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Yaoundé - 04 mai 2024 -

Moïse Bayi, directeur général de Viettel Cameroun SA dont le nom commercial est Nexttel, annonce que sa société va renforcer son partenariat technique avec l’israélien Gilat Telecom.

Ce partenariat, explique le DG, fait partie des dispositions palliatives pour permettre de résoudre de manière définitive des « désagréments regrettables ».

M. Bayi fait référence ici aux coupures régulières de la fibre optique, dont elle se dit victime depuis quelque temps.

« Les perturbations répétées de son réseau [Nexttel], survenues ces deux dernières semaines, sont dues à la rupture intempestive et répétée de la fibre optique gérée par Cameroon Telecommunications (Camtel), et […] cela ne relève nullement de son fait », indique le DG.

Jusqu’ici, le partenariat entre Nexttel et Gilat Telecom était ancré davantage dans le déploiement du réseau 4G sur l’ensemble du territoire national. Mais avec les derniers développements, il apparaît que la filiale camerounaise du vietnamien Viettel se tourne résolument vers son nouveau partenaire au détriment de Camtel, le concessionnaire historique des télécoms et le gestionnaire de la fibre optique au Cameroun.

En dehors des opérateurs télécoms comme MTN ou Orange, même le régulateur du secteur des télécoms dénonce « les multiples coupures de la fibre optique » qui sont « la principale cause de la dégradation de la qualité de service » dans le secteur.

Selon l’Agence de régulation des télécommunications (ART), l’on enregistre « en moyenne une trentaine de coupures de la fibre optique par mois » sur le territoire national. Ces multiples coupures, selon Camtel, sont occasionnées par les travaux de réhabilitation des infrastructures routières.

S.A

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Cameroon Postal Service (Campost), l’entreprise postale publique camerounaise, vient d’intégrer le marché du Mobile Money, en lançant le service «Campost Money». Cette nouvelle est de Marc Aurèle Mandeng, directeur des activités du courrier et du réseau à la Campost. Il l’a annoncé lors de la conférence annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et structures sous-tutelle du ministère des Postes et télécommunications, tenue à Yaoundé, du 22 au 23 janvier.

Pour le déploiement «Campost Money», a indiqué M. Mandeng, l’entreprise postale publique a déjà procédé à la signature des conventions de partenariat logistique et financier avec des e-marchands, ainsi qu’à la signature de conventions avec plusieurs entreprises et administrations en vue de l’utilisation du moyen de paiement électronique de Campost.

Pour ce qui est des perspectives, l’entreprise publique envisage de signer des partenariats avec les acteurs de l’économie numérique, mettre en place une plateforme de e-commerce pour intégrer l’ensemble de la chaîne de valeur, mettre effectivement en œuvre le projet Ecom@Africa et développer des produits et services innovants tels que le Mobile-Banking.

Le marché camerounais du Mobile Money est contrôlé pour l’heure par les géants des télécoms que sont MTN et Orange. Récemment, deux banques se sont également lancées dans le secteur. Il s’agit d’UBA Cameroun et Société générale Cameroun. 

Sylvain Andzongo

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Ces dernières semaines, la société Nexttel, 3ème opérateur de la téléphonie mobile au Cameroun, a dû désactiver environ 700 000 puces de ses abonnés, sous la pression du gouvernement, apprend-on de sources autorisées au ministère des Postes et Télécoms.

L’entreprise de joint-venture entre le groupe vietnamien Viettel Global et la société camerounaise Bestinver, rapporte notre source, est accusée de ne pas respecter la règlementation en vigueur, qui impose aux opérateurs de mobile d’identifier tous leurs abonnés au moment de la mise à leur disposition des cartes SIM.

Pour rappel, en 2017, l’Agence de régulation des télécommunications du Cameroun (ART) avait déjà infligé une amende globale de 10 milliards de francs CFA aux opérateurs de téléphonie mobile MTN, Orange et Nexttel, ainsi qu’à l’entreprise publique Camtel, pour manquements aux obligations liées à l’identification des abonnés et à l’usage des fréquences radioélectriques.

BRM

Lire aussi:

09-03-2018 - Contraint par le régulateur de désactiver des Sim, MTN Cameroun a perdu 2,4 millions d’abonnés entre juin et décembre 2017

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Promoteur de la start-up camerounaise Will & Brothers, qui lança notamment le tout premier service de drone civil dans le pays, William Elong, qui a récemment lancé Algo Drone, une holding basée en Allemagne, révèle avoir réussi le closing de son opération de levée de fonds annoncée début 2018, à 2 millions d’euros, soit un peu plus de 1,3 milliard de francs Cfa.

Le jeune camerounais, qui souffle sur sa 26 ème bougie ce 15 janvier 2019, indique que ces financements mobilisés auprès des investisseurs, permettront à Algo Drone de développer le volet recherche et développement, puis de lancer la conquête du marché international avec les drones «made in Cameroon» et «Cyclop», son offre d’intelligence artificielle.

«La première levée de fonds (environ 124 millions FCfa, Ndlr) nous a permis d'acquérir de l'expertise, la seconde nous permet de grandir (…) Les contributeurs sont étrangers. Je suis content d'avoir un board international, qui m'apporte plus de 30 ans d'expériences d'un coup. Ceci dit, je trouve un peu dommage d'être le seul africain à la barre», commente le jeune entrepreneur camerounais, qui dit avoir reçu de nombreuses commandes en provenance d’Afrique centrale et de l’Ouest, depuis la présentation officielle des premiers drones fabriqués au Cameroun, le 2 février 2018.

«Nous avons reçu commande d’une centaine de drones. Mais, nous n'avions pas la capacité de production suffisante pour adresser la demande. Nous avons fait les ajustements nécessaires sur le dernier semestre de l’année 2018, lesquels ajustements ont porté leurs fruits au cours du dernier trimestre. En effet, entre octobre et décembre 2018, nous avons enregistré plus de commandes qu'en 2 ans. Il fallait juste accepter de céder une partie de la chaine de production à des partenaires techniques, notamment sur la partie matérielle, tout en gardant en interne la propriété intellectuelle et la partie logicielle du drone», confie-t-il.

Brice R. Mbodiam

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27-02-2018 - Le constructeur des premiers drones made in Cameroon veut lever un milliard FCFA, pour conquérir les marchés européen et américain

07-02-2018 - Après des drones « Made in Cameroon », la start-up camerounaise Will & Brothers annonce la création de « Cyclop », une nouvelle intelligence artificielle

06-02-2018 - Les drones made in Cameroon sont «25 fois moins chers» que les prix du marché, selon William Elong

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Dans son rapport 2018 sur l’indice du e-commerce en Afrique, document rendu public lors de la Semaine africaine du commerce électronique, qui s’est déroulée à Nairobi (Kenya) du 10 au 14 décembre 2018, la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced) révèle que le Cameroun est désormais le 10ème marché africain du commerce électronique.

Unique pays d’Afrique centrale à figurer dans le top 10, le Cameroun doit son classement à des scores tous supérieurs à la moyenne africaine sur les quatre critères autour desquels s’est articulée l’élaboration de ce classement, révèle le rapport de la Cnuced. Il s’agit, apprend-on, du nombre d’acheteurs en ligne, du niveau de sécurité des serveurs, de la facilité de paiement et de la facilité de livraison.

Selon les experts, à travers ce classement, le Cameroun récolte ainsi le fruit de la forte pénétration des smartphones au sein de la population. En effet, selon une étude du Français Mediamétrie, le taux de pénétration des smartphones au Cameroun est passé de 68% en 2013 à 72% en 2016. Cette réalité a contribué à booster le commerce électronique, dans la mesure où, révèle une récente étude du e-commerçant Jumia, 65% des commandes en ligne au Cameroun se font à partir des téléphones portables.

A l’origine du rang qu’occupe le Cameroun dans le hit-parade du e-commerce africain en 2018, se trouve également la progression fulgurante du taux de pénétration de l’Internet dans le pays ces dernières années (de 2% à plus de 20% au cours des 10 dernières années). Pour preuve, apprend-on, 23% des Camerounais utilisent l’Internet, pendant que trois quarts de la population d’Afrique n’ont pas encore accès à cet outil.

 Mais au-delà de ces réalités structurelles sur le développement des TIC au Cameroun, le e-commerce dans le pays doit son essor à l’arrivée des opérateurs internationaux tels que Jumia, qui domine le marché local depuis le lancement de ses activités dans le pays en 2013. 

Bien plus que des concurrents tels qu’Afrimalin ou encore les innombrables sites locaux de vente en ligne, Jumia a développé ces dernières années, des partenariats avec certaines grandes surfaces, des opérateurs du transport et de la logistique, et surtout des entreprises bénéficiant d’un bon maillage du territoire national ; toute chose qui a permis au leader africain du e-commerce, d’élargir son réseau de distribution au Cameroun.

La dynamique observée dans le e-commerce dans le pays est telle que le gouvernement camerounais veut en faire une source de recettes publiques. En effet, en 2018, la Direction générale des douanes a signé avec Jumia, une convention visant non seulement à accorder à cet opérateur, des facilités pour le dédouanement des colis importés pour le compte de ses clients, mais aussi à permettre à la douane de collecter les taxes sur les produits importés après leur achat en ligne sur la plateforme de Jumia.

Brice R. Mbodiam

Top 10 du e-commerce en Afrique 

Mauritius

Nigeria

South Africa

Tunisia

Morocco

Ghana

Kenya

Uganda

Botswana

Cameroon

Lire aussi:

28-11-2018 - Carrefour s’allie au e-commerçant Jumia, pour la distribution en ligne de ses produits au Cameroun  

15-09-2016 - Afrimalin, un site de petites annonces en Afrique francophone, arrive sur le marché camerounais du e-commerce

24-07-2018 - La douane camerounaise passe à l’offensive dans la collecte des taxes sur les produits achetés en ligne, en signant une convention avec Jumia

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En procédant à l’installation de la nouvelle équipe dirigeante de la Cameroon Telecommunications (Camtel), le 14 décembre 2018, dans la capitale du pays, la ministre des Postes et Télécoms (Minpostel), Minette Libom Li Likeng, n’a pas manqué de souligner le rôle prépondérant que joue cette entreprise publique dans le développement du secteur des télécoms.

« L’Etat dans son rôle de régulateur et de facilitateur a pris des mesures pour permettre à Camtel de jouer pleinement son rôle dans l’environnement actuel, et de tenir sa place face aux autres opérateurs », a indiqué la Minpostel, avant de préciser que même dans le cadre des avenants aux concessions, récemment signés avec MTN et Orange Cameroun, toutes les dispositions ont été prises pour « sauvegarder la position de Camtel comme opérateur historique en charge des infrastructures de transport… ».

En effet, ces avenants, respectivement signés le 9 avril et le 4 mai 2018, avec les opérateurs Orange et MTN, confortent la suprématie de Camtel, l’opérateur historique du pays, sur le déploiement et la gestion de la fibre optique, ainsi que le prévoit la règlementation camerounaise.

« De manière concrète, dans ces avenants […], le périmètre des opérateurs dans la pose de la fibre optique a été précisé (à l’échelle géographique du département, Ndlr). Celui-ci ne comprend ni la vente des capacités ni le raccordement des abonnés finaux, ces segments étant réservés à Camtel », a rappelé la Minpostel aux nouveaux dirigeants de cette entreprise publique.

Toujours dans le cadre des avenants susmentionnés, au-delà de cette suprématie sur la gestion de la fibre optique, souvent décriée par les opérateurs de mobile, qui souhaitent également avoir plus de marge de manœuvre sur cette infrastructure (transport et vente de capacités, Ndlr), Minette Libom Li Likeng a souligné qu’afin de sauvegarder la position de Camtel, des ressources sur les bandes 700 MHz et 800 MHz ont été retirées à MTN et Orange, « pour leur mise en réserve aux autres opérateurs comme Camtel ».

Concrètement, à la faveur des avenants avec les opérateurs de mobile, apprend-on de sources proches du dossier, le gouvernement camerounais a pu récupérer chez Orange une quantité de 2x10 MHz dans la bande 700 MHz. Chez MTN, l’avenant a permis à l’Etat camerounais de réaliser un gain de 2x5 MHz dans la bande 700 MHz, et un gain de 2x5 MHz dans la bande 800 MHz.

BRM

 

Lire aussi:

14-12-2018 - Soupçons de tripatouillages autour de l’attribution des licences télécoms aux opérateurs Orange, Nexttel et MTN Cameroun

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La Cameroon Telecommunications (Camtel), l’opérateur historique des télécommunications, a vu son organigramme modifié ce 14 décembre 2018 par le président de la République Paul Biya.

Judith Yah Sunday épouse Achidi a été nommée au poste de directeur général de l’entreprise remplacement de David Nkoto Emane, titulaire du poste pendant 14 ans. Il avait en effet été désigné à cette fonction par décret présidentiel du 23 février 2005. 

La nouvelle directrice générale sera secondée dans sa charge par Daniel Désiré Olle. Il est le nouveau directeur général-adjoint de l’entreprise publique. Il remplace Richard Maga qui, comme son ancien supérieur hiérarchique, est débarqué après plusieurs mois de soupçons de mauvaise gestion.

Le Contrôle supérieur de l’État et la commission anti-corruption ont  enquêté dès 2016 au sein de Camtel et passé en revue la gestion de l’entreprise de 2010 à 2015. De Nombreuses irrégularités avaient été soulevées. Dès le 5 mars dernier, David Nkotto Emane, Richard Maga et plusieurs autres hauts cadres de la société télécoms avaient d’ailleurs été interdits de  sortie du territoire national par la Délégation Générale de la Sûreté Nationale (DGSN). 

Au-dessus de Judith Yah Sunday épouse Achidi, Mohamadou Saoudi occupera la fonction de président du Conseil d’administration. L’actuel secrétaire général du ministère des Postes et Télécommunications remplace Victor Mukete, démissionnaire en avril dernier.

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Y a-t-il à redire sur le processus ayant conduit à l’attribution de la première licence 3G du Cameroun à l’opérateur de téléphonie mobile Nexttel, en 2012, et au renouvellement des licences de MTN et Orange Cameroun, en mars 2015 ?

A la lecture de la correspondance signée, le 10 décembre 2018, par le secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh, qui répercute à certains services les instructions du chef de l’Etat, prescrivant un audit de ces trois concessions, l’on est fondé à répondre à cette interrogation par l’affirmative.

Au demeurant, quels détails des négociations entre le gouvernement et les opérateurs télécoms concernés peut bien contenir la « note d’information parvenue à la présidence de la République », laquelle, selon le SGPR, a déclenché l’instruction présidentielle d’auditer les concessions faites à MTN, Orange et Nexttel ? Pour esquisser une réponse, il faut remonter à l’année 2012.

Cette année, en effet, au terme d’un appel d’offres pour l’attribution d’une 3ème licence de mobile au Cameroun, le gouvernement jette son dévolu sur le groupe vietnamien Viettel, qui lancera finalement ses activités avec 2 ans de retard, en septembre 2014, sous la marque Nexttel. Pour ce faire, l’opérateur payera un ticket d’entrée de 20 milliards FCFA, qui lui donne l’opportunité de déployer le tout premier réseau 3G sur le territoire camerounais.

En 2014, forts de l'expiration, en début d’année 2015, de leurs licences 2G, Orange et MTN initient chacun le processus de renouvellement de leurs licences auprès de l’Agence de régulation des télécoms (ART).

De sources proches du dossier, l’ART élabore alors pour chacun des opérateurs un cahier des charges pour l’attribution des licences 2 et 3G, assorti d’une proposition financière adressée au gouvernement. Sur la base de la licence 3G déjà attribuée à 20 milliards  FCFA en 2012, apprend-on, l’ART suggère que le même montant soit reconduit pour MTN et Orange.

Les propositions du régulateur ignorées lors des négociations

Une analyse du marché révélant le leadership incontesté de l’opérateur sud-africain au Cameroun permettra au régulateur d’ajouter aux enveloppes susmentionnées, respectivement 46 et 48 milliards FCFA pour Orange et MTN.

En gros, pour le régulateur, le gouvernement devra renouveler les deux licences avec 3G, à 66 milliards pour Orange et 68 milliards pour MTN.

Le dossier est transmis au gouvernement qui, apprend-on, décide de faire fi des propositions du régulateur, et engage lui-même sa propre étude, avec le concours d’un cabinet privé.

A l’ouverture des négociations, survient un premier coup de théâtre : l’une des parties met sur la table, comme préalable aux discussions sur le renouvellement des licences, la renégociation de la dette de 30 milliards FCFA, réclamée à MTN et Orange par l’Etat.

Selon nos sources, la partie gouvernementale accède à la requête d’annulation d’une partie de cette dette.

Bien que le montant effacé ne soit pas révélé par nos sources, l’on se souvient qu’un rapport de la Commission nationale anti-corruption (CONAC), publié le 19 janvier 2016, dénonçait un « cadeau fiscal illégal » octroyé à MTN et Orange par le gouvernement. Dénonciation après laquelle les deux opérateurs de mobile préciseront que « ce cadeau fiscal » jugé illégal par la CONAC est consécutif à un abattement de 60% sur les redevances dues au régulateur, au titre de la taxe sur les fréquences de transmission, pour la période allant de 2002 à 2014.

Le 2ème coup de théâtre est l’irruption de la requête des opérateurs, en vue de l’attribution de licences autorisant à la fois le déploiement de la 3 et la 4G.

« Cette requête survient au moment où les paramètres techniques pour le déploiement de la 4G n’existent même pas. Puisque ce n’est qu’en octobre 2015, c’est-à-dire sept mois après les négociations, que seront attribuées au Cameroun les fréquences 700 et 800 MHz » permettant de déployer la 4G, explique une source autorisée.

Doutes sur la préservation des intérêts de l’Etat

Après d’âpres négociations avec les opérateurs MTN et Orange, qui proposeront respectivement 35 et 40 milliards FCFA pour leurs nouvelles licences, la partie gouvernementale finit par obtenir une enveloppe de 75 milliards pour chacun des opérateurs, soit 150 milliards au total.

« L’ART avait proposé 66 et 68 milliards (134 milliards) pour chacun des opérateurs, pour la 2G et la 3G. Lors des négociations, il a été décidé de prendre 75 milliards chez chaque opérateur, non seulement en adjoignant la 4G à la licence, mais aussi en effaçant une bonne partie de la dette réclamée à MTN et Orange par l’Etat », fait remarquer une source proche du dossier.

Malgré la signature, en mars 2015, des contrats de concessions intégrant la 4G (sans cahiers des charges soumis aux opérateurs), le chef de l’Etat s’abstiendra de signer les deux licences jusqu’à ce jour. Ceci, en dépit de la signature, en avril et mai 2018, des avenants aux concessions attribuées 3 ans plus tôt aux deux opérateurs, après élaboration des cahiers des charges relatifs à l’exploitation du réseau 4G.

Selon le gouvernement, ces avenants avaient été prescrits par le chef de l’Etat qui souhaitait ainsi s’assurer que « les intérêts de l’Etat » ont été « préservés » au cours des négociations, selon les termes d’un communiqué officiel publié à cette occasion.

Mais, à la lecture de la lettre du SGPR du 10 décembre 2018, qui prescrit l’audit des différentes concessions faites aux opérateurs de mobile, même la signature des avenants de 2018 semble n’avoir pas emporté la conviction du président de la République, sur la protection absolue des intérêts de l’Etat lors des négociations.

Brice R. Mbodiam

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02-02-2016 - Cameroun : de nouvelles révélations fragilisent le rapport de la Conac incriminant MTN et Orange

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Dans une correspondance datée du 10 décembre 2018, le secrétaire général à la présidence de la République du Cameroun (SG-PR), Ferdinand Ngoh Ngoh (photo à gauche), écrit au ministre délégué chargé du Contrôle supérieur de l’Etat au sujet d’un « audit des concessions faites à Orange Cameroun, MTN Cameroun et Nexttel ».

A cet effet, Ferdinand Ngoh Ngoh écrit : « j’ai l’honneur de vous répercuter les hautes directives du chef de l’Etat vous prescrivant conjointement avec le ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des sceaux, les ministres des Finances, des Postes et télécommunications, le délégué à la Sûreté nationale, le secrétaire d’Etat auprès du ministre délégué à la présidence chargé de la gendarmerie nationale et le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications, de mettre sur pied une équipe interministérielle, en vue d’auditer les concessions faites aux opérateurs de téléphonie mobile indiquées en objet ».

La correspondance du SG-PR ne spécifie pas pourquoi cette enquête est ordonnée mais, on peut y lire que la présidence de la République a reçu thermocopie d'une note relative aux concessions faites aux opérateurs cités plus haut.

En 2015, MTN et Orange se sont finalement résolus à payer, chacun, les 75 milliards FCFA exigés par le gouvernement camerounais, pour le renouvellement de leurs licences assorties, de l’autorisation de déployer les technologies 3G et 4G.

Viettel, évoluant sous le nom commercial « Nexttel », a pour sa part, signé son contrat de concession en 2012. L’entreprise vietnamienne a déboursé 20 milliards FCFA pour obtenir la licence 3G au Cameroun. Elle a commencé ses activités en 2014.

S.A

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Au cours d’une récente concertation avec les opérateurs du secteur de la téléphonie à Yaoundé, le directeur général de l’Agence de régulation des télécoms (ART), Philémon Zo’o Zame (photo), a invité les opérateurs MTN, Orange, Nexttel et Camtel à s’acquitter d’une enveloppe d’environ 10 milliards de francs Cfa à reverser au régulateur, au titre de pénalités et redevances diverses, a révélé le journal Défis Actuels.

Bien que les responsables de l’ART soient peu diserts sur le sujet, l’on se souvient qu’à la fin du mois d’août 2017, le régulateur des télécoms avait notifié des sanctions aux opérateurs de téléphonie mobile MTN, Orange et Nexttel, ainsi qu’à l’entreprise publique Camtel, pour manquements aux obligations liées à l’identification des abonnés et à l’usage des fréquences radioélectriques.

Dans le détail, les trois opérateurs de mobile avaient chacun, écopé d’une amende d’au moins 3 milliards de francs Cfa, assortie d’une réduction de licence d’un an, pour certains d’entre eux ; tandis que Camtel avait été amendé à 300 millions de francs Cfa.

BRM 

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04-12-2017 - Cameroun : près de 10 milliards FCfa de pénalités pour les quatre opérateurs de la téléphonie

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