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Yaoundé - 11 mai 2024 -

Au sortir de la 3ème session du Comité de politique monétaire (CPM) de la BEAC, pour l’année 2018, tenue le 31 octobre 2018 dans la capitale camerounaise, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le Tchadien Abbas Mahamat Tolli (photo), a de nouveau coupé court aux rumeurs sur une probable dévaluation du franc CFA.

Après avoir révélé que la question n’a pas été évoquée lors du dernier sommet des chefs d’Etat de la CEMAC de Ndjamena, « simplement parce qu’il n’était pas à l’ordre du jour », le gouverneur de l’institution d’émission des six Etats de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale et République centrafricaine) a indiqué qu’au « regard des fondamentaux économiques actuels, il n’y a pas de raison que » la CEMAC « risque une dévaluation ».

Pour preuve, a expliqué Abbas Mahamat Tolli, comme il l’avait déjà fait en 2017, au plus fort des rumeurs sur une probable dévaluation du franc CFA, il n’y a aucune commune mesure entre la situation économique actuelle de la zone CEMAC, et celle qui prévalait en 1994, année de la dernière dévaluation de la monnaie usitée par les Etats de cet espace communautaire.

D’abord, a-t-il précisé, les réserves de change des pays de la CEMAC affichent actuellement un taux de couverture d’environ 60%, contre 13% seulement en 1994. Ensuite, au cours de l’année 1994, la zone CEMAC était en récession, avec un taux de croissance de -1%, alors que les projections pour l’année 2018 sont de 1,7%, et d’un peu plus de 3% pour l’année 2019.

Par ailleurs, a souligné le gouverneur de la BEAC, la question de l’ajustement monétaire dans la zone franc a été évacuée lors du sommet des chefs d’Etat de la CEMAC de Yaoundé, en décembre 2016, à la faveur de la décision commune des pays d’entrer en programme avec le Fonds monétaire international (FMI) ; programmes déjà conclus par quatre Etats (Cameroun, Gabon, Tchad et RCA), et en cours de conclusion avec un des deux derniers pays encore à la traîne.

A la faveur de l’implémentation de ces programmes, et des mesures d’ajustement des politiques monétaire et budgétaire, prises respectivement par la BEAC et les Etats, soutient Abbas Mahamat Tolli, des effets positifs notables ont été observés sur les économies de la zone CEMAC ; contribuant ainsi à éloigner davantage le spectre d’une dévaluation du franc CFA.

Brice R. Mbodiam

Published in Gestion publique

Au cours de son discours aux allures de réquisitoire sur le fonctionnement de la zone CEMAC, prononcé le 25 octobre 2018 devant les chefs d’Etat de cet espace communautaire à six Etats, dont le Cameroun, le Gabonais Daniel Ona Ondo (photo), président de la Commission de la CEMAC, s’est appesanti sur la faiblesse des échanges commerciaux intracommunautaires. 

« Depuis 1964 que le chantier de l'intégration et du marché commun a été ouvert, nous ne pouvons plus nous satisfaire de l'état actuel du processus, marqué notamment par le volume des échanges intracommunautaires qui ne dépasse guère les 3% », a confié le président de la Commission de la CEMAC.

Avant de s’interroger : « Pendant que nous déplorons l'érosion des réserves de change, quel anachronisme, cette préférence de s'approvisionner au bout du monde en biens pourtant produits chez le voisin, à côté, dans l'espace CEMAC ! » 

Sur ces entrefaites, Daniel Ona Ondo prévient que la Commission de la CEMAC portera désormais « une attention soutenue sur les mesures urgentes visant à lever tous les obstacles et barrières intra-zone qui pèsent sur la circulation des échanges dans l'espace communautaire ». « Il s'agit là d'un levier pour stabiliser nos réserves de change et, conséquemment, protéger notre monnaie commune », a-t-il indiqué.

BRM

Published in Coopération

Le 25 octobre 2018 à N’djamena, à l’ouverture d’un Sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEMAC, espace communautaire formé par le Cameroun, le Congo, le Gabon, la RCA, le Tchad et la Guinée équatoriale, le président de la Commission de la CEMAC, le Gabonais Daniel Ona Ondo (photo), s’est quelque peu déchaîné, dénonçant notamment les difficultés à recouvrer la taxe communautaire d’intégration (TCI).

«Malgré votre fort engagement, nous relevons la persistance de graves distorsions dans le processus de recouvrement de la Taxe communautaire d'intégration. A peine 30 milliards sur les 99 milliards FCfa de potentiel sont recouvrés en moyenne depuis quelques années. Cette situation met à rude épreuve, le fonctionnement des institutions communautaires et l'exécution de leurs programmes.», a-t-il souligné devant les chefs d’Etat présents au sommet de N’djamena.

Cette «faible mobilisation de la TCI», a ajouté le président de la Commission de la CEMAC, «est à l'origine de l’incapacité du Fonds de développement communautaire à porter la réalisation des projets intégrateurs» ; toute chose qui contribue à plomber le processus d’intégration dans la sous-région.

Cette faible intégration observée dans la zone CEMAC, selon Daniel Ona Ondo, se mesure aussi sur la base du «rôle marginal que joue la Commission dans le processus décisionnel au sein de la Communauté, au regard de l'absence de sanctions dans la non observation par les Etats de leurs engagements communautaires, en général, et des critères de convergence, en particulier».

BRM

Published in Gestion publique

Réunis le 25 octobre, à Ndjamena, la capitale du Tchad, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), dans le cadre d’un sommet extraordinaire, ont réitéré leur engagement en faveur d’une sortie coordonnée de crise dans la sous-région.

A cet effet, la conférence des chefs d’Etat encourage la Banque centrale commune au Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad, à poursuivre l’application de toutes les mesures de son ressort, nécessaires à la stratégie de crise, au redressement des économies de la CEMAC et au maintien de la stabilité monétaire et financière.

Il a été demandé à la Commission de renforcer la supervision prudentielle des établissements de crédit afin de garantir la stabilité du système bancaire sous-régional.

Par ailleurs, la Conférence des chefs d’Etat a instruit les ministres en charge des négociations ou du suivi du programme économique avec le Fonds monétaire international de faire montre d’une détermination sans faille dans la mise en œuvre des réformes indispensables au redressement économique de la sous-région.

C’est depuis décembre 2016 que les pays de la CEMAC ont accepté de façon consensuelle de se mettre sous programme FMI. Et pour cause, leur taux de croissance a chuté à -0,4% en 2016, niveau jamais atteint au cours des 15 dernières années. Et les soldes budgétaires étaient tous déficitaires.

S.A

Published in Economie

S’adressant à ses pairs, le 25 octobre 2018, à Ndjamena, à l’ouverture d’un Sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la Cemac, espace communautaire formé par le Cameroun, le Congo, le Gabon, la RCA, le Tchad et la Guinée équatoriale, le président tchadien, Idriss Déby Itno (photo), a dénoncé le « relâchement de la discipline budgétaire » au sein de cette communauté.

A en croire le chef de l’Etat tchadien, cette réalité, couplée aux « délais importants enregistrés dans la conclusion des accords avec le FMI [cas du Congo et de la Guinée équatoriale, Ndlr], le rapatriement insuffisant des recettes d’exportation, ainsi que les écueils constatés dans la réforme de certaines institutions communautaires », expose les pays de la Cemac « à de nombreux risques susceptibles de compromettre les efforts » consentis depuis le Sommet de crise de décembre 2016, à Yaoundé.

Pour rappel, à l’ouverture de la 5ème session ordinaire du Comité de pilotage (COPIL) du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (PREF-Cemac), le 22 juin 2018, dans la capitale économique camerounaise, le président de la Commission de la Cemac, le Gabonais Daniel Ona Ondo, redoutait déjà que l’embellie autour des cours mondiaux du brut ne crée « le risque de ralentir le rythme des efforts d’ajustement budgétaire et de réformes structurelles » dans la zone Cemac. Et qu’au lieu de servir à faire des économies, la remontée des prix du pétrole conduise plutôt les gouvernements à « réenclencher le processus de financement des projets sans réelle portée pour les populations ».

BRM

Lire aussi:

10-07-2018 - Le FMI invite le Cameroun à économiser les revenus pétroliers supplémentaires issus de l’embellie des cours mondiaux du brut

Published in Gouvernance

Dans son rapport d’octobre 2018 sur l’économie camerounaise, le Fonds monétaire international (FMI) relève que les banques camerounaises sont les premières détentrices d'obligations d’autres Etats de la région. Ce qui expose la plupart d'entre elles au risque d'un défaut souverain dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Le FMI fonde son raisonnement sur le fait que l'exposition des banques camerounaises aux autres pays de la Cemac (Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) est passée de 5 à 8% de l'actif total des banques, entre 2015 et 2017 ; 57,5% de cette exposition en 2017 est liée au Tchad (48%) et au Congo, deux pays dont les situations budgétaires et d'endettement sont préoccupantes, d'après le FMI. Qui ajoute : « Déjà, au premier semestre 2017, le refinancement forcé des obligations tchadiennes et congolaises, auquel se sont ajoutés les retards de paiement du gouvernement camerounais, a mis à mal la liquidité des banques camerounaises qui se sont trouvées pendant plusieurs mois contraintes par le plafond de refinancement. La situation n’a été rétablie qu'après l'approbation du programme [avec le FMI] à fin juin ».

En matière de prospective, explique le FMI, toutes les banques camerounaises ne respecteraient pas le minimum de fonds propres requis si les pays de la Cemac (hors Cameroun) faisaient un défaut de paiement, à l'exception de 3 banques  (dont l’identité n’est pas révélée) qui ne sont pas exposées à ces pays du fait, pour deux banques, de la nature de leurs activités.

Sylvain Andzongo

Published in Banque

En fonction de leur durée de maturité, les titres publics émis par le gouvernement camerounais sur le marché des titres de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) ont procuré aux investisseurs des taux de rendement se situant entre 2,6 et 7,5%, au mois de septembre 2018, apprend-on dans une analyse officielle de la BEAC.

Selon cette analyse, les bons du Trésor à 13, 26 et 52 semaines, qui sont les plus émis par le Trésor public camerounais sur ce marché, ont atteint des taux de rendement respectifs de 2,6%, 2,7% et 3,3%. Ces taux atteignent 5% pour les titres de 3 ans de maturité, et jusqu’à 7,5% pour les titres de 5 ans de maturité. 

Pour rappel, depuis l’année 2017, le gouvernement camerounais se limite à émettre des titres publics allant jusqu’à 52 semaines (1 an) de maturité, après le succès mitigé enregistré lors des émissions d’obligations du Trésor à 2 ans de maturité, au cours des années antérieures.

BRM

Published in Finance

Les experts de la Cellule de suivi du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac) se sont retrouvés le 20 octobre à Malabo (Guinée équatoriale), afin d’évaluer ce Programme depuis son entrée en vigueur en décembre 2016 à Yaoundé, la capitale du Cameroun.

Le président de la Cellule de suivi du Pref-Cemac, Antoine Ngakegni, a relevé que « sur les deux premières années d'exécution, les résultats indiquent un taux moyen de réalisation de 32%, sur l'ensemble des piliers ».

S'agissant du pilier 1 du Programme mis en examen, consacré aux politiques budgétaires, le Secrétaire permanent, Michel-Cyr Djiena Wembou, a indiqué que l'application du nouveau dispositif de la surveillance multilatérale, entré en vigueur en 2017, est effective. Sur ce point, il s'est notamment appesanti sur les nouveaux critères de convergence et fait observé que ceux relatifs à l'inflation, à l'endettement et au solde budgétaire de référence ont été observés par les Etats de la Communauté (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).

Dans la même lancée, il a expliqué que la Banque des Etats de l'Afrique centrale (Beac) a pris une série de mesures avec pour objectif de stabiliser le niveau des réserves de changes, de consolider la coopération technique et financière avec les partenaires extérieurs et de promouvoir la stabilité et l'inclusion financière. Sans oublier la redynamisation des marchés financiers dans la Cemac.

Concernant le pilier 3 relatif aux réformes structurelles et le pilier 4 qui traite de l'intégration régionale, les experts ont indiqué qu’ils examineront les rapports nationaux qui sont disponibles.

Enfin, en évoquant le dernier pilier consacré à la coopération internationale, l’on retient que quatre pays de la Cemac (Cameroun, Gabon, Tchad, Centrafrique) ont conclu un programme avec le FMI tandis que deux (Guinée équatoriale et Congo) sont encore en discussion.

S.A

Published in Economie

La vice-présidente de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), Fatima Haram Acyl (photo), a présenté le projet de budget de la Communauté pour 2019 aux membres du Comité Inter-Etats, le vendredi 19 octobre 2018. C’était à Malabo, en Guinée équatoriale.

Il ressort de cette présentation que les prévisions budgétaires devraient être arrêtées en recettes et en dépenses à la somme de 81,44 milliards FCFA au cours de l’exercice 2019. Les recettes provenant de la taxe communautaire d’intégration (TCI) devraient atteindre 57 milliards FCFA, en dépit de son potentiel évalué à 99,7 milliards FCFA.

Les débats autour de ce projet de budget de la Commission de la Cemac, soumis à l'appréciation des membres du Comité Inter-Etats, ont permis d'arrêter les prévisions à soumettre au Conseil des ministres de l'Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) qui se tient ce mardi 23 octobre.

D’ores et déjà, a indiqué Fatima Haram Acyl, « les prévisions en matière de dépenses devraient rester relativement stables en 2019, par rapport à l’exercice en cours ».

S.A

Published in Gestion publique

En prélude à la 33ème session du Conseil des ministres de l'Union économique d'Afrique centrale (UEAC), les experts pays du Comité inter-Etats de la Cemac se sont retrouvés, le 17 octobre, au Centre international des conférences de Sipopo, en Guinée équatoriale.

Au cours des travaux, la vice-présidente de la Commission de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), Fatima Haram Acyl, a déclaré que « la question du financement de la communauté est devenue alarmante, en dépit de toutes les initiatives entreprises pour éradiquer les dysfonctionnements observés ».

De fait, a indiqué la vice-présidente, la persistance des distorsions introduites dans le mécanisme de la taxe communautaire d'intégration (TCI) est à l'origine des tensions de trésorerie préoccupantes, de l'accumulation de lourds arriérés de paiement et de sérieuses difficultés à exécuter les activités des institutions communautaires.

Pour illustrer son propos, Fatima Haram Acyl a révélé : « le taux de recouvrement de la TCI courante prévue pour l'exercice 2018, de seulement 15% à la fin du mois d'août, renseigne précisément sur la gravité du problème ». Une interpellation formulée à l'endroit des experts du Comité inter-Etats qui a donné le ton des trois jours de travaux qui devront aboutir à des propositions fortes, afin de dynamiser le fonctionnement et les actions de la Commission de la Cemac, sous l'impulsion de son président, Daniel Ona Ondo.

Le paiement de la TCI dans la zone Cemac correspond à 1% des importations en provenance des Etats tiers. Mais cette taxe est boudée par les six Etats de la Communauté.

S.A

Published in Fiscalité
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