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Yaoundé - 28 avril 2024 -

Au classement Doing Business 2016 que vient de publier la Banque mondiale, le Cameroun pointe à la 172ème place sur 189 pays, alors que le pays figurait au 158ème rang un an plus tôt. Le pays dégringole donc dans ce classement mondial des pays dans lesquels l’environnement des affaires est propice aux investisseurs.

Globalement, précise le rapport Doing Business 2016, au Cameroun, il n’est toujours pas aisé de se raccorder à l’électricité, les procédures administratives imposées aux opérateurs économiques sont toujours jugées longues, le transfert de propriété et l’exécution des contrats sont tracassiers, le pays n’est pas encore un mastodonte du commerce transfrontalier…

Cependant, en dépit de cette place peu reluisante du Cameroun, le dernier Doing Business rend un véritable hommage aux pays d’Afrique sub-saharienne, qui ont le plus initié les réformes visant à améliorer le climat des affaires dans le monde cette année. «Les réformes mises en place en Afrique subsaharienne représentent environ 30 % des 231 réformes mondiales mises en place durant l’année passée», apprend-on.

Les avancées de ces pays africains sont plus marquées sur l’indicateur «raccordement à l’électricité». En effet, souligne le rapport Doing Business 2016, sur les 32 réformes à travers le monde sur cet indicateur, 14 ont été mises en place en Afrique subsaharienne, avec une mention spéciale pour le Kenya et l’Ouganda.

Comme il y a un an, le premier pays africain dans le classement 2016 est Maurice, qui pointe au 32ème rang mondial. Maurice est suivi par le Rwanda, 62ème mondial, dont les réformes visant à améliorer le climat des affaires continuent d’impressionner les rapporteurs du Doing Business.

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Le Royaume du Maroc organise du 22 au 23 octobre 2015 au Cameroun, une mission économique qui verra la participation d’une centaine d’entreprises marocaines des secteurs de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables, apprend-on de bonnes sources. La mission sera dirigée par le ministre délégué auprès du ministre de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, chargé du commerce extérieur.

Au cours de leur séjour, les opérateurs économiques marocains rencontreront les autorités publiques, ainsi que leurs homologues camerounais. Objectif principal de ces échanges, apprend-on, consolider et fluidifier les contacts déjà noués lors des Journées économiques marocaines au Cameroun tenues à Douala en 2010 et 2012.

Pour rappel, en 2013, le volume des échanges commerciaux entre le Cameroun et le Maroc a culminé à 25, 5 milliards de FCFA, contre 12 milliards de francs Cfa en 2007, en hausse de 100% en 6 ans. Les plénipotentiaires du Maroc dans l’économie camerounaise se recrutent au sein de la finance (banque et assurance), dans le domaine de la cimenterie, de la distribution de l’eau potable, etc.

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Dans une mouture non encore définitive de sa présentation lors de la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, prévue du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris en France, le Cameroun s’engage à œuvrer pour «une réduction à hauteur de 32% de ses émissions de gaz à effet de serre (GES)» à l’horizon 2035, date à laquelle le pays projette de devenir émergent.

«Dans le scénario de référence, les émissions de GES atteindront 104 millions de tonnes de dioxyde de carbone ou équivalents (MtCO2equ) en 2035, soit une hausse de 166 % par rapport à 2010. Dans le scénario de la contribution prévue déterminée au plan national (CPDN), l’augmentation des émissions de GES est contenue à 71 MtCO2equ en 2035, soit une hausse de 82% (seulement) par rapport à 2010 (39 MtCO2equ). En d’autres termes, l’augmentation des émissions par rapport à l’année de base est réduite de moitié (32 contre 65 MtCO2equ)», révèle le document.

Pour parvenir à ce résultat, qui «représente un effort significatif pour un pays dont les émissions sont insignifiantes à l’échelon international, et dont le PIB par habitant se situe au 148ème rang mondial», le gouvernement camerounais envisage de mettre en place une batterie de mesures, notamment dans les domaines de l’agriculture, l’exploitation forestière, la gestion des déchets, la production de l’électricité, le bâtiment, les transports et le développement industriel.

La bouffée d’oxygène des énergies renouvelables

Il va par exemple s’agir, apprend-on, de continuer à développer le secteur agro-sylvo-pastoral, «tout en limitant son effet carbone». Cette stratégie, selon les experts camerounais, passe concrètement par «le renforcement de la gestion durable et la valorisation des forêts et de la biodiversité, notamment grâce au suivi spatial des terres». Elle passe également par «le reboisement des savanes et la réhabilitation des terres dégradées», de même que l’utilisation des semences et des plants à très haut rendement, de manière à augmenter la production agricole sans nécessairement avoir besoin de détruire des forêts pour avoir plus d’espaces cultivables.

En matière de production d’électricité, le gouvernement camerounais compte réduire de 26% ses émissions de GES par rapport à l’année de référence qui est 2010, en privilégiant la valorisation des énergies renouvelables. Concrètement, soulignent les experts locaux, il va s’agir d’augmenter les parts de la biomasse (7%), de la micro-hydro (11%), du solaire (6%) et de l’éolien (1%) dans le mix-énergétique du Cameroun. Pour rappel, actuellement, ces différentes composantes représentent cumulativement 1% seulement (contre 25% en 2035) du mix-énergétique camerounais, contre 25% pour le thermique et 74% pour la grande hydroélectricité.

Les transports collectifs pour réduire les émissions de GES

Toujours dans le secteur de l’électricité, des initiatives de rationalisation de la consommation sont envisagées, de manière à pouvoir économiser, apprend-on, l’équivalent de 450 MW de capacité installée d’ici à 2035. Pour l’heure, officiellement, environ 6,5% de l’énergie électrique produite localement est perdue au cours du transport et 29% s’évapore dans les circuits de distribution, à cause des fraudes et de la qualité approximative des équipements.

Dans le secteur des transports, il est envisagé de «développer les offres de transport bas-carbones» de manière générale, notamment en accompagnant par exemple «les collectivités locales décentralisées dans l’élaboration de plans de développement de transport collectif intra et interurbain (tramway à Yaoundé et Douala)».

Le segment du bâtiment ne sera pas en reste. Il y est non seulement prévu de «réviser le code du bâtiment, en vue d’améliorer la performance énergétique par des normes thermiques de construction et de rénovation, et un processus de certification», mais aussi d’organiser «toute la chaîne de valeur à la construction/rénovation basse consommation».

Brice R. Mbodiam

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Depuis le 8 octobre 2015, l’architecture du secteur de l’électricité au Cameroun s’est enrichie d’un nouvel intervenant. Il s’agit de la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel). Selon le décret présidentiel créant la Sonatrel et rendu public le 8 octobre 2015 par le chef de l’Etat, cette entreprise à capitaux publics assurera «le transport de l’énergie électrique et la gestion du réseau de transport, pour le compte de l’Etat».

Dans le détail, la Sonatrel s’occupera de «l’exploitation, la maintenance et le développement du réseau public de transport d’énergie électrique et de ses interconnexions avec d’autres réseaux ; la gestion des flux d’énergie électrique transitant par le réseau public de transport ; la planification, la réalisation des études et la maîtrise d’ouvrage des infrastructures et ouvrages de transport d’électricité, ainsi que la recherche et la gestion de financements y relatifs ; etc.»

En clair, avec l’entrée en scène de ce nouvel opérateur, Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité se concentrera désormais sur la production et la commercialisation ; EDC, l’entreprise de patrimoine gèrera les barrages et se fera payer les droits d’eau par Eneo ; l’AER développera l’électrification rurale ; tandis que l’Arsel continuera à jouer son rôle de gendarme du secteur dans son ensemble.

La création de cette nouvelle entité est conforme à l’article 23 de la loi du 14 décembre 2011, régissant le secteur de l’électricité au Cameroun ; lequel article institue «une société à capital public, gestionnaire du réseau de transport d’électricité». Cette activité peut cependant être concédée «sur un périmètre donné» à un opérateur privé, selon l’article 21 de la même loi.

En l’état actuel du réseau, ce sont des travaux d’Hercule qui attendent la Sonatrel. En effet, à en croire les experts, plus 50% des poteaux électriques dans le pays doivent être remplacés, parce qu’étant déjà pourris. Selon les prévisions d’Eneo, au cours des 10 prochaines années, des investissements de l’ordre de 700 milliards de francs Cfa doivent être consentis, afin de moderniser le réseau de transport d’électricité au Cameroun.

Pour rappel, souligne une étude réalisée par le régulateur du secteur de l’électricité, environ 6,5% de l’énergie produite au Cameroun est perdue dans le processus du transport, tandis que 29% de cette énergie s’évapore dans les circuits de distribution, du fait notamment de fraudes multiformes et de la qualité des équipements.

BRM

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Le directeur général de l’Agence de régulation de l’électricité (Arsel), Jean Pierre Kedi (photo), compare le Cameroun à un «géant de l’électricité, qui est encore sur les starting-blocks». En effet, illustre-t-il, avec le potentiel hydro-électrique dont dispose le pays, si chacune des 360 communes camerounaises lance un projet visant à produire seulement «10 MW grâce aux petites chutes d’eau, soit par la biomasse», cela ferait plus que tripler, en un laps de temps, la capacité actuelle du pays (1000 MW).

Par ailleurs, en s’appropriant l’énergie solaire, par exemple, les populations camerounaises pourraient considérablement contribuer à relever l’offre énergétique. «Chacun peut acheter des panneaux solaires et les installer sur son toit, avoir de l’énergie pour lui-même et, lorsqu’il est en surplus, le réinjecter dans le réseau. N’ayant que 1000 MW disponibles et tenant compte du fait qu’il y a un million de consommateurs, si chaque consommateur nous donnait 2 MW, on aurait déjà le double de ce qui est disponible aujourd’hui», soutient-il.

Mais à côté de ces «mini-solutions», dixit Jean Pierre Kedi, le Cameroun est actuellement engagé dans de gigantesques projets énergétiques, qui devront sur le moyen terme changer la configuration du secteur de l’électricité dans le pays. En effet, pas moins de trois barrages (Lom Pangar, Mekin, Memvé’élé) sont actuellement en construction. Au moins trois centrales hydro-électriques de 300 à 400 MW sont en phase de projet (Limbé avec Eranove, Makay à l’Est du pays avec Platinum Power, et Natchigal avec Rio Tinto, EDF et la SFI).

A côte de l’hydro-électricité, dont le potentiel global du pays est estimé entre 13 000 et 15 000 MW, le Cameroun dispose d’indéniables atouts en matière de solaire, d’éolien et de biomasse, qui sont autant de solutions n’ayant véritablement pas encore été explorées dans le pays. La faute au manque de financements et le désintérêt des investisseurs, qui n’affluent pas encore au Cameroun, pays dont les besoins d’investissements dans le secteur de l’électricité sur les 10 prochaines années sont estimés à 3700 milliards de francs Cfa, selon Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité.

BRM

 

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Le gouvernement camerounais et la société marocaine Platinum Power ont conclu, le 1er juillet 2015 à Yaoundé, un accord-cadre pour le développement, le financement, la construction et l’exploitation du complexe hydroélectrique de Makay, ainsi que les infrastructures de transport d’électricité y associées. L’Accord a été signé par Omar Belmamoun, PDG de Platinum Power, et Basile Atangana Kouna, le ministre camerounais de l’Energie et de l’Eau.

La centrale hydroélectrique de Makay, localité située dans la région du Centre du Cameroun, notamment dans le département du Nyong-Ekellé, sera dotée d’une capacité de production de 400 MW. Cette infrastructure énergétique, dont le coût n’a pas été révélé, sera mise en service à la fin de l’année 2020, selon les prévisions officielles.

Cette nouvelle centrale, qui permettra d’accroître de 30% les capacités installées du pays (1200 MW), à en croire Platinum Power, produira «plus de 1600 GWh/an, ce qui se traduirait par un accès à l’électricité en faveur d’une population supplémentaire de 6 millions de personnes».

Société de droit marocain majoritairement détenue par le Fonds d’investissements américain Brookstone Partners, basé à New-York, Platinum Power est présent au Maroc, en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Sénégal, avec, apprend-on, «un pipeline de près de 1 000 MW de projets hydroélectriques, éoliens et solaires».

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Afin de sortir du déficit énergétique, qui fait perdre au pays un demi-point de croissance économique chaque année, le Cameroun devra investir 3700 milliards de francs Cfa dans le secteur de l’électricité au cours des 10 prochaines années, a révélé Joël Nana Kontchou (photo) le 26 juin 2015 à Douala. Le DG d’Eneo, entreprise concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, était invité à présenter les défis de l’accès à l’énergie électrique dans le pays, à l’ouverture des universités du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam).

Selon le DG d’Eneo, sur cette enveloppe globale, 2500 milliards de francs Cfa devront être investis dans la construction des infrastructures de production, «pour un objectif de puissance installée de 3000 MW à l’horizon 2025», contre un peu plus de 1200 MW actuellement. Le transport quant à lui nécessite des investissements de l’ordre de 700 milliards de francs Cfa. «Ces sommes viendront s’ajouter aux 477 milliards d’Eneo», tel que prévu dans le plan d’investissements décennal de cette entreprise contrôlée par le Fonds d’investissements britannique Actis, a souligné Joël Nana Kontchou.

Grâce à ces investissements, a-t-il poursuivi, à l’horizon 2025, le Cameroun pourra «envisager un taux de desserte de l’ordre de 75% (contre à peine 50% actuellement dans des zones urbaines et beaucoup moins en zones rurales, Ndlr), avec une réduction de plus de 85% des interruptions de fourniture d’électricité» ; et ainsi passer «du détestable délestage à un statut d’exportateur d’électricité en Afrique centrale. Eneo est résolument engagée à faire sa part. Les autres acteurs doivent prendre leur part de responsabilité…»

BRM

 

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La société Aluminium du Cameroun (Alucam), qui consomme plus de 40% de l’électricité produite dans le pays, a accepté de réduire sa consommation aux heures de pointe (ce qui est le corollaire d’une baisse de la production), afin d’atténuer les effets de la crise hydraulique que vit le Cameroun depuis quelques semaines, a annoncé le 4 juin 2015 à Douala, Joël Nana Kontchou, DG d’Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité.

Tout en remerciant Alucam pour son geste de solidarité vis à vis des autres consommateurs de l’électricité au Cameroun, le DG d’Eneo a réitéré que les coupures d’électricité que vivent les entreprises et les ménages depuis plusieurs semaines, sont la conséquence d’une crise hydraulique inédite. Ce phénomène, a-t-il expliqué, se manifeste par une baisse substantielle du niveau des eaux dans les barrages du pays.

A titre d’illustration, Ahmadou Bivoung, le directeur de la centrale hydroélectrique d’Edéa qui jouxte le barrage éponyme, révèle que le débit des eaux sur le bassin versant de la Sanaga à Edéa était de 615 m3/s le 1er juin 2015, contre 1398 m3/s le 1er juin 2014, soit une baisse de plus de 50%. «En 23 ans de service, je n’ai jamais vécu ce phénomène», indique-t-il, en mettant «cet évènement extraordinaire» sur le compte des «changements climatiques».

Selon le directeur de la centrale hydroélectrique d’Edéa, les pluies actuellement observées dans les villes de Yaoundé et Douala, où Eneo concentre le plus grand nombre d’abonnés, n’ont aucune incidence sur la crise hydraulique actuelle. Et pour cause, explique-t-il, le fleuve Sanaga sur lequel sont construites les centrales d’Edéa (276 MW) et de Songloulou (384 MW), prennent leur source dans la région de l’Adamaoua (généralement présentée comme étant le château d’eau du Cameroun), dans laquelle la pluviométrie n’est pas des plus reluisantes depuis des semaines, apprend-on.

Cette situation a induit une baisse substantielle de la production de l’électricité par les centrales d’Edéa et de Songloulou, à partir desquelles est alimenté le réseau interconnecté Sud du Cameroun. Officiellement, la société Eneo situe le déficit de production actuel entre 80 et 100 MW par jour, malgré les contributions de toutes les centrales thermiques à fuel et à gaz du pays.

BRM

 

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Ces derniers jours, la direction générale d’Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, a fait aux délégués du personnel une nouvelle proposition de schéma de rétrocession de 5% du capital de l’entreprise aux employés, a-t-on appris de sources proches du dossier.

L’on se souvient que la rétrocession de ces parts revenant au personnel a été une pomme de discorde permanente entre les responsables de cette entreprise opérant dans le secteur de l’électricité et ses employés, au moment où l’électricien camerounais était encore contrôlé par l’Américain AES, qui a récemment cédé 100% de ses actifs dans le secteur de l’électricité au Cameroun au fonds d’investissement britannique Actis.

Au moment de l’annonce du départ d’AES, les syndicats du secteur de l’électricité avaient d’ailleurs remis le sujet à l’ordre du jour, et invité les autorités camerounaises à accorder une attention particulière à la rétrocession de 5% du capital de l’entreprise au personnel, avant de donner le quitus à la transaction entre AES et le fonds Actis.

Pour rappel, au moment de la privatisation du secteur de l’électricité au Cameroun en 2001, la géographie du capital de ce qui était alors AES Sonel (actuel Eneo depuis son rachat par Actis) était la suivante : 44% pour l’Etat du Cameroun et 56% pour le groupe américain AES, dont 5% à rétrocéder au personnel, selon le contrat de concession.

Mais, au moment de quitter officiellement le Cameroun en mai 2014, soit près de 13 ans après la privatisation de la Sonel (Société nationale d’électricité), AES n’avait pas conclu la rétrocession de 5% des actifs de l’entreprise au personnel. «Le processus de rétrocession engagé sous l’ère AES a été accéléré par Actis, qui espère le boucler rapidement. Ce qui a toujours coincé c’est le schéma de rétrocession. Après des études d’experts réunis en commissions, une série de consultations est engagée en interne à Eneo avec les partenaires sociaux, pour prendre en compte leurs divers avis afin de structurer les modalités finales. La balle est aujourd’hui dans le camp des partenaires sociaux, qui ont reçu une proposition de l’entreprise ces derniers jours», souffle notre source.

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A en croire Issiaka Fonfatawouo, directeur des études à l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel), près de 11 000 villages situés sur le territoire camerounais ne bénéficient pas encore des bienfaits de l’électricité, a-t-on appris dans une interview publiée par le quotidien gouvernemental. «Les projets d’électrification rurale, par leur caractère structurellement déficitaire et leurs petites tailles, n’intéressent pas souvent les grandes entreprises, qui préfèrent les grands projets avec les enjeux financiers plus importants», justifie ce responsable de l’Arsel.

Face au peu d’intérêt que les principaux opérateurs du secteur de l’électricité accordent à l’électrification rurale, croit savoir le directeur des études de l’Arsel, «les projets d’énergie solaire, entre autres projets d’énergies renouvelables, peuvent jouer un rôle important dans l’électrification décentralisée des zones rurales».

C’est certainement fort de cet enjeu que l’Arsel a dévoilé en mars 2015, les résultats d’une opération de prospection des sites pouvant abriter des projets d’énergies renouvelables au Cameroun. Il s’agit, a-t-on appris, de 300 sites au total, dont 261 pouvant abriter de mini-centrales hydroélectriques de 5 MW chacune, 35 sites pouvant permettre de produire de l’électricité grâce à la biomasse…

Ce portefeuille de projets, indique l’Arsel, pourrait permettre de produire 300 MW d’électricité exclusivement dans les zones rurales du Cameroun, et ainsi permettre d’améliorer le taux d’accès à l’électricité encore très faible dans l’arrière-pays (entre 15 et 20%officiellement).

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