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Yaoundé - 27 avril 2024 -

En termes de recettes pétrolières pour l’année 2016, le Cameroun a décidé d’opter pour l’extrême prudence, au regard de la conjoncture internationale toujours pas reluisante autour du prix du baril du brut. En effet, selon le projet de loi de Finances actuellement en examen au Parlement, le gouvernement table sur des recettes pétrolières d’un montant de 397,2 milliards de francs Cfa en 2016, contre des prévisions de 774,9 milliards de francs Cfa en 2015, soit une réduction de près de 50%.

A l’origine de cette baisse drastique des prévisions, qui ramène la proportion des recettes pétrolières dans le budget de l’Etat camerounais à peine à 10%, contre 25% par le passé, la chute des cours mondiaux du pétrole. En effet, souligne la Société nationale des hydrocarbures (SNH) dans la dernière édition de son magazine d’entreprise, «entre juin 2014 et juin 2015, le cours moyen du Brent Daté qui sert de référence pour la fixation des prix de vente du brut camerounais s’est dégradé de 46,90% pour s’établir à 57,84 dollars le baril».

Au cours du 1er semestre 2015, apprend-on de la même source, le prix du baril du brut camerounais s’est davantage déprécié, pour culminer à 55 dollars seulement. Suffisant pour que l’Etat camerounais, qui table pourtant sur une production pétrolière en hausse à 34,6 millions de tonnes en 2016, voit moins grand en termes de prévisions de recettes.

Aussi, pour se mettre à l’abri des surprises prévisibles sur le marché du pétrole tout au long de l’année prochaine, le gouvernement camerounais, en confectionnant son budget 2016, a-t-il pris l’option de tabler sur un prix du baril à 40 dollars, bien que le cours actuel soit bien supérieur à cette borne.

Pour rappel, au premier semestre 2015, le pays a connu une perte de 58 milliards de francs Cfa sur ses prévisions initiales de recettes pétrolières. Une statistique plutôt appréciable, au regard du volume des pertes annoncées en début d’année (300 milliards de francs Cfa), face à la baisse continue des cours du baril observée sur le marché international.

BRM

 

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Selon l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), cette filière paye pour environ 120 milliards de francs Cfa de recettes chaque année à l’Etat du Cameroun, au titre de diverses taxes. Mais, cette année, soutient Jacquis Kemleu Tchabgou, le secrétaire général de l’Ascroc, ces recettes devraient connaître une baisse de 40% (environ 50 milliards de francs Cfa).

Selon les opérateurs de cette filière, deux faits majeurs sont à l’origine de cette baisse des recettes fiscalo-douanières pourvues par la filière des oléagineux. Il s’agit d’abord de la baisse des activités des raffineurs du fait de l’insécurité dans les régions de l’Est et de l’Extrême-Nord, qui empêche l’exportation des produits vers le Tchad et la République centrafricaine.

Ensuite, il y a l’envahissement du marché camerounais par des produits importés, souvent issus de la contrebande. Cette situation, selon l’Asroc, a déjà occasionné la fermeture de trois unités de production dans la ville de Douala, avec à la clé de nombreux emplois perdus.

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La Société de développement du coton (Sodecoton) devrait produire 235 000 tonnes de coton au cours de la campagne 2014-2015, soit une hausse de 7% par rapport à la campagne précédente, au cours de laquelle le fleuron de l’agro-industrie dans le septentrion camerounais n’aura finalement pas atteint les 240 000 tonnes escomptées en début de campagne, révèle Commodafrica.

Bien qu’elle soit légère, cette augmentation de la production cotonnière camerounaise est annoncée dans un contexte international difficile, caractérisé non seulement par la baisse des cours mondiaux du coton, qui ont perdu 30% de leur valeur depuis août 2013 ; mais aussi par la réduction drastique des importations vers la Chine, pays qui contrôle 60% du marché mondial du coton et cumule actuellement 11 millions de tonnes de coton en réserve.

Selon les analystes, la conjonction des deux paramètres ci-dessus devrait conduire sinon à une vente au rabais du coton, du moins à une mévente du produit, situation qui occasionnerait alors d’importantes pertes pour les sociétés cotonnières telles que la Sodecoton.

 

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La Mission de régulation des d’approvisionnement en produits de grande consommation (Mirap) envisage de construire des infrastructures «permettant d’allonger les délais de conservation» des produits agricoles de grande consommation, selon Cyprien Bamzok Ntol, le Directeur général de cette organisme public camerounais, créé au lendemain des émeutes de la faim qui ont secoué le pays en février 2008.

A l’en croire, ce projet de la Mirap va permettre de réduire les «pertes post-récoltes aujourd’hui estimées à près de 25%». «Si on peut les ramener à 5%, le producteur aura gagné plus de revenus et sera plus motivé. Et le consommateur pourra avoir, grâce à la Mirap, des produits disponibles de manière permanente», poursuit le DG de la Mirap.

Ces pertes post-récoltes, en plus du manque d’infrastructures de stockage dans les principaux bassins de production du pays, sont aussi dues à la difficulté qu’ont les producteurs à acheminer leurs produits vers les villes, du fait de l’enclavement ou du mauvais état des routes rurales.

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Dans un rapport présenté au cours de son assemblée générale tenue à Douala le 29 août 2014, la Chambre de commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat (Ccima), a réitéré que les activités de contrebande, de contrefaçon et de commerce illicite au Cameroun, occasionnent des pertes estimées à 255 milliards de francs Cfa chaque année.

Selon cette chambre consulaire, ces pertes sont divisées ainsi qu’il suit : 70 milliards de francs Cfa de recettes fiscales compromises en moyenne chaque année, et 185 milliards de francs Cfa de manque-à-gagner causés aux entreprises dont les produits sont l’objet de contrebande, de contrefaçon ou du commerce illicite.

Du fait des difficultés financières auxquelles sont généralement confrontées les entreprises camerounaises victimes de ces fléaux économiques, souligne le rapport de la Ccima, 200 emplois sont perdus chaque année, contribuant à accentuer le chômage et le sous-emploi, qui sévissent déjà à l’état endémique au sein de la population camerounaise.

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Selon le ministère camerounais de l’Energie et de l’Eau, le frelatage des produits pétroliers occasionnent des pertes cumulées estimées à 32 milliards de francs Cfa chaque année. De même, cette pratique contribue à la destruction de l’environnement, dans la mesure où, apprend-on, «les opérations de frelatage sont pratiquées dans des espaces non appropriés, permettant ainsi aux résidus physicochimiques de s’infiltrer dans le sol et de détruire la faune et la flore».

Le frelatage, renseignent les experts du ministère de l’Energie et de l’Eau, consiste «à dénaturer une substance notamment pétrolière, en y mêlant d’autres substances étrangères susceptibles de modifier sa nature physicochimique à l’effet d’obtenir une quantité plus importante de produit».

Face à ce fléau que le Comité de lutte contre la fraude des produits pétroliers tente d’endiguer depuis sa création au sein du ministère de l’Energie, les consommateurs sont invités à s’approvisionner dans les stations-service, dont certaines sont malheureusement souvent accusées de cette pratique.

 

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Une enquête que vient de publier le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, présente la région du Nord Cameroun, comme étant la plaque tournante de la contrebande. A en croire ces sources, 96% du marché du textile, par exemple, dans cette partie du pays, est contrôlé par les contrebandiers.

Ces produits de contrebande, apprend-on, proviennent généralement du Nigeria voisin, et rentrent dans le pays par deux voies principales. Selon l’enquête, en saison sèche, «des centaines de motos de contrebandiers parviennent à rejoindre la ville de Garoua, en déjouant les postes de douane, via des raccourcis de brousse».

En saison des pluies, «les tissus de contrebande sont débarqués en toute discrétion au bord des différents affluents des fleuves Bénoué, Faro… et poursuivent leur acheminement sur le marché par route».

Selon une enquête conduite sur le terrain par le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) entre 2010 et 2011, la société Colgate Palmolive a perdu en 2011, 600 millions de francs Cfa sur son chiffre d’affaire, du fait de la contrebande, tandis que la Socatral, entreprise spécialisée dans la production des tôles, a affiché des pertes sèches pour un montant de 9 milliards de France Cfa, au cours de la même période.

La contrebande et la contrefaçon sont de véritables fléaux pour l’économie camerounaise, puisque, révèlent les statistiques du ministère des Finances, ces pratiques font perdre au Trésor public camerounais 100 milliards de francs Cfa chaque année.

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