logoIC
Yaoundé - 03 mai 2024 -

L’exhortation est du ministre du Commerce qui, en fin de semaine écoulée à Limbé, a procédé au lancement officiel de la campagne bananière de la nouvelle année. 

Le marché européen est actuellement la principale destination de la banane camerounaise d’export. Toutefois, le risque que ce débouché devienne de moins en moins accessible dans les prochaines années est assez élevé. En effet, compte tenu de la réduction des protections douanières dont bénéficient les producteurs ACP (Afrique-Caraïbe-Pacifique), la filière camerounaise, faute de compétitivité, est sous la menace de ses concurrents, notamment latino-américains. La menace est d’autant plus sérieuse que la filière essuie d’énormes difficultés dans divers plans.

Pluviométrie irrégulière
Entre autres facteurs qui affectent la quête de compétitive de la banane camerounaise, sur le plan agronomique et de la production, le coût élevé de l’irrigation et la difficulté de gestion de l’eau en raison d’une pluviométrie irrégulière dans les zones d’exploitation.

Les opérateurs de la filière se plaignent aussi du coût jugé élevé des plants et du déficit de technologie en matière de multiplication in vitro. Au niveau des techniques culturales, il faut déplorer que le potentiel d’investissement peine à être entièrement réalisé. Les intrants sont généralement importés et les pressions parasitaires élevées. Les difficultés liées au transport et au conditionnement sont aussi énormes.

Aux plans financier, commercial, environnemental et social, le secteur fait également face à toutes sortes de difficultés. Pourtant, sur le marché, il existe encore une nette différence des prix de revient et donc de compétitivité entre les bananes d’Amérique latine et celles produites au Cameroun.

On note toutefois l’intensification, sur fonds propres des sociétés de plantations, des investissements pour développer la compétitivité, élever la qualité des produits, améliorer les conditions de travail des ouvriers et la formation du personnel, respecter l’environnement et favoriser la recherche.

Au demeurant, le secteur est essentiellement composé de trois sociétés agroindustrielles productrices et exportatrices de banane : le groupe des Plantations du Haut-Penja (Php), la Société des plantations de Mbanga (SPM), deux entreprises entièrement à capitaux privés, et la Cameroon Developement Corporation (CDC) qui relève du portefeuille de l’Etat.

Les trois entreprises produisent près de 300 000 t de banane par an. Ce qui représente un chiffre d’affaires de près de 170 milliards F CFA. En moyenne 150 000 personnes dans les deux zones de production, le Fako et le Moungo, vivent directement ou indirectement de la banane.

Guy C. Moussi

 

 

Published in Agriculture

Le nouveau ministre des Finance du Cameroun a déclaré la guerre aux missions fictives et inutiles qui risqueraient d’absorber près de 57 milliards F CFA dans le budget 2012. Il vient de commettre une circulaire portant instruction relative à l’exécution, au suivi, et au contrôle du budget de l’Etat des établissements publics administratifs, des collectivités territoriales décentralisées et des organismes subventionnés. Dans cette circulaire, Ousmane Alamine Mey indique aux ordonnateurs, comptables publics et contrôleurs financiers les procédures à suivre en ce qui concerne les indemnités de déplacement des agents publics civils, conformément au décret 2000/693/Pm du 13 septembre 2000.

Le Minfi invite ainsi ministres et directeurs généraux d’entreprises publiques à «réduire les délégations ou les équipes aux effectifs réellement utiles au bon déroulement de la mission».

«Une équipe utile» 
En clair, Ousmane Alamine Mey va en guerre contre les déplacements temporaires observés dans différentes administrations où, généralement, déplore-t-il, «l’on accorde des missions aux personnes juste pour qu’elles bénéficient des frais de mission». Conséquence, le montant global des frais de mission augmente considérablement. Raison pour laquelle le Minfi a prescrit «une équipe utile» lors des déplacements, non sans mettre un terme à la distribution des perdiems lors des séminaires et colloques. Pour faire face à la très forte expansion des dépenses liées aux déplacements temporaires, l’ancien directeur général d’Afriland First Bank a quantifié le nombre de jours maximum des missions «qui ne doivent avoir lieu qu’en cas d’utilité avérée, au regard de l’objet du déplacement et des objectifs prioritaires de l’administration concernée». Désormais, la durée totale des déplacements temporaires pour un agent public, à l’exclusion des tournées, ne doit excéder 100 jours au cours d’une année budgétaire.

Indemnités journalières
Le décret du 13 septembre 2000 classe 4 catégories d’agents publics. Le 1er groupe concerne les directeurs, chargés de mission, gouverneurs, préfets, ambassadeurs et autres agents publics de la 12e catégorie. Leur indemnité journalière pour frais de mission à l’intérieur du pays est de 40 000 et 90 000 F CFA à l’extérieur. Pour le 2e groupe (adjoints préfectoraux, sous-préfets, directeurs adjoints et assimilés, 10e & 11e catégories), 25 000 et 75 000 F/jour. Pour le 3e groupe (adjoints aux chefs de bureau de l’administration centrale, 9e et 8e catégories), les frais de mission sont fixés à 15 000 et 75 000 F/jour. Le 4e groupe formé d’agents publics n’occupant pas de poste de responsabilité, 7e catégorie et moins, c’est 10 000 et 75 000 F/jour.

GCM

 

 

Published in Gestion publique

Le site camerounais Bonaberi.com rapporte que des fermiers et éleveurs du pays développent avec succès la transformation du lisier de vaches en essence bio. « Nous utilisons aussi l’essence bio pour nous éclairer et nous réchauffer, à la place de nos lampes et bois de chauffages classiques » déclare une agricultrice aux journalistes.

Le ministère de l’Agriculture a décidé d’encourager cette pratique aussi innovante qu’abordable et de mettre des experts à disposition de ceux qui souhaitent la développer. L’un d’eux, Abel Kemba intervient dans la région du Nord-Ouest : « La technologie de production d’énergie à base de biocarburant est assez peu coûteuse, permettant ainsi aux éleveurs de l’utiliser tout en restant concentré sur leur élevage traditionnel, et cela sans grosse assistance financière », déclare-t-il.

Les fermiers payent seulement un quart des 60 000 francs CFA nécessaires pour un digesteur de fumier, le ministère de l’agriculture et l’organisation Heifer International paient le reste.

Autre avantage : le fumier généré par le processus de biodigestion est riche en urée et autres nutriments et constitue un excellent fertilisant.

Voir le reportage complet : www.bonaberi.com/ar,cameroun_les_fermiers_transforment_la_bouse_en_biocarburant,8825.html 

 

 

Published in Energie

Selon la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) les banques commerciales doivent « d’abandonner certaines mauvaises habitudes », notamment celles qui concernent les prélèvements fantaisistes pour frais de tenue de compte ou bien la non-conformité de la tarification des transferts d’argent, ou encore les tricheries sur les dates de valeur.

« Nous avons constaté que les frais de tenue de compte étaient souvent appliqués sans fondement légal, tandis que la tarification des transferts n’était toujours pas conforme à la réglementation par quelques banques » a averti Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et président de la COBAC.

Le gendarme du marché financier a également déploré des tarifications de crédits trop élevés, espérant que « banques avaient bien compris » le message.

Published in Banque
mardi, 17 janvier 2012 10:42

Elections à la chambre de commerce

Près de 96 000 votants étaient attendus ce 17 janvier dans l’optique d’élire pour les quatre prochaines années 160 membres de la Chambre de commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat (CCIMA) répartis en sections et sous-sections.

Seules les personnes jouissant des droits civiques âgées de 21 ans, exerçant une activité commerciale, industrielle, minière, artisanale ou de prestation de service et assujetties aux contributions de patente, de licence ou de l’impôt libératoire ont pris part à un scrutin de liste par sous sections au terme duquel sont désignés quelques 160 membres repartis en sections et sous-sections. Les bureaux de vote étaient ouverts entre 08 et 18h. A noter que le gros de l’électorat à la CCIMA se recrute parmi les PME, soit 94%. Les grandes entreprises ne représentent que 6% de l’électorat.

Les opérations électorales, présidées par les magistrats de siège, sont localisées dans les sous-préfectures, les marchés et les mairies. Il y a eu 121 bureaux de vote retenus par la Commission électorale, instance qui organise les élections au sein de la CCIMA, présenté comme une sorte de « Parlement des entreprises ». Le scrutin de liste à un tour à la majorité relative des suffrages valablement exprimés est en vigueur. Mais en cas d’égalité, une prime est accordée à la liste ayant la moyenne d’âge la plus élevée.

Les résultats définitifs, constatés par décision du président de la Commission électorale, seront attendus à partir du 1er février 2012, soir 15 jours après la tenue du scrutin.

Selon les échos parvenant des différentes sous-sections, les élections ont été émaillées d’irrégularités. Entre autre, des votes doubles et des omissions sur les listes électorales. Ce qui aurait favorisé le vote des personnes non qualifiées. Si ces irrégularités évoquées s’avèrent fondées, la Commission électorale peut décider de l’annulation pure et simple des votes et organiser des élections partielles dans un délai de deux mois.

De sources généralement bien introduites, au moins trois prétendants ont le vent en poupe pour présider aux destinées de la CCIMA. A commencer par le président sortant, Christophe Eken. Les noms de Protais Ayagma et de Chantal Lewat sont également avancés.

La désignation du président de la Chambre relève toutefois du pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat. La chambre élue est installée par le ministre de tutelle après désignation de son président qui intervient dans un délai de 30 jours à compter de la date de la publication des résultats.

Published in Entreprises

Le Tribunal de grande instance du Mfoundi condamne les six prévenus au paiement solidaire de la somme de 2,247 milliards F CFA.

Le verdict dans l’affaire ministère public et Cameroon Postal Services (Campost) contre Jean Louis Esposito et ses cinq co-accusés de détournement de deniers publics chez le postier courant 2008, a été prononcé le 5 janvier dernier à Yaoundé.

Après avoir reconnu la firme canadienne Tecsult international, un cabinet alors en charge de la gestion de la Campost « civilement responsable », la cour, siégeant en matière correctionnelle et en premier ressort, condamne les prévenus, ex-employés du cabinet, à payer solidairement 2,247 milliards F CFA à titre de dommages et intérêts et réparation du préjudice.

Jean Louis Esposito, ancien directeur de la comptabilité et des finances à la Campost, en cavale, écope d’un emprisonnement à vie avec un mandat d’arrêt international émis à l’audience contre lui. Selon le rapport interne le prévenu avait personnellement effectué les décaissements frauduleux dans les comptes de la Campost ouverts dans les livres de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC). La même sentence est prononcée contre Nnoko Ajang Gaaje, ex-chef service financier, également en fuite. Les autres complices, à savoir Lamine Rim, Francis Togueu Tagne, Fezeu Moujoutoui et Eric Mekounou écopent, quant à eux, de 10 ans de prison ferme.

L’affaire risque de connaître des rebondissements, la décision de la cour ayant été interjetée en appel. Aux yeux de Me Anthony Nongzih, conseil du cabinet Tecsult International, l’incompétence du Tribunal de grande instance du Mfoundi à statuer sur le plan civil est indubitable. D’autant que, explique-t-il, « l’accord qui lie les parties, soit l’Etat du Cameroun et Tecsult international, dans son article 29 prévoit la négociation comme mode une condition préalable à tout arbitrage en cas de différend ». Les prévenus sont ouverts à la négociation qui n’est pas interdite dans toute phase d’une procédure juridique.

Pour rappel
L’affaire remonte en 2006. Dans le cadre du redressement de la Campost, l’Etat signe un contrat de gestion de 2 à 3 ans avec la firme canadienne Tecsult international. Pour l’exécution de la mission et conformément aux dispositions contractuelles, la firme commet auprès de la Campost un Dg accompagné d’une équipe d’experts dont Jean Louis Esposito qui a mis en place un puissant stratagème lui permettant de décaisser frauduleusement les fonds du postier à la BEAC. Celui-ci a décaissé, six fois de suite, avec la complicité du chef service financier, la somme cumulée de 2,120 milliards F Cfa entre le 12 juin et le 24 novembre 2008.

Published in Climat des Affaires

L’objectif est de construire à Kribi une centrale électrique à gaz de 216 MW ainsi qu’une ligne haute tension (225 kV) sur une centaine de kilomètres afin d’acheminer l’électricité jusqu’au réseau Sud au pays.

Kribi Power Development Company est une filiale de la société américaine de production et de distribution d’électricité AES. L’Etat camerounais en détient 44%.

Le financement est obtenu auprès d’un groupe de bailleurs de fonds : Banque africaine de développement, Société financière internationale (SFI), Société néerlandaise de financement du développement (FMO), BDEAC, Proparco. Une syndication de banques locales dirigée par la Standard Chartered Bank apporte le complètement.

Selon Mme Tas Neside Anvaripour, chef de la division de financement des infrastructures de la BAD : « Le manque d'électricité fiable est un obstacle majeur au développement de l'environnement des affaires au Cameroun (…). L'utilisation du gaz domestique permettra de capitaliser sur les ressources propres du pays et ainsi de se substituer aux importations de carburant. »

 

 

 

 

Published in Electricité

Le ministère de la recherche scientifique (Minresi) fait don de 4 millions de F CFA aux agriculteurs du Groupement d’Initiative Commune (GIC), dans la Vina, dans la région de l’Adamaoua, afin de promouvoir la culture du soja.

Ce don aura été constitué d’intrants agricoles, de pulvérisateurs, des graines sélectionnées et de produits vétérinaires sous la forme d’antiseptiques.

Le ministère a préalablement soumis les bénéficiaires à une formation pour la culture du soja. Cette action contribue à l’objectif d’autosuffisance alimentaire que s’est fixé le gouvernement.

Published in Investir Au Cameroun

Avec actuellement 31 stations-service réparties à travers le triangle national, Tradex,  entreprise à capitaux publics relevant du portefeuille de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) affiche clairement son ambition : être leader dans son secteur d’activité au Cameroun. Raison pour laquelle l’extension du réseau Tradex se poursuit à travers le pays.

L’inauguration de la 32e station service du côté de Mvolyé à Yaoundé est annoncée dans les tous prochains jours. L’avènement de Tradex dans le marché de la distribution des produits pétroliers fait suite à la libéralisation d’un secteur, naguère contrôlé par des multinationales.

Au regard de la qualité des produits commercialisés et du service, l’entreprise que dirige Perrial Nyodog a littéralement damé le pion ses concurrents.

Published in Investir Au Cameroun

Les deux institutions bancaires internationales viennent respectivement d’accorder à l’Etat camerounais 32,9 et 20,3 milliards FCFA pour la réalisation de cet important projet de Lom-Pangar à travers lequel le pays entend devenir un exportateur d’énergie.

Les documents y afférents ont été signés le 18 janvier 2012 à Yaoundé d’une part, par le ministre de l’Economie, Emmanuel Nganou Djoumessi et d’autre part, par Racine Kane, représentant résidant de la Bad à Yaoundé et Michaël Adande, président de la BDEAC.

Les sommes, disponibles courant avril 2012, seront affectées à la construction du barrage-réservoir et des lignes de transport d’énergie. Sur les 49 milliards de fonds propres attendus, l’Etat a fait démarrer le chantier à hauteur de 20 milliards. L’argent provient de l’emprunt obligataire mis en place fin 2010.

La cité du maître d’ouvrage est déjà réalisée et habitée par l’entrepreneur chinois. Les routes d’accès sont pratiquement achevées et le nouveau village de Lom-Pangar, annonce-t-on, sera inauguré dans les prochains jours.

La construction du barrage engloutira au total 194 milliards. La contribution de trois autres institutions internationales reste attendue, dont l’AFD à travers Proparco et la SFI, filiale de la Banque mondiale.

Published in Investir Au Cameroun
augmentation-des-prix-des-boissons-mbarga-atangana-ouvre-les-discussions-avec-les-acteurs-de-la-filiere
Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana (photo), a programmé une séance de travail le 16 mai 2024 avec les acteurs de la filière des...
peche-la-mairie-de-douala-sur-le-point-de-recuperer-la-gestion-du-debarcadere-de-youpwe
Le 30 avril 2024, le Premier ministre Joseph Dion Ngute a présidé une réunion interministérielle dans ses services. À l’ordre du jour, les...
cemac-l-intelligence-artificielle-et-les-fintechs-presentees-comme-des-opportunites-pour-dynamiser-le-marche-financier
Pour dynamiser la place boursière de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), qui sert le marché financier de la Cemac (Cameroun,...
le-cameroun-obtient-une-ligne-de-credit-de-pres-de-500-milliards-de-fcfa-de-la-bid-pour-ses-operations-commerciales
Le Cameroun a obtenu des financements d’un montant de 800 millions de dollars (plus de 489 milliards de FCFA à la valeur actuelle du dollar...

A la Une du magazine


Investir au Cameroun n121:Mai 2022

Les marges de progression du secteur télécom camerounais


Pourquoi les entreprises camerounaises cachent autant leurs comptes ?


Business in Cameroon n110: April 2022

Covid-19, war in Europe: Some Cameroonian firms will suffer


Albert Zeufack: “Today, the most important market is in Asia

  1. Plus lus 7 jours
  2. partagés 1 mois
  3. lus 1 mois
next
prev