(Investir au Cameroun) - L’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace), qui regroupe les organisations patronales des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), souhaite voir les gouvernements de cet espace communautaire prendre des mesures « plus audacieuses de soutien aux entreprises, sur les plans fiscal et financier », afin d’aider celles-ci à se relancer après les ravages du Covid-19.
Tel est la quintessence d’un communiqué rendu public le 10 septembre 2021 par cette organisation patronale transnationale. En guise de « mesures audacieuses » à prendre, l’Unipace suggère, par exemple, aux États « de capitaliser les allégements obtenus auprès des partenaires, pour lever l’étau que constituent actuellement les dettes intérieures dues aux entreprises, notamment à travers des opérations de titrisation ».
En clair, les patrons d’Afrique centrale estiment qu’à défaut du cash, les États peuvent délivrer aux opérateurs économiques, qui attendent des paiements des Trésors publics, des titres de créance valant reconnaissance de dettes, assortis d’intérêts et d’une période de maturité. Ces titres négociables ont la particularité de pouvoir être cédés, en temps voulu par tout détenteur, auprès des établissements financiers et de crédit, en échange de la liquidité.
Au regard du volume de la dette publique vis-à-vis des entreprises dans certains pays de la Cemac, pareille option permettrait non seulement d’oxygéner la trésorerie des opérateurs économiques, mais aussi de créer les conditions d’une reprise, voire d’un accroissement des investissements dans le secteur productif.
Pour rappel, au Cameroun par exemple, au 30 juin 2021, l’encours de la dette intérieure (hors restes à payer) de l’administration centrale est évalué à 2 646,1 milliards de FCFA, soit 11,8% du PIB. Elle enregistre une augmentation de 10,7% en glissement annuel, selon les données compilées par la Caisse autonome d’amortissement (CAA), le gestionnaire de la dette publique.
BRM
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