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Yaoundé - 11 mai 2024 -

Dans son rapport sur la politique monétaire de la Cemac à fin octobre 2018, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) note une détérioration de la qualité du portefeuille de crédits bancaires.

Cette détérioration, relève le rapport, est caractérisée par une hausse du niveau des créances en souffrance de 133,5 milliards FCFA (+9,2 %), principalement du fait d’une augmentation significative des créances douteuses de 115 milliards FCFA (+12,54 %). Les créances immobilisées quant à elles progressent de 51,4 milliards FCFA (+15,5 %).

Dans la même veine, cette situation s'explique également par le fait que, seulement 22 banques dans la sous-région disposent de fonds propres nets suffisants pour respecter l’ensemble des normes prudentielles assises sur cet agrégat (contre 17, l’année précédente à la même date).

« Les normes prudentielles respectées par le plus grand nombre d’établissements sont celles se rapportant à la limite globale en matière de division des risques et à la couverture des risques. La norme relative à la limite individuelle en matière de division des risques est celle à l’égard de laquelle on observe le plus grand nombre de banques en infraction.», révèle la Banque centrale.

Au 30 juin 2018, la Cemac compte 53 banques réparties dans les Etats membres comme suit : Cameroun : 16 banques ; Centrafrique : 4 banques ; Congo : 11 banques ; Gabon : 8 banques ; Guinée équatoriale : 5 banques et Tchad : 9 banques.

Sylvain Andzongo

Published in Banque

Le niveau général des prix dans les six pays de la CEMAC que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la RCA et la Guinée équatoriale, connaîtra une légère accélération en 2019 et 2020, selon les prévisions de la BEAC, la banque centrale des Etats de cet espace communautaire. 

« Le taux d’inflation, en glissement annuel, devrait se situer autour de 2,2 % à fin 2019 et 2,4 % au terme du premier trimestre 2020, contre 1,4 % en 2017 et 2,2 % à fin 2018.», annonce la BEAC dans son rapport sur la politique monétaire publié fin octobre 2018.

Comme on peut l’observer, cette accélération de l’inflation sera cependant en dessous du seuil de tolérance de 3% fixé dans la zone CEMAC.  

 Cette évolution du niveau général des prix, souligne la BEAC dans son rapport, «s’expliquerait principalement par la hausse de la fiscalité dans un contexte d’accroissement des recettes fiscales dans la plupart des pays de la CEMAC, et leur imputation aux prix à la consommation ; la vigueur de la demande intérieure, soutenue par l’augmentation des recettes budgétaires ; et le relèvement des prix du carburant au Gabon et leur progression continue dans la sous-région, en raison de leur indexation sur les cours mondiaux de pétrole brut».

BRM

Published in Economie

Au sein de CEMAC, qui vit un assèchement des liquidités au sein de différentes chaînes de valeur économiques, la récente décision prise par le Comité de Politique Monétaire de la BEAC (Banque centrale de la CEMAC) d’augmenter ses taux d’intervention à 3,50% avait de quoi surprendre plus d'un observateur. 

Mais les évolutions de la conjoncture internationale semblent progressivement lui donner raison. Selon des analystes du groupe bancaire sud-africain Barclays Africa cités par Bloomberg, plusieurs banques centrales majeures d'Afrique, notamment de la partie subsaharienne, risque de suivre la même tendance.

De leurs points de vue, la baisse des prix du baril de pétrole couplée avec une autre hausse future des taux de la banque centrale américaine (Federal Reserve) aura plusieurs effets interconnectés.

D'une part, un pétrole plus bas entraînera une baisse des revenus en devises. Or une hausse des taux du dollar américain viendra ajouter plus de pressions sur les monnaies locales africaines. 

Plusieurs canaux de transmission existent sur ce dernier point. Il y a le déficit commercial et extérieur structurel des pays de la sous-région, qui importent plus qu'ils n'exportent. Avec moins de revenus issues des matières premières, les capitaux étrangers entrant se feront plus faible, car les rendements seront aussi en recul. 

Enfin, il y a la dette internationale des principaux pays africains qui a atteint des grandes proportions. Dans une récente analyse publiée par l'Agence Moody's, il ressort, que la situation de l'Afrique est d'autant plus accentuée du fait de l'importante dette chinoise, dont le manque de transparence rend les investisseurs obligataires occidentaux plutôt méfiants vis-à-vis du continent noir. 

Au regard d’un tel contexte, la compétition des devises d'Afrique subsaharienne pour les monnaies internationales comme le Dollar américain ou encore l'Euro se pointe à l’horizon, et de ce fait, ses banques centrales pourraient être contraintes de rehausser leurs taux pour éviter de grosses inflations monétaires. 

la situation en Afrique de l'ouest francophone (UEMOA) sera à suivre. Techniquement, la couverture extérieure du franc CFA qui y est utilisé semble plutôt solide et le niveau d'inflation y reste bien plus faible qu'en zone CEMAC. Pour l'instant, il n'est pas possible de savoir si la BCEAO suivra la même stratégie que sa consœur, la BEAC.

Idriss Linge

Published in Gestion publique

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) vient de publier le rapport sur la politique monétaire de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).

Composées des réserves libres (somme des placements des banques au marché monétaire, du solde de leur compte courant à la Beac et de leurs encaisses), et des réserves obligatoires, les réserves brutes du système bancaire de la Cemac sont passées de 1 606,2 milliards FCFA, il y a un an, à 1 932,6 milliards FCFA en juillet 2018. Ce qui représente une hausse de 20,3 % contre -30,8 % à la même période en 2017.

En outre, l’on note une accélération du rythme de progression des réserves brutes des banques qui ont augmenté de 17,5 %, spécifiquement au second trimestre 2018, après +16,9 % au premier trimestre 2018. Sur cette période en particulier, les réserves libres des banques ont progressé de 19,4 % à 1 385,6 milliards FCFA, contre -36,1 % à la même date en 2017.

Par composante, indique le rapport, cette évolution positive résulte principalement de la croissance du solde des comptes courants des banques à la Banque centrale (21,0 %, à 1 068,8 milliards FCFA). Les encaisses des banques, quant à elles, ont augmenté de 14,6 %, pour se situer à 316,8 milliards FCFA, tandis que les placements bancaires sur le marché monétaire sont restés constants à 55,4 milliards FCFA.

De même, sur cette même période, les réserves obligatoires ont atteint 547,0 milliards FCFA, en hausse de 22,6 %, alors qu’elles étaient en baisse de 11,3 % sur la même période en 2017.

S.A

Published in Banque

Selon les prévisions de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le taux de croissance atteindra en moyenne 3% chaque année dans la zone CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), entre 2019 et 2021.

«Les perspectives économiques et financières des pays de la CEMAC sur la période 2019-2021 envisagent un taux de croissance réel de l’activité qui devrait s’établir à 3,4 % en 2019, avant de redescendre à 3,0 % et 3,1 % respectivement en 2020 et 2021, contre 1,7 % en 2018.», détaille la Banque centrale des Etats de la CEMAC dans son rapport sur la politique monétaire daté d’octobre 2018.

Cette reprise de la croissance, apprend-on, sera le fait des performances du secteur non pétrolier. «Cette évolution résulterait du développement du secteur agricole, des services, des BTP et des industries manufacturières.», souligne la BEAC.

Dans le détail, explique la Banque centrale, «l’activité agricole progresserait à moyen terme, en rapport avec les effets escomptés de la reprise de la filière cotonnière au Tchad par le Groupe Olam (…), d’une part, et le développement de la filière palmier à huile au Gabon (…), d’autre part. Le secteur des services bénéficierait en 2019 des retombées de la Coupe d’Afrique des nations au Cameroun au niveau des transports, de l’hôtellerie et de la restauration, et au-delà, du redémarrage des projets d’exploration et de développement pétroliers, gaziers et miniers au Congo, au Gabon et en Guinée équatoriale».

BRM

Published in Economie

Le Cercle d’affaires français du Cameroun (Cafcam) renseigne que les exportations françaises, en 2017, vers l’Afrique centrale (Cemac et RD Congo) pèsent 1,58 milliard € (près de 1 035 milliards FCFA), dont 657 millions € (430,33 milliards FCFA) à destination du Cameroun.

Pour le Cafcam, le Cameroun est par conséquent le premier partenaire de la France en Afrique centrale, hors pétrole. Raison pour laquelle le Cercle encourage les hommes d’affaires français à investir au Cameroun dans divers domaines. Dans l’agroalimentaire, l’agriculture, le sucre et la pêche, par exemple, de nombreux projets de développement et de modernisation sont attendus les prochaines années: construction d’abattoirs, process agroalimentaire...

L'on apprend que la France est le deuxième fournisseur de vin au Cameroun. La hausse du secteur a été de 50% pour les vins et 17 % pour les spiritueux entre 2011 et 2016.

Dans le bâtiment, le secteur connait une croissance de 7% par an. La demande est importante et il existe de multiples projets publics et privés. Pour ce qui est des technologies du numérique, les entreprises locales se digitalisent et deviennent sensibles aux questions de cloud et de sécurité informatique. Le marché de la téléphonie se développe et  des applications apparaissent tous les  jours (e-commerce, paiement mobile, Apps…).

En santé, il existe une forte demande  pour les équipements spécialisés, les matériels, mobiliers et consommables. Les marchés de la parapharmacie et du cosmétique ont augmenté de 61%, ces dernières années. Quant au secteur de l’énergie, « avec plus de 600 000 b/j cumulés au Cameroun, Gabon et Congo, le secteur des hydrocarbures et du pétrole est un secteur important  de l’économie en Afrique centrale », informe le Cafcam.

S.A

Published in Commerce

Les pays de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), vont bénéficier du concours de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) et Attijariwafa, dans le cadre des projets structurants.

Dans ce sens, le président de la Bdeac, Fortunato-Ofa Mbo Nchama, et le président du Groupe Attijariwafa Bank, Mohamed El Kettani, ont procédé le 29 octobre dernier, au Maroc, à la signature d’un protocole de partenariat visant à conjuguer leurs synergies.

A travers ce protocole, indiquent les sources officielles, les deux institutions conviennent de coopérer dans les domaines tels que : la mobilisation des ressources financières longues sur le marché financier international, le partage des informations sur les opportunités de financement, le co-arrangement et structuration de projets, l’assistance technique et le renforcement de capacités, etc.

Attijariwafa Bank s’est engagé à accompagner son partenaire financier activement en tant que leader arrangeur, prêteur, chef de file et agent de crédit et des sûretés de plusieurs projets majeurs dans divers secteurs: les infrastructures, l’énergie, l’industrie et les télécommunications.

S.A

Published in Banque

Douala, la capitale économique du Cameroun, a accueilli du 30 octobre au 1er novembre, une trentaine de responsables des Etats de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), pour s’imprégner du régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation civile (Corsia).

Ce régime lancé par l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci) entre en vigueur dès 2019.

Les Etats de la Cemac qui sont tous des pays à faible pollution, ont été appelés par les instructeurs de l'Oaci, à participer aux phases pilote et aux premières phases dudit régime en tant que volontaires, selon le compte rendu fait par l’aviation civile camerounaise. Qui ajoute que, cette imprégnation à Douala permettrait aux Etats de la Cemac de commencer à surveiller les émissions de CO2 des transporteurs aériens dans leurs pays respectifs à l’aide de l’outil de Suivi, Notification et Vérification du système Corsia.

Selon l’Organisation de l’aviation civile internationale, la contribution de l’aviation à l’émission de CO2 ne s’élève qu’à 2%, et si rien n’est fait, elle pourrait augmenter car le trafic aérien connaît  une croissance exponentielle. Raison pour laquelle, l’Oaci a lancé le programme Corsia (Carbon Offsetting Reduction Scheme for International Aviation) qui vise à protéger l’environnement et à réduire le réchauffement climatique.

S.A

Published in Environnement

Le 31 octobre 2018, a eu lieu la cérémonie officielle d’inauguration du Consulat du Cameroun dans la ville congolaise de Ouesso, apprend-on de bonnes sources.

L’ouverture de ce service devrait permettre de faciliter les procédures administratives aux ressortissants congolais désirant se rendre au Cameroun et davantage protéger les intérêts des Camerounais installés dans cette ville congolaise, qui devrait bientôt être reliée au Cameroun par une route bitumée.

En effet, depuis plus de 5 ans, les gouvernements camerounais et congolais ont lancé le projet de construction de la route entre la ville camerounaise de Sangmélima, et Ouesso, au Congo. Longue de 651 km, dont 316 km à construire côté camerounais et 335 km côté congolais, la route Sangmélima-Ouesso permettra de doper les échanges entre les deux pays.

Si les travaux sont achevés du côté congolais, ils avancent à pas de tortue du côté camerounais, où la société iranienne Kayson Inc, qui bitume le tronçon Sangmelima-Bikoula (65 km), peine à remplir son cahier des charges.

Les financements pour la construction de cette route ont été mobilisés par divers bailleurs de fonds tels que la Badea, la BID, la BAD, le Fonds saoudien de développement, le Fonds koweïtien et les deux Etats concernés par le projet.

BRM

Lire aussi:

17-08-2017 - L’entreprise iranienne Kayson Inc à la peine sur la route Sangmelima-Bikoula, ouvrant le Cameroun au Congo

21-07-2016 - Arab Contractors arrive sur le projet routier transfrontalier Sangmélima-Ouesso, pour un contrat de 28,5 milliards de FCfa

Published in Coopération

Le Comité de politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a décidé le 31 octobre à Yaoundé, au Cameroun, de relever le taux d’intérêt des appels d’offres (Tiao) de 2,95% à 3,50%. Cela signifie que le coût de la monnaie centrale mise à la disposition du système bancaire dans la sous-région Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) devrait connaître un relèvement.

« Le relèvement du Tiao c’est pour avoir une politique monétaire cohérente et une cohérence dans la gestion de nos réserves de façon plus globale. Il est question d’arrimer notre politique monétaire aux efforts en cours de sortie de crise.», a expliqué Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Beac et président du CPM. In fine, a ajouté le gouverneur, c’est une politique pour freiner l’expatriation des capitaux hors de la zone Cemac actuellement en crise, suite à la baisse des cours mondiaux du pétrole brut, principal produit d’exportation de cinq des six pays de la Cemac.

Dans la même veine, le CPM a décidé de relever le taux de pénalité aux banques pour le porter de 7 à 7,55%. Ce taux de pénalité est « supporté par les établissements de crédit en cas de manquements graves à la réglementation bancaire, aux règles de distribution du crédit et, à titre exceptionnel, dans l'hypothèse d'un défaut de papier éligible », indique la Beac.

Le taux de la facilité marginale de prêt quant à lui, a également connu une hausse passant de 4,70 à 5,25%.  

S.A

Published in Banque
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