Une délégation de l’Association des maires du Sénégal vient de séjourner à Yaoundé, la capitale camerounaise, où elle s’est notamment imprégnée des mécanismes de gestion du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunal (Feicom), la banque des communes du pays.
Les explications données à la délégation sénégalaise seront réitérées, apprend-on, au cours du Colloque sur l’innovation dans le financement communal que Dakar, la capitale sénégalaise, abritera du 22 au 23 mars 2016. Puisque la banque des communes camerounaises prendra part à ces assises, a rassuré Philippe Camille Akoa, le DG du Feicom.
Pour rappel, le Feicom est un organisme public chargé de collecter et de centraliser les centimes additionnels communaux, qu’il reverse ensuite aux communes sous forme de financements de projets soumis par lesdites communes. En plus des projets communautaires, le Feicom aide également les communes à prendre des participations dans certains projets industriels.
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L’Association internationale pour le développement (IDA, en anglais), guichet concessionnel de la Banque mondiale, décaissera une somme de 42 milliards de francs Cfa, en vue du financement du Programme national de développement participatif (PNDP) au Cameroun.
L’information est révélée par un décret présidentiel publié le 21 janvier 2016, lequel texte habilite le ministre de l’Economie, Louis Paul Motazé, à signer cet accord de prêt pour le compte de l’Etat du Cameroun.
«L’IDA est l’une des principales sources d’aide au monde. Elle appuie les efforts que déploient les 771 pays les plus déshérités de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique, pour promouvoir la santé, l’éducation, l’infrastructure et l’agriculture, stimuler la croissance économique et renforcer les institutions», note la Banque mondiale.
Le PNDP est, quant à lui, un programme du gouvernement camerounais piloté par le ministère de l’Economie. Implémenté dans les 10 régions du pays, ce programme a pour objectif de lutter contre la pauvreté, à travers la réalisation d’infrastructures sociales et communautaires, en impliquant les populations bénéficiaires.
Le Fonds africain de garantie et de coopération économique (Fagace) a accordé un financement direct à la société Transimex, qui opère au Cameroun depuis 2011 dans les secteurs de l’acconage, la consignation, l’entreposage, la manutention, le transport maritime, etc., a-t-on appris officiellement.
L’accord de prêt a été signé lors de la 41ème session du Conseil d’administration du Fagace, apprend-on. Ces fonds, selon les responsables de Transimex, serviront à financer le projet de construction d’un immeuble siège de six étages partiellement locatif à Douala, la capitale économique du Cameroun.
Avec ce nouvel accord de prêt en faveur de Transimex, le portefeuille des interventions du Fagace au Cameroun est désormais porté à 30 milliards de francs Cfa, des financements qui ont permis d’accompagner 14 projets au total.
La filiale libérienne de la banque à capitaux majoritairement camerounais, Afriland First Bank, et l’Agence américaine pour le développement international (Usaid), ont signé le 13 octobre 2015 au Libéria, un accord de partage de risque sur des crédits du secteur agricole, afin d’augmenter leur volume au Libéria, a-t-on appris de sources autorisées.
Mais, en plus de l’agriculture qui, selon le DG d’Afriland First Bank Libéria, Hamadou Bayo, constitue l’une des principales clés pour le développement des économies africaines ; le partenariat avec l’Usaid s’étendra également aux PME du secteur de la construction. En effet, a fait remarquer le Dr. Chan, responsable locale de l’Usaid, bien que l’agriculture et le secteur de la construction présentent des niveaux de risque souvent jugés trop élevés, ces secteurs recèlent d’importantes opportunités en matière de création d’emplois.
L’accord avec l’Usaid est le 4ème à être conclu par Afriland First Bank en l’espace de cinq mois. En effet, en juin 2015, le groupe leader du marché bancaire au Cameroun décrochait un financement de 26,2 milliards de francs Cfa auprès de la China Development Bank, afin de décupler les concours financiers aux PME camerounaises. En juillet 2015, c’est auprès d’Afreximbank qu’Afriland obtenait un financement de 9,8 milliards de francs Cfa, pour le compte de sa filiale ivoirienne. Objectif : soutenir les PME locales et financer le commerce intra-africain.
Le 30 juillet 2015 à Douala, la capitale économique camerounaise, Afriland First Bank signait un autre accord de financement d’un montant de 15 millions de dollars, soit environ 8,2 milliards de francs Cfa, avec la Société financière internationale (SFI), filiale du groupe de la Banque mondiale spécialisée dans le financement du secteur privé.
Par le biais de ce financement, avait annoncé la banque dans un communiqué officiel, «la SFI mettra à la disposition d’Afriland First Bank des garanties pour les opérations liées aux échanges commerciaux, pour une meilleure couverture des flux des entreprises importatrices et exportatrices par les banques correspondantes, renforçant de ce fait leur compétitivité à l’international».
BRM
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Le gouvernement camerounais et la Turquie signeront prochainement une convention de financement, pour la construction d’un Institut pour la promotion des sciences, de la créativité, de l’innovation et des technologies, a annoncé Omer Farouk Dogan (photo), l’ambassadeur de Turquie en fin de séjour au Cameroun.
Au cours d’une audience d’au revoir au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le diplomate turc, qui n’a pas révélé le montant de l’investissement, a cependant précisé que le financement sera octroyé par Türc Eximbank.
Omer Farouk Dogan croit savoir que grâce à cet institut, le Cameroun fera office de «modèle dans la sous-région Afrique centrale», en matière de développement des sciences et des technologies, puis de l’innovation. Au cours du séjour d’Omer Farouk Dogan au Cameroun, la coopération entre les deux pays s’est accentuée, avec d’importants financements à la clé.
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Le gouvernement camerounais vient de rétrocéder aux communautés urbaines des villes de Garoua (Nord), Bertoua (Est) et Bafoussam (Ouest), une enveloppe d’un montant global de 80 milliards de francs Cfa, pour le financement de projets de développement.
70% de cette enveloppe servira à la réhabilitation des voiries urbaines, a-t-on appris de sources officielles. Le reste de l’enveloppe sera consacré à la construction des équipements marchands dans ces collectivités locales décentralisées, ainsi qu’à l’aménagement des espaces verts.
La moitié de ces fonds, soit 40 milliards de francs Cfa, est mis à la disposition par l’Agence française de développement (AFD), grâce à l’une des quatre conventions de financement signées à l’occasion de la récente visite du chef de l’Etat français au Cameroun, le 3 juillet 2015.
L’autre moitié provient des fonds C2D, une initiative de remise de la dette bilatérale lancée par le gouvernement français, en faveur des pays ayant atteint le point d’achèvement de l’Initiative Ppte du Fonds monétaire international (FMI).
Ces financements sont octroyés dans le cadre du projet dénommé «capitales régionales» implémenté par le gouvernement camerounais, afin d’améliorer les conditions de vie des populations dans certaines villes du pays.
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Les gouvernements camerounais et chinois ont récemment signé un accord cadre pour le financement d’un projet d’interconnexion numérique des universités d’Etat, pour un montant de 75 milliards de francs Cfa. L’information a été révélée le 26 août 2015 à Yaoundé, au sortir d’une audience accordée par le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, aux responsables de la société chinoise Sichuang Communication Telecom Construction Company.
Selon Zhao Dhezi, le chef de la délégation chinoise reçue au ministère de l’Enseignement supérieur, l’implémentation de ce projet permettra, par exemple, à un enseignant qui se trouve dans son bureau au ministère, de dispenser son cours à partir de ce bureau, à ses étudiants se trouvant dans l’un des amphithéâtres d’une des universités d’Etat du pays.
Selon la partie chinoise, ce projet baptisé «e-National Higher Education Network», et qui consiste en «la mise en réseau des universités camerounaises, vise à arrimer le Cameroun aux normes de l’enseignement numérique international».
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Le chef de l’Etat vient de signer un décret ratifiant un accord de prêt d’un montant de 9,4 milliards de francs Cfa, contracté en juillet dernier auprès du Fonds africain de développement (FAD), l’un des deux guichets de la Banque africaine de développement (BAD).
Ce financement, apprend-on, servira à financer partiellement le programme de réhabilitation et de renforcement de la résilience de systèmes socio-écologiques du bassin du lac Tchad, implémenté par la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT) constituée du Cameroun, du Niger, du Nigeria, du Tchad, de la RCA et de la Lybie.
Cette Commission, apprend-on, a pour objectifs principaux «la gestion gestion durable et équitable du Lac Tchad et des autres ressources en eaux partagées du bassin éponyme, la préservation des écosystèmes, la promotion de l’intégration et la préservation de la paix et de la sécurité transfrontalières dans le Bassin du Lac Tchad».
A ce jour, plus de 250 comptes bancaires ont déjà été ouverts dans les livres de la Banque camerounaise des PME (BCPME), apprend-on de sources autorisées. Cette institution financière publique spécialisée dans le financement des PME a officiellement ouvert ses portes au public le 20 juillet 2015 à Yaoundé, la capitale, et le 3 août dernier à Douala, la capitale économique du pays.
Mais, selon les responsables de cette banque au capital de 10 milliards de francs Cfa, il faudra attendre jusqu’à la fin du mois d’octobre 2015, pour voir la BCPME apporter ses premiers concours financiers aux promoteurs des PME, généralement en proie aux difficultés d’accès aux financements auprès des banques classiques.
C’est d’ailleurs pour desserrer l’étau du manque de financements autour des PME, présentés comme le moteur de la croissance économique, que le chef de l’Etat camerounais avait, au cours du comice agro-pastoral d’Ebolowa en 2011, promis la création de cette institution bancaire spécialisée, en même temps qu’une banque agricole toujours attendue.
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Depuis 2012, date de la mise en place du «dispositif pilote d’appui à la modernisation de l’outil de production par le crédit-bail», l’Etat camerounais y a injecté 5 milliards de francs Cfa, a révélé le ministre de l’économie, Emmanuel Nganou Djoumessi (photo), en présidant le 17 août 2015 à Yaoundé, une réunion du comité de suivi dudit dispositif.
Au cours de cette réunion, les participants ont relevé le succès enregistré par cette initiative et ont souhaité voir ce dispositif de financement des entreprises partir de sa phase pilote pour être implémenté au sein de l’économie camerounaise. De ce point de vue, certains crédits-bailleurs recommandent au gouvernement d’exonérer de droits de douane les équipements acquis au moyen du crédit-bail, afin de rendre ce mécanisme de financement plus incitatif.
A en croire la Société financière internationale, qui soutient la promotion du crédit-bail au Cameroun, ce mécanisme est une solution idoine aux difficultés de financements rencontrées par les entreprises camerounaises, notamment les PME. Afin de montrer les opportunités que recèle le crédit-bail dans le pays, l’Association camerounaise de leasing (Camlease) révèle que le marché actuel du crédit-bail dans le pays est estimé à 50 milliards de francs Cfa, sur un potentiel de 200 milliards de francs Cfa. Au sein de la Cemac, espace communautaire dont le Cameroun est la locomotive, ce potentiel est estimé à 400 milliards de francs Cfa.
BRM
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