(Investir au Cameroun) - Après la pose de la première pierre de sa 10e usine d’égrenage du coton, qui a eu lieu le 6 mars 2021 à Gouna, localité située à une centaine de kilomètres de la ville de Garoua, dans la région du Nord du Cameroun, la Société de développement du coton (Sodecoton) négocie actuellement des financements chez certains bailleurs de fonds, pour la construction d’une 11e unité d’égrenage à Godola, près de Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord.
À en croire une source autorisée, ces deux investissements et le projet en cours de construction d’une nouvelle huilerie dans la ville de Ngaoundéré, dans l’Adamaoua, pour un montant de 25 milliards de FCFA, « sont inscrits dans le Plan de redressement 2017-2023, en cours d’implémentation ». Ce plan vise à assurer à l’agro-industrie des trois régions septentrionales du Cameroun, des capacités de transformation suffisantes dans la perspective d’une production annuelle de 400 000 tonnes de coton attendue dès l’année 2025.
En effet, pour l’heure, apprend-on des documents de l’entreprise cotonnière nationale, en dépit d’une production sans cesse croissante et l’engagement constant des producteurs, les capacités de transformation actuelles de cette entreprise à capitaux mixtes, qui encadre environ 200 000 producteurs de coton dans les trois régions septentrionales du Cameroun, « sont plafonnées à 320 000 tonnes de coton graine ».
Pourtant, pour le compte de la campagne 2022-2023 par exemple, « malgré un démarrage laborieux de la saison des pluies (plus de deux semaines de retard), ayant eu pour conséquence un resserrement du calendrier agricole, les superficies emblavées en coton ont atteint un record de 233 800 hectares, pour une prévision de production de 350 000 tonnes de coton-graine. Cette production attendue est, comme celle des quatre dernières campagnes, au-delà des capacités de traitement du coton-graine des neuf usines d’égrenage de la société, et ce, dans l’emprise de la saison sèche », confie-t-on à la Sodecoton.
En conséquence, les campagnes cotonnières sont-elles souvent étendues jusqu’à la saison des pluies, avec des risques de mouille de l’or blanc, phénomène qui induit souvent des pertes financières pour l’entreprise.
Brice R. Mbodiam
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