(Investir au Cameroun) - Denis Sassou Nguesso effectue cette semaine une visite dans le département de la Sangha. Le chef de l’État congolais profitera de cette descente sur le terrain, pour inaugurer la route Sembé-Souanké-Ntam, qui relie la République du Congo au Cameroun, apprend-on officiellement.

Long de 143 km et construite par l’entreprise chinoise Sinohydro, cet axe routier est un segment de la phase 2 de la route Ketta-Djoum (503 km), dont 312 km en territoire congolais et 191 km au Cameroun.

Avec l’inauguration annoncée des 143 km de l’axe Sembé-Souanké-Ntam, et l’inauguration en 2016 de la section Ketta-Biessi-frontière Cameroun, le Congo boucle ainsi son cahier de charges sur ce projet routier conjoint, qui consistait à construire un linéaire de 312 km pour rallier le Cameroun.

Du côté camerounais, les travaux tournent au ralenti. À ce jour, seuls les travaux sur le tronçon Djoum-Mintom (98 km) sont achevés depuis le début de l’année 2017, et ont été définitivement réceptionnés au mois d’août 2019. En plus du bitumage du linéaire susmentionné, le document du projet prévoit un « aménagement minimal en terre sur la section comprise entre Mintom et la frontière avec le Congo, sur un linéaire de 105,5 km ».

La 2^e phase de ce projet intégrateur, en territoire camerounais, prévoit quant à lui le bitumage des sections Mintom-Lélé et Lélé-Ntam, totalisant 105,5 km ; puis le bitumage de la bretelle Ntam-Mbalam, sur un linéaire de 30 km.

Une fois achevé du côté camerounais, ce projet intégrateur a pour objectif de booster les échanges sur le corridor Brazzaville (République du Congo)-Yaoundé (Cameroun). Les travaux sont cofinancés par les gouvernements congolais et camerounais, la BAD, l’Union européenne (UE) et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA),

Selon la BAD, ce projet routier revêt un caractère régional structurant. Car, il constituera l’un des principaux maillons du corridor alternatif à l’axe Windhoek-Tripoli pour relier la République centrafricaine au Cameroun, puis au Gabon vers le Sud, et assurer l’interconnexion avec la route Brazzaville–Pointe-Noire au Congo.

Brice R. Mbodiam

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