le gaz domestique distribué par la Société de transformation métallique (SCTM), le leader du marché camerounais avec environ 50% des parts, s’est à nouveau évaporé. Il est, en effet, difficile de trouver la bouteille orange de SCTM contenant le précieux combustible.

Pendant ce long week-end de la Tabaski, plusieurs ménagères de la ville de Yaoundé ont été aperçues sur des motos-taxis, sillonnant les quartiers à la recherche du gaz domestique distribué par la SCTM. Des cargaisons livrées dans des dépôts des quartiers sont arrachées en quelques minutes, a pu constater l’agence Ecofin surplace. Par endroits, les bouteilles de 12 Kg officiellement vendues à 6000 francs Cfa, ont été cédées à 7000 francs Cfa du fait de la pénurie.

A l’origine de cette nouvelle pénurie du gaz SCTM, qui pourrait se durcir dans les jours à venir avec des difficultés d’approvisionnement en produits pétroliers de manière générale (super, gasoil et pétrole lampant), apprend-on de sources autorisées, le refus des bateaux transportant ces produits pétroliers à accoster au quai 51 du port de Douala, qui se trouverait actuellement dans un état défectueux.

Selon nos sources, en effet, ce quai où accostent les navires transportant les produits pétroliers, du fait de sa proximité avec les silos de stockage de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), aurait déjà endommagé au moins un navire qui s’y est aventuré ces derniers jours. D’où la réticence des autres navires à y accoster.

Le 8 octobre 2013, a appris l’agence Ecofin de bonnes sources, une réunion de crise a eu lieu sur le sujet à Yaoundé, entre les autorités gouvernementales et le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), Emmanuel Etoundi Oyono, qui a indiqué les bonnes dispositions du Port autonome de Douala à réparer ledit quai. A condition, a-t-il précisé, que les procédures de passation du marché soient accélérées. Les fonds y afférents étant d’ores et déjà disponibles.

En rappel, entre 2011 et 2012, la quantité de gaz domestique consommée au Cameroun est passée de 65.789 à 72.019 tonnes métriques (TM), soit une augmentation de 6230 TM en valeur absolue et 9% en valeur relative. Ces statistiques de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH) renseignent, par ailleurs, que les importations de gaz domestique représentent désormais environ 87% des quantités consommées annuellement dans le pays.

A titre d’illustration, entre 1999 et 2012, ces importations sont passées de 3 700 à 62 470 TM, tandis que la production nationale assurée par la Société nationale de raffinage (SONARA), passait, elle, sur la même période, de 25 697 TM à 9 549 TM, soit une baisse de la production de l’ordre de 150%.

Brice R. Mbodiam

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