(Investir au Cameroun) - Depuis quelques jours, les éboueurs de la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam), spécialisée dans le ramassage des ordures ménagères dans les villes du pays, sont de nouveau visible dans les rues de Yaoundé. Ils viennent en effet d’achever un mouvement d’humeur de quatre jours, qui a une nouvelle fois transformé la capitale camerounaise en un dépotoir géant.
Parmi les plus saillantes des onze revendications envoyées par les grévistes de Yaoundé aux dirigeants de l’entreprise, l’on retrouve le non-paiement des salaires, qui devient une rengaine au sein de cette entreprise. « Les salaires de mars ont été payés lundi 25 avril, le jour même où ils ont entamé la grève. Les salaires du mois d’avril seront payés d’ici peu », informe Innocent Ebodé, responsable de la communication d’Hysacam à Yaoundé, contacté par SBBC.
Ce nouveau mouvement d’humeur, qui survient 6 mois seulement après une grève générale des employés de cette entreprise, a provoqué la colère de la ministre en charge du Développement urbain et de l’Habitat. Dans un communiqué publié quelques jours après le début du débrayage des employés d’Hysacam à Yaoundé, Célestine Ketcha Courtes instruisait au PDG d’Hysacam, Michel Ngapanoun, de « prendre sans délai toutes les dispositions nécessaires pour un retour à la normale, afin de respecter les engagements pris et d’accompagner l’État du Cameroun dans l’atteinte des objectifs visant à l’amélioration du cadre de vie des populations ».
Pour rappel, les mouvements d’humeur répétés des employés d’Hysacam sont généralement la conséquence des retards qu’accuse l’État dans le paiement des prestations fournies par cette entreprise privée. « C’est un système où l’État paie 85% et la Communauté urbaine 15%. Compte tenu des difficultés que rencontre notre administration, les paiements connaissent parfois quelques retards et l’entreprise prend un coup au niveau de sa trésorerie. Elle a du mal à assurer certains services de base comme les salaires et satisfaire ses fournisseurs qui sont liés aux produits tels que le carburant et les pièces détachées », explique un cadre d’Hysacam.
BRM
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