(Investir au Cameroun) - Selon la ministre des Postes et Télécoms, Minette Libom Li Likeng, l’accès à l’internet mobile à haut débit a significativement progressé au Cameroun ces dernières années. « Au cours des quatre dernières années, nous sommes passés d’un taux de pénétration du haut débit mobile de 18% à 39%, grâce à une batterie de mesures que nous avons prises pour renforcer la concurrence et la responsabilité règlementaire », a révélé la ministre, qui prenait part à la toute première rencontre de l’Alliance ministérielle pour les nations numériques, organisée du 21 au 22 février à Londres par l’Organisation des télécommunications du Commonwealth (en anglais).
Afin de parvenir à ce résultat, comme l’a opportunément rappelé la ministre Libom Li Likeng à Londres, le Cameroun a beaucoup investi dans les infrastructures ces dernières années, notamment dans la fibre optique, infrastructure stratégique dans le développement de l’économie numérique. En effet, le pays est de nos jours connecté à cinq câbles sous-marins, ce qui en fait le hub des infrastructures télécoms en Afrique centrale. Cette appropriation de l’infrastructure à fibre optique permet aujourd’hui au Cameroun de revendiquer un linéaire de 15 000 kilomètres de fibre déployée à travers le pays.
La disponibilité de cette infrastructure, qui permet l’accès à l’internet haut débit, couplée à la forte pénétration du téléphone mobile (plus de 80%), ont permis de booster l’utilisation des téléphones intelligents, communément appels smartphones. Selon l’Observatoire national des télécommunications de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), le taux de pénétration de ces téléphones permettant d’accéder à l’internet mobile est passé de 25% en 2016 à près de 40% en 2020 au Cameroun, ce qui correspond à une progression de 15% sur 4 ans.
Défis
Cependant, derrière cette embellie, se cachent de nombreux défis à relever par le Cameroun. « Certaines zones géographiques restent non couvertes et l’accès à l’internet n’a pas encore atteint la couverture universelle. Les prix au détail de la téléphonie mobile et de l’internet semblent relativement élevés, en particulier pour les personnes à faible revenu. Comme de nombreux autres pays au monde, le Cameroun est confronté au défi que représentent les mutations très rapides de l’environnement numérique, qui a rendu certains de nos instruments règlementaires et juridiques superflus », a confessé la ministre Libom Li Likeng devant ses pairs de l’Alliance ministérielle pour les nations numériques.
Celle-ci a ensuite invité ces derniers à accompagner le Cameroun sur le chemin du développement de l’économie numérique. « Le gouvernement du Cameroun est ouvert à toute forme de partenariat avec d’autres pays, organisations et institutions du Commonwealth, pour la mise en œuvre des programmes visant à garantir une connexion à chaque Camerounais », a-t-elle déclaré.
Brice R. Mbodiam
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