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Yaoundé - 04 mai 2024 -

Des partenaires du monde arabe sont intéressés par les fruits et légumes made in Cameroun. La révélation est du ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana qui a rencontré jeudi les opérateurs de la région du Centre. Objectif : s’enquérir des types de fruits et légumes produits ainsi que les capacités de production à court et à long terme en vue d’un possible démarrage des exportations en mars prochain.

Au cours des échanges, l’on a notamment abordé la question des normes internationales, de la formation de ces agriculteurs entre autres. Le Mincommerce a prescrit aux opérateurs de la filière le regroupement pour l’optimisation et une maîtrise des taux de production, ainsi qu’un meilleur accompagnement par le gouvernement.

Question de mieux profiter de ce débouché. La veille, Luc Magloire Mbarga Atangana se sera livré au même exercice avec les horticulteurs de la région du Littoral à Njombé. Dans cette ville considérée comme le «grenier du Littoral», les producteurs se sont aussi déclarés aptes pour l’aventure, pour peu que quelques conditions soient remplies. Entre autres, un appui technique et financier, l’aménagement des routes agricoles pour faciliter le déplacement des cultivateurs et commerçants vers les plantations, mais aussi l’écoulement des produits vers les zones de stockage.

GCM

Les Traveller’s cheque ne sont plus disponibles depuis le 1er janvier 2012 au Cameroun. Ils étaient alors présentés comme un moyen pratique et fiable pour emporter de l’argent lors des déplacements à l’étranger. A Express Exchange, un établissement spécialisé dans le transfert, la vente et l’achat des devises, on avance vaguement que le contrat pour la vente des Traveller’s cheque n’a pas été renouvelé pour l’année 2012.

Par contre, du côté d’Exchange House, autre opérateur du secteur, on se veut plus précis : « ça ne rapporte rien, surtout en Afrique où les gens ne laissent pas traîner longtemps de l’argent dans ces Traveller’s cheque ». La thèse est confirmée par un cadre d’Afriland First Bank selon lequel « la mesure ne concerne pas seulement le Cameroun, mais plusieurs pays africains ».

Au moment où les Traveller’s cheque sont désormais frappés d’obsolescence, les cartes bancaires électroniques ont, du coup, le vent en poupe. Ce qui fait le bonheur d’un grand nombre d’établissements bancaires.

La sentence a été prononcée par le Tribunal de grande instance de Yokadouma qui a par ailleurs condamné les coupables qui ont plaidé coupable à payer 4,4 millions F Cfa d’amende et de dommages/intérêts.

Les quatre braconniers avaient été arrêtés le 12 décembre 2011 en possession de 44 pointes d’ivoire, ce qui représente au moins 22 éléphants abattus. Pour David Hoyle de la Conservation du Fonds mondial pour la nature (WWF), cette décision de justice «montre, à regret, la légèreté de l’application des dispositions de la loi forestière de 1994 et de son décret d’application de 1995».

Lors de l’audience précédente, le mandataire du ministère avait produit, conformément à la loi, ses conclusions et exigeait une condamnation de 1 à 3 ans (article 158) et des dommages/intérêts d’un montant minimal de 230 millions.

Nombre de garde-forestiers soutiennent que cette décision de justice qui survient à 3 mois du meurtre de l’éco garde Achille Zomedel dans l’exercice de ses fonctions par des braconniers, «complices» de ces trafiquants, n’honore pas sa mémoire.

mardi, 31 janvier 2012 10:14

120 niveleuses à l’abandon

Réceptionnées en décembre dernier par Patrice Amba Salla, ministre des Travaux Publics (Mintp) après 8 mois en entrepôt à la place portuaire de Douala, les 120 niveleuses sont actuellement en souffrance sur la cour du Matériel du génie civil (Matgénie) à Douala, exposées à toutes sortes d’intempéries.

Cette négligence, ajoutée au défaut de maintenance quotidienne, serait à l’origine de multiples pannes techniques déjà observables. «Lorsque le moteur de ces engins ne tourne pas et qu’il est encore laissé à l’air libre comme c’est le cas, d’autres problèmes surviennent», prévient sous le couvert de l’anonymat un agent en service au Matgénie.

Un mois après leur réception, les niveleuses «maltraitées» ne sont pas encore affectées à travers les différentes régions (soit 10 dans chacune) en vue de l’entretien du réseau routier national. La tâche qui attend ces niveleuses acquises sur fonds propres par l’Etat du Cameroun auprès d’un partenaire chinois est donc immense. D’autant plus que le Mintp s’est donné le défi d’entretenir à travers le triangle national près de 500 000 km de routes en 2012.

Le ministre des Finances (Minfi) milite en faveur d’un meilleur suivi/évaluation des performances des entreprises publiques et parapubliques.

Il a prescrit, à l’ouverture de la conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés du département ministériel dont il est à la tête, l’évaluation de la situation réelle de toutes les entreprises relevant du portefeuille de l’Etat.

Dévoilant à l’occasion les grandes lignes de son programme pour la nouvelle année, le Minfi a annoncé comme cinquième point de son programme, qu’il allait s’appesantir sur le suivi de la performance et la réforme des sociétés à capitaux publics.

A l’évidence, les objectifs de ce programme visent, entre autres, l’amélioration de la gouvernance dans les entreprises du secteur public et parapublic, l’assainissement du portefeuille de ces entreprises, la relance du processus de la privatisation et l’apurement graduel du passif résiduel post-liquidation. Toutes choses qui laissent croire qu’il existe un sérieux problème de gestion de la fortune publique dans ces sociétés.

Ousmane Mey compte ainsi exorciser les vieux démons qui ont droit de cité dans les entreprises du secteur public et parapublique. A l’exemple du salaire jugé trop élevé de certains directeurs généraux et présidents de conseil d’administration (PCA) dont le taux maximal des indemnités mensuelle qui leur sont allouées, d’après les textes en vigueur, est fixé à 150 000 F CFA. Plusieurs PCA touchent une allocation mensuelle jusqu’à 10 fois le montant prescrit par les décrets de 1978 et 1987. Ailleurs, des administrateurs touchent jusqu’à 3,5 millions d’indemnités de session quand les PCA s’en tirent avec 5 millions. Pour le Minfi qui met un point d’honneur sur la qualité de la dépense publique, il reste à savoir s’il réussira à faire respecter l’orthodoxie en la matière. D’autant que le contrôle et le suivi des comptes réels des sociétés d’Etat ne sont pas sinécure.

GCM

L’Etat entend lever jusqu’à 285 milliards F Cfa fractionnés en plusieurs opérations.

Dans le cadre de la réalisation des emprunts de l’Etat, le tout nouveau ministre des Finances (Minfi), lui-même ancien banquier, va changer de méthode.

Contrairement à son prédécesseur qui avait réussi l’exploit de collecter en deux semaines 200 milliards F CFA d’un emprunt obligataire, Ousmane Alamine Mey a, quant à lui, décidé de fractionner les opérations sur l’ensemble de l’année. Aussi, le gouvernement devrait-il, dès février 2012, lancer une vaste opération d’emprunt auprès des ménages, pour un montant global de 285 milliards, dont 105 milliards en Bons de trésor (BTA) et 180 milliards en Obligations du trésor. Les émissions de BTA sont sensées démarrer le 9 février 2012, pour un montant de 10 milliards, avec adjudication le 15 février.

Deux autres opérations d’émissions devraient suivre les 16 et 23 du même mois, pour des montants respectifs de 5 milliards. La première phase de réalisation de l’emprunt débute en mai, avec une émission de titres pour 15 milliards. Le plus grand emprunt de l’année, d’un montant de 50 milliards, devrait intervenir courant septembre.

A l’analyse, ce fractionnement de l’opération d’émission de ces titres par l’Etat semble être une parade solide à la question de savoir comment le gouvernement compte mobiliser d’un coup 285 milliards. Mais, d’avis d’experts, la situation reste la même : «Le fractionnement est certes stratégique dans la mesure où il permet aux partenaires de l’emprunt de souffler et de ne pas sentir le poids de l’engagement, mais le problème reste entier. Il faudra en 2012 mobiliser 285 milliards. M. Mey qui a été banquier sait que pour les banques, ce sera presque mission impossible. On voit mal comment il convaincra les banques de suivre une initiative qu’elles ont refusé de suivre en 2011».

Un tel regard pessimiste est jeté par un expert sous cape, qui fait par ailleurs remarquer que, depuis deux ans, les banques ont été beaucoup trop sollicitées, qu’elles sont aujourd’hui dans une allée très étroite. D’autant plus que les premiers crédits octroyés ne sont pas encore remboursés. L’expert parle de près de 380 milliards sortis par les banques en groupement syndiqué depuis 2010 pour financer des activités garanties par l’Etat.

Du côté des banques, la tendance est donc à la prudence : elles ont accordé de gros montants à l’Etat qui, malgré sa capacité à s’endetter, n’a pas encore fait le bilan de l’utilisation du premier emprunt.

Plusieurs agents publics expriment ces jours leur mécontentement devant les guichets de banque en allant toucher leur salaire du mois de janvier.

Ces derniers se plaignent en effet de la diminution du net à percevoir dans leur salaire. En fonction des catégories, les montants ainsi taillés varient entre 2000 et des dizaines de milliers de F CFA.

Ayant constaté des dysfonctionnements dans le système informatique du calcul de la solde des personnels de l’Etat, le ministère des Finances (MINFI) a vite fait de se pencher sur l’épineuse situation. Dans la foulée de la convocation d’une réunion de crise en vue de déterminer avec exactitude la source du problème, les principaux responsables dudit département ministériel travaillent à réparer le préjudice. «Notre souci est de rétablir les personnes concernées par ce problème dans leurs droits dans les meilleurs délais», a indiqué un haut cadre du MINFI, qui explique par ailleurs que la diminution du net à percevoir sur le salaire de certains agents publics résulte de la non-prise en compte de certaines indemnités.

Le ministre chargé du Contrôle supérieur de l’Etat (MINCONSUPE) veut mettre sur pied une plateforme de concertation en vue de l’amélioration de l’efficacité du dispositif national de prévention, de constatation et de répression des détournements de fonds publics.

Raison pour laquelle le ministre Henri Eyebe Ayissi, issu du remaniement du 9 décembre 2011, a entamé une série d’entretiens avec divers partenaires nationaux impliqués dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et les atteintes à la fortune publique. Au nombre des délégations reçues en audience mercredi 25 janvier au cabinet du MINCONSUPE, la Commission nationale anti corruption (CONAC), sous la conduite de son président, révérend Dr. Dieudonné Massi Gams ; le Programme national de gouvernance (PNG), conduit par son coordinateur, Pr. Dieudonné Oyono ; l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), sous la direction d’Hubert Ndé Sambone, son directeur général et la Chambre des comptes de la cour suprême, sous la conduite de son président, Marc Ateba Ombala.

La plupart des responsables de ces structures dont les actions sont complémentaires dans la lutte contre la corruption et le détournement des fonds publics ont marqué leur intérêt pour la mise en œuvre des mécanismes de collaboration devant permettre le déclanchement, en temps utile, des missions spéciales de vérification, ainsi que les systèmes d’alerte de sauvegarde, de nature à réduire, voire neutraliser l’impact négatif des actes posés ou des opérations financières initiées au détriment de l’Etat. Il s’agit, à terme, de mener une croisade en synergie contre la corruption, véritable fléau social qui annihile le développement socioéconomique auquel le pays aspire.

Selon l’ONG Transparancy International, le Cameroun n’a pas encore amélioré son rang dans le classement des Nations les plus corrompues au monde depuis 1998. Pour ce qui est des détournements de fonds publics, les résultats, depuis 2006, ne sont pas encore probants, malgré les arrestations et condamnations des hautes personnalités (ministres, directeurs généraux d’entreprises publiques, etc.) dans le cadre de l’opération d’assainissement des mœurs publiques baptisée «épervier».

GCM

vendredi, 27 janvier 2012 16:13

Simplification des régimes d’imposition

Une refonte, en vigueur depuis le 1er janvier 2012, consacre la suppression du régime de base et fait du chiffre d’affaires le principal critère d’imposition.

Jusqu’en 2011, explique l’administration fiscale, les contribuables étaient rattachés à quatre régimes d’imposition suivant le chiffre d’affaires ou la forme juridique de leur entreprise. La Loi des finances pour l’exercice 2012 est venue consacrer la suppression du régime de base. Elle a, pour ce faire, ramené à trois, le nombre de régimes d’imposition, en même temps qu’elle fait du chiffre d’affaires le critère dominant d’assujettissement à l’un quelconque de ces nouveaux régimes.

Désormais, jouissent du régime de l’impôt libératoire les entreprises individuelles dont le seuil d’assujettissement a été ramené à moins de 10 millions F Cfa de chiffre d’affaires au lieu de 15 millions antérieurement retenus.

Ensuite, le régime simplifié pour les contribuables réalisant un chiffre d’affaires égal ou supérieur à 10 millions et inférieur à 50 millions.

Enfin, le régime du réel pour les contribuables dont le chiffre d’affaires est égal ou supérieur à 50 millions.

Entre autre possibilité d’option qui se présente, les contribuables du régime simplifié qui justifient d’un chiffre d’affaires au moins égal à 30 millions peuvent demander leur imposition au régime réel. L’option obtenue est irrévocable pour une période de trois ans. Elle emporte également option à l’assujettissement à la TVA, aux obligations déclaratives et comptables prescrites pour les contribuables relevant du régime réel. Sur les modalités de l’option, à la différence du système précédent qui permettait au contribuable de décider lui-même de l’option et d’en informer simplement l’administration fiscale, le contribuable doit désormais adresser une demande au chef de centre compétent au plus tard le 1er février de l’année d’imposition. A cet effet, il doit être notifié dans un délai maximal de 15 jours à compter de la réception de ladite demande.

Nonobstant le critère du chiffre d’affaires, les exploitants forestiers, les officiers publics ministériels et les professionnels libéraux ne peuvent être soumis au régime de l’impôt libératoire. Ces catégories de contribuables sont en effet d’office soumis au régime simplifié, même lorsque leur chiffre d’affaire est inférieur à 10 millions et au régime réel lorsque ce chiffre atteint la barre des 50 millions.

GCM

Sur un échantillonnage de 364 contrats passés courant 2010, Thomas Mbeutcha, conseiller technique n°1 à l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP), relève pour le déplorer que près d’une centaine au total n’ont pas respecté la conformité dans la qualité des prestations dont.

Pire, 32 n’ont même pas été réalisés. Cet ingénieur en génie civil s’exprimait ainsi en milieu de semaine en cours à Yaoundé, à l’occasion de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés du ministère des Finances (MINFI).

Ainsi, constate-t-il, seuls 72% de marchés passés en 2010 ont respecté la conformité. «Le taux de réalisation effective des prestations est de 90%. Les 10% restant sont constitués de marchés résiliés, abandonnés, en retard excessif, sans début d’exécution au moment de l’évaluation ou des marchés restés sans suite», constate-t-il. Sur les 364 contrats évoqués plus haut, seulement 92 ont été payés à temps.

Les raisons du non respect des délais de réalisation sont, entre autres, le non-paiement à temps des prestations, la faible application des pénalités de retard, la faible capacité financière et technique des soumissionnaires et l’absence d’objectivité durant la procédure de qualification.

Toutes choses qui, bien sûr, déteignent sur la qualité de la dépense publique.

L’Organisation patronale des syndicats des transporteurs et auxiliaires du Cameroun (OPSTAC) a initié en début de semaine une hausse des prix de transport. Elle entend ainsi mettre fin à la concurrence déloyale de certains transporteurs qui ne respectent pas les prix homologués en mars 2005.

Pour se déplacer entre Yaoundé et Douala, les enfants de 7-10 ans débourseront désormais 1925 F Cfa et les adultes 3850 F. Sur un ton menaçant, Yves Placide Andela, délégué départemental du Commerce dans le Mfoundi, indique que les agences de voyage qui ne respecteront pas cette nouvelle grille tarifaire recevront une amende de 5% par rapport à leur chiffre d’affaires. Il annonce par ailleurs que l’affichage des prix au niveau des guichets de chaque agence est désormais obligatoire.

Pour de nombreuses agences de voyages, cette mesure vient à point nommé pour éviter la faillite. «Dans les années 1990, avant la dévaluation du F CFA, le prix du carburant coûtait 160 F/l et pour un voyage Yaoundé-Bamenda, le voyageur déboursait 4000 F. Aujourd’hui où le litre de gasoil coûte 569 F à la pompe, le prix du ticket coûte 5000 F. En faisant le calcul, nous pratiquons seulement 38% des prix du transport», déplore Jules Ngoulang d’Amour Mezam, une agence de voyage sur la ligne de Bamenda.

Lors de la concertation, il a été démontré qu’en pratiquant les tarifs de 2000 F sur l’axe Douala-Yaoundé, les transporteurs qui n’ont pas recours à la fraude soit à travers le carburant, soit à travers la fraude fiscale, ne s’en sortent pas.

GCM

A Olembe et Mbanga Bakoko, chantiers lancés en 2010, les travaux n’avancent pas comme prévu, par manque d’argent.

Avec une démographie sans cesse croissante dans les centres urbains, la question des  logements sociaux reste un véritable casse-tête pour les pouvoirs publics qui avaient trouvé une solution partielle : un programme de construction de 10000 logements et d’aménagement de 50000 parcelles constructibles dans tout le pays. Ce programme est sous la tutelle technique de la Société Immobilière du Cameroun (Sic). Il a été lancé voici bientôt deux ans à Yaoundé, du côté d’Olembe, où il est prévu, sur un site de 18 ha, la construction de 1300 maisons. Douala n’est pas en reste. La banlieue Mbanga Bakoko a été choisie pour abriter le chantier de construction de 1200 logements sociaux dans la métropole économique.

Sur le site d’Olembe, les parcelles attribuées à chaque entrepreneur retenu affichent des degrés d’avancement différents. Si pour certains, on en est au niveau des finitions, pour d’autres, les murs sont encore en train d’être montés. Les 65 immeubles de 4 étages, chacun abritant 20 appartements, peinent à être achevés. Les 120 logements témoins, destinés à présenter une image concrète des habitations une fois l’ensemble du chantier terminé ne sont pas non plus livrés.

Le ministre de l’Habitat et du développement urbain, Jean Claude Mbwentchou, récemment en visite au chantier, en a personnellement fait la remarque car la livraison des 1300 maisons d’Olembe était attendue au cours de l’année 2011. Dans la métropole économique, le chantier de Mbanga Bakoko est aussi au ralenti, faute d’argent.

A Olembe, chantier cofinancé par le Crédit foncier du Cameroun et la Caisse autonome d’amortissement, les entrepreneurs expliquent que, dans les contrats passés avec le ministère des Finances (MINFI), ils bénéficiaient de l’exonération totale de la TVA sur les achats locaux et extérieurs de matériaux de construction comme sur les frais de douanes. Or cet engagement ne serait pas respectée par le MINFI. En payant ces taxes afin de respecter leur part d’engagements,les soumissionnaires certifient que leurs budgets prévisionnels respectifs n’ont plus suffi. Ce qui explique pourquoi l’argent a commencé à manquer il y a déjà un an. Entre temps, au MINFI, on ne se presse pas pour rembourser ces frais supplémentaires.

En plus, les entrepreneurs accusent l’absence d’une étude technique préalable sur le site avant le début des travaux. Ce qui a entraîné les lenteurs constatées qui découlent des délais de livraison non respectés, sans compter les dépenses supplémentaires.

GCM

Depuis l’exercice 2011, les entreprises relevant de la Direction des grandes entreprises (DGE) et des Centres des impôts des moyennes entreprises (CIME) sont supposées procéder au paiement de leurs impôts et taxes uniquement par voie de virement bancaire ou par voie électronique. Et ce, conformément aux modalités d’application des dispositions fiscales de la Loi de finances 2011.

Ces entreprises représentent la plus importante part d’impôts collectés au Cameroun. Les chiffres de 2008 situaient leur contribution à plus de 90% des recettes fiscales. A la Direction générale des impôts (DGI), est convaincue de ce que cette réforme du mode de paiement procède de la volonté de transparence, de traçabilité et de sécurisation des recettes fiscales en augmentation ces dernières années.

De 166,6 milliards  F CFA en 1991/1992, les recettes fiscales sont passées à 931,1 milliards en 2007. En 2012, 1626 milliards sont attendus par l’administration des impôts, soit 60% du budget. L’objectif de la DGI est d’aboutir, à terme, au télépaiement (paiement électronique) pour toutes les catégories de contribuables. C’est désormais le cas des contribuables des centres divisionnaires ou départementaux des impôts et des recettes spécialisées des impôts, où seuls les paiements des montants inférieurs à 200 000 F sont admis par virement, par chèque ou en espèces.

GCM

mercredi, 25 janvier 2012 10:22

Hévécam: tensions sociales dissipées

Le travail va reprendre dans les plantations d’hévéa de Niété dans les prochains jours. Les différentes parties ont trouvé un terrain d’entente.

Depuis le 3 janvier 2012, près de 3500 saigneurs d’hévéa, employés par cette entreprise, sont en grève, sans préavis préalable. Les grévistes revendiquent, entre autres, l’amélioration des conditions de travail et la cession du capital de l’entreprise aux employés à hauteur de 3%, comme prévu en 1996, lors de la privatisation de l’ex-entreprise publique Hévéa du Cameroun (Hévécam).

Les récriminations des manifestants portent également sur leur traitement salarial jugé inférieur à celui des autres employés travaillant pour des entreprises de sous-traitance avec GMG/Hévécam.

Grâce à la médiation du ministre du Travail et de la Sécurité sociale Grégoire Owona descendu sur le terrain, la direction générale de l’entreprise, en réponse, s’engage à verser une prime à ses 5200 employés. La prime à la production connaîtra une hausse de 65%. En plus, la société va restaurer le paiement des heures supplémentaires. Et la direction générale s’est aussi dite favorable à la mise en œuvre du processus d’acquisition de 3% du capital de la société aux personnels.

Séance tenante, le droit d’une prime d’apaisement correspondant à un mois de salaire a été concédé, ce qui représente près de 400 millions F Cfa. Ces concessions ont contribué à apaiser les tensions. Après environ 20 jours de grève, Hévécam évalue ses pertes journalières à plus de 80 millions F CFA.

Créée en 1975, Hévécam possède la plus grande plantation d’hévéa du Cameroun. Troisième employeur après l’Etat et la CDC, une autre entreprise qui fait dans l’hévéa située au sud-ouest du Cameroun.

Sa concession est de 41 388 ha dont 18 000 sont en plantation dans le district de Niété au sud Cameroun. Financé principalement par l’Etat et la Banque mondiale, Hévécam était entièrement contrôlée par le gouvernement jusqu’en 1996, date de sa privatisation et du rachat par le groupe GMG (Golden Millinium Group), multinationale basée à Singapour. L’Etat garde 10% des actions, tandis que GMG possède les 90%.

La totalité d’hévéa produit par Hévécam est vendue au marché international.

Selon Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la BEAC, personne «n’a reçu de dossier de création d’une banque agricole et d’une banque des PME» au niveau de la COBAC.

On croyait donc, en vain, les dossiers des deux établissements de crédit à l’étude sur la table de la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC), régulateur du secteur banquier et financier dans l’espace Cemac, pour apposer son accord pour l’obtention des agréments.

En fait, si l’on en croit M. Abaga Nchama, la Cameroon Rural Financial Corporation (CARFIC) et la Banque camerounaise des Pme (BCPME SA), espérées pour financer les activités et les projets des populations n’ayant pas accès au crédit, sont encore dans les tiroirs et n’ont pas vraiment dépassé l’étape de leur annonce par le chef de l’Etat, lors du comice pastoral d’Ebolowa début 2011.

Une enveloppe budgétaire de 168 milliards F CFA a été allouée à ce département ministériel en attendant l’adoption de sa feuille de route. Le budget 2012 du ministère des Travaux publics (MINTP) connaît donc une augmentation de 29,3 milliards par rapport à celui de 2011. Il est consacré à 93% aux prestations routières (travaux et études). Dans cette optique, 48% de ce budget sont alloués au bitumage du réseau routier, 11% à la construction des œuvres d’art, 15% à la réhabilitation du réseau routier et 20% à l’entretien. Bien qu’en nette progression, ce budget reste néanmoins très insuffisant au regard des besoins en développement des infrastructures routières.

Entre autres grands projets dans le domaine des travaux publics, à engager cette année, la construction du second pont sur le Wouri, l’aménagement de la pénétrante Est de Douala et le projet de réalisation d’une autoroute moderne entre Yaoundé et Douala. Pour ce dernier cas, un contrat commercial a été signé fin août 2011 avec des partenaires chinois et un dossier complet de financement a déjà été soumis à Eximbank China. Son examen ouvrira certainement la voie, dès cet exercice budgétaire, au lancement de la première phase des travaux qui devra relier Yaoundé à Bot-Makak, longue de 80 km, sera réalisée par la China First Highway Engeneering Company Limited (Cfhecl).

Sont également prévus dans le budget 2012 du MINTP, la construction de la route Zoétélé/Nkolyop, l’aménagement de la pénétrante de la ville de Kumba, la construction de la route Foumban-pont sur la Mapé, le bitumage des routes Sangmélima/Bikoula et Djoum/Mintom, ainsi que la construction de la section Ndop/Kumbo de la Ring-Road et les réhabilitations des routes Dabanga/kousseri et du tronçon Figuil/Magada.

Au Cameroun, le transport par moto fait travailler près de 500 000 personnes, en majorité des jeunes qui exercent généralement sans permis de conduire. Cette activité recrute donc beaucoup plus que l’Etat, qui reste le 1er pourvoyeur d’emplois salariés stables.

A Douala et Yaoundé, le revenu moyen journalier d’un conducteur de moto-taxi varie entre 3000 et 4000 F CFA. Ce qui atteste de l’importance du poids économique de cette activité. Des pays asiatiques producteurs de motos (Chine, Japon, Corée) ont pu renforcer leur relations commerciales avec le Cameroun du fait de ces commandes.

Ce mode de transport très prisé au Nord et à l’Est est arrivé à Douala, la métropole économique au début des années 1990, profitant du défaut d’infrastructures routières dans la ville.

Le manque d’emploi, l’explosion démographique, et le déficit des moyens de transport ont permis à cette activité de s’imposer. Cette activité s’est solidement implantée bien avant que le gouvernement n’ait songé à réglementer le secteur. C’est seulement en 2008 qu’un premier décret a été pris à cet effet.

GM

D’après les statistiques disponibles au ministère en charge du Tourisme et des loisirs, environ 600 000 touristes ont adopté la destination Cameroun en 2011 contre environ 570 000 un an plus tôt.

En termes de recettes directes, on parle de près de 285 millions F CFA que le secteur a injecté dans les caisses publiques au 1er trimestre 2010 contre 441 millions en 2009 et 575 millions en 2008.

Le Cameroun, qui est par ailleurs desservi par 17 compagnies aériennes internationales et baptisé l’«Afrique en miniature», éprouve d’énormes difficultés à atteindre le flux des pays de même attrait.

Le Conseil national du tourisme, dirigé par le Premier ministre Yang Philémon, attribue cet état de fait aux tracasseries administratives et policières, à l’insécurité, à l’insuffisance et à l’inconfort des structures d’hébergement. Pour rectifier le tir, Yang Philémon vient d’instruire le ministre de l’Economie de finaliser, dans les meilleurs délais, le projet de code sectoriel des investissements touristiques.

GM

L’unité de production, annonce-t-on, sera opérationnelle dans les prochains jours.

Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minépat), par ailleurs président du Comité de suivi des activités liées à la mise sur pied du complexe industriel de la capitale régionale du Sud, a récemment effectué une visite sur le site de l’usine d’assemblage des tracteurs d’Ebolowa.

Cette visite a permis d’observer l’indisponibilité des bâtiments devant abriter l’usine, faute de soutiens financiers : on parle de 3 milliards F CFA nécessaires pour achever les travaux. Mais, pour ce qui est du montage, bon nombre de tracteurs et d’équipements agricoles sont déjà disponibles. Interrogé sur la fiabilité de ces machines, le DG de la Ceneema rassure : « Ces machines sont bonnes, nous les avons testées. Elles reflètent une technologie simple ».

Tout est donc mis en œuvre pour rendre l’usine d’Ebolowa opérationnelle. A commencer par l’instruction donnée de suspendre de nouveaux montages jusqu’à ce que les engins déjà montés soient effectivement mis à la disposition des producteurs.

Il est par ailleurs prévu la construction des hangars destinés à protéger les tracteurs déjà montés ou encore à protéger les pièces détachées qui sont aussi disponibles sur le site.

Dans les prochains jours, relève Emmanuel Nganou Djoumessi, « les producteurs vont bénéficier de la remise des tracteurs, soit à titre onéreux, soit à titre gratuit, selon les cas.»

GM

Le ministère de la recherche scientifique (Minresi) fait don de 4 millions de F CFA aux agriculteurs du Groupement d’Initiative Commune (GIC), dans la Vina, dans la région de l’Adamaoua, afin de promouvoir la culture du soja.

Ce don aura été constitué d’intrants agricoles, de pulvérisateurs, des graines sélectionnées et de produits vétérinaires sous la forme d’antiseptiques.

Le ministère a préalablement soumis les bénéficiaires à une formation pour la culture du soja. Cette action contribue à l’objectif d’autosuffisance alimentaire que s’est fixé le gouvernement.

Avec actuellement 31 stations-service réparties à travers le triangle national, Tradex,  entreprise à capitaux publics relevant du portefeuille de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) affiche clairement son ambition : être leader dans son secteur d’activité au Cameroun. Raison pour laquelle l’extension du réseau Tradex se poursuit à travers le pays.

L’inauguration de la 32e station service du côté de Mvolyé à Yaoundé est annoncée dans les tous prochains jours. L’avènement de Tradex dans le marché de la distribution des produits pétroliers fait suite à la libéralisation d’un secteur, naguère contrôlé par des multinationales.

Au regard de la qualité des produits commercialisés et du service, l’entreprise que dirige Perrial Nyodog a littéralement damé le pion ses concurrents.

Les deux institutions bancaires internationales viennent respectivement d’accorder à l’Etat camerounais 32,9 et 20,3 milliards FCFA pour la réalisation de cet important projet de Lom-Pangar à travers lequel le pays entend devenir un exportateur d’énergie.

Les documents y afférents ont été signés le 18 janvier 2012 à Yaoundé d’une part, par le ministre de l’Economie, Emmanuel Nganou Djoumessi et d’autre part, par Racine Kane, représentant résidant de la Bad à Yaoundé et Michaël Adande, président de la BDEAC.

Les sommes, disponibles courant avril 2012, seront affectées à la construction du barrage-réservoir et des lignes de transport d’énergie. Sur les 49 milliards de fonds propres attendus, l’Etat a fait démarrer le chantier à hauteur de 20 milliards. L’argent provient de l’emprunt obligataire mis en place fin 2010.

La cité du maître d’ouvrage est déjà réalisée et habitée par l’entrepreneur chinois. Les routes d’accès sont pratiquement achevées et le nouveau village de Lom-Pangar, annonce-t-on, sera inauguré dans les prochains jours.

La construction du barrage engloutira au total 194 milliards. La contribution de trois autres institutions internationales reste attendue, dont l’AFD à travers Proparco et la SFI, filiale de la Banque mondiale.

La station de captage d’Akomnyada alimente Yaoundé et Mbalmayo, deux villes dont la demande oscille actuellement autour de 300 000 m3 d’eau/jour, alors que sa capacité de production est estimée à 100 000 m3 d’eau/jour. La station, construite en 1985, ne fournit donc qu’un tiers de la demande.

Elle connaît, depuis mai 2009, des travaux de réhabilitation dont l’échéance est prévue à l’horizon 2013-2014, qui devraient permettre de doubler sa capacité de production. Elle pourrait ainsi, après réparations, atteindre 250 000 m3 d’eau/jour. Le coût total des travaux d’extension d’Akomnyada est évalué à 4 milliards F CFA.

Mais d’ici deux ans, la demande d’eau dans les deux villes va encore s’accroître.

Seule, la station d’Akomnyada ne pourra juguler l’incontournable pénurie d’eau. D’où la nécessité de regarder ailleurs. Notamment du côté de Mfou où la réhabilitation de la station, à terme, augmentera sa capacité de près de 60 000 m3 d’eau par jour.

L’Agence française de développement est déjà mise à contribution en vue du financement du projet évalué à près de 2 milliards. Mais, sur le terrain, les travaux tardent à démarrer.

Alors que le câble SAT3 arrive bientôt à saturation, deux nouveaux autres câbles sous-marins de télécommunications débarquent sur la côte camerounaise.

Le câble WACS (West African Câble System), installé par MTN, est déjà en place à Limbe, au sud ouest du pays.  Il sera opérationnel dès la signature du protocole d'entente avec l'opérateur de téléphonie sud- africain.

Quant au câble ACE de la compagnie Orange, il partira de Kribi, au sud du pays. Les négociations sont très avancées, selon le secrétaire général du ministère des Postes et Télécommunications, Edouard Ebah Abada : « La pose des points d'atterrissement, outre qu'elle permet la diversification la diversification des offres, mais en plus d'augmenter la capacité d'accès de notre pays aux autoroutes mondiales de l'information, rend disponible beaucoup de capacités, avec tout ce que cela comporte d'impact en terme de baisse des communications », a-t-il déclaré.

Selon le ministère le Cameroun totalisera bientôt « près de 6000 kilomètres de câbles de fibre optique, couvrant les dix chefs-lieux de régions, une quarantaine de chefs-lieux de départements et plusieurs chefs- lieux d'arrondissements ».

L’encours de la dette publique du Cameroun a franchi la barre de 1736 milliards F CFA en septembre 2011. L’information contenue dans la 9eme note de conjoncture trimestrielle de la dette publique du Cameroun vient d’être publiée par la Caisse autonome d’amortissement (CAA) dans son bulletin qui s’applique exclusivement au 3e trimestre de l’année écoulée.

L’organisme public parle d’un accroissement de la dette qui, au 30 septembre 2011, a atteint 1736 milliards dont 66,7% de dette extérieure, soit 1 158 milliards et 33,3% de dette intérieure correspondant à 578 milliards.

Pourtant, dans son pointage du trimestre précédant, la CAA évaluait cet encours à 1708 milliards à la fin juin. On s’aperçoit ainsi que le Cameroun s’est endetté de 28 milliards de plus entre les deux pointages, soit une augmentation de 1,6%. Les statistiques de la même structure relèvent un endettement de 226 milliards en un an, entre septembre 2010 et septembre 2011, soit 15%. La CAA identifie comme moteurs de cette double augmentation, l’effet de change et la prise en compte de l’emprunt obligataire de 200 milliards émis en décembre 2010.

Entre temps, cette structure affirme avoir réglé 23,7 milliards au 3e trimestre 2011, soit une baisse d’environ 50% en glissement trimestriel et annuel. Près de 13 milliards ont été affectés au service de la dette extérieure, soit 54,6% de l’enveloppe globale et 10,8 milliards au service de la dette intérieure, soit 45,4% du service total.

A l’aube d’une nouvelle année budgétaire, cet organisme public pour qui la dette du Cameroun est «viable», invite le gouvernement à soigner sa signature. Il prescrit de veiller à une meilleure maîtrise des coûts et risques liés à l’endettement, de poursuivre la mobilisation des emprunts concessionnels, de solliciter davantage la mobilisation de l’épargne nationale à travers les émissions des bons et obligations de trésor, à recourir aux titres internationaux. En premier, bien sûr, la CAA prescrit les bonnes pratiques de gestion de la dette et de la gouvernance des finances publiques.

GCM

 La société publique Sodecoton a augmente son prix d’achat du coton graine aux cotonculteurs qui passe de 200 FCFA à 255 FCFA pour les dissuader de ne pas commercialiser de manière frauduleuse leurs récoltes au Nigeria où des traders proposent le double du « prix camerounais ».

Les termes du contrat entre les paysans et la Sodecoton stipulaient un achat de la production par Sodecoton en échange du préfinancement de la production des agriculteurs par la fourniture d’intrants.

Selon l’un des responsables de la société cotonnière, cette exportation illégale se chiffre à 16% de la production de la campagne 2010-2011 du Cameroun de 161 000 tonnes soit une perte de 12 milliards FCFA.

La production attendue pour la prochaine campagne 2011-2012 s’élèverait entre 185 000 et 200 000 tonnes, notamment par l’introduction de nouvelles plantes à haut rendement et par l’accroissement du fond de préfinancement qui passe de 24 milliards à 33,8 milliards CFA

Le coton est cultivé par environ 200 000 paysans sur 172 000 hectares principalement dans le nord du Cameroun.

 

L’exhortation est du ministre du Commerce qui, en fin de semaine écoulée à Limbé, a procédé au lancement officiel de la campagne bananière de la nouvelle année. 

Le marché européen est actuellement la principale destination de la banane camerounaise d’export. Toutefois, le risque que ce débouché devienne de moins en moins accessible dans les prochaines années est assez élevé. En effet, compte tenu de la réduction des protections douanières dont bénéficient les producteurs ACP (Afrique-Caraïbe-Pacifique), la filière camerounaise, faute de compétitivité, est sous la menace de ses concurrents, notamment latino-américains. La menace est d’autant plus sérieuse que la filière essuie d’énormes difficultés dans divers plans.

Pluviométrie irrégulière
Entre autres facteurs qui affectent la quête de compétitive de la banane camerounaise, sur le plan agronomique et de la production, le coût élevé de l’irrigation et la difficulté de gestion de l’eau en raison d’une pluviométrie irrégulière dans les zones d’exploitation.

Les opérateurs de la filière se plaignent aussi du coût jugé élevé des plants et du déficit de technologie en matière de multiplication in vitro. Au niveau des techniques culturales, il faut déplorer que le potentiel d’investissement peine à être entièrement réalisé. Les intrants sont généralement importés et les pressions parasitaires élevées. Les difficultés liées au transport et au conditionnement sont aussi énormes.

Aux plans financier, commercial, environnemental et social, le secteur fait également face à toutes sortes de difficultés. Pourtant, sur le marché, il existe encore une nette différence des prix de revient et donc de compétitivité entre les bananes d’Amérique latine et celles produites au Cameroun.

On note toutefois l’intensification, sur fonds propres des sociétés de plantations, des investissements pour développer la compétitivité, élever la qualité des produits, améliorer les conditions de travail des ouvriers et la formation du personnel, respecter l’environnement et favoriser la recherche.

Au demeurant, le secteur est essentiellement composé de trois sociétés agroindustrielles productrices et exportatrices de banane : le groupe des Plantations du Haut-Penja (Php), la Société des plantations de Mbanga (SPM), deux entreprises entièrement à capitaux privés, et la Cameroon Developement Corporation (CDC) qui relève du portefeuille de l’Etat.

Les trois entreprises produisent près de 300 000 t de banane par an. Ce qui représente un chiffre d’affaires de près de 170 milliards F CFA. En moyenne 150 000 personnes dans les deux zones de production, le Fako et le Moungo, vivent directement ou indirectement de la banane.

Guy C. Moussi

 

 

Le nouveau ministre des Finance du Cameroun a déclaré la guerre aux missions fictives et inutiles qui risqueraient d’absorber près de 57 milliards F CFA dans le budget 2012. Il vient de commettre une circulaire portant instruction relative à l’exécution, au suivi, et au contrôle du budget de l’Etat des établissements publics administratifs, des collectivités territoriales décentralisées et des organismes subventionnés. Dans cette circulaire, Ousmane Alamine Mey indique aux ordonnateurs, comptables publics et contrôleurs financiers les procédures à suivre en ce qui concerne les indemnités de déplacement des agents publics civils, conformément au décret 2000/693/Pm du 13 septembre 2000.

Le Minfi invite ainsi ministres et directeurs généraux d’entreprises publiques à «réduire les délégations ou les équipes aux effectifs réellement utiles au bon déroulement de la mission».

«Une équipe utile» 
En clair, Ousmane Alamine Mey va en guerre contre les déplacements temporaires observés dans différentes administrations où, généralement, déplore-t-il, «l’on accorde des missions aux personnes juste pour qu’elles bénéficient des frais de mission». Conséquence, le montant global des frais de mission augmente considérablement. Raison pour laquelle le Minfi a prescrit «une équipe utile» lors des déplacements, non sans mettre un terme à la distribution des perdiems lors des séminaires et colloques. Pour faire face à la très forte expansion des dépenses liées aux déplacements temporaires, l’ancien directeur général d’Afriland First Bank a quantifié le nombre de jours maximum des missions «qui ne doivent avoir lieu qu’en cas d’utilité avérée, au regard de l’objet du déplacement et des objectifs prioritaires de l’administration concernée». Désormais, la durée totale des déplacements temporaires pour un agent public, à l’exclusion des tournées, ne doit excéder 100 jours au cours d’une année budgétaire.

Indemnités journalières
Le décret du 13 septembre 2000 classe 4 catégories d’agents publics. Le 1er groupe concerne les directeurs, chargés de mission, gouverneurs, préfets, ambassadeurs et autres agents publics de la 12e catégorie. Leur indemnité journalière pour frais de mission à l’intérieur du pays est de 40 000 et 90 000 F CFA à l’extérieur. Pour le 2e groupe (adjoints préfectoraux, sous-préfets, directeurs adjoints et assimilés, 10e & 11e catégories), 25 000 et 75 000 F/jour. Pour le 3e groupe (adjoints aux chefs de bureau de l’administration centrale, 9e et 8e catégories), les frais de mission sont fixés à 15 000 et 75 000 F/jour. Le 4e groupe formé d’agents publics n’occupant pas de poste de responsabilité, 7e catégorie et moins, c’est 10 000 et 75 000 F/jour.

GCM

 

 

Le site camerounais Bonaberi.com rapporte que des fermiers et éleveurs du pays développent avec succès la transformation du lisier de vaches en essence bio. « Nous utilisons aussi l’essence bio pour nous éclairer et nous réchauffer, à la place de nos lampes et bois de chauffages classiques » déclare une agricultrice aux journalistes.

Le ministère de l’Agriculture a décidé d’encourager cette pratique aussi innovante qu’abordable et de mettre des experts à disposition de ceux qui souhaitent la développer. L’un d’eux, Abel Kemba intervient dans la région du Nord-Ouest : « La technologie de production d’énergie à base de biocarburant est assez peu coûteuse, permettant ainsi aux éleveurs de l’utiliser tout en restant concentré sur leur élevage traditionnel, et cela sans grosse assistance financière », déclare-t-il.

Les fermiers payent seulement un quart des 60 000 francs CFA nécessaires pour un digesteur de fumier, le ministère de l’agriculture et l’organisation Heifer International paient le reste.

Autre avantage : le fumier généré par le processus de biodigestion est riche en urée et autres nutriments et constitue un excellent fertilisant.

Voir le reportage complet : www.bonaberi.com/ar,cameroun_les_fermiers_transforment_la_bouse_en_biocarburant,8825.html 

 

 

Selon la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) les banques commerciales doivent « d’abandonner certaines mauvaises habitudes », notamment celles qui concernent les prélèvements fantaisistes pour frais de tenue de compte ou bien la non-conformité de la tarification des transferts d’argent, ou encore les tricheries sur les dates de valeur.

« Nous avons constaté que les frais de tenue de compte étaient souvent appliqués sans fondement légal, tandis que la tarification des transferts n’était toujours pas conforme à la réglementation par quelques banques » a averti Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et président de la COBAC.

Le gendarme du marché financier a également déploré des tarifications de crédits trop élevés, espérant que « banques avaient bien compris » le message.

mardi, 17 janvier 2012 10:42

Elections à la chambre de commerce

Près de 96 000 votants étaient attendus ce 17 janvier dans l’optique d’élire pour les quatre prochaines années 160 membres de la Chambre de commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat (CCIMA) répartis en sections et sous-sections.

Seules les personnes jouissant des droits civiques âgées de 21 ans, exerçant une activité commerciale, industrielle, minière, artisanale ou de prestation de service et assujetties aux contributions de patente, de licence ou de l’impôt libératoire ont pris part à un scrutin de liste par sous sections au terme duquel sont désignés quelques 160 membres repartis en sections et sous-sections. Les bureaux de vote étaient ouverts entre 08 et 18h. A noter que le gros de l’électorat à la CCIMA se recrute parmi les PME, soit 94%. Les grandes entreprises ne représentent que 6% de l’électorat.

Les opérations électorales, présidées par les magistrats de siège, sont localisées dans les sous-préfectures, les marchés et les mairies. Il y a eu 121 bureaux de vote retenus par la Commission électorale, instance qui organise les élections au sein de la CCIMA, présenté comme une sorte de « Parlement des entreprises ». Le scrutin de liste à un tour à la majorité relative des suffrages valablement exprimés est en vigueur. Mais en cas d’égalité, une prime est accordée à la liste ayant la moyenne d’âge la plus élevée.

Les résultats définitifs, constatés par décision du président de la Commission électorale, seront attendus à partir du 1er février 2012, soir 15 jours après la tenue du scrutin.

Selon les échos parvenant des différentes sous-sections, les élections ont été émaillées d’irrégularités. Entre autre, des votes doubles et des omissions sur les listes électorales. Ce qui aurait favorisé le vote des personnes non qualifiées. Si ces irrégularités évoquées s’avèrent fondées, la Commission électorale peut décider de l’annulation pure et simple des votes et organiser des élections partielles dans un délai de deux mois.

De sources généralement bien introduites, au moins trois prétendants ont le vent en poupe pour présider aux destinées de la CCIMA. A commencer par le président sortant, Christophe Eken. Les noms de Protais Ayagma et de Chantal Lewat sont également avancés.

La désignation du président de la Chambre relève toutefois du pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat. La chambre élue est installée par le ministre de tutelle après désignation de son président qui intervient dans un délai de 30 jours à compter de la date de la publication des résultats.

Le Tribunal de grande instance du Mfoundi condamne les six prévenus au paiement solidaire de la somme de 2,247 milliards F CFA.

Le verdict dans l’affaire ministère public et Cameroon Postal Services (Campost) contre Jean Louis Esposito et ses cinq co-accusés de détournement de deniers publics chez le postier courant 2008, a été prononcé le 5 janvier dernier à Yaoundé.

Après avoir reconnu la firme canadienne Tecsult international, un cabinet alors en charge de la gestion de la Campost « civilement responsable », la cour, siégeant en matière correctionnelle et en premier ressort, condamne les prévenus, ex-employés du cabinet, à payer solidairement 2,247 milliards F CFA à titre de dommages et intérêts et réparation du préjudice.

Jean Louis Esposito, ancien directeur de la comptabilité et des finances à la Campost, en cavale, écope d’un emprisonnement à vie avec un mandat d’arrêt international émis à l’audience contre lui. Selon le rapport interne le prévenu avait personnellement effectué les décaissements frauduleux dans les comptes de la Campost ouverts dans les livres de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC). La même sentence est prononcée contre Nnoko Ajang Gaaje, ex-chef service financier, également en fuite. Les autres complices, à savoir Lamine Rim, Francis Togueu Tagne, Fezeu Moujoutoui et Eric Mekounou écopent, quant à eux, de 10 ans de prison ferme.

L’affaire risque de connaître des rebondissements, la décision de la cour ayant été interjetée en appel. Aux yeux de Me Anthony Nongzih, conseil du cabinet Tecsult International, l’incompétence du Tribunal de grande instance du Mfoundi à statuer sur le plan civil est indubitable. D’autant que, explique-t-il, « l’accord qui lie les parties, soit l’Etat du Cameroun et Tecsult international, dans son article 29 prévoit la négociation comme mode une condition préalable à tout arbitrage en cas de différend ». Les prévenus sont ouverts à la négociation qui n’est pas interdite dans toute phase d’une procédure juridique.

Pour rappel
L’affaire remonte en 2006. Dans le cadre du redressement de la Campost, l’Etat signe un contrat de gestion de 2 à 3 ans avec la firme canadienne Tecsult international. Pour l’exécution de la mission et conformément aux dispositions contractuelles, la firme commet auprès de la Campost un Dg accompagné d’une équipe d’experts dont Jean Louis Esposito qui a mis en place un puissant stratagème lui permettant de décaisser frauduleusement les fonds du postier à la BEAC. Celui-ci a décaissé, six fois de suite, avec la complicité du chef service financier, la somme cumulée de 2,120 milliards F Cfa entre le 12 juin et le 24 novembre 2008.

L’objectif est de construire à Kribi une centrale électrique à gaz de 216 MW ainsi qu’une ligne haute tension (225 kV) sur une centaine de kilomètres afin d’acheminer l’électricité jusqu’au réseau Sud au pays.

Kribi Power Development Company est une filiale de la société américaine de production et de distribution d’électricité AES. L’Etat camerounais en détient 44%.

Le financement est obtenu auprès d’un groupe de bailleurs de fonds : Banque africaine de développement, Société financière internationale (SFI), Société néerlandaise de financement du développement (FMO), BDEAC, Proparco. Une syndication de banques locales dirigée par la Standard Chartered Bank apporte le complètement.

Selon Mme Tas Neside Anvaripour, chef de la division de financement des infrastructures de la BAD : « Le manque d'électricité fiable est un obstacle majeur au développement de l'environnement des affaires au Cameroun (…). L'utilisation du gaz domestique permettra de capitaliser sur les ressources propres du pays et ainsi de se substituer aux importations de carburant. »

 

 

 

 

Signé le 12 janvier dernier, le contrat concerne le bloc Fako situé au pied du Mont Cameroun et fait suite aux travaux prospectifs effectués par l’entreprise américaine déjà active au Cameroun dans les blocs Ndian River et Kombe-N’sepe. en partenariat avec Perenco.

Ce contrat de partage couvre une superficie de 1289 km². Il a été signé côté camerounais par le ministre de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique, Emmanuel Bonde et l’administrateur DG de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), Adolphe Moudiki. Côté américain le signataire était le vice président et directeur national de Kosmos Energy Cameroon HC, Christopher Stone.

Aussi devra-t-on s’attendre au démarrage à brève échéance d’une activité de recherche pétrolière de ce côté, alors que, jusqu’alors on attribuait au bloc du pied du mont Cameroun un caractère éventuellement nocif du fait de sa proximité avec la ligne volcanique.

Pour ce faire, Kosmos Energy Cameroon HC mobilisera la somme de 9 milliards de F CFA au titre des frais de recherche. La société américaine s’est aussi engagée à réaliser ce programme de recherche sur cette zone pendant six ans, reparti sur trois sessions de deux ans chacune.

 

 

 

 Deux semaines après l’élection de son nouveau bureau exécutif, le Groupement Inter patronal du Cameroun (GICAM) a tenu son tout premier conseil exécutif le 5 janvier dernier. Séance articulée autour de huit points relevant aussi bien du conseil exécutif que du conseil supérieur du centre d’arbitrage du GICAM.

Parlant des points relevant du conseil exécutif, les travaux auront porté respectivement sur l’élection des deux vice-présidents, la mise en place des comités et instances opérationnelles, l’adoption du plan d’action pour le 1er semestre 2012, les discussions sur la loi des finances 2012, la validation des recrutements urgents à opérer au sein du groupement et la rencontre avec les autorités de la ville de Douala ainsi qu’avec le gouvernement. Quant au conseil supérieur du centre d’arbitrage, il se sera agi de l’évaluation et la nomination des membres du comité permanent et de la réforme du centre d’arbitrage du GICAM.

Au terme desdits travaux, on mentionnera l’élection à l’unanimité de Charles Metouck, président du SYNDUSTRICAM, et Pascal Rebillard, président de l’APECCAM au titre de vice-présidents, alors que sont désormais commis à la direction des comités du conseil exécutif, Marème Malong, Henri Fosso et Charles Kooh II, respectivement en charge des comités d’adhésion, de nomination et de rémunération.

Quant aux instances opérationnelles qui ont été mises sur pied à l’occasion, elles seront chapeautées par Armel François et Henri Fosso pour le secteur primaire, le secondaire par Charles Metouck et Gérard Bouteloup. Amadou Gueye se chargera du tertiaire 1 et Pascal Rebillard, Martin Foncha et Oumarou Malloum s’occuperont du tertiaire 2.

Pour ce qui est du plan d’action, celui proposé lors de l’assemblée générale élective du 21 décembre 2011 par André Fotso, le nouveau président du GICAM, a été entériné en 20 points, non sans que le conseil déroule son calendrier de mise en œuvre devant être entamé avec le diner-débat portant, ce mois-ci, sur la loi des finances avec pour invités, la directrice générale des douanes et le directeur général des impôts.

Pour ce qui est du conseil supérieur du centre d’arbitrage du GICAM, il a non seulement requis une dimension internationale, ce qui a induit une extension des membres du comité permanent de 3 à 6 (même si seuls 5 desdits 6 membres ont été désignés). Le dernier devant l’être au terme des consultations en cours et devra être spécialisé en droit anglo-saxon.

Enfin, ledit comité devra élaborer des propositions pour une réforme du centre d’arbitrage, non sans y annexer une révision de la liste des arbitres.

 

 

 

 

Mué en loi de finances avec sa promulgation en fin d’année dernière, le budget 2012 de l’Etat de Cameroun est exécutoire depuis ce lundi 16 janvier 2012.

Le Budget de l’Etat du Cameroun en 2012 est de 2800 milliards de francs CFA.

Plus de 60% de ce budget, soit 1700 milliards, est alloué au fonctionnement des administrations diverses, tandis que moins 30%, soit 790 milliards, est destiné aux investissements.

Les 10% restants serviront aux remboursements de la dette.

83% du budget (2300 milliards) sera financé par les recettes propres, dont 600 milliards de recette pétrolière et 17% le sera par les emprunts et dons.

Au regard des assurances données par le directeur du budget, Gilbert Didier Edoa, il y a lieu de croire que l’entrée du budget dans sa phase exécutoire vienne accélérer l’effectivité de bien de chantiers relevant des « grandes réalisations », car il a été instruit à ceux commis pour son exécution, diligence et rationalité.

 

 

L’Agence de régulation des télécommunications (ART) du Cameroun corrige Eto’o Télécom. La compagnie, qui avait été lancée en grande pompe le 22 décembre 2011, ne pratique que « la revente de trafic téléphonique et non l’exploitation d’un nouveau réseau de téléphonie mobile ». En clair, la société du célèbre footballeur camerounais n’est pas, écrit par ailleurs Lanouvelleexpression.info, « un troisième opérateur du mobile, mais plutôt un revendeur de crédit ».

 

La confusion avait été entretenue par les dirigeants d’Eto’o Telecom, puisque Charles Guéret, administrateur directeur général de la société, affirmait lors de la conférence de lancement: « On sera opérateur de téléphonie mobile au même titre qu'Orange et MTN ». Difficile de parler d’une erreur de communication pour quelqu’un qui a travaillé pour le groupe France Telecom au Togo et qui ne peut ignorer la différence entre un opérateur de télécommunications et un revendeur de crédit.

Le communiqué de l’Agence de régulation des télécommunications, publié le 5 janvier 2012 dans Cameroon Tribune précise un peu plus les faits, en expliquant que « la société Eto'o Telecom a reçu de l'ART un récépissé transitoire de déclaration pour la fourniture des services à valeur ajoutée; l'activité envisagée par le requérant relève du régime de la déclaration, conformément aux dispositions de l'article 15 de la loi n° 2010/13 du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques au Cameroun ».

Ainsi, selon le régulateur, Eto’o va revendre du trafic téléphonique à travers les réseaux d’autres opérateurs, comme le font « une soixantaine de sociétés [qui] disposent de titres d’exploitation similaires au Cameroun ». Une activité qui « consiste à acheter du trafic en gros, en marque blanche et à le commercialiser au grand public sous enseigne ou appellation commerciale personnalisée », précise l’ART.

Si le régulateur camerounais s’est senti obligé de publier ce communiqué, c’est, explique un fonctionnaire du ministère des Postes et Télécommunications cité par le site d’informations LaNouvelleExpression.info, « parce que les différentes communications d’Eto’o Telecom font état de ce que la société est un troisième opérateur du mobile, ce qui n’est pas le cas ».

En réalité, explique ce fonctionnaire, Eto’o Telecom « a demandé une licence pour travailler en tant qu’opérateur virtuel » ; mais, les textes étant « en signature à la présidence de la République », un récépissé transitoire de déclaration lui a été remis, dans la catégorie des revendeurs de crédit. Le cheminement pour être opérateur de télécommunications n’est pas le même. La différence entre un opérateur virtuel et un opérateur classique de télécommunications, c’est que le premier « n’a pas d’équipement [ni de] réseau propre, il achète les minutes de crédit et les revend à ses abonnés ».

Selon LaNouvelleExpression.info, le communiqué de l’ART apporte « une contradiction de taille aux propos servis par le top management d'Eto'o Telecom ». Suffisant pour que le portail d’information se demande si, avec ces précisions de l’Agence de régulation des télécommunications, « l’engouement restera le même » pour Eto’o Telecom dont le lancement opérationnel (activation des puces) est prévu pour le 21 janvier 2012.

 Au cours de la réunion de la zone franc du 11 janvier 1994 de Dakar, en présence du Directeur général du FMI de l’époque, Michel Camdessus, du ministre français de la Coopération, Michel Roussin, treize pays de l’UEMOA et de la CEMAC (Bénin, Burkina, Cameroun, République centrafricaine, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Tchad) se sont vu imposés par la France et les organisations financières internationales une dévaluation de 50% de leur monnaie commune arrimée au franc français depuis 1948. Apres cette dévaluation 1 FCFA valait 0,01 Franc Français et le FMI mettait à disposition 3 milliards de franc français aux pays concernés.

« Les chefs d'État et de gouvernement de la zone UMOA et BEAC ont marqué leur accord pour modifier la parité du franc CFA, qui s'établit désormais à 100 F CFA pour 1 FF, à compter du 12 janvier 1994 à 0 heure. », avait déclaré à l’époque le ministre camerounais des Finances Antoine Ntsimi assisté par Charles Konan Banny, gouverneur de la BCEAO, Jean-Michel Sévérino, directeur du développement au ministère français de la Coopération, Jean-Marc Simon directeur adjoint de cabinet de Michel Roussin, Katherine Marshall directrice Sahel de la Banque mondiale…

Cette « thérapie monétaire » couplée aux ajustements réels prônés par le FMI avait pour objectif de corriger les déséquilibres économiques et financiers (forte contraction des recettes d’exportation du à une monnaie surévaluée, chute des recettes budgétaires, incapacité des gouvernements à réduire les dépenses budgétaires, recours à l’endettement extérieur excessif, augmentation des déficits publics…) dans la zone CFA.

Cet événement historique et politique a aussi signifié pour la France une « perte de pouvoir » sur plusieurs pays d’Afrique francophone en partageant le « pilotage économique » des 13 pays avec le FMI et la Banque mondiale.

Malgré le rétablissement momentané de la compétitive monétaire qui a permis de relancer les exportations de matières premières (coton, cacao….), la dévaluation a induit une perte de pouvoir d’achat de l’ordre de 40% et le renchérissement de la dette extérieure.

L’un des éléments positifs fut le renforcement de l’intégration régionale des pays de l’UEMOA et de la CEMAC par la convergence des politiques macroéconomiques et sectorielles.

Le franc CFA a été créé le 26 décembre 1945 sous la dénomination « franc des colonies françaises d’Afrique », puis, en 1958, « franc de la Communauté française d’Afrique » et ensuite« franc de la Communauté financière africaine » pour les pays de l’UEMOA et « Franc de la Coopération financière » pour les pays membres de la CEMAC.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le brasseur sud-africain SABMiller a exprimé hier son intérêt pour un éventuel rachat de l’activité brassicole du groupe français Castel en Afrique après l'annonce d'un renforcement de leurs liens sur ce continent.

En 2001, SABMiller et Castel avaient établi une alliance qui avait conduit le groupe sud-africain à prendre une participation de 20% dans la branche bières et de boissons non-alcoolisées de Castel en Afrique. Simultanément, Castel avait acquis 38% de la filiale africaine de SABMiller.

Les deux sociétés disposent d'un droit de préemption sur les activités de brasserie de l'autre en Afrique. SABMiller a déclaré que ces droits étaient désormais « clarifiés et amplifiés » et que, «à la lumière de nos recoupements en Afrique, nous serions évidemment intéressés par l'acquisition de la part de Castel dans notre alliance ».

L’enjeu porte sur des volumes annuels de plus de 21 millions d’hectolitres, soit trois fois plus que ce que produit SAB Miller en Afrique aujourd’hui.

Le rachat éventuel de Castel, n°2 de la bière présent essentiellement en Afrique francophone (Cameroun, Gabon, Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso…), serait estimé à 4,7 milliards d’euros.

 

 

 

 

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L’encours de crédit de BGFIBank Cameroun a atteint 430,4 milliards de FCFA en 2023, selon les données de la Commission bancaire de l’Afrique centrale...
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