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Yaoundé - 28 avril 2024 -

De sources internes, le prochain appui budgétaire de l’Union européenne (UE) au Cameroun sera orienté vers le développement des chaines de valeur agricoles. Et le secteur cotonnier fait partie des filières ciblées. On ignore pour l’instant, le volume de financements qui y sera consacré. Les contours de cet appui budgétaire, deuxième du genre après celui de 63 milliards de FCFA conclu en novembre 2017, sont encore en négociation.  

Tout ce que l’on sait, c’est que, ce financement européen, accordé au Cameroun sans contrepartie directe, devrait s’étaler de 2020 à 2021. Une partie des fonds sera utilisée pour drainer le maximum d’investissement dans la filière coton à travers un montage financier appelé blending (mixage dons-prêts).

En vue de mobiliser les institutions financières internationales, censées apporter une partie du financement, la Banque européenne d’investissement et la délégation de l’UE au Cameroun ont organisé le 8 mai 2019 à Yaoundé, un forum sur la filière coton. Autour de la table : les partenaires techniques et financiers, les banques locales, les acteurs du secteur (association des producteurs, Sodécoton, Cicam…) et le gouvernement camerounais.

60 milliards de FCFA à trouver

Durant les échanges, les institutions financières ont salué l’initiative. Elles ont par ailleurs manifesté leur intérêt pour le secteur cotonnier camerounais.

Les besoins de financement du secteur sont importants. À court terme, les deux principaux acteurs de la filière recherchent 60 milliards de FCFA. Pour faire passer sa production de coton de 300 000 tonnes en 2018 à 400 000 en 2022, comme arrêté dans son plan de redressement, la Société de développement du Coton (Sodécoton) a besoin d’un investissement de 40 milliards de FCFA.

Dans le détail, cette entreprise, détenue à 59 % par l’État du Cameroun, doit construire deux usines d’égrenage (15 milliards FCFA), une nouvelle huilerie (20 milliards FCFA) et une centrale solaire (3 milliards FCFA). Il lui faut par ailleurs renforcer sa brigade des pistes (2 milliards FCFA).

Pour remonter la pente sur les 2 prochaines années, la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) envisage de transformer 7 000 tonnes de coton fibre. Pour cela, il lui faut un investissement de près de 20 milliards de FCFA.

Secteur stratégique

Le secteur cotonnier est le pilier de l’économie des régions septentrionales où on enregistre les taux de pauvreté les plus élevés du pays. Il couvre 85 000 km2 et fait vivre directement 2 millions de personnes dans le grand-nord. À l’échelle nationale, le secteur pèse 2,5 % du PIB et 5 % du PIB agricole. Il représente 4 % des exportations nationales et 15 % de celles de produits agricoles. Son impact fiscal oscille entre 30 et 40 milliards de FCFA par an. 

C’est cette place stratégique dans l’économie du septentrion qui pousse l’UE à s’intéresser à ce secteur. Il faut dire que lors du 5e sommet Union Afrique – Union européenne, tenu en novembre 2017 à Abidjan en Côte d’Ivoire, Bruxelles s’est engagée à lutte contre les causes profondes de migrations clandestines vers l’Europe. Parmi ces causes figurent en bonne place la pauvreté et le chômage des jeunes.

Aboudi Ottou

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Un troupeau de plus de 100 éléphants sème actuellement la désolation dans les villages Kaola, Daïba Tiyou de même que dans les arrondissements de Yagoua et Wina, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, révèle le trihebdomadaire régional L’œil du Sahel.

Sortis de la réserve forestière de Kalfou à la recherche de l’eau, apprend-on, ces pachydermes détruisent tout sur leur passage. Il s’agit notamment des champs de céréales et des récoltes généralement sécurisées dans les greniers à l’extérieur des cases.

La destruction des champs de céréales par les éléphants est récurrente dans la région de l’Extrême-Nord, où les conflits entre cette espèce protégée et les hommes sont permanents. Les conséquences de la divagation des éléphants en rajoutent à la situation alimentaire déjà précaire dans cette partie du pays, à cause de l’avancée du désert. Un processus accéléré ces dernières années par les changements climatiques.

BRM

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Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a annoncé le démarrage prochain d’un plan de réhabilitation des équipements de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry). C’était le 4 mai 2019, au cours du lancement de la campagne agricole 2019 dans les régions septentrionales du Cameroun. « Nous allons réhabiliter l’outil de production de la Semry par la mise en état d’une chaîne de décorticage, la remise en état des engins de labour et l’acquisition des engins neufs », a précisé Gabriel Mbairobe.

Cette annonce est porteuse d’espoir pour cette entreprise publique, actuellement paralysée en raison des difficultés financières. De sources internes à l’entreprise, l’insuffisance des décortiqueuses à la Semry provoque souvent l’exportation du paddy camerounais vers le Nigeria, où ces équipements pullulent.

BRM

Published in Agriculture

La Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), dans la partie septentrionale du Cameroun, achève l’année 2018 avec une production de 80 000 tonnes de riz paddy. On l’a appris le 4 mai 2019 à Ngaoundéré, à l’occasion du lancement officiel de la campagne agricole 2019 dans les régions septentrionales du pays.

Cette production est en hausse de 8000 tonnes, comparées aux prévisions de 72 000 tonnes de riz paddy faites par l’entreprise en début d’année dernière. Selon ses responsables, il s’agit d’une performance appréciable, au regard des difficultés financières auxquelles fait face la Semry.

En effet, apprend-on de sources internes à cette unité agro-industrielle publique, les employés cumulent entre cinq et six mois d’arriérés de salaires depuis l’année 2018. Cette situation est la conséquence du retard qu’accuse l’État dans le déblocage de la subvention annuelle en faveur de la Semry.   

BRM 

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25-02-2019 - Cameroun : près de 1000 milliards FCFA dépensés dans les importations de riz, de poissons et crustacés entre 2015 et 2017

Published in Agro-industrie

En visite dans la région de l’Adamaoua, du 2 au 4 mai 2019, dans le cadre du lancement de la campagne agricole 2019 dans les régions septentrionales du Cameroun, Gabriel Mbairobe (photo), le ministre de l’Agriculture a annoncé la construction prochaine d’une usine de conditionnement de semences dans la localité de Wassande.

Cette localité est célèbre au Cameroun pour avoir abrité les installations de la défunte Société de développement du blé (Sodéblé). Les équipements de cette entreprise, visités lors de la descente sur le terrain du ministre de l’Agriculture, sont aujourd’hui en ruine.

Sur ce site, le gouvernement camerounais implémente depuis des années son programme d’appui à l’installation des jeunes agriculteurs (Paija). Il est question, à terme, d’y installer 300 jeunes, qui cultiveront une superficie totale de 4500 hectares, a précisé le ministre Mbairobe.

BRM

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De sources internes à l’entreprise, Pamol Plantations Plc, unité agro-industrielle publique exploitant le palmier à huile dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, déplore une perte globale de 40 milliards de FCFA depuis le déclenchement des revendications séparatistes dans les deux régions anglophones du pays.

En effet, avec le durcissement des affrontements entre l’armée régulière et les sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, depuis bientôt 2 ans, cette entreprise publique a dû arrêter ses activités, à cause de l’insécurité.

Afin de relancer ses activités, l’entreprise exprime actuellement des besoins de trésorerie de l’ordre de 1,3 milliard de FCFA. L’État camerounais a récemment approuvé un financement de 1,2 milliard de FCFA au bénéfice de cette société pour régler sept mois d’arriérés de salaires dus au personnel.

L’arrêt des activités de Pamol a mis un coup de frein à un vaste programme d’investissements implémenté, depuis 2015, au sein de l’entreprise. Ce programme prévoit notamment l’acquisition d’une unité de production d’huile de palme, d’une capacité de 30 TM par heure. Il est également prévu la construction d’une savonnerie et l’extension des plantations de l’entreprise sur une superficie de 500 hectares dans la presqu’île de Bakassi.

Pour conduire ce programme d’investissements, Pamol Plantations Plc et l’État du Cameroun ont signé un contrat plan d’un montant de 14 milliards de FCFA, qui attend toujours d’être financé.

Cette unité agro-industrielle est la 2e à payer le lourd tribut de la crise anglophone dans la région du Sud-Ouest, après la CDC. Deuxième employeur du Cameroun (22 000 employés désormais au chômage) après l’État, cette société a récemment exprimé des besoins de financement de 29 milliards de FCFA, pour la relance de ses activités.

Brice R. Mbodiam 

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La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a réuni, le 3 mai à Libreville (Gabon), les 11 pays de la région dans le cadre d’un forum sur l’hydrométéorologie. Le projet est soutenu par la Banque mondiale.

L’objectif dudit forum, explique la Banque mondiale, est de permettre à tous les États de la sous-région (Cameroun, Congo, RCA, Tchad, Gabon, Sao-Tomé, RD Congo, etc) de protéger leurs populations et de préserver leurs ressources naturelles en mettant en place une plateforme commune de prévention des risques environnementaux et des risques de catastrophes naturelles.

« En modernisant nos services hydrométéorologiques, nos pays pourront avoir des informations essentielles sur les conditions météorologiques, hydrologiques et climatiques afin de prévoir les catastrophes naturelles », indique, au cours des travaux, la Camerounaise Marie-Chantal Mfoula, secrétaire générale adjointe chargée du département de l’intégration physique, économique et monétaire à la CEEAC.

À terme, explique la Banque mondiale, les communautés locales pourront accéder en temps réel aux prévisions et aux outils météorologiques, notamment par le biais d’alertes à la radio ou sur leur téléphone portable. Mais avant, les pays de la région doivent, entre autres, accélérer la mise en place du Centre d’application et de prévision climatologique de l’Afrique centrale (Capc-AC) et les moyens nécessaires à son fonctionnement.

S.A

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La Société industrielle de transformation des oléagineux de Ngourore (Sitron SA), dans la région du Nord du Cameroun, a signé le 25 avril 2019 avec l’Agence de promotion des PME (APME), une convention d’un montant de 3 milliards de FCFA. Cette convention permettra à cette unité agro-industrielle de conduire un programme d’investissements devant lui permettre de doper sa production. Elle devrait passer de 25 tonnes à 60 tonnes d’huiles végétales par jour.

Pour ce faire, grâce à l’accompagnement de l’APME, à travers son guichet unique des incitations à l’investissement, Sitron SA bénéficiera d’un ensemble de facilités fiscalo-douanières, financières et administratives, dans la conduite de son projet. Lequel comprend également un volet fabrication des emballages pour le conditionnement des produits.

« Ce projet a un impact sur les trois régions septentrionales et le monde rural, parce que nous allons offrir des revenus alternatifs aux paysans, aux transporteurs. Les sous-produits de notre industrie vont aussi impacter le secteur de l’élevage. Au-delà donc de la création de la valeur ajoutée, nous allons aussi contribuer à l’amélioration du produit intérieur brut local, et de ce fait participer à la croissance économique de notre pays. Le projet va employer 100 jeunes camerounais », explique Amadou Ali Mithagata, directeur général de Sitron SA.

A la faveur de cet accompagnement obtenu de l’Agence de promotion des PME, les dirigeants de Sitron SA voient encore plus grand, dans un avenir proche. « Grâce à ces incitations fiscalo-douanières, nous pensons passer à une production de 150 tonnes par jour dans trois ans, ensuite à 250 tonnes plus tard. La distribution des produits sera nationale. Nous avons déjà fourni des produits de très grande qualité dans la première phase de notre projet. Ceux-ci peuvent être exportés et compétir valablement sur le plan international », se satisfait le directeur général de Sitron SA.

Brice R. Mbodiam

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Le prix bord champ du cacao, dans les bassins de production du Cameroun, atteint un maximum de 1200 FCFA ce 3 mai 2019. Il était de 1100 FCFA depuis un mois, selon les données compilées par le système d’information des filières.

À en croire ce projet piloté par l’Office national du cacao et du café (ONCC), le prix minimum moyen offert aux producteurs ce même jour est de 1060 FCFA, contre 1050 FCFA depuis plus d’un mois.

Ces prix bord champ sont les meilleurs depuis au moins deux campagnes. Ils se rapprochent du pic de 1500 FCFA le kilogramme qui a faisait la fierté des producteurs camerounais, il y a quelques années.

Cette embellie autour des prix locaux du cacao au Cameroun peut s’expliquer par l’augmentation de la demande de fèves, consécutive à l’entrée en production récente d’une nouvelle unité de transformation d’une capacité de 32 000 tonnes.

Cette pression de la demande de fèves est aussi le fait des difficultés d’enlèvement des cargaisons dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, principal bassin de production de cacao du pays, en proie à des tensions sécuritaires sur fond de revendication séparatiste depuis l’année 2017.

BRM

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25-04-2019 - Une nouvelle unité de transformation du cacao d’une capacité de 32 000 tonnes entre en activité au Cameroun

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Le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe (photo), procédera, le 4 mai 2019 à Ngaoundéré, au lancement officiel de la campagne agricole 2019 dans les trois régions septentrionales du pays que sont l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord.

En plus de faire le bilan de la campagne agricole écoulée, le Minader visitera certaines unités agro-industrielles installées dans cette partie du Cameroun.

Il en est ainsi de la Maïserie du Cameroun (Maïscam), fournisseur du gritz de maïs au brasseur SABC; ou encore de la ferme semencière de Meiganga, tous deux situés dans la région de l’Adamaoua.

Gabriel Mbairobe saisira l’opportunité de sa visite à Ngaoundéré pour effectuer une descente dans la localité de Wassandé, où des centaines de jeunes agriculteurs ont été installés grâce à un programme gouvernemental piloté par le ministère de l’Agriculture.

BRM

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