Au Cameroun, la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) demande à la China Water and Electricity (CWE), le paiement de plus de 2,2 milliards de francs Cfa au titre de cotisations non reversées par des employés de l’entreprise chinoise en charge de la construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar. Ce montant constitue 71,93% des 3,1 milliards dus.
«Cette dette est moins importante pour les employés nationaux, un peu plus de 75 millions de francs, alors que l’entreprise n’a pas pu verser le reste pour les expatriés, notamment chinois.», a déclaré la CNPS. L'origine de cette lourde ardoise est la non-déclaration par la CWE du statut exact de ses employés étrangers qui sont généralement présentés comme des visiteurs de quelques jours. La CNPS a identifié plus de 3 000 employés entrant dans cette catégorie.
Depuis 2012, l’entreprise n’a payé que 29,07% de sa dette soit environ 633 millions de francs. «Le reversement des cotisations sociales de cette entreprise à la CNPS a toujours constitué l’une des pommes de discorde entre elle et ses employés, surtout nationaux.», peut-on lire dans Le Quotidien de l’Economie qui a relayé l’information.
Gwladys Johnson pour l’agence Ecofin
Selon les statistiques que vient de rendre publiques l'Association bananière du Cameroun (Assobacam), les producteurs de la banane dessert en activité sur le territoire camerounais ont exporté 25 995 tonnes sur les marchés extérieurs au cours du mois de janvier 2016.
En janvier 2015, ce sont 26 366 tonnes de bananes qui avaient été exportées sur la même période. L'on observe donc une baisse des exportations de 371 tonnes au premier mois de l'année 2016, par rapport à l'année dernière.
A l'analyse, cette contre-performance est imputable à la baisse de régime de la PHP, filiale de la compagnie fruitière de Marseille qui domine le marché camerounais depuis des années, et dont les exportations ont chuté de 388 tonnes (passant de 14 978 en janvier 2015 à 14 590 en janvier 2016), soit plus de l'équivalent du volume de la baisse globale observée en janvier 2016. Courbe descendante également pour les exportations de Boh Plantations, en baisse de 144 tonnes sur la période considérée.
Dans le même temps, la CDC, entreprise publique et 2ème producteur national de banane dessert, a vu le volume de ses exportations de janvier 2016 croître de 164 tonnes, passant de 10 299 tonnes en janvier 2015 à 10 460 tonnes au cours du premier mois de l'année 2016.
BRM
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La société française MG Constructions, dont l’un des principaux associés n’est autre que le tennisman franco-camerounais Yannick Noah (photo), vient de lancer la commercialisation selon le principe Vefa (vente en état futur d’achèvement ou encore vente sur plan) de la Cité des cinquantenaires.
Il s’agit d’un projet immobilier qui prendra la forme d’un bloc de plus de 500 logements haut-standing, avec «piscine sur le toit, appartements duplex, grandes terrasses, parkings souterrains, centre commercial, salles de sport et de réception, vue majestueuse sur un magnifique parc, etc.», selon la description faite par MG Constructions.
Le projet, dont les plans ont été dessinés par le cabinet d’architecte Bisseck, explique Guillaume-Edima Atangana, le responsable des relations publiques chez MG Constructions, est réalisé en partenariat avec la Communauté urbaine de Yaoundé, la super-mairie de la capitale camerounaise.
La construction de la Cité des cinquantenaires, selon la même source, bénéficie également du soutien des autorités gouvernementales camerounaises, notamment le ministère de l’Habitat et du Développement urbain et la Primature.
La Cité des cinquantenaires sera construire sur un terrain déclaré d’utilité publique au quartier Djoungolo, dans la capitale camerounaise. Il s’agit, apprend-on de sources proches du dossier, d’un investissement global de 60 milliards de francs Cfa, qui sera financé aussi bien par les apports des associés du projet que par des prêts bancaires.
Les premiers acheteurs devraient également contribuer au financement des travaux initiaux. En effet, bien que le mode de commercialisation Vefa recommande que le constructeur ne soit payé qu’à l’issue des travaux, le potentiel acheteur verse tout de même 5% du prix de vente lors de la signature du contrat de réservation chez le notaire, puis 5% lors de la signature du contrat de vente chez le même notaire.
Brice R. Mbodiam
Désignés par le gouvernement camerounais pour élaborer un plan national de développement de l’économie numérique, les cabinets Capgemini Consulting et Interface viennent de lancer une plateforme grâce à laquelle ils invitent les Camerounais à faire leurs propositions, en vue de contribuer à la conduite de ce chantier.
Grosso modo, sur la plateforme www.camerounnumerique.cm, l’on apprend que ce plan de développement du numérique permettra au Cameroun «d’installer des bases solides pour l’émergence et le développement d’une société numérique».
Cette société numérique dont rêve le Cameroun, souligne une publicité reprise dans certains journaux, se caractérisera par «un meilleur accès à l’internet haut débit sur les réseaux fixes et mobiles ; un service public plus performant et plus accessible à tous». Par ailleurs, apprend-on, cette nouvelle société encouragera les initiatives numériques privées et publiques ; et permettra de créer plus d’emplois locaux pérennes.
En plus de l’appel à contribution via la plateforme sus indiquée, il est prévu, dans le cadre de l’élaboration du plan du développement du numérique au Cameroun, une tournée dans certaines grandes villes du pays tout au long du mois de mars 2016, afin d’expliquer davantage le bien-fondé de cette initiative et encourager les populations à y apporter leurs contributions.
30,427 milliards de francs Cfa. C’est le montant du contrat que vient de s’adjuger la société China Camc Engineering, pour la construction de l’usine de pied du barrage de Lom Pangar, en construction dans la région de l’Est du Cameroun. Selon le communiqué officiel annonçant les résultats de l’appel d’offres relatif à ce contrat, cette entreprise a été préférée à la société espagnole Elecnor, dont l’offre a été jugée «non conforme pour l’essentiel au plan technique», et dont les prétentions financières étaient bien plus élevées (plus de 55 milliards FCfa).
D’une capacité de production de 30 MW, l’usine de pied du barrage de Lom Pangar sera construiteau bout d’un an de travaux, et permettra d’alimenter les villages de la région de l’Est du Cameroun en électricité, grâce à une ligne de transport longue de 120 Km.
Début février 2016, ElectricityDevelopment Corporation (EDC), l’entreprise de patrimoine dans le secteur de l’électricité au Cameroun, a invité les 13 entreprises pré-qualifiées pour cette prestation à faire parvenir leurs offres. Ces entreprises ont jusqu’au 6 mai 2016 pour déposer lesdites offres, assorties d’une garantie de 340 millions de francs Cfa.
Construit par la société chinoise CWE, le barrage de Lom Pangar, d’une capacité de retenue d’eau de 6 milliards de mètres cubes d’eau, est le plus grand jamais construit au Cameroun. Il sera livré en juillet 2016. Mais, sa mise en eau partielle intervenue en septembre 2015, alors qu’il avait déjà retenu plus de 3 milliards de mètres cubes d’eau, a rendu possible la régularisation des débits en amont du bassin de la Sanaga ; permettant au pays de gérer l’étiage 2016 (qui s’est étendu sur tout le premier trimestre), au cours duquel les coupures d’électricité ont été rares.
Bric e R. Mbodiam
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I&P, fonds d’investissements spécialement dédié à l’Afrique, a décidé de fermer sa succursale au Cameroun, apprend-on dans une annonce légale publiée le 7 mars 2016 par voie de presse. Avec 75 millions d'euros (environ 49 milliards FCfa) sous gestion, I&P revendique l’accompagnement d’une soixantaine de petites et moyennes entreprises (PME) réparties dans 15 pays africains.
Malgré la fermeture de sa succursale camerounaise, ce fonds est toujours présent au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, à Madagascar, au Maroc et au Sénégal, où il continue de financer «des entreprises africaines responsables, à forte valeur ajoutée locale et capables de développer une activité rentable et durable».
Créé en 2002, I&P jouit de la confiance d’investisseurs institutionnels, privés, ainsi que de certaines fondations. Parmi ces partenaires, on retrouve Proparco, la BAD, le FMO, la BEI, CFAO, Danone, Bank of Africa, la Fondation Edmond de Rothschild, etc.
BRM
La première édition du challenge «Startupper de l'année» 2016, organisé par la multinationale pétrolière Total, livrera son verdict au Cameroun le 15 mars prochain, apprend-on dans une annonce rendue publique par la filiale camerounaise du groupe pétrolier français.
La bataille finale pour ce sacre organisé dans 34 pays d'Afrique s'annonce rude au Cameroun, au regard des finalistes, dont la liste vient d'être publiée par la filiale locale de Total. Sur ces 10 finalistes, l'on retrouve en effet au moins trois candidats de renom.
Il s'agit d'Alain Nteff, lauréat du prix Anzisha en 2014 et du prix de la jeune entreprise lors du New York Forum Africa 2015 ; Olivier Guillaume Madiba, promoteur de Kiroo Games, le premier studio de montage des jeux vidéo d'Afrique centrale ; et Christian Ngan, qui figure depuis au moins deux ans dans le classement Choiseul des «leaders africains de demain» grâce à sa firme Madlyn Cazalis.
Les trois lauréats de ce concours qui vise à encourager l'entrepreneuriat chez les jeunes, apprend-on, recevront une aide financière leur permettant de développer le projet présenté, ainsi qu'un accompagnement de la part de Total Cameroun.
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La Banque internationale du Cameroun pour l'épargne et le crédit (BICEC), filiale locale du groupe français Banque populaire (BPCE), recherche activement Monsieur Samuel Ngando Mbongué, qui occupait jusqu'à sa disparition le poste de directeur de la comptabilité et de la trésorerie au sein de cette institution bancaire.
Ce cadre de la BICEC n'est plus visible depuis le 29 février 2016, apprend-on de sources internes à la banque. Quelques semaines avant sa disparition de la circulation, une enquête interne a été ouverte par la banque, en vue de clarifier des incohérences observées dans la comptabilité de la banque.
Selon les révélations faites par le quotidien public camerounais le 7 mars 2016, Samuel Ngando Mbongué est soupçonné de «fraude dans l'acquisition ou achat des immobilisations», pour un montant d'environ 3 milliards de francs Cfa.
En clair, renseigne une source proche du dossier, grâce à un mécanisme bien huilé, ce cadre de la BICEC aurait déclaré des commandes des biens pour le compte de la BICEC, commandes dont il aurait ensuite encaissé les payements sans que ces biens ne soient connus de la banque.
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Samuel Isopi, l’ambassadrice d’Italie au Cameroun a été reçue en audience le 4 mars 2016 à Yaoundé, par le ministre camerounais des Transports, Edgar Alain Mebe Ngo’o. La diplomate italienne était accompagnée pour l’occasion, par Rafaele Lorusso, un haut responsable de la société italienne Italferr, opérant dans la construction des chemins de fer en Europe.
Au cours de cette audience, a-t-on appris officiellement, le ministre camerounais et la diplomate italienne et son accompagnateur ont évoqué les possibilités, pour les deux pays, d’une coopération dans le secteur ferroviaire. Ce d’autant que, a souligné l’ambassadrice Isopi, certains opérateurs italiens, à l’instar d’Italferr, sont intéressés par le Cameroun.
En effet, dans le cadre du développement et de la modernisation de son réseau ferroviaire, le Cameroun a récemment lancé des études de faisabilité pour au moins trois nouveaux tronçons de voie ferrée, projets pour lesquels des entreprises française et chinoise manifestent également de l’intérêt.
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La République du Japon vient d’ajouter une somme de 1,3 milliard de francs Cfa dans la cagnotte du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA), déjà financé à hauteur de 50 milliards de francs Cfa par la Banque mondiale.
Cet accord de don du gouvernement japonais en faveur du Cameroun, a-t-on appris officiellement, vise à implémenter le volet nutrition du PIDMA, dont l’objectif principal est de booster la production du maïs, du sorgho et du manioc sur le territoire national, afin d’approvisionner les industries agro-alimentaires.
Grâce au don japonais, en plus de produire plus pour les industriels, les coopératives retenues dans le cadre du PIMA développeront des sous-projets liés à la nutrition. Il s’agira, par exemple, a-t-on appris, d’introduire des semences améliorées et bio-fortifiées dans les activités agricoles de subsistance, améliorer la qualité de la nutrition des populations grâce à la mise en place de stratégies d’éducation à la nutrition, etc.
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