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Yaoundé - 28 avril 2024 -

Après la signature par le Cameroun du décret n°2016/367 du 3 août 2016 fixant les règles d’origine applicables aux marchandises de l’Union européenne (UE), dans le cadre de l’Accord de partenariat économique (APE), les deux parties ont repris langue, selon des sources autorisées au ministère en charge de l’Economie.

Plusieurs rencontres par vidéoconférences ont été organisées au cours de l’année 2018 entre les experts des deux parties, en vue de finaliser ce dossier. Ces rencontres ont permis d’aplanir certaines divergences et d’évoluer vers un texte consensuel.

Cependant, indiquent nos sources, au cours des négociations, la partie européenne a introduit des questions nouvelles qui ne figurent pas dans les protocoles similaires avec les pays ACP (Afrique Caraïbes et Pacifique) et qui présentent, pour les Camerounais, des risques importants sur le détournement des préférences tarifaires et, par voie de conséquence, sur les recettes douanières. Au rang de ces questions figure l’administration de la preuve d’origine. De quoi s’agit-il ?

Pour comprendre ce point de l’APE avec l’Union européenne, il convient d’indiquer que le bénéfice de la préférence tarifaire est subordonné à la présentation d’une preuve que la marchandise est originaire des parties. Cette preuve permet d’éviter le détournement des préférences et d’assurer que seuls les produits éligibles à la préférence tarifaire sont ceux-là qui en bénéficient.

Dans le système en vigueur, la preuve d’origine est apportée au moyen soit d’un certificat de circulation des marchandises «EUR1» délivré par les autorités compétentes, notamment douanières, soit au moyen d’une déclaration d’origine signée par les opérateurs agréés ou pour les exportateurs de petits envois ne dépassant pas 6 000 euros (près de 4 millions FCFA) en valeur.

Point d’achoppement

Dans le cadre des négociations actuelles, l’Union européenne propose au Cameroun de remplacer la preuve d’origine en vigueur par un système d’auto-certification par l’ensemble des opérateurs économiques enregistrés dans le système REX.

Ce système REX a été mis en place par l’Union européenne pour administrer la preuve de l’origine, dans le cadre de son système de préférences généralisées devant être appliqué par des opérateurs exportant vers l’UE, afin de bénéficier des préférences unilatérales qui en découlent.

Pour l’UE, ce système vise à simplifier la procédure de délivrance de la preuve d’origine en permettant à tout exportateur enregistré (quelle que soit sa taille), d’établir lui-même sa preuve d’origine. L’exportateur est dans ce cas de figure le seul responsable en cas de litige.

Seulement, le Cameroun pense que le système REX est susceptible de poser quelques problèmes. Car, expliquent nos sources, le premier contrôle au moment de l’établissement des certificats d’origine par les autorités habilitées dans le pays d’exportation est annulé. « Dans ce contexte, des mesures idoines devraient être prises pour renforcer les capacités de contrôle des documents de l’administration douanière, afin de détecter toutes les dérives liées à cette activité », suggère la partie camerounaise.

Objections sur le système européen REX

Les négociateurs camerounais ajoutent que l’absence de contrôle sur les documents européens peut engendrer plus de fraudes douanières. « Même si la pratique en la matière requiert que l’essentiel des contrôles se fasse à postériori en cas de doute, l’élimination à priori des contrôles avant embarcation de la marchandise peut être génératrice des fraudes sur l’origine et donc avoir une influence sur les recettes douanières des pays partenaires de l’UE, dans le cadre de ces APE. Le risque d’un accroissement des contentieux sur l’origine n’est pas à exclure dans ce contexte », soutient le Cameroun.

Le pays ajoute : « Par ailleurs, compte tenu du fait que pour être enregistré dans le système et être éligible au bénéfice des préférences tarifaires de l’APE, il faut être ressortissant européen ou être une entreprise de droit européen, ce système [REX, NDLR] accorde un traitement plus favorable aux Européens».

Forte de ce qui précède, la direction générale des Douanes du Cameroun a émis un avis négatif sur cette proposition de l’UE, tant que les contours de cette nouvelle législation que l’UE voudrait exporter chez ses partenaires ne sont pas maîtrisés. Toujours, selon la douane camerounaise, ce système REX entraînera une réforme interne qui nécessite des ressources encore à rechercher.

Amendements de l’Union européenne

Un autre point d’achoppement entre les parties est celui du cumul avec les produits d’Afrique centrale. Cette disposition a été introduite dans l’APE par la partie camerounaise, dans le souci de préserver le processus d’acquisition du caractère originaire des produits fabriqués au Cameroun et incorporant des matières premières provenant des pays de la Cemac (Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), avec lesquels le Cameroun est membre d’une union douanière.

Il s’agissait de préserver les bénéfices générés par l’appartenance à l’union douanière d’autant plus que les autres pays de la Cemac ne sont pas partie à date à un APE.

Pour l’Union européenne, il s’agirait d’un moyen détourné pour le Cameroun d’accorder des préférences à des pays non signataires des APE. Les parties doivent poursuivre les discussions.

A travers l’APE avec l’UE, le Cameroun s’est engagé à libéraliser progressivement 80% de ses importations sur une période de 15 ans. Cet accord ratifié en juillet 2014 est opérationnel depuis le 4 août 2016. Depuis cette période, les 1760 produits européens concernés par la chute des barrières douanières peuvent accéder au Cameroun en mode préférence, en bénéficiant d’un abattement douanier de 25%, chaque année.

Sylvain Andzongo

Published in Commerce

Les pays de l’Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RD Congo) ont tenu une rencontre du 12 au 14 février à Brazzaville au Congo, autour de la Banque africaine de développement (BAD) et du Bureau international du Travail (BIT). L’objectif était de faire des propositions pour dégager le potentiel de leurs économies rurales grâce à l’investissement dans le développement de l’emploi décent dans le secteur de l’agriculture dans la sous-région.

Plusieurs délégations et personnalités ont participé au Forum de Brazzaville dont, Ousmane Doré, directeur chargé de l’Afrique centrale à la BAD, la sous-directrice générale de l’Organisation internationale du travail, Cynthia Samuel-Olunjuwon, etc.

Au terme des travaux de trois jours ouverts par Firmin Ayessa, le vice-premier ministre congolais chargé de la Fonction publique, de la réforme de l’Etat, du travail et de la sécurité sociale, les participants ont proposé plusieurs recommandations.

Dans le détail, le Tchad a proposé entre autres, l’amélioration de la gouvernance politique et financière, la diversification de l’économie et le renforcement du capital humain.

Pour la délégation gabonaise, recommandation a été faite de promouvoir un dialogue tripartite employeur-employé-gouvernement. Sans oublier la promotion de l’assurance agricole et la prévention et la gestion des catastrophes naturelles qui ravagent les aires agricoles.

La Centrafrique a préconisé la restauration de l’Etat, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption qui crée les inégalités, l’amélioration du climat des affaires et la protection des zones rurales.

Pour la Guinée équatoriale, il faut mieux former les jeunes. La délégation équato-guinéenne a alors posé son défi spécifique en ces termes : « les anciennes plantations de Malabo sont devenues des terrains urbains. Les terrains ont été vendus. Maintenant on est dans le besoin de récupérer ces terrains. On est en train de travailler avec l’OIT pour développer les outils afin d’encadrer la formation et l’emploi des jeunes. Ce n’est pas facile à cause de la crise financière et sociale. Il faut tenir compte d’un exode rural très fort. Il n’y a plus de jeunes dans les campagnes». La Guinée équatoriale a également proposé une meilleure gestion des immigrants venus du Cameroun et de l’Afrique de l’Ouest. 

Le Cameroun quant à lui, a indiqué qu’il faut améliorer la gouvernance sur le marché du travail, appliquer les conventions collectives, investir en milieu rural notamment dans les zones exposées à l’immigration rurale. « Il faut que ces propositions soient soumises à l’attention du sommet des chefs de l’Etat de l’Afrique centrale car c’est eux qui ont les pouvoirs politiques.», a déclaré la délégation camerounaise.

Le Congo lui, a suggéré de renforcer la gouvernance, les élections libres, la stabilité politique. En outre, le pays a proposé le renforcement des capacités des jeunes en milieu rural.

Enfin, la République démocratique du Congo a  recommandé la révision des instruments normatifs du travail, la bonne gouvernance et le renforcement de l’entrepreneuriat rural ainsi que du tissu économique.

Sylvain Andzongo, à Brazzaville 

Published in Agriculture

Le coordonnateur du programme «Gabonaise de réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés» (Graine), Calixte Mbeng (photo), s’est exprimé sur le dynamisme de son pays en marge d’un forum sur l’agriculture, organisé du 12 au 14 février à Brazzaville (Congo), par la Banque africaine de développement et le Bureau International du Travail.

Investir au Cameroun - Au cours du forum sur l’agriculture de Brazzaville, vous avez présenté le succès du programme « Graine ». De quoi s’agit-il ?

Calixte Mbeng : Le programme «Graine» est mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat public-privé entre le groupe Olam, un groupe singapourien, spécialisé dans les chaînes de valeurs agricoles et l’Etat gabonais. C’est la rencontre d’un investisseur et la stratégie d’un pays qui souhaite développer un certain nombre de secteurs dont celui de l’agriculture. Le but est de régler le problème de la sécurité alimentaire et vendre à l’international.

C’est également la rencontre de ces deux volontés qui a abouti à ce partenariat public-privé (PPP) entre Olam et la République gabonaise dont les objectifs sont simples. Le programme, c’est de développer 200 000 hectares de cultures vivrières et de rente en l’accompagnant soit par des petits producteurs organisés en coopérative ou en individuel. Ces agriculteurs bénéficient d’un accès à la terre, de la facilitation de l’obtention du titre foncier, l'accompagnement dans les espaces qu’ils vont valoriser, les apports en intrants, les appuis en termes de formation, la garantie de la commercialisation de leur protection, et l'amélioration des conditions de vie grâce aux revenus et grâce à tous les investissements d’accompagnement qui sont réalisés pour améliorer les conditions socioéconomiques dans les villages; en termes d’accès à l’électricité, à l’eau potable, l’amélioration des centres de santé, des écoles, des marchés, des infrastructures routières, les entrepôts…

Quels sont les résultats obtenus ?

Les premiers succès sont les productions qui sont sorties en moins de deux ans. On a commencé a récolté du manioc. Les quantités sont estimées à peu près à 1 800 tonnes. Nous avons planté en trois ans, 7 531 hectares de palmiers à huile. Ces palmiers à huile vont entrer en production cette année. Nous sommes dans une perspective de développement.

A côté du programme Graine, il y a tous les autres investissements que le groupe Olam a réalisés en partenariat toujours avec l’Etat dans le cadre du développement des valeurs des chaines agricoles. Le PPP est centré autour d’Olam Palm Gabon. Plus de 64 000 hectares de palmiers à huile ont été plantés en moins de 10 ans. Il y a un PPP avec une entité qu’on appelle Olam avec près de 12 000 hectares qui ont été plantés. L’existence de ces deux PPP est une garantie aux populations qui bénéficient de la commercialisation de leur production.

Dans le cadre des activités d’Olam au Gabon, depuis l’année 2017, les premières productions d’huile de palme ont commencé à être exportées. Et le Cameroun, à travers ces unités industrielles de transformation d’huile de palme, est l’un des clients importants du Gabon. La commande du Cameroun au Gabon est évaluée à environ 50 000 tonnes d’huile par an.

Les industriels camerounais de la filière huile importaient une partie de l’huile brute de la Malaisie alors qu’à côté, à moins de 300 km, il y a de l’huile qui est produite. En termes de coût, c’est un avantage comparatif pour les industriels camerounais de s’approvisionner au Gabon. Et là encore c’est dans le cadre de l’intégration. Le déficit d’huile de palme au Cameroun dépasse 50 000 tonnes. Le Cameroun n’est pas le seul client. Il y a des exportations qui se font en direction du Portugal et l’Espagne.

Quelles sont les perspectives d’avenir ?

Dans nos Etats, l’agriculture a toujours été considérée comme le secteur de ceux qui n’ont pas réussi. Donc il y a nécessité de changer de paradigme, de communiquer, pour montrer aux jeunes que l’agriculture c’est un business. C’est une activité économique qui peut permettre à quelqu’un de devenir riche. Il faut promouvoir des modèles rentables, innovants et communiquer autour de ces modèles-là. C’est ça qui va attirer davantage les jeunes vers le secteur agricole.

On ne doit pas considérer l’agriculture comme une activité sociale. Ça doit être une économie à part entière. Il faut montrer aux jeunes qu’on peut gagner beaucoup d’argent au même titre que celui qui travaille au ministère des Finances, ou qui travaille dans le secteur privé. C’est possible. C’est de la responsabilité des Etats.

Propos recueillis par Sylvain Andzongo à Brazzaville

Published in Agroalimentaire

A l’occasion d’un forum sur la promotion des économies rurales en Afrique centrale, co-organisé du 12 au 14 février à Brazzaville (Congo) par la Banque africaine de développement (BAD) et le Bureau international du travail (BIT), le Cameroun et le Gabon ont partagé leurs expériences respectives dans le domaine agricole.

M. Kouam du ministère camerounais en charge de l’Agriculture (Minader), a présenté un exposé sur le Projet d’intégration de l’enseignement et de la formation agricole rurale dans les établissements scolaires (Piefares). Il est financé par le budget d’investissement public. « Les objectifs poursuivis par le Piefras sont d’intégrer l’enseignement et la formation agricole et rurale dans les établissements scolaires du Cameroun.», a indiqué M. Kouam.

Les résultats à long terme escomptés par le projet camerounais sont, entre autres, la publication de cinq textes réglementaires régissant l’intégration de l’enseignement et la formation agricole dans les établissements, l’opérationnalisation de 656 enseignants et 500 acteurs de la chaîne de supervision pédagogique dans le domaine de l’enseignement et de la formation agricole. 2 000 écoles sont accompagnées dans la création des jardins et vergers scolaires.

Citant une étude de l’Union européenne, le représentant camerounais a indiqué que, seulement 0,3% de jeunes au Cameroun au stade postscolaire choisissent de faire carrière dans le secteur de l’agriculture, sans doute parce qu’ils n’y ont pas été préparées et sensibilisés. Raison pour laquelle, le gouvernement camerounais a mis en place une politique visant à inculquer aux jeunes, la culture des métiers agricoles pendant leur cursus préscolaire et scolaire.

Pour sa part, Calixte Mbeng, coordinateur général du projet « Gabonaise de réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés » (Graine) a partagé l’expérience du partenariat public-privé entre l’Etat gabonais et le Singapourien Olam. Le programme Graine a été lancé le 22 décembre 2014. Ledit programme est destiné à créer plus de 20 000 emplois dans le secteur agricole et agroalimentaire.

Depuis le début du projet, Olam a développé au Gabon, un peu plus de 16 000 hectares de plantations agro-industrielles. Les productions des membres des coopératives sont rachetées par la Société gabonaise de transformation agricole et développement rural (Sotrader). Cette dernière retient à la source, le montant qu’elle a investi dans la création de la plantation. Le programme est prioritairement destiné aux jeunes gabonais âgés de 21 ans au moins, désireux de se lancer dans un projet de coopérative agricole durable.

Sylvain Andzongo, à Brazzaville 

Published in Agriculture

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), institut d’émission des six Etats de la CEMAC, vient de lancer une sélection internationale ouverte, pour le recrutement d’un cabinet spécialisé, en vue de réaliser un audit actuariel de sa caisse de retraite.

 Les dossiers de soumission des candidats intéressés doivent être déposés dans les services centraux de la BEAC à Yaoundé, la capitale camerounaise, au plus tard le 7 mars 2019 à 12h.

La participation à cet appel à concurrence, apprend-on officiellement, est conditionnée par le paiement de frais d’un montant de 100 000 francs CFA, payable aux guichets de la Banque centrale en espèces, ou par virement bancaire.

BRM

Published in Gestion publique

Les pays de l’Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, RD Congo...) tiennent une rencontre autour de la Banque africaine de développement (BAD) et du Bureau international du travail (BIT), depuis le 12 février 2019, à Brazzaville, au Congo. Le thème des travaux est : «Dégager le potentiel des économies rurales grâce à l'investissement dans le développement des compétences et l’employabilité des jeunes dans le secteur de l’agriculture en Afrique centrale».

Ousmane Doré, directeur chargé de l’Afrique centrale à la BAD, a indiqué que, dans la plupart des pays de la sous-région, les zones rurales captent peu d’investissements publics et privés. Elles souffrent donc d’un déficit en équipements collectifs (écoles, centres de santé, transports en commun, réseaux de distribution d’eau potable ou d’électricité, etc.). Elles souffrent également d’une quasi-inexistence d’entreprises et d’une très faible présence des représentants de l’Etat.

« Il résulte de cette situation, selon Ousmane Doré, un déséquilibre croissant entre zones rurales et zones urbaines, et une absence d’opportunités et de perspectives pour les jeunes en milieu rural, qui les rend vulnérables, les installe dans l’oisiveté, et les pousse in fine vers les villes où, sans formation et sans qualification professionnelle, ils n’auront d’autre possibilité que celle d’exercer des emplois précaires.».

Les zones rurales se voient ainsi priver de leurs forces vives. Ce qui ne permet pas à l’arrière-pays d’exploiter son potentiel économique. Cela coupe les zones urbaines d’une source traditionnelle d’approvisionnement en produits vivriers.

Pour toutes ces raisons, la BAD et le BIT se disent favorables aux projets agricoles pour stopper l’exode rural des jeunes en Afrique centrale. Cette coopération, selon Ousmane Doré, a été particulièrement intense et s’est notamment matérialisée par la préparation et la mise en œuvre conjointes d’opérations au Congo avec l’ancien Projet d’appui à la réinsertion socioéconomique des groupes défavorisés.

En République Démocratique du Congo, c’est à travers le projet d’entrepreneuriat des jeunes dans l’agrobusiness. Au Gabon, c’est le Projet d’appui au Programme « Graine » en voie de lancement.

Au Cameroun, la BAD et le BIT coopèrent dans le cadre du projet d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat, à l’amélioration des compétences et la compétitivité dans les secteurs du bâtiment, des transports et de l’énergie. 

Au niveau sectoriel, la BAD a adopté une Stratégie pour l’emploi des jeunes en Afrique, qui vise la création de 25 millions d’emplois pour les jeunes africains à l’horizon 2035.

Pour sa part, la sous directrice générale de l’Organisation Internationale du Travail en Afrique, Cynthia Samuel-Olunjuwon, a indiqué qu’il est essentiel pour les jeunes femmes et hommes dans les économies rurales de la sous-région, de devenir des catalyseurs pour une croissance inclusive et un développement durable. 

En attendant des propositions pratiques d'ici le 14 février, Firmin Ayessa, le Vice-premier ministre congolais chargé de la Fonction publique, de la réforme de l’Etat, du travail et de la sécurité sociale, a déclaré à l'ouverture des travaux, qu’en accordant la priorité au secteur agricole, les gouvernements de la sous-région s’emploient à relever des défis de trois ordres, à savoir ; le défi de la sécurité alimentaire ; le défi de la diversification économique et le défi de l’emploi, notamment l’emploi des jeunes.

Sylvain Andzongo, à Brazzaville 

Published in Agriculture

Les travaux d’interconnexion par route se poursuivent pour relier Yaoundé, la capitale du Cameroun, et Brazzaville, celle du Congo.

Selon le ministère camerounais des Travaux publics, l’avancement global est estimé à 16,4% pour ce qui est de la dernière phase des travaux de construction du corridor Yaoundé-Brazzaville, section Mintom-Lele, d’un linéaire de 67,5 km.

Les travaux déjà effectués sont : le débroussaillage sur 42 km, l’enlèvement de la terre végétale sur 29,35 km, les travaux de terrassement sur 22 km et la mise en œuvre de la couche de fondation (17,78%).

Quant à la section 2, Lele-Ntam-Mbalam, long de 53 km, les travaux sont exécutés à 12,52% et concernent la mise en place de la polygonale de base, l’achèvement des travaux de  débroussaillage, l’enlèvement de la terre végétale sur 32 km (sur les 53 km prévus) et les travaux de terrassement sur  32 km. Pour ce qui est des ouvrages d'assainissement, neuf ouvrages sont entamés sur les 83 prévus.

La première phase de la construction du corridor Yaoundé-Brazzaville en territoire camerounais, Djoum-Mintom (98 km), elle, a été provisoirement réceptionnée.

La Banque africaine de développement (BAD) s’est engagée, depuis 2009, dans la réalisation du corridor Yaoundé-Brazzaville, d’un linéaire de 504,5 km. D’un montant total de 104,7 milliards FCFA, le cofinancement de la BAD (40,7 milliards FCFA) dans ce projet a été mobilisé le 15 avril 2016.

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac), elle, a débloqué 20 milliards FCFA, le 22 décembre 2016. L’apport du Cameroun est de 13,9 milliards FCFA. Le Japon, partenaire du projet, a apporté, en 2017, un montant de 33 milliards FCFA.

S.A

Published in Transport

La Banque africaine de développement (BAD) et le Bureau international du travail (BIT) organisent du 12 au 14 février, à Brazzaville au Congo, un forum dont le thème est : « Dégager le potentiel des économies rurales grâce à l'investissement dans le développement des compétences et l’employabilité des jeunes dans le secteur de l’agriculture en Afrique centrale ».

L’un des objectifs de ce forum selon la BAD, est d’approfondir les discussions sur les initiatives en cours au niveau mondial, sous-régional (Cameroun, RD Congo, Tchad, Gabon, etc.) et national afin de définir les axes stratégiques de promotion du travail décent pour les jeunes, dans l’économie rurale. La rencontre de Brazzaville ajoute la BAD, fournira aussi l’opportunité aux partenaires sociaux ainsi qu’aux cadres des ministères sectoriels d’être renforcés sur les stratégies susceptibles de les aider à promouvoir le travail décent des jeunes dans l’économie rurale.

Les recommandations vont permettre aux 150 participants invités du forum, d’avoir des outils facilitant l’identification des activités porteuses d’emplois productifs dans l’agriculture et l’économie rurale et assurer ainsi, un meilleur accompagnement des entreprises et des jeunes évoluant dans le secteur. 

La BAD indique que l’agriculture est l’un des socles qui permettront de soutenir les ambitions d’émergence à l’horizon 2030 que se sont fixés, les pays de la sous-région dans les secteurs productifs.

S.A

Published in Agriculture

Le 1er février 2019 à Douala, le ministre camerounais délégué de l'Economie, Paul Tasong et le ministre équato-guinéen en charge de l'Intégration régionale, Baltasar Engonga Edjo'o, ont tenu la 2è réunion relative à la réalisation d’un pont sur le fleuve Ntem, sur la transnationale Kribi-Campo-Bata.

Dans le communiqué final qui a sanctionné les travaux, il apparaît clairement que les deux parties ne s’entendent pas encore sur le tracé de l’ouvrage. En effet, le tracé retenu par le Cameroun est la variante 2, située à 450 mètres de l’embouchure du fleuve Ntem.

Ses avantages ont été présentés par la délégation du camerounaise qui a du reste indiqué que la variante 1 était incompatible avec les perspectives de développement de la ville de Campo, au Cameroun.

Le tracé retenu par la Guinée équatoriale est la variante 1, située à 250 mètres de l’embouchure du Ntem. Ses avantages ont été présentés par la délégation équato-guinéenne qui a précisé que la variante 2 est incompatible avec le plan de développement de la ville de Rio Campo, en Guinée équatoriale.

«Les discussions ont convergé vers une variante consensuelle qui sera développée dans la suite du projet. L’annexe 1 au mémorandum d’entente, arrêtant le choix définitif de la variante, sera signée en alternat à la diligence de la Ceeac au plus tard le 15 mars 2019», peut-on lire dans le communiqué final des travaux.

Le seul point sur lequel, les Etats-parties sont tombés d’accord pour l’heure, concerne le type de pont à construire. Ce sera «un pont caisson en béton précontraint construit par encorbellements successifs comme solution de base et pont à structure mixte acier béton en solution variante».

Les deux pays lancent un appel à la Commission de l’Union africaine, à l’Agence du Nepad, à la Banque africaine de développement, aux partenaires bilatéraux et multilatéraux et à l’ensemble de la communauté internationale, à accroître leur soutien à la réalisation de ce projet intégrateur.

Sylvain Andzongo

Published in Transport

Le Cameroun est le pays qui bénéficie le moins de financements humanitaires en Afrique. Dans le monde, le pays occupe le troisième rang dans cette situation. C’est le constat fait par Allegra Maria Del Pilar Baiocchi, coordonnatrice résidente des Nations unies au Cameroun.

La représentante onusienne explique que près de 4 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire au Cameroun, mais malheureusement, malgré les appels des Nations unies en 2018, seulement 40% des financements promis par les donateurs ont été concrets. Quid des autres 60% ?

« Je pense que ceci est inacceptable pour une situation comme celle qui prévaut au Cameroun. […] Mon message aux donateurs est : merci, mais nous devons faire plus. A l'Est, le Cameroun continue d’accueillir, de nouveau, 250 000 réfugiés de la République centrafricaine, parce que la situation sécuritaire de ce pays n’évolue pas significativement », déclare Baiocchi.

Toujours selon la coordonnatrice résidente, la situation humanitaire du Cameroun ne peut plus continuer d’être ignorée. Car, elle a un impact non seulement pour le pays et ses populations, mais aussi pour la région entière de l'Afrique centrale. Ceci, d’autant plus que, selon l’ONU, le Cameroun est le deuxième pays le plus impacté par la crise sécuritaire dans le bassin du Lac Tchad, tant en termes d'attaques qu’en pertes humaines, mais aussi en termes de réfugiés.

S.A

Published in Sécurité
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