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Yaoundé - 26 avril 2024 -

La société Eco Collect a annoncé au cours d’une récente conférence de presse donnée à Douala, la capitale économique du Cameroun, qu’elle lance dès le début du mois de février prochain, une opération qui devra aboutir à la collecte de 10 000 tonnes de déchets en plastique dans les villes de Yaoundé et de Douala.

Les déchets ainsi collectés, apprend-on, seront sélectionnés puis regroupés par catégorie dans le centre de traitement de l’entreprise situé au quartier Yassa, dans la banlieue de la capitale économique du Cameroun. Les cargaisons ainsi traitées seront alors mises à la disposition des entreprises, afin d’être recyclées en produits tels que les chaises et les bouteilles en plastique.

Selon les promoteurs de ce projet, dont la première phase s’étendra jusqu’au mois d’août 2015, cette opération pour laquelle le montant de l’investissement n’a pas été révélé, devrait permettre la création d’environ 1000 emplois ponctuels.

Pour rappel, au Cameroun les entreprises produisant des déchets en plastique ont l’obligation de mettre en place un dispositif de collecte et de recyclage desdits déchets. L’initiative d’Eco Collect apparaît de ce point de vue comme un coup de pouce à ces entreprises.

Selon les statistiques du ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature, environ 600 000 tonnes de déchets en plastique sont produites chaque année au Cameroun. Ces déchets, qui ne sont généralement pas recyclés, polluent abondamment les sols des grandes villes, principalement dans la partie septentrionale du pays.

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C’est au moyen d’une campagne de communication par laquelle le leader du marché brassicole au Cameroun invite les populations à adhérer au projet «Plastic Récup», que l’information est donnée : les Brasseries du Cameroun (SABC) et la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) ont scellé un partenariat pour la récupération et le recyclage des emballages en plastiques, issus des usines de la SABC et de sa filiale, la société des eaux minérales du Cameroun (SEMC).

Selon la SABC, ce partenariat a permis de collecter, «en 2013, plus de 2 millions de bouteilles qui auraient pu terminer leur course dans la nature». L’initiative devrait permettre, en cette année 2014, de collecter environ 4 millions de bouteilles en plastiques, «qui seront ensuite traitées par Hysacam, puis mises à la disposition des entreprises spécialisées dans le recyclage pour être transformées en nouveaux produits (montres, sacs, pulls, arrosoirs, cartes à puces, etc.)», affirme Benoît Mboula, Director of Quality safety & Environnement à la SABC.

Les Brasseries du Cameroun confessent que le projet «Plastic Récup» vise simplement à respecter la réglementation en vigueur en matière de protection de l’environnement, notamment un arrêté gouvernemental d’octobre 2012, conjointement signé par les ministres de l’Environnement et son homologue du Commerce. Ce texte stipule que «chaque fabricant ou distributeur des emballages non biodégradables mette en place un système de consigne pour faciliter la récupération desdits emballages, en vue de leur recyclage, valorisation ou élimination».

«Plastic Récup», qui a permis à de nombreux jeunes camerounais de trouver un emploi, selon la SABC, devrait atteindre sa vitesse de croisière cette année. A cause de l’interdiction, depuis le 1er avril 2014, en principe, de la production, l’importation et la commercialisation des emballages non biodégradables sur le territoire camerounais.

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Selon le quotidien de l’Economie, Evelino Zanzaro, Dg de l’entreprise italienne dénommée ESED Engineering Group Sarl, vient de présenter à Douala, la capitale économique du Cameroun, son projet de montage d’une usine de transformation des déchets plastiques.

A en croire M. Evelino, cette entreprise se propose de transformer 30 000 tonnes de déchets plastiques par an, lesquels vont permettre de produire des vases et des bacs à ordures, mais surtout des modules en plastiques qui peuvent remplacer le sable et le goudron dans la construction des routes.

Les routes ainsi construites, apprend-on, ne peuvent être sujettes à des nids de poules du fait des caractéristiques du matériau utilisé, ainsi qu’on a pu le constater en Inde et en Italie, deux pays où cette technologie a déjà été utilisée, selon le Dg de ESED Engineering Group Sarl.

Selon le délégué régional de l’Environnement et de la protection de la Nature pour la région du Littoral, Sidi Baré, 6 millions de tonnes de déchets sont produits au Cameroun chaque année, dont 10% de déchets plastiques.

Afin de réduire ce phénomène de déchets plastiques, le gouvernement camerounais vient d’interdire l’importation des emballages en plastiques, et a promis d’aider à la mise en place d’entreprises de production d’emballages biodégradables.

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La suspension progressive des importations des emballages en plastiques non biodégradables décidées par les autorités camerounaises, et l’exigence de n’avoir sur le marché camerounais que des emballages biodégradables d’ici quelques années, recèlent de conséquences néfastes pour l’économie camerounaises, selon certains acteurs. Selon Hilaire Tsobgni, directeur général de Mitchimie, une entreprise spécialisée dans la production d’emballages en plastiques, la migration vers « les emballages biodégradables va augmenter d’environ de 30% les coûts de production».

Par conséquent, souligne-t-il, ces emballages seront revendus plus chers, et les commerçants ne vont pas hésiter à répercuter ce surcoût sur les produits à emballer, qui reviendront aussi plus chers au consommateur final. Bref, explique M. Tsobgni, avec l’arrivée des emballages biodégradables, l’on s’achemine inéluctablement vers une hausse des prix de nombreux produits de consommation.

Alice Maguedjio, la présidente du Syndicat des commerçants et détaillants du Wouri, elle, s’attarde sur les incidences de cette décision gouvernementale sur l’activité de nombreux commerçants. Elle indique par exemple que sur les 2000 commerçants que comptent le marché de Mboppi à Douala, 30% ont pour unique activité l’importation et la commercialisation des emballages en plastiques non biodégradables.

Une activité qui va disparaître dès l’entrée en vigueur de la mesure gouvernementale interdisant l’utilisation des emballages en plastiques au Cameroun. Et va certainement, selon elle, augmenter le nombre de chômeurs. A moins que, dans l’intervalle, souligne cette syndicaliste, les pouvoirs publics respectent leur engagement à mettre en place des mesures incitatives pour encourager des opérateurs économiques à monter surplace au Cameroun des usines de fabrication d’emballages biodégradables, afin de permettre un ravitaillement surplace.

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