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Yaoundé - 03 mai 2024 -

A Olembe et Mbanga Bakoko, chantiers lancés en 2010, les travaux n’avancent pas comme prévu, par manque d’argent.

Avec une démographie sans cesse croissante dans les centres urbains, la question des  logements sociaux reste un véritable casse-tête pour les pouvoirs publics qui avaient trouvé une solution partielle : un programme de construction de 10000 logements et d’aménagement de 50000 parcelles constructibles dans tout le pays. Ce programme est sous la tutelle technique de la Société Immobilière du Cameroun (Sic). Il a été lancé voici bientôt deux ans à Yaoundé, du côté d’Olembe, où il est prévu, sur un site de 18 ha, la construction de 1300 maisons. Douala n’est pas en reste. La banlieue Mbanga Bakoko a été choisie pour abriter le chantier de construction de 1200 logements sociaux dans la métropole économique.

Sur le site d’Olembe, les parcelles attribuées à chaque entrepreneur retenu affichent des degrés d’avancement différents. Si pour certains, on en est au niveau des finitions, pour d’autres, les murs sont encore en train d’être montés. Les 65 immeubles de 4 étages, chacun abritant 20 appartements, peinent à être achevés. Les 120 logements témoins, destinés à présenter une image concrète des habitations une fois l’ensemble du chantier terminé ne sont pas non plus livrés.

Le ministre de l’Habitat et du développement urbain, Jean Claude Mbwentchou, récemment en visite au chantier, en a personnellement fait la remarque car la livraison des 1300 maisons d’Olembe était attendue au cours de l’année 2011. Dans la métropole économique, le chantier de Mbanga Bakoko est aussi au ralenti, faute d’argent.

A Olembe, chantier cofinancé par le Crédit foncier du Cameroun et la Caisse autonome d’amortissement, les entrepreneurs expliquent que, dans les contrats passés avec le ministère des Finances (MINFI), ils bénéficiaient de l’exonération totale de la TVA sur les achats locaux et extérieurs de matériaux de construction comme sur les frais de douanes. Or cet engagement ne serait pas respectée par le MINFI. En payant ces taxes afin de respecter leur part d’engagements,les soumissionnaires certifient que leurs budgets prévisionnels respectifs n’ont plus suffi. Ce qui explique pourquoi l’argent a commencé à manquer il y a déjà un an. Entre temps, au MINFI, on ne se presse pas pour rembourser ces frais supplémentaires.

En plus, les entrepreneurs accusent l’absence d’une étude technique préalable sur le site avant le début des travaux. Ce qui a entraîné les lenteurs constatées qui découlent des délais de livraison non respectés, sans compter les dépenses supplémentaires.

GCM

Published in Habitat
mercredi, 25 janvier 2012 10:22

Hévécam: tensions sociales dissipées

Le travail va reprendre dans les plantations d’hévéa de Niété dans les prochains jours. Les différentes parties ont trouvé un terrain d’entente.

Depuis le 3 janvier 2012, près de 3500 saigneurs d’hévéa, employés par cette entreprise, sont en grève, sans préavis préalable. Les grévistes revendiquent, entre autres, l’amélioration des conditions de travail et la cession du capital de l’entreprise aux employés à hauteur de 3%, comme prévu en 1996, lors de la privatisation de l’ex-entreprise publique Hévéa du Cameroun (Hévécam).

Les récriminations des manifestants portent également sur leur traitement salarial jugé inférieur à celui des autres employés travaillant pour des entreprises de sous-traitance avec GMG/Hévécam.

Grâce à la médiation du ministre du Travail et de la Sécurité sociale Grégoire Owona descendu sur le terrain, la direction générale de l’entreprise, en réponse, s’engage à verser une prime à ses 5200 employés. La prime à la production connaîtra une hausse de 65%. En plus, la société va restaurer le paiement des heures supplémentaires. Et la direction générale s’est aussi dite favorable à la mise en œuvre du processus d’acquisition de 3% du capital de la société aux personnels.

Séance tenante, le droit d’une prime d’apaisement correspondant à un mois de salaire a été concédé, ce qui représente près de 400 millions F Cfa. Ces concessions ont contribué à apaiser les tensions. Après environ 20 jours de grève, Hévécam évalue ses pertes journalières à plus de 80 millions F CFA.

Créée en 1975, Hévécam possède la plus grande plantation d’hévéa du Cameroun. Troisième employeur après l’Etat et la CDC, une autre entreprise qui fait dans l’hévéa située au sud-ouest du Cameroun.

Sa concession est de 41 388 ha dont 18 000 sont en plantation dans le district de Niété au sud Cameroun. Financé principalement par l’Etat et la Banque mondiale, Hévécam était entièrement contrôlée par le gouvernement jusqu’en 1996, date de sa privatisation et du rachat par le groupe GMG (Golden Millinium Group), multinationale basée à Singapour. L’Etat garde 10% des actions, tandis que GMG possède les 90%.

La totalité d’hévéa produit par Hévécam est vendue au marché international.

Published in Agriculture

Selon Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la BEAC, personne «n’a reçu de dossier de création d’une banque agricole et d’une banque des PME» au niveau de la COBAC.

On croyait donc, en vain, les dossiers des deux établissements de crédit à l’étude sur la table de la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC), régulateur du secteur banquier et financier dans l’espace Cemac, pour apposer son accord pour l’obtention des agréments.

En fait, si l’on en croit M. Abaga Nchama, la Cameroon Rural Financial Corporation (CARFIC) et la Banque camerounaise des Pme (BCPME SA), espérées pour financer les activités et les projets des populations n’ayant pas accès au crédit, sont encore dans les tiroirs et n’ont pas vraiment dépassé l’étape de leur annonce par le chef de l’Etat, lors du comice pastoral d’Ebolowa début 2011.

Published in Finance

Une enveloppe budgétaire de 168 milliards F CFA a été allouée à ce département ministériel en attendant l’adoption de sa feuille de route. Le budget 2012 du ministère des Travaux publics (MINTP) connaît donc une augmentation de 29,3 milliards par rapport à celui de 2011. Il est consacré à 93% aux prestations routières (travaux et études). Dans cette optique, 48% de ce budget sont alloués au bitumage du réseau routier, 11% à la construction des œuvres d’art, 15% à la réhabilitation du réseau routier et 20% à l’entretien. Bien qu’en nette progression, ce budget reste néanmoins très insuffisant au regard des besoins en développement des infrastructures routières.

Entre autres grands projets dans le domaine des travaux publics, à engager cette année, la construction du second pont sur le Wouri, l’aménagement de la pénétrante Est de Douala et le projet de réalisation d’une autoroute moderne entre Yaoundé et Douala. Pour ce dernier cas, un contrat commercial a été signé fin août 2011 avec des partenaires chinois et un dossier complet de financement a déjà été soumis à Eximbank China. Son examen ouvrira certainement la voie, dès cet exercice budgétaire, au lancement de la première phase des travaux qui devra relier Yaoundé à Bot-Makak, longue de 80 km, sera réalisée par la China First Highway Engeneering Company Limited (Cfhecl).

Sont également prévus dans le budget 2012 du MINTP, la construction de la route Zoétélé/Nkolyop, l’aménagement de la pénétrante de la ville de Kumba, la construction de la route Foumban-pont sur la Mapé, le bitumage des routes Sangmélima/Bikoula et Djoum/Mintom, ainsi que la construction de la section Ndop/Kumbo de la Ring-Road et les réhabilitations des routes Dabanga/kousseri et du tronçon Figuil/Magada.

Published in Infrastructures

La station de captage d’Akomnyada alimente Yaoundé et Mbalmayo, deux villes dont la demande oscille actuellement autour de 300 000 m3 d’eau/jour, alors que sa capacité de production est estimée à 100 000 m3 d’eau/jour. La station, construite en 1985, ne fournit donc qu’un tiers de la demande.

Elle connaît, depuis mai 2009, des travaux de réhabilitation dont l’échéance est prévue à l’horizon 2013-2014, qui devraient permettre de doubler sa capacité de production. Elle pourrait ainsi, après réparations, atteindre 250 000 m3 d’eau/jour. Le coût total des travaux d’extension d’Akomnyada est évalué à 4 milliards F CFA.

Mais d’ici deux ans, la demande d’eau dans les deux villes va encore s’accroître.

Seule, la station d’Akomnyada ne pourra juguler l’incontournable pénurie d’eau. D’où la nécessité de regarder ailleurs. Notamment du côté de Mfou où la réhabilitation de la station, à terme, augmentera sa capacité de près de 60 000 m3 d’eau par jour.

L’Agence française de développement est déjà mise à contribution en vue du financement du projet évalué à près de 2 milliards. Mais, sur le terrain, les travaux tardent à démarrer.

Published in Gestion publique

Alors que le câble SAT3 arrive bientôt à saturation, deux nouveaux autres câbles sous-marins de télécommunications débarquent sur la côte camerounaise.

Le câble WACS (West African Câble System), installé par MTN, est déjà en place à Limbe, au sud ouest du pays.  Il sera opérationnel dès la signature du protocole d'entente avec l'opérateur de téléphonie sud- africain.

Quant au câble ACE de la compagnie Orange, il partira de Kribi, au sud du pays. Les négociations sont très avancées, selon le secrétaire général du ministère des Postes et Télécommunications, Edouard Ebah Abada : « La pose des points d'atterrissement, outre qu'elle permet la diversification la diversification des offres, mais en plus d'augmenter la capacité d'accès de notre pays aux autoroutes mondiales de l'information, rend disponible beaucoup de capacités, avec tout ce que cela comporte d'impact en terme de baisse des communications », a-t-il déclaré.

Selon le ministère le Cameroun totalisera bientôt « près de 6000 kilomètres de câbles de fibre optique, couvrant les dix chefs-lieux de régions, une quarantaine de chefs-lieux de départements et plusieurs chefs- lieux d'arrondissements ».

Published in Télécom

L’encours de la dette publique du Cameroun a franchi la barre de 1736 milliards F CFA en septembre 2011. L’information contenue dans la 9eme note de conjoncture trimestrielle de la dette publique du Cameroun vient d’être publiée par la Caisse autonome d’amortissement (CAA) dans son bulletin qui s’applique exclusivement au 3e trimestre de l’année écoulée.

L’organisme public parle d’un accroissement de la dette qui, au 30 septembre 2011, a atteint 1736 milliards dont 66,7% de dette extérieure, soit 1 158 milliards et 33,3% de dette intérieure correspondant à 578 milliards.

Pourtant, dans son pointage du trimestre précédant, la CAA évaluait cet encours à 1708 milliards à la fin juin. On s’aperçoit ainsi que le Cameroun s’est endetté de 28 milliards de plus entre les deux pointages, soit une augmentation de 1,6%. Les statistiques de la même structure relèvent un endettement de 226 milliards en un an, entre septembre 2010 et septembre 2011, soit 15%. La CAA identifie comme moteurs de cette double augmentation, l’effet de change et la prise en compte de l’emprunt obligataire de 200 milliards émis en décembre 2010.

Entre temps, cette structure affirme avoir réglé 23,7 milliards au 3e trimestre 2011, soit une baisse d’environ 50% en glissement trimestriel et annuel. Près de 13 milliards ont été affectés au service de la dette extérieure, soit 54,6% de l’enveloppe globale et 10,8 milliards au service de la dette intérieure, soit 45,4% du service total.

A l’aube d’une nouvelle année budgétaire, cet organisme public pour qui la dette du Cameroun est «viable», invite le gouvernement à soigner sa signature. Il prescrit de veiller à une meilleure maîtrise des coûts et risques liés à l’endettement, de poursuivre la mobilisation des emprunts concessionnels, de solliciter davantage la mobilisation de l’épargne nationale à travers les émissions des bons et obligations de trésor, à recourir aux titres internationaux. En premier, bien sûr, la CAA prescrit les bonnes pratiques de gestion de la dette et de la gouvernance des finances publiques.

GCM

Published in Gestion publique

Plusieurs agents publics expriment ces jours leur mécontentement devant les guichets de banque en allant toucher leur salaire du mois de janvier.

Ces derniers se plaignent en effet de la diminution du net à percevoir dans leur salaire. En fonction des catégories, les montants ainsi taillés varient entre 2000 et des dizaines de milliers de F CFA.

Ayant constaté des dysfonctionnements dans le système informatique du calcul de la solde des personnels de l’Etat, le ministère des Finances (MINFI) a vite fait de se pencher sur l’épineuse situation. Dans la foulée de la convocation d’une réunion de crise en vue de déterminer avec exactitude la source du problème, les principaux responsables dudit département ministériel travaillent à réparer le préjudice. «Notre souci est de rétablir les personnes concernées par ce problème dans leurs droits dans les meilleurs délais», a indiqué un haut cadre du MINFI, qui explique par ailleurs que la diminution du net à percevoir sur le salaire de certains agents publics résulte de la non-prise en compte de certaines indemnités.

Published in Gestion publique

Le ministre chargé du Contrôle supérieur de l’Etat (MINCONSUPE) veut mettre sur pied une plateforme de concertation en vue de l’amélioration de l’efficacité du dispositif national de prévention, de constatation et de répression des détournements de fonds publics.

Raison pour laquelle le ministre Henri Eyebe Ayissi, issu du remaniement du 9 décembre 2011, a entamé une série d’entretiens avec divers partenaires nationaux impliqués dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et les atteintes à la fortune publique. Au nombre des délégations reçues en audience mercredi 25 janvier au cabinet du MINCONSUPE, la Commission nationale anti corruption (CONAC), sous la conduite de son président, révérend Dr. Dieudonné Massi Gams ; le Programme national de gouvernance (PNG), conduit par son coordinateur, Pr. Dieudonné Oyono ; l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), sous la direction d’Hubert Ndé Sambone, son directeur général et la Chambre des comptes de la cour suprême, sous la conduite de son président, Marc Ateba Ombala.

La plupart des responsables de ces structures dont les actions sont complémentaires dans la lutte contre la corruption et le détournement des fonds publics ont marqué leur intérêt pour la mise en œuvre des mécanismes de collaboration devant permettre le déclanchement, en temps utile, des missions spéciales de vérification, ainsi que les systèmes d’alerte de sauvegarde, de nature à réduire, voire neutraliser l’impact négatif des actes posés ou des opérations financières initiées au détriment de l’Etat. Il s’agit, à terme, de mener une croisade en synergie contre la corruption, véritable fléau social qui annihile le développement socioéconomique auquel le pays aspire.

Selon l’ONG Transparancy International, le Cameroun n’a pas encore amélioré son rang dans le classement des Nations les plus corrompues au monde depuis 1998. Pour ce qui est des détournements de fonds publics, les résultats, depuis 2006, ne sont pas encore probants, malgré les arrestations et condamnations des hautes personnalités (ministres, directeurs généraux d’entreprises publiques, etc.) dans le cadre de l’opération d’assainissement des mœurs publiques baptisée «épervier».

GCM

Published in Gouvernance

Sur un échantillonnage de 364 contrats passés courant 2010, Thomas Mbeutcha, conseiller technique n°1 à l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP), relève pour le déplorer que près d’une centaine au total n’ont pas respecté la conformité dans la qualité des prestations dont.

Pire, 32 n’ont même pas été réalisés. Cet ingénieur en génie civil s’exprimait ainsi en milieu de semaine en cours à Yaoundé, à l’occasion de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés du ministère des Finances (MINFI).

Ainsi, constate-t-il, seuls 72% de marchés passés en 2010 ont respecté la conformité. «Le taux de réalisation effective des prestations est de 90%. Les 10% restant sont constitués de marchés résiliés, abandonnés, en retard excessif, sans début d’exécution au moment de l’évaluation ou des marchés restés sans suite», constate-t-il. Sur les 364 contrats évoqués plus haut, seulement 92 ont été payés à temps.

Les raisons du non respect des délais de réalisation sont, entre autres, le non-paiement à temps des prestations, la faible application des pénalités de retard, la faible capacité financière et technique des soumissionnaires et l’absence d’objectivité durant la procédure de qualification.

Toutes choses qui, bien sûr, déteignent sur la qualité de la dépense publique.

Published in Gestion publique
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