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Yaoundé - 06 mai 2024 -

L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier une note d’évaluation du Programme agropoles (PAG). Ce programme est mis en œuvre depuis 2016 par le ministère de l’Économie, en vue de promouvoir la production des produits agro-industriels dont les importations plombent la balance commerciale du Cameroun. Le PAG a concrètement pour objectif de promouvoir l’agriculture de seconde génération, c’est-à-dire des exploitations modernes de production, de transformation et de commercialisation des productions végétales, animales, halieutiques et forestières.

Dans sa note, l’INS révèle que « le Programme agropoles en proie à des difficultés financières depuis trois années consécutives, a obtenu en 2018, des résultats non conformes aux espoirs escomptés ». En effet, selon l’INS, en 2018, il n’y a eu aucun objectif atteint dans les domaines végétal, animal, halieutique. Et pour cause, ça a été une année très difficile au regard du contexte socio-économique actuel du pays. « La baisse des prix des matières premières (cacao, pétrole, etc.) sur le marché international et la situation sécuritaire des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ainsi que celle de l’Extrême-Nord, connaissant les exactions de Boko Haram, n’ont pas permis à l’appareil productif national de se mettre à la hauteur des attentes. Depuis trois ans, le programme n’a pas obtenu un budget de nature à accompagner la révolution agricole », souligne l’Institut.

Globalement, l’INS note que les difficultés recensées dans la mise en œuvre de ce programme sont relatives à l’irrégularité du financement du programme. Une situation due au fait que le PAG est financé par la ligne prévue pour les interventions spéciales du gouvernement. Du coup, les ressources allouées au programme ne permettent pas la réalisation des objectifs prévus.

Les autres défis du PAG recensés sont liés à la difficulté pour les bénéficiaires d’apporter leur part (60% de la valeur du projet) ; l’absence de commission de passation des marchés au sein du programme qui compromet la réalisation des infrastructures sociocommunautaires ; la collaboration difficile avec les sectoriels (ministère de l’Agriculture, ministère de l’Élevage et des Pêches) ; la faible épargne des promoteurs qui ne fréquentent que très peu les établissements de crédit et les difficultés pour ces derniers d’avoir accès au financement bancaire. À cela, il faut en plus ajouter la qualité et la cherté de l’énergie électrique, qui ne permettent pas le décollage du volet transformation.

Depuis la mise en place du PAG en 2016, l’INS comptabilise 46 agropoles sur toute l’étendue du territoire dans des spéculations végétales (maïs, soja, huile de palme et pomme de terre) et animales (poisson, aviculture, les bovins...).

S.A.

Le groupe bancaire marocain Banque centrale populaire (BCP) a officiellement finalisé, le 1er octobre 2019, l’acquisition de 68,5% des actifs de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec), jusque-là filiale du groupe bancaire français BPCE (Banque populaire et Caisse d’épargne). La transaction, dont les détails n’ont pas été révélés, a été faite, précise la Bicec, après l’obtention de « l’ensemble des autorisations réglementaires ».

Une cérémonie officielle a été organisée à cet effet au siège de la Bicec à Douala-Bonanjo, dans la capitale économique du Cameroun, en présence de Kamal Mokdad, directeur général de BCP chargé de l’International, Jean-Baptiste Bokam, président du Conseil d’administration de la Bicec, et Rochdi Sanhaji, le nouveau directeur général de la Bicec.

 « En rejoignant le groupe Banque centrale populaire, la Bicec bénéficiera des meilleures pratiques bancaires, d’innovations et d’expertises adaptées au marché africain. Avec l’appui de ses nouveaux actionnaires de référence, BCP et l’État camerounais, la Bicec entame dorénavant une nouvelle phase de son développement, en plaçant la satisfaction de ses clients et la promotion des talents locaux au centre de ses priorités », a déclaré Kamal Mokdad.

C’est le 24 septembre 2018 que le groupe bancaire français BPCE avait annoncé son entrée en négociations exclusives avec le groupe marocain BCP, en vue de la cession de ses participations dans ses filiales africaines, dont la Bicec au Cameroun.

Empreinte marocaine sur le secteur bancaire local

À la suite de cette annonce, deux avocats camerounais, Michel Janvier Voukeng et Guy-Alain Tougoua, avaient aussitôt saisi la justice pour s’opposer à ces négociations, dénonçant l’absence de concurrence dans le processus de cession des actifs de la Bicec. La procédure judiciaire est pendante devant le tribunal de première instance à Bonanjo, à Douala, depuis octobre 2018.

Les requérants ont également sollicité l’intervention, le 12 octobre 2018, de la Commission nationale de la concurrence. Dès novembre 2018, cet organisme public avait « ouvert les diligences nécessaires » pour s’assurer de la légalité de l’opération. Également saisie par les mêmes avocats, la Commission des marchés financiers (CMF), ancien régulateur de ce qui était encore la bourse des valeurs mobilières de Douala (avant l’unification du marché financier de l’Afrique centrale), s’était déclarée incompétente pour se prononcer sur cette affaire.

Grâce à cette acquisition des parts majoritaires de la Bicec, le groupe marocain BCP, qui contrôle déjà le capital de Banque Atlantique, groupe bancaire qui dispose d’une filiale au Cameroun, renforce ainsi son empreinte dans le secteur bancaire camerounais. BCP trouve surtout sur ce marché sa compatriote Attijariwafa Bank.

Cet actionnaire majoritaire de la Société commerciale de banque Cameroun (SCB Cameroun) détient également une société de gestion d’actifs (Asca), ayant compétence sur l’ensemble des pays de la Cemac, et opère aussi dans la bancassurance à travers sa filiale Wafa assurances.

Brice R. Mbodiam

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11-06-2019 - En grève, le personnel de la Bicec réclame des primes d’une vente supposée de la filiale camerounaise de BPCE au Marocain BCP

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Le président du grand dialogue national sur la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun, Joseph Dion Ngute, a ouvert, le 30 septembre à Yaoundé, le débat général. Au cours de ce débat, il a été procédé à la constitution de huit commissions et de leurs bureaux respectifs en présence d’un millier de participants.

Au cours d’un point de presse organisé ce 1er octobre au Palais des congrès de Yaoundé, Georges Ewane, le porte-parole du grand dialogue national, a indiqué que des commissions sont à pied d’œuvre. À l’en croire, elles ont été placées sous la coordination de personnalités de poids. Il s’agit de Joshua Osih (bilinguisme, diversité culturelle et cohésion sociale), Christian Tumi (retour des réfugiés et des personnes déplacées), Simon Munzu (reconstruction et développement des régions touchées par le conflit), Dorothy Njeuma (système éducatif), Ngole Philip Ngwese (décentralisation et au développement local), Benjamin Itoe (système judiciaire), Saibou Issa (désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants) et Jean Louis Atangana Amougou (rôle de la diaspora dans la crise et contribution au développement du pays).

Pour le porte-parole, l’État tend ainsi la main et appelle ses enfants à déposer les armes. Objectif : trouver ensemble les voies et moyens d’un retour effectif à la vie normale et à la reprise des activités économiques dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Les victimes, quant à elles, attendent un signe de repentance ou, à tout le moins, de regret de la part des auteurs de leur détresse ou de celle des membres de leurs familles. Il faut dire que depuis que la crise a dégénéré, l’on enregistre des kidnappings, des mutilations, des viols, des meurtres et des décapitations.

Au Palais de congrès de Yaoundé, le grand dialogue national réunit en un même lieu les pouvoirs publics, les acteurs sociopolitiques, économiques et culturels, et surtout les ex-combattants et les représentants des victimes. Les travaux s’achèvent le 4 octobre prochain.

S.A.

Entre janvier et mai 2019, la région de l’Extrême-Nord du Cameroun a accueilli 23 395 touristes. Selon les projections de la délégation régionale du Tourisme, en fin d’année 2019, on frôlera les 50 000 touristes arrivés dans cette partie du pays en 2017, soit 3000 arrivées de plus qu’en 2018.

Ces chiffres, révélés à l’occasion de la dernière journée mondiale du tourisme, sont le témoignage de la reprise progressive des activités touristiques dans l’Extrême-Nord. En 2013, l’enlèvement de la famille Moulin Fournier, de retour du parc de Waza, par les islamistes de la secte Boko Haram, avait en effet sonné le glas de l’activité touristique dans cette région du pays.

Après cet enlèvement, qui avait été suivi par d’autres kidnappings d’expatriés par les membres de Boko Haram, quasiment toutes les chancelleries étrangères avaient placé la région de l’Extrême-Nord sur leur liste noire, avec interdiction à leurs ressortissants d’y mettre les pieds. Ce fut un véritable coup de massue pour le tourisme local, singulièrement animé par les étrangers.

BRM

« Monsieur le directeur général, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir prendre part à la réunion relative à la situation des dettes et créances de votre société, que je présiderai le 27 septembre 2019 à 11 heures dans la salle de réunion de mon cabinet à Yaoundé ». C’est le message que le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, a adressé le 24 septembre dernier au DG de la filiale camerounaise de la société pétrolière nigériane MRS Corlay.

Pour l’heure, rien n’a officiellement filtré de cette réunion. Néanmoins, des sources introduites renseignent que la société MRS Corlay Cameroun a été interpellée sur ses dettes auprès des banques et des entités publiques. Elles s’élèveraient à environ 60 milliards de FCFA. Des sources qui ont assisté à cette réunion au cabinet du ministre en charge de l’Énergie révèlent que MRS doit 25 milliards de FCFA à Afriland First Bank ; 6 milliards à Société Générale Cameroun et 2 milliards à la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec).

En outre, MRS, propriété du Nigérian Idris Sayyu Dantata, est endettée auprès des entreprises publiques. La Société camerounaise des dépôts pétroliers lui réclame 3 milliards de FCFA ; la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures, 6 milliards ; la direction générale des impôts, 3 milliards (relatifs aux taxes spéciales sur les produits pétroliers non reversées) ; la Société nationale de raffinage revendique 2,5 milliards à MRS ; les transporteurs et autres fournisseurs réclament près de 8 milliards de FCFA.

Au Nigeria, le volume des dettes accumulées par MRS depuis 2017 a atteint près de 200 millions $, soit près de 120 milliards de FCFA.

Sylvain Andzongo

Dans la cadre de la préparation de la loi de finances 2020, Louis Paul Motaze (Photo), le ministre des Finances (Minfi), a présenté, le 27 septembre à Douala, à la communauté des affaires, quelques grandes lignes des impôts et taxes qui seront proposés au parlement, en matière de fiscalité interne au Cameroun.

Selon la synthèse faite par le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), le ministre des Finances a annoncé l’adaptation de la législation pour ce qui concerne la TVA appliquée aux plateformes de commerce en ligne. Louis Paul Motaze a également parlé de l’élargissement du champ d’application des droits d’accises de 5% aux bouquets premium des programmes audiovisuels numériques par satellite ; l’ouverture d’une transaction spéciale sur les impositions contestées et les arriérés fiscaux au cours de l’exercice 2020 ; le relèvement des tarifs des droits fixes d’enregistrement, mais plafonnés à 50 000 FCFA.

En outre, indique le Gicam, le Minfi a annoncé l’instauration d’une amende forfaitaire à l’encontre des établissements financiers ne respectant pas les délais réglementaires de virement des impôts et taxes ; l’instauration d’une amende forfaitaire pouvant aller jusqu’à 100 millions pour les fraudes à la déclaration et au paiement des impôts et taxes par voie électronique ; le relèvement du dispositif contre les transferts illicites. Le gouvernement entend aussi proposer au parlement de voter l’institution d’une sanction en cas de non-production des feuillets « DF 10 » (Déclaration fiscale) en annexe à la déclaration de la taxe d’abattage.

S.A.

Au cours des six premiers mois de l’année 2019, les exploitants forestiers du Cameroun ont intensifié leurs expéditions des bois sciés vers la Chine. Selon la note de conjoncture de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), ces expéditions ont atteint 76 000 m3 à fin juin 2019 (en hausse de 25% en glissement annuel), faisant du Cameroun le 6e fournisseur de la Chine au cours de la période sous-revue.

À en croire la même source, ces exportations ont permis aux exploitants forestiers en activité au Cameroun d’empocher la bagatelle de 43 millions de dollars, soit environ 26 milliards de FCFA. Cette enveloppe est également en augmentation de 16% sur une période d’un an, selon les calculs de l’OIBT.

Cependant, en matière d’exportations des bois sciés vers la Chine à fin juin 2019, le Cameroun fait moins bien que son voisin gabonais. 2e fournisseur de l’Empire du Milieu entre janvier et juin 2019, le Gabon a expédié 264 000 m3 (+5%) de sciages vers la Chine, pour une enveloppe totale de 129 millions de dollars, soit environ 77,6 milliards de FCFA.

Le Congo ferme le top 10 des fournisseurs des sciages tropicaux à la Chine à fin juin 2019. Cet autre pays de la Cemac a expédié 28 000 m3 (+87%) vers l’Empire du Milieu au cours de même période, pour une enveloppe de seulement 9,6 milliards de FCFA.  

Brice R. Mbodiam

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18-09-2019 - Au 1er semestre 2019, le Cameroun a fourni à la Chine du bois en grume d’une valeur de 52,5 milliards de FCFA

En marge des travaux de la 40e assemblée générale de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) au Canada, le ministre camerounais des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, a été reçu, mercredi dernier, par son homologue du Qatar.

« Les échanges entre les deux ministres ont principalement porté sur la redynamisation de la compagnie aérienne nationale Camair-Co. C’est ainsi que des points sur la densification de la flotte, la formation du personnel navigant et technique, l’ouverture d’un centre de maintenance, l’accompagnement technique et l’ouverture du capital de la compagnie ont été évoqués », révèle l’Autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA).

La CCAA confie qu’au terme des échanges, le ministre qatari des Transports a indiqué que l’Émir du Qatar est disposé à accompagner le Cameroun dans ses projets structurants. Dans cette veine, le Cameroun attend l’arrivée d’une délégation qatarie « dans les tout prochains jours » pour l’évaluation des besoins de Camair-Co, en vue de la densification de la coopération entre les deux pays.

La compagnie aérienne camerounaise est en difficulté depuis le lancement de ses activités en 2011. Un plan de redressement de Camair-Co, criblée de dettes, a été proposé en 2016 par le cabinet américain Boeing Consulting. Ce plan prévoit, entre autres, l’apurement d’une dette de 35 milliards FCFA, l’injection de 60 milliards FCFA, le redimensionnement du réseau à près de 23 destinations, la modernisation de la flotte avec le passage à douze aéronefs. Ce plan de redressement peine à être mise en œuvre.

Sylvain Andzongo

« L’industrialisation à travers l’import-substitution ». C’est le thème retenu pour la 3e édition du Cameroon Investment Forum (CIF). Elle aura lieu du 27 au 29 novembre 2019 à la Maison du parti de Bonanjo, dans la capitale économique du pays. L’Agence de promotion des investissements (API), organisateur de l’évènement, vient de révéler ces dates au cours d’un point de presse organisé à son siège à Yaoundé, capitale du pays.

Cette édition du CIF survient dans un contexte marqué par une croisade des pouvoirs publics contre les importations massives des produits alimentaires. D’où le choix du thème du CIF 2019.

Fort de ces importations, dominées par des produits alimentaires tels que le poisson ou encore le riz, le Cameroun affichait déjà une balance commerciale déficitaire de plus de 300 milliards de FCFA au premier trimestre 2019.

BRM

Le Cameroun a une nouvelle fois conclu avec succès son émission de bons du Trésor (BTA) de 20 milliards de FCFA sur le marché des titres publics de la Beac, le 25 septembre 2019. Mais, selon le tableau des résultats que vient de rendre public la Banque centrale des États de la Cemac, c’est certainement l’une des opérations de levée de fonds les plus difficiles depuis le début de cette année.

En effet, contrairement aux opérations antérieures qui ont fait courir les investisseurs, avec des taux de souscription oscillant souvent entre 200 et 300%, ces derniers n’ont pas du tout accouru pour se procurer les titres camerounais cette fois-ci.

Selon la Beac, le taux de souscription à cette opération de mobilisation de fonds a culminé à seulement 105%, les investisseurs ayant servi au Cameroun un peu plus de 21 milliards de FCFA sur une demande de 20 milliards de FCFA.

De plus, le taux d’intérêt moyen pondéré réclamé en guise de rémunération a grimpé à 2,4% contre 2,2% pour les opérations antérieures.

Cependant, cette timidité, en ce dernier trimestre 2019, peut s’expliquer par l’assèchement progressif des réserves des investisseurs. Celles-ci ont en effet été extrêmement sollicitées depuis le début de l’année par les Trésors publics de la Cemac, qui multiplient des levées de fonds sur ce marché pour financer les déficits budgétaires récurrents depuis fin 2015.

BRM

« Mon attention est attirée de manière récurrente sur l’omission voire la résistance de certains maîtres d’ouvrage et maîtres d’ouvrage délégués à faire parvenir au ministère des Marchés la liasse documentaire générée dans le processus de passation et d’exécution des marchés relevant de leur sphère de compétence, tel que prescrit par les dispositions de l’article 47 du Code des marchés publics », indique le ministre en charge des Marchés publics (Minmap), Ibrahim Talba Malla (photo), dans une correspondance publiée par voie de presse ce 30 septembre.

Selon le Minmap, une telle attitude des responsables indexés, participe des entorses à la réglementation en vigueur ayant naguère eu pour conséquences de compromettre les objectifs de développement attachés aux marchés publics. L’autorité des marchés publics relève que certains maîtres d’ouvrages lui font parvenir de simples copies de bordereaux de transmission des documents de paiement aux comptables assignataires, sans qu’ils ne soient accompagnés d’une copie des documents de paiement proprement dits. Par ailleurs, d’autres procèdent sans faire attention ou s’adonnent de manière délibérée au règlement des factures de fournitures à livraison unique, sans visa préalable du Minmap. Pourtant en cas de livraison unique, la facture de paiement des fournitures est considérée simplement comme l’unique et dernière facture.

Ibrahim Talba Malla rappelle que la transmission systématique de toute la liasse documentaire générée tout au long du processus de passation et d’exécution des marchés, relevant du ressort de compétence des maîtres d’ouvrage, est une prescription réglementaire à laquelle aucun maître d’ouvrage ou maître d’ouvrage délégué ne saurait déroger afin de permettre au Minmap d’assurer la bonne réalisation de ses missions en matière de « contrôle des marchés publics ».

À cet effet, afin d’éviter de retomber dans les dysfonctionnements autrefois décriés, ayant conduit à la ruine de nombre de projets d’investissements publics, Talba Malla appelle l’attention de tous sur le sceau de rigueur dont doit être frappé le processus des marchés publics, étant entendu que le pays est actuellement confronté aux multiples défis pour lesquels « tout écart des normes qui encadrent la gestion des finances publiques met inexorablement en péril l’effort commun consenti ».

L’autorité des marchés publics conclut : « Ces pratiques, y a-t-il lieu de le relever, sont constitutives de réelles atteintes à la réglementation des marchés publics et, par conséquent, passibles des sanctions prévues par les textes. Eu égard à ce qui précède, j’invite les maîtres d’ouvrage et maîtres d’ouvrage délégués à bien vouloir dorénavant faire tenir systématiquement au Minmap tous les documents suscités, dans les délais réglementaires requis, en vue d’une bonne et saine conduite des missions de contrôle du Minmap sus rappelés ».

Sylvain Andzongo

Le ministre en charge des Mines, Gabriel Dodo Ndoké (photo), vient de lancer un appel d’intérêt pour le recrutement d’un consultant en vue de réaliser une mission d’audit administratif, technique, juridique et financier du projet de construction du quai attenant à la cimenterie Dangote.

« Cet audit consiste à interroger la consistance et la cohérence de tous les aspects du projet, afin de situer les coûts de l’investissement et les responsabilités des parties au contrat, et de faire les propositions de restitution de chaque partie dans ses droits et obligations », explique le membre du gouvernement. Au terme de la mission, le consultant produira un rapport d’audit assorti des propositions et recommandations dans lequel, le coût global de la construction du quai est déterminé et justifié ; sans oublier le détail de l’amortissement prévu dans le business plan.

Les candidats intéressés par cet avis peuvent acquérir gratuitement un jeu complet du dossier de candidature à la direction de l’industrie du ministère des Mines. Les lettres de manifestation d’intérêt rédigées en français et accompagnées des documents indiqués au dossier de présélection doivent être déposées dans ce ministère au plus tard le 16 octobre prochain.

En 2015, à la suite de l’installation de la cimenterie Dangote (1,5 million de tonnes de ciment par an) sur les berges du fleuve Wouri, à Douala, le français Entreprises Morillon Corvol Courbot (EMCC) avait reçu mission de construire un quai de débarquement des matières premières au bénéfice de Dangote.

S.A.

Ce ne sera pas une surprise si le Cameroun enrichit la flotte de sa compagnie aérienne, Camair-Co, des aéronefs fabriqués par la société Airbus, le constructeur aéronautique européen dont le siège social se trouve à Blagnac, en France.

L’Autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA) renseigne à cet effet qu’en marge des travaux de la 40e assemblée générale de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) à Montréal au Canada, le ministre camerounais des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, a conduit une délégation qui a visité, le 25 septembre dernier, l’usine d’assemblage des Airbus A220, située à Mirabel en banlieue de Montréal.

« C’était donc l’occasion pour la délégation camerounaise de s’imprégner des capacités techniques, opérationnelles et commerciales de la gamme des Airbus de la famille A220-100, A220-200 et A220-300 », révèle la CCAA. Selon cette structure, du point de vue technique et opérationnel, ces avions offrent une capacité de 100 à 150 sièges. Bien plus, ces aéronefs permettent une réduction de consommation en carburant de 20% et une diminution des coûts de maintenance estimée à près de 25% comparativement aux avions de même type. « Par ailleurs, lesdits aéronefs sont adaptés pour des vols domestiques régionaux et intercontinentaux », indique la CCAA.

Cette dernière précise même que des négociations avaient déjà été engagées, dans le passé, entre le Cameroun et le constructeur Airbus. « À cet effet, le ministre des Transports tient à rassurer l’opinion publique quant à la poursuite desdites négociations par le directeur général de Camair-Co en vue de mener à terme ce projet », révèle la CCAA.

Sylvain Andzongo

Le palais des Congrès de Yaoundé, la capitale camerounaise, abrite, depuis ce 30 septembre 2019, le « Grand dialogue national » convoqué par le chef de l’État camerounais, afin de trouver des solutions à la crise qui secoue les deux régions anglophones du Cameroun depuis 3 ans.

Huit commissions ont été créées dans le cadre de cette consultation nationale, dont les travaux ont été ouverts par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute. La première va s’occuper des sujets relatifs au bilinguisme, à la diversité culturelle et la cohésion sociale. La 2e commission s’intéressera au système éducatif. La 3e, au système judiciaire. La 4e, à la décentralisation et au développement local.

La 5e quant à elle s’appesantira sur la problématique de la reconstruction et au développement des régions touchées par la crise. La 6e, au retour des réfugiés et des personnes déplacées. La 7e, au désarmement, à la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants. Et la 8e, au rôle de la diaspora dans la crise et dans le développement du pays.

En 2016, un mouvement d’humeur des avocats et enseignants réclamant la prise en compte de la particularité des régions anglophones (Nord-Ouest et Sud-Ouest) dans la gestion des affaires publiques au Cameroun, a muté, des mois plus tard, en revendications indépendantistes.

Depuis lors, des affrontements opposent quasi quotidiennement des militants séparatistes aux forces de défense camerounaises déployées sur le terrain. Ce conflit interne a déjà fait des centaines de milliers de déplacés et environ 2000 morts. Il a également lessivé tout le tissu économique de cette partie du Cameroun. D’où les espoirs de sortie de crise placés dans ce « Grand dialogue national », qui s’achève le 4 octobre 2019.

BRM

A l’occasion d’une rencontre, le 27 septembre 2019, avec le secteur privé à Douala, la capitale économique du Cameroun, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, a dévoilé quelques orientations de la loi de finances 2020, qui sera présentée au parlement lors de la session de novembre prochain.

Pour ce qui concerne spécifiquement la fiscalité de porte, le Minfi a annoncé la mise en place du système progressif d’imposition des produits à l’importation : 0% pour les produits finis ; 2% pour les produits semi-finis ; 5% pour la matière brute et 10% pour les pierres précieuses.

Le membre du gouvernement a également annoncé le relèvement du taux de douanes de 5,5% à 10% pour l’exportation du bois ouvré ou semi-ouvré. L’imposition d’un droit de douane à l’importation du riz précuit et parfumé est proposée au taux de 20%. Le relèvement du droit d’accises ad valorem pourrait passer de 25% à 30% sur le tabac.

Louis Paul Motaze a indiqué que le gouvernement va aussi proposer aux parlementaires de voter l’institution d’un droit d’accise ad valorem au taux fixe de 50% sur les produits cosmétiques à base d’hydroquinone. Des produits à fort taux de chocolat et de sucre pourraient se voir appliquer un taux de droit d’accise de 5%.

S.A.

Le 26 septembre 2019, à l’occasion de la 4e édition du Marathon Day, plus de 1000 employés du groupe Bolloré au Cameroun ont battu le pavé dans les rues de Douala et de Kribi. Cet événement sportif créé à l’initiative de Cyrille Bolloré, président-directeur général du groupe Bolloré, permet chaque année de récolter des fonds (environ 2000 FCFA par participant au Marathon Day) pour une association caritative.

Cette année, le groupe français de logistique a jeté son dévolu sur « SOS Villages d’Enfants ». Depuis plus de 60 ans, cette structure encadre des enfants dont la situation familiale nécessite leur placement. Au-delà de sa mission d’accueil d’enfants, « SOS Villages d’Enfants » développe des programmes pour favoriser l’accès à l’éducation, à la formation professionnelle et à la santé ; et mène des actions de renforcement des familles et de prévention de l’abandon.

En marge de cette sollicitude à l’endroit de « SOS Villages d’Enfants », apprend-on officiellement, l’édition 2019 du Marathon Day a permis de réhabiliter le Centre médical de l’arrondissement de Bonadiwoto, dans la capitale économique camerounaise.

À Kribi, dans la cité balnéaire de la région du Sud, les employés de KCT (coentreprise entre Bolloré, CMA CGM et CHEC) ont réhabilité une salle de classe de l’école publique inclusive de Talla, dans l’arrondissement de Kribi 1er.

BRM

Dans le cadre de son partenariat avec CFAO Retail, l’enseigne française Carrefour ouvrira un nouveau centre commercial au Cameroun le 9 octobre 2019 au quartier Ekié, dans la banlieue de Yaoundé, la capitale camerounaise.

Ce sera le second supermarché de cette enseigne à ouvrir au Cameroun en moins de 2 ans, après le « Carrefour Market de Bonamoussadi », dont l’ouverture officielle a eu lieu le 5 décembre 2017 à Douala, la capitale économique.

Dans le même temps, le couple Carrefour-CFAO Retail poursuit les travaux de construction d’un 2e centre commercial au quartier Ekoudou, en face du palais polyvalent des sports de Yaoundé.

« Le sol est marécageux, ce qui nous amène à utiliser des techniques de fondation spéciales (plus de 500 pieux à fixer dans le sol) qui prennent du temps. Nous mettons tout en œuvre pour ouvrir ce grand centre commercial dans le courant du premier trimestre 2021. Il sera 4 à 5 fois plus grand que celui d’Ekié », confie Luc Demez, le directeur général de CFAO Retail Cameroun.

En clair, le litige foncier qui a pendant un moment fait craindre l’abandon de cet investissement estimé à 30 milliards de FCFA n’a pas freiné la poursuite des travaux sur le site querellé. En effet, devant les tribunaux, des membres d’une famille réclament avec titre foncier à l’appui, la propriété de ce terrain sur lequel le gouvernement camerounais a pourtant délivré un bail emphytéotique au consortium Carrefour-CFAO Retail.

« En ce qui nous concerne, nous avons conclu un bail emphytéotique de 35 ans avec l’État du Cameroun. Et ce dernier est propriétaire du terrain. Nous sommes donc sereins sur ce sujet. De plus, notre projet va améliorer la qualité de vie des populations, créer de nombreux emplois directs et indirects… », confie Luc Demez.  

Brice R. Mbodiam

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03-05-2019 - Un litige foncier bloque un investissement de 30 milliards de FCFA lancé par l’enseigne Carrefour à Yaoundé

05-12-2017 - L’enseigne française Carrefour ouvre officiellement un supermarché à Douala, la capitale économique camerounaise

06-12-2017 - Luc Demez, Dg de Cfao Retail Cameroun : «Carrefour Market proposera plus de 1500 références made in Cameroun»

Le Parc national du matériel du génie civil (Matgénie) gèrera tous les projets du Port autonome de Kribi (PAK) dans le secteur du BTP, pendant une période de 3 ans renouvelables. C’est la quintessence d’une convention signée le 27 septembre 2019 entre ces deux entreprises publiques camerounaises.

Dans le détail, pendant la durée de la convention, apprend-on officiellement, le Matgénie fournira au PAK le matériel du BTP à des tarifs préférentiels. Il assurera l’exécution des travaux de génie civil confiés par le PAK et la formation du personnel technique du PAK dans ses centres de formation professionnelle. Il exécutera, en plus, tout autre contrat entre les deux parties.

Entreprise publique jadis exclusivement dédiée à l’acquisition, la mise en location et la maintenance du matériel du génie civil destiné aux entreprises du BTP ne disposant pas leur propre matériel, le Matgénie a été réorganisé en 2015.

À cette occasion, les compétences de cette entreprise ont été étendues aux prestations dans le secteur du BTP, faisant de cet ancien parc à engins une véritable entreprise du BTP.

BRM

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09-04-2015 - Le Cameroun transforme le Parc national du matériel de génie-civil en une entreprise publique du BTP

16-10-2017 - Grâce au Matgénie, les communes camerounaises pourront réduire de 30% leurs frais d’entretien routier

Dès ce 26 septembre, le chef de l’Etat camerounais s’est exprimé à propos du décès de l’ex-president français Jacques Chirac.

« Le Président Jacques Chirac que j'ai bien connu, était un ami et avait un profond attachement à l'Afrique. » a twitté Paul Biya, ajoutant : « Avec sa disparition, l'Europe perd l'une de ses plus éminentes personnalités de ces dernières décennies, et le monde un fervent artisan de la paix.»

L’APA rappelle que Jacques Chirac avait reçu un accueil chaleureux à Yaoundé du 17 au 19 janvier 2001, à l’occasion du 21ème sommet France-Afrique. De son côté, Paul Biya lui avait rendu visite à Paris en septembre 2002 et en juillet 2006.

« A partir du 1er novembre 2019, fini le racolage ! Voyagez avec un personnel devient facile et sécuritaire. Tu pourras trouver des passagers ou réserver ta place sur Heylo ». C’est par ces phrases que la start-up Heylo, basée dans la capitale économique camerounaise, annonce le lancement prochain de sa plateforme de covoiturage.

Concrètement, pour permettre aux propriétaires de véhicules personnels désirant voyager « en bonne compagnie et en toute sécurité » avec d’éventuels passagers en quête de moyen de transport, et faisant généralement l’auto stop sur les grands axes routiers, heylo.cm leur servira de plateforme de rencontre et de mise en relation.

Ainsi, le propriétaire d’un véhicule pourra y annoncer ses dates et itinéraires de voyages, offrant ainsi la possibilité à un voyageur lambda allant sur le même itinéraire de profiter de son véhicule contre rémunération.

Mais, pour ce faire, il faut d’abord s’inscrire sur la plateforme Heylo, qui ambitionne de recruter 5000 membres au 31 octobre 2019, indiquent les promoteurs de la start-up.  A ce jour, apprend-on, la plateforme compte 1946 inscrits.

« La plateforme a été pensée de sorte que chaque membre soit identifié. C’est la raison pour laquelle nous exigeons avant de pouvoir utiliser la plateforme que vous soyez inscrit, c'est gratuit, et que vous ayez un numéro de téléphone dûment identifié » selon la réglementation, explique-t-on chez Heylo.

BRM

Muguleta Zewdie Michael, l’ambassadeur de l’Ethiopie au Cameroun, avec résidence à Abidjan, en Côte d’Ivoire, a fait le déplacement pour Yaoundé le 25 septembre 2019. Il a été reçu en audience le même jour par le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motazé.

« Nous sommes venus résoudre tout problème qui nuirait aux bonnes relations entre nos Etats », a indiqué Muguleta Zewdie Michael, au sortir de son audience au ministère des Finances.

Selon nos sources, le diplomate éthiopien est venu dénouer l’affaire de la cargaison de 60 kg d’or saisie le 3 août 2019 par les douaniers camerounais à l’aéroport de Douala, la capitale économique du pays.

Cet or, d’une valeur estimée à environ 1,5 milliard de FCFA, a été retrouvé dans les colis de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines. Alors que les douaniers se satisfaisaient de cette importante prise, qui selon certaines sources est la résultante d’un vaste trafic d’or s’opérant depuis les champs miniers de l’Est du Cameroun, les autorités publiques, elles, ont opté pour la voie diplomatique, afin de résoudre cette affaire.

« Ethiopian Airlines est une fierté africaine, partenaire de Camair Co (la compagnie aérienne publique camerounaise, Ndlr). Nous avons pris des dispositions en tenant compte de nos liens avec ce pays. L’ambassadeur a été informé. Il en discutera avec le management de la compagnie », a confié le ministre camerounais des Finances.

Brice R. Mbodiam

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) vient de lancer un appel d’offres international afin de recruter des entreprises pouvant lui fournir divers mobiliers, dans le cadre de la politique d’harmonisation de ses équipements.

Les contrats seront exécutés en trois lots, à savoir la fourniture du mobilier standard, la fourniture d’un mobilier spécifique pour la salle des marchés et la fourniture des tapis. La participation à cet appel d’offres est conditionnée par le dépôt d’une garantie d’une valeur d’un million de FCFA.

Les entreprises intéressées ont jusqu’au 14 novembre 2019 à 12 h, pour déposer leurs offres au siège de la BEAC à Yaoundé, la capitale camerounaise.

BRM

Dans une récente note sur l’économie camerounaise, l’Institut national de la statistique (INS) indique qu’à fin 2018, la Banque camerounaise des petites et moyennes entreprises (BC-PME) a accordé des crédits d’un volume de 12,367 milliards de FCFA à 846 bénéficiaires.

La répartition des crédits totaux, suivant le type de crédit, montre que le crédit de trésorerie a la plus grosse part (70,6%), suivi du crédit équipement entreprise (29%), le crédit import/export (0,3%) et le crédit habitat (0,1%). Selon l’INS, le montant des crédits accordés en 2018 est en constante évolution si on compare avec les années antérieures : 3,3 milliards de FCFA en 2016 (pour 377 bénéficiaires), et 6,448 milliards de FCFA en 2017 pour 787 bénéficiaires.

La BC-PME est un établissement de crédit spécialisé, avec un capital 10 milliards de FCFA, dont la mission consiste à fournir des concours financiers aux PME et à l’artisanat. A ce titre, elle a pour objet de faire sur le territoire de la République du Cameroun toutes opérations de banque, opérations connexes et la prestation de services bancaires, économiques et financiers d’appui à la création et au développement des PME et de l’artisanat. Cette structure mise en place depuis 2013, est fonctionnelle depuis 2015 uniquement dans les villes de Yaoundé et de Douala.

« Toutefois, bien que cette réforme [bancaire] soit très connue par les bénéficiaires, ces derniers ont déclaré ne pas être satisfaits par sa mise en œuvre. En effet, ils estiment que la BC-PME est une banque commerciale avec les défauts d’une entreprise publique et suggèrent que cette banque soit spécialisée dans un segment précis pour financer prioritairement le haut du bilan », souligne l’INS.

S.A

Le programme officiel du «Grand dialogue national» sur la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun, prévu du 30 septembre au 04 octobre 2019 au Palais des congrès de Yaoundé, est disponible.

Le comité d’organisation renseigne que huit commissions ont été constituées pour les besoins de ce grand raout. La première va s’occuper des sujets relatifs au bilinguisme, diversité culturelle et cohésion sociale.

La commission 2 s’intéressera au système éducatif. La troisième, au système judiciaire. La quatrième, à la décentralisation et au développement local. La cinquième, à la reconstruction et au développement des régions touchées par la crise. La sixième, au retour des réfugiés et des personnes déplacées. La septième, au désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants. Et la huitième, au rôle de la diaspora dans la crise dans le développement du pays.

Présidé par le Premier ministre, ce dialogue réunira une palette diverse de personnalités : parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles, autorités religieuses, membres de la diaspora, etc. Sont également invités des représentants des forces de défense et de sécurité, des groupes armés et des victimes.

Depuis le début de la crise sociopolitique dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, en octobre 2016, 21 291 Camerounais ont fui, en direction du Nigeria, les violences et les combats entre sécessionnistes et l’armée, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. L’ONG International Crisis estime que l’on a enregistré au moins 1850 morts après 20 mois de combats.

La crise avait commencé par des revendications corporatistes (avocats et enseignants) mais, elle a été récupérée par des extrémistes constitués en groupes armés. Ces derniers réclament désormais l’indépendance de ces deux régions du Cameroun en imposant des «villes mortes» et en bloquant presque toutes activités publiques ou économiques dans lesdites régions. Ceux qu’ils considèrent comme leurs ennemis sont kidnappés contre des rançons ou tués, tout simplement.

S.A

L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) est très embarrassée par la Camair-Co, la compagnie aérienne à capitaux publics du Cameroun.

En effet, les sources d’Investir au Cameroun révèlent que l’Asecna a demandé, depuis le 10 septembre 2019, à la compagnie aérienne camerounaise de régler les arriérés de ses redevances dont le montant s’élève à 100,390 millions de FCFA, au plus tard le 13 septembre 2019, sous peine de suspension des services de la navigation aérienne, le même jour à partir de minuit.

Seulement, l’Asecna constate que les délais de paiement prescrits sont largement dépassés. A la date du 23 septembre, Camair-Co n’a effectué aucun paiement. Mais en plus, le montant de sa dette ne cesse de croître s’élevant ainsi à plus de 107 millions de FCFA. Dans les services internes de l’Agence, le montant de cette ardoise de Camair-Co rappelle les années 2013-2014 au cours desquelles, le recouvrement de la dette avait été impossible.

De ce qui précède, et afin de stopper cet accroissement de la créance, un reponsable au sein de l’Asecna pense qu’il est « souhaitable d’instruire nos services compétents de suspendre les services de la navigation aérienne au profit de la compagnie Camair-Co jusqu’à paiement intégral de ces arriérés ».

Les sources autorisées au sein de Camair-Co, elles, ont choisi de ne pas se prononcer précisément sur cette ardoise, mais l’une d’entre elles confesse : « De toutes les façons on a des dettes partout».

Sylvain Andzongo

«A l’adresse de l’entreprise en charge de la réalisation de l’autoroute : livrer le chantier dans les quatre prochains mois». C’est l’une des principales exigences du ministre en charge des Domaines, Henri Eyebe Ayissi, et celui de l’Habitat, Célestine Ketcha Courtes, dans un communiqué conjoint signé le 23 septembre dernier, suite à une descente sur l’itinéraire de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen (environ 21 Km au total pour la section rase campagne et urbaine).

En procédant à un décompte, l’entreprise chinoise en charge des travaux, China Communications Construction Company Ltd, doit livrer la section rase campagne (11 km) de l’ouvrage autoroutière au plus tard en janvier 2020. Pour parvenir à ce résultat, les deux membres du gouvernement ayant constaté que les travaux sont bloqués, principalement à cause des emprises encore occupées par les populations riveraines, martèlent que « de manière générale, aucune construction ne sera tolérée, ni maintenue ou épargnée dans l’emprise des 200 mètres sécurisés aux abords de l’autoroute ».

A l’endroit des autorités municipales en charge du périmètre concerné, il est demandé de créer et animer des cadres de concertations permanents avec les populations, en vue de sensibiliser lesdites populations sur les bénéfices et impacts positifs de l’infrastructure en cours de construction. Les autorités administratives territorialement compétentes doivent, quant à elles, rassurer les populations sur la prise en compte de leurs requêtes formulées au sujet des dispositions prises pour le paiement effectif et exhaustif, par l’Etat, de leurs indemnités compensatoires, suites aux expropriations décidées.

A l’endroit des populations riveraines, il est demandé de «libérer entièrement et sans délai, les emprises occupées ; en tout état de cause, lesdites démolitions seront engagées par les autorités administratives dès la fin de ce mois de septembre 2019».

En attendant la livraison de la section rase campagne, la section dite urbaine de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen été attribuée à trois entreprises. Il s’agit de Synohydro (5,8 km), de la China Road and Bridge Corporation (1,9 km) et d’Arab Contractors (2,1km).

Le coût total du projet de cette infrastructure autoroutière est de 189,8 milliards FCFA. Les travaux ont démarré le 2 mai 2014 pour une durée de 36 mois, et auraient dû s’achever depuis mai 2017. Seulement, les autorités sont confrontées au problème du paiement des indemnisations et la libération des emprises.

S.A

L’Ong Forêt et Développement rural (Foder) vient de publier une note sur les «Défis majeurs du secteur forestier au Cameroun» au cours de l’année 2019. A la lecture de ladite note, il ressort que l’année 2019 est ponctuée par un ensemble de faits qui posent des défis à la gestion forestière dans le pays. Ceci dans un contexte marqué par l’importance des forêts dans la lutte contre le changement climatique et la mise en œuvre de l’Accord de partenariat volontaire signé entre le Cameroun et l’Union européenne en 2010, dans le domaine des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (APV-FLEGT).

Le premier défi relevé par le Foder est le déclassement des forêts au profit des activités agroindustrielles. L’ONG relève qu’à titre d’exemple, au mois de mai 2019, l’administration en charge des forêts au Cameroun a annoncé le déclassement de l’Unité forestière d'aménagement (UFA) 09-025 pour la production industrielle de l’huile de palme. Cette UFA destinée à l’exploitation forestière était certifiée «FSC» jusqu’en 2016, ce qui permettait d’assurer un minimum de garanties en termes de gestion durable.

Seulement, indique l’ONG, « Ce déclassement devrait être fait au profit d’une entreprise, Camvert SARL, pour la production de l’huile de palme sur une superficie 60 000 hectares (ha) sans que les garanties du respect des dispositions de l’article 28 de la loi forestière de 1994 en vigueur, ne soient certaines ». Cet article en son alinéa 2 dispose en effet que « le déclassement total ou partiel d’une forêt ne peut intervenir qu’après classement d’une forêt de même catégorie et d’une superficie équivalente dans la même zone écologique ». Or les forêts dans la zone font déjà l’objet de fortes pressions du fait des projets agroindustriels tels que la culture de l’hévéa, (Hevecam) et du palmier (Biopalm, Socapalm), etc. »

En outre, ajoute le Foder, l’autre défi est relatif à la persistance de l’exploitation forestière illégale du fait de « l’ingéniosité des délinquants en complicité avec certains agents de l’administration ». Ainsi, les comportements illégaux se sont sophistiqués et nécessitent, pour les combattre efficacement, une adaptation des stratégies d’observation indépendante par la société civile et de contrôle forestier, ainsi qu’un renforcement de la pression sur les exploitants illégaux et le gouvernement.

L’ONG note également des tergiversations dans la mise en œuvre de l’annexe VII de l’APV-FLEGT sur la transparence marquées par l’instabilité du site internet de l’APV et une faible culture de la transparence au sein de l’administration.

Toutefois, le Foder garde espoir, grâce au processus de révision des grilles de légalité de l’APV-FLEGT, lancé cette année 2019 avec le soutien financier du programme FAO. Ce processus qui se veut participatif dans sa phase initiale est mené par chaque famille d’acteurs, à savoir : la société civile, y compris les communautés, le secteur privé et l’administration.

Les propositions des différents groupes seront confrontées et consolidées dans une phase ultérieure qui devrait se passer avant la fin de l’année. Une revue conjointe de l’APV-FLEGT du Cameroun a également été réalisée. Elle devrait permettre de définir la stratégie pour une mise en œuvre orientée sur les résultats.

S.A

Le ministre délégué auprès du ministre en charge de l’Economie, Paul Tasong, a procédé  le 25 septembre à Yaoundé, à la clôture des travaux de préparation de la deuxième phase du Document de stratégie pour croissance et l’emploi (Dsce), la boussole du pays pour atteindre l’émergence en 2035.

Durant sept jours, les secrétaires généraux et les responsables de la planification des administrations sectorielles ont examiné les problématiques dans les différents secteurs et  tracé les lignes directrices qui vont bâtir la nouvelle stratégie de développement du Cameroun. Celle-ci va servir de cadre de référence pour les 10 prochaines années.

« A la lumière de ce scénario d’émergence, notre prochaine stratégie de développement vise : à accroître significativement le revenu par tête, réduire la pauvreté et à renforcer la protection sociale, promouvoir le développement durable durant l’agenda 2030. Tout ceci sur un fond de décentralisation affirmée », a expliqué le membre du gouvernement.

Pour parvenir à ces résultats, M. Tasong a indiqué que la deuxième phase du Dsce se devra de poursuivre l’achèvement des grands projets entamés dans le cadre de la « Vision 2035 » et d’aider à ce que tous ces grands investissements donnent leur meilleur impact possible sur l’économie.

En outre, le Document actualisé devra s’articuler avec le programme économique en cours avec le Fond monétaire international (FMI), ses acquis, et même approfondir les réformes entamées, en termes de viabilisation des finances publiques et du maintien de la soutenabilité de la dette et de la position extérieure. Sans oublier de mettre en place un plan de rattrapage économique et social pour les régions en crise (Nord-Ouest, Sud-Ouest, Extrême-Nord, Est) au fur et à mesure du retour de la paix social.

Au cours de la phase 2 du Dsce qui va de 2020 à 2027, le Cameroun a l’ambition d’accéder au statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche haute. Ceci en mettant l’accent sur ses atouts immédiats : l’agriculture et l’extraction minière, tout en veillant à une répartition moins inégalitaire des revenus. La phase 3 (2028-2035) est celle au cours de laquelle le Cameroun doit devenir un pays industrialisé.

Lors de la première phase d’exécution du Dsce lancé en 2009, et qui arrive à son terme à cette année, a indiqué Paul Tasong, le palier de croissance du pays a été porté à 4,5% par an en moyenne, quoi qu’en décalage défavorable d’un point par rapport à l’objectif de 5,5% du taux moyen envisagé au départ. Le taux de pauvreté monétaire quoiqu’en recul de 2,4 points s’établit encore à 37,5%.

S.A.

Du 25 septembre au 30 octobre 2019, le Cameroun ambitionne de vacciner 6 millions de petits ruminants contre la peste. C’est l’objectif de la campagne nationale que vient de lancer le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) dans la localité de Nanga-Eboko, région du Centre du pays.

L’opération sera déployée dans le cadre du Projet de développement de l’élevage (Prodel), financé par la Banque mondiale à hauteur de 60 milliards de FCFA.

Cette campagne de vaccination est partie intégrante du plan national de contrôle et d’éradication de la peste des petits ruminants, élaboré par le gouvernement camerounais, à travers le Minepia, et pour lequel le Prodel met à disposition une enveloppe de 2,5 milliards de FCFA, apprend-on de bonnes sources.

BRM

Le 25 septembre 2019, l’usine d’assemblage des aéronefs Airbus A220 de Montréal, au Canada, a reçu deux hôtes camerounais. Il s’agit de Jean Ernest Ngallé Bibéhé, le ministre des Transports, par ailleurs PCA de la compagnie aérienne publique Camair Co ; et de Louis Georges Njipenji Kouotou, le directeur général de cette compagnie.

Selon nos sources, ces deux responsables du top management de Camair Co devraient poursuivre des discussions avec les responsables d’Airbus, après la visite de l’usine d’assemblage de Montréal, dans l’optique d’aboutir à un contrat de location ou d’achat d’aéronefs auprès du constructeur européen.

Après l’Américain Boeing, le principal fournisseur de la compagnie aérienne jusqu’ici, Camair Co pourrait donc se retourner vers Airbus. Sa flotte deviendrait dans ce cas l’une des plus diversifiée sur le continent. Avec à la fois des aéronefs de chez Boeing, Airbus, Bombardier, Avic International (MA 60) et plus récemment Embraer, le constructeur brésilien.

BRM

La Place de l’Indépendance, espace public aménagé qui jouxte l’hôtel de ville de la capitale camerounaise, a servi de cadre le 25 septembre 2019 à une séance de dégustation du café local, organisée par l’interprofession cacao-café.

C’est ce site, plus spacieux, mieux aménagé et visiblement plus populaire, qui abritera désormais ces séances de dégustation du café camerounais le dernier mercredi de chaque mois, en lieu et place de l’esplanade du ministère du Commerce, apprend-on officiellement.

« Aujourd’hui, avant le début de l’après-midi, nous avons vidé trois percolateurs (sortes de thermos servant aussi bien à la préparation que la distribution du café) pour 160 tasses servies. Sur l’ancien site, à savoir l’esplanade du ministère du Commerce, nous atteignions à peine deux percolateurs par séance de dégustation », se réjouit Aristide Lottin, employé à la Maison du café, un torréfacteur local.

Aux côtés d’autres torréfacteurs tels que Torrecam, avec sa marque Pierre André ; Uccao, dont les marques remportent déjà un franc succès à l’international ; ou encore NCC, qui promeut la marque Terrific Coffee, La Maison du café se réjouit également des multiples contacts pris sur place par de potentiels consommateurs.

« Nous voulons faire valoir le savoir-faire local. C’est la raison pour laquelle notre marque s’appelle ‘’le Café de Foumban’’. Il est plus demandé à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays. Nous souhaitons qu’il soit également connu et consommé localement », confie Aristide Lottin.

Le même vœu est exprimé par Michael Nana de NCC, un torréfacteur basé dans la capitale économique camerounaise. « Ces séances de dégustations sont une bonne initiative pour permettre aux consommateurs locaux de découvrir nos produits. Aujourd’hui, beaucoup ont pris des contacts pour des achats », affirme-t-il.

BRM

Le rapport d’activités de l’Agence française de développement (AFD) pour le compte de l’année 2018 révèle que ce véhicule du gouvernement français en matière d’aide publique au développement, a investi 178,8 milliards de FCFA dans des projets au Cameroun, au cours de la période sous-revue.

L’un des plus importants projets camerounais ayant bénéficié des financements de l’AFD est certainement la construction du barrage de Nachtigal, qui permettra, à lui seul, d’augmenter de 30% les capacités de production de l’énergie électrique dans le pays.

Ces financements, apprend-on, ont été pourvus aussi bien par les ressources provenant du Contrat désendettement développement (C2D), que des prêts souverains et non souverains, c’est à dire non garantis par l’Etat.

BRM

Le Port autonome de Douala (PAD) et Terminal Investment Limited (TIL), l'adjudicataire provisoire de la concession du terminal à conteneurs du combinat portuaire de Douala-Bonaberi, ont entamé, le 25 septembre, les négociations devant aboutir à la signature de la convention entre les deux parties.

Romain Simon, directeur du Business Development est à la tête des négociateurs de TIL et Maurice Djoko conduit l'équipe du PAD. «Les discussions sont menées sur la base des projets des documents contractuels transmis aux candidats dans le dossier de consultation restreinte et du modèle financier présenté par le soumissionnaire, suivant le chronogramme validé dans le règlement de la consultation», révèle PAD.

En attendant l’aboutissement de ces négociations, l’autorité portuaire indique qu’il est attendu du nouveau concessionnaire des redevances de 357 milliards de FCFA sur une période de 15 ans. En termes de droits d’entrée, le PAD attend un montant de 24,3 milliards de FCFA payables une seule fois à la signature du contrat.

Désigné adjudicataire le 16 septembre dernier, TIL remplace DIT, filiale portuaire de Bolloré, dont le contrat a débuté en 2005 et s’achève cette fin d’année 2019. Toutefois, estimant qu’il a été injustement écarté du processus d’adjudication, le groupe Bolloré conteste la qualification de TIL. Raison pour laquelle il a saisi la Justice et le président Paul Biya pour faire tout reprendre à zéro.

Sylvain Andzongo

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de la Confédération Suisse a publié un communiqué le 25 septembre pour répondre aux médias camerounais. Dans le document, le DFAE dit avoir pris note «avec surprise et inquiétude» de certains articles récemment parus dans la presse camerounaise concernant le processus de facilitation conduit par la Suisse, dans la cadre de la résolution de la crise dans les deux régions anglophones (Nord-Ouest et Sud-Ouest) du Cameroun.

Le DFAE écrit à cet effet: «Dans le cadre de la crise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, une majorité des parties a chargé la Suisse de faciliter un processus de négociation inclusif. En tant que médiateur, le DFAE, en collaboration avec le Centre pour le dialogue humanitaire (HD), offre sa contribution afin de trouver une solution négociée et pacifique à la crise. Dans ce rôle, la Suisse peut établir des contacts et fournir des canaux de communication. Les bons offices de la Suisse sont motivés par des considérations humanitaires. Dans son action, la Suisse adhère aux principes de stricte neutralité et de discrétion».

La Suisse dit avoir pris note de l’annonce de la part du président de la République, Paul Biya, du «grand dialogue national» prévu du 30 septembre au 04 octobre 2019. Il s'agit là, selon la Confédération helvétique, de deux processus distincts dont les interactions font l'objet de discussions confidentielles en cours avec toutes les parties. «L’engagement de la Suisse n’est motivé par aucun intérêt autre qu’une résolution pacifique des conflits et la Suisse ne s’engage dans des processus de facilitation que dans la mesure où les parties le jugent utile», conclut le DFAE.

S.A.

Le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motazé, rencontre une nouvelle fois les opérateurs économiques le 27 septembre 2019 à Douala, la capitale économique du pays. La rencontre est initiée par le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), la plus importante organisation patronale du pays.

Selon le Gicam, les patrons et le ministre des Finances échangeront sur « la prise en compte des propositions de réformes fiscales et douanières déjà formulées par le secteur privé, les orientations de la loi de Finances 2020, le contexte économique et financier actuel du pays et les préoccupations récentes des chefs d’entreprises, (ainsi que) les perspectives du dialogue Minfi-patronat sur le calendrier budgétaire ».

Pour rappel, en mai 2018, le ministre camerounais des Finances avait reçu du Gicam un ensemble de réformes proposées par le patronat, dans l’optique de changer « de paradigme fiscal » dans le pays, selon l’expression de Célestin Tawamba, le président du Gicam.

BRM

Le secteur privé, à travers les groupements patronaux (Gicam, Ecam, Apecam), a été reçu le 21 septembre dernier à Yaoundé par le Premier ministre Joseph Dion Ngute, dans le cadre des consultations préalables avant la tenue (du 30 septembre au 04 octobre 2019) du «Grand dialogue national» sur la crise en cours dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun.

Le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) qui fait cas de son passage à la primature, indique qu’il a relayé l’espoir des chefs d’entreprises dans l’organisation de ce dialogue, garant de la cohésion sociale, aussi bien dans les régions en crise que sur le reste du territoire national. «Car parmi les grands perdants de cette crise qui dure depuis trois ans, les entreprises pâtissent grandement du climat d’insécurité et sont ciblées de manière parfois délibérée par certaines actions ou manifestations de la crise, puisque certains acteurs de la crise se sont fixés pour but de détruire l’économie des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest », indique le Gicam.

Parmi les actions les plus néfastes de cette crise, l’organisation patronale relève : les opérations «villes mortes», les intimidations, rackets, enlèvements et assassinats des employés et responsables d’entreprises ; les attaques et destructions ciblées des structures économiques ; les déplacements des populations ; l’arrêt des chantiers investissements publics...

Le Groupement rappelle qu’il a publié l’an dernier une étude sur la crise anglophone montrant comment certaines filières sont lourdement impactées. Dans le détail, l’activité de transport se retrouve particulièrement sinistrée suite aux incendies de plusieurs véhicules et à l’insécurité sur les routes ; l’exploitation forestière est à l’abandon, laissant sur le carreau plus de 200 emplois et causant un manque à gagner de plus de 5,5 milliards FCFA par an depuis 2017 ; les entreprises agro-industrielles à capitaux publics (CDC et PAMOL) ont été particulièrement touchées et sont quasiment à l’agonie.

Par ailleurs, la filière banane de la CDC, qui représentait 40% des exportations de banane du Cameroun, est à l’arrêt depuis septembre 2018, mettant à mal l’équilibre logistique de l’ensemble de la filière. En outre, la production cacaoyère commercialisée au Sud-Ouest est en baisse de 22%, représentant une perte en rentrée de devises de l’ordre de 55 milliards FCFA et un manque à gagner de l’ordre de 35 milliards de FCFA de revenus pour les planteurs, etc.

S.A

 Le promoteur de Neo Industry, unité de transformation de fèves de cacao basée à Kékem, dans la région de l’Ouest du Cameroun, et les dirigeants de la société française d'ingénierie d'affaires CIOA, viennent de conclure un accord de joint-venture. Selon la plateforme Bourse Direct, cet accord vise la création d’une entreprise dénommée Neo Real Estate, qui sera contrôlée à 49% par CIOA, contre 51% des actifs pour Neo Industry du Camerounais Emmanuel Neossi.

Selon nos sources, cette co-entreprise exploitera sous licence les technologies de micro-usine Bati-Fablab du groupe CIOA, qui permettront la production sur place de 80% des matériaux nécessaires à la construction de bâtiments, ainsi que l'installation d'un Bati-Fablab pilote d'une capacité de 1000 logements par an, dans la région de l'Ouest du Cameroun.

Ce partenariat entre Neo Industry et le groupe français CIOA, apprend-on de bonnes sources, intègre également « l'installation d'un centre de préparation et de distribution de Road Rock, la technologie économique et écologique de pavage des routes, sans apport d'agrégats ; un programme de développement visant l'implantation d'un Bati-Fablab dans chacune des 9 autres régions du Cameroun, directement ou par la cession de sous-licences ; et un contrat de procurement pour un premier programme de 100 logements destinés aux personnels du complexe industriel de Neo Industry à Kékem ».

A l’observation, Neo Real Estate ambitionne de se positionner sur les secteurs du logement et des routes, qui font actuellement face à de nombreux défis et recèlent d’énormes opportunités d’investissement au Cameroun. En effet, officiellement, le déficit de logements dans le pays est criard, atteignant jusqu’à 1,3 million d’unités.

Par ailleurs, à cause du coût exorbitant du kilomètre de route bitumée (les granulats seuls absorbent 25% des coûts de construction), qui représente le double de la moyenne en Afrique selon le Conseil national de la route (Conaroute), le Cameroun compte seulement 7000 km de routes bitumées. Le pays entend franchir la barre de 8500 km de routes bitumées en 2020, ce qui ne représentera alors qu’à peine 17% du réseau routier national.

Brice R. Mbodiam

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17-09-2013 - Le coût du km de route bitumée au Cameroun est le double du prix moyen en Afrique

L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier une évaluation du Guichet unique des opérations du commerce extérieur (GUCE) du Cameroun, créé en 2000 dans le but de réduire les délais des formalités d’importation et/ou d’exportation, dont les délais globaux étaient de 40 jours.

Selon l’INS, l’opérationnalisation du GUCE s’est faite en deux phases importantes: le GUCE physique qui a permis de regrouper physiquement les intervenants des procédures du commerce extérieur dans un même édifice, entraînant une réduction des délais administratifs de 16 à 4 jours à l’importation; ensuite l’e-GUCE qui permet le regroupement virtuel des acteurs du commerce extérieur.

Suite à la dématérialisation de ces différentes procédures et services, l’INS note que des résultats appréciables sur les délais ont été observés. «En effet, le dédouanement des véhicules qui prenait plus de 7 jours se fait désormais en 48 heures lorsque toutes les conditions sont réunies, le délai de liquidation de la déclaration de douane est passé de 6 jours et plus en moyenne à moins de 3 heures ; le délai de délivrance des quittances PVI est passé d’environ 72 heures à moins de 15 minutes, le délai de délivrance des déclarations d’importation (DI) du ministère du Commerce est passé d’environ 8 heures en moyenne à moins de 15 minutes et le délai de chargement du manifeste (300 pages) est passé d’environ 7 jours en moyenne à moins d’une minute», rapporte l’Institut.

Globalement, relève l’INS, les délais des interventions au GUCE physique sont passés de 15 jours et plus au début du projet, à 3 jours en moyenne. Les délais globaux quant à eux sont passés de 40 jours et plus au début du projet, à 17 jours en moyenne.

 

S.A

Famine Early Warning Systems Network (FEWS NET), un projet d’alerte sur la famine financé par l’USAID (l’Agence américaine pour le développement international), vient de publier son analyse suite à la situation sécuritaire qui prévaut depuis octobre 2016 dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

«Dans le bassin de production de Ndop, la bassine (20 kg) de maïs blanc et le haricot rouge se négocie à 1700 et 6000 respectivement, alors que sur le marché de Mamfe, cette bassine revient à 5000 et 10000 F CFA respectivement pour les consommateurs», indique FEWS NET. Il ajoute que, dans les centres urbains qui accueillent les flux importants de personnes déplacées internes (PDI), les prix des denrées sont élevés du fait des difficultés d’approvisionnement avec les zones rurales.

Le riz importé qui représente au moins 80% du volume de riz consommé est rare sur les marchés locaux. Sur les marchés urbains, le sac de 50 kg qui coûte habituellement 18 000 ou 19 000 F CFA, se vend entre 21 000 et 30 000 F CFA.

« Malgré la disponibilité de nouvelles récoltes, les ménages pauvres et les déplacés dans les zones urbaines et ceux des zones inaccessibles sont dépendants de l’assistance car les difficultés d’accès aux marchés les conduisent à réduire les quantités et la qualité des aliments consommés », indique  FEWS NET. Qui ajoute que, l’assistance réalisée au mois juillet 2019 (principalement issue des distributions de vivres par le Programme alimentaire mondial) a touché 13 et 22% des déplacés respectivement dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, mais sa couverture représente moins de 5% dans la population de ces régions. Ce qui expose ces groupes de population à l'insécurité alimentaire aiguë.

S.A

Le 24 septembre 2019 à Genève, en Suisse, au cours du 3ème congrès extraordinaire de l’Union postale universelle (UPU), la ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, a officiellement présenté la candidature de son compatriote Younouss Djibrine, au poste de Vice-directeur général du bureau international de l’UPU.

« Dans la perspective du renouvellement de l’équipe dirigeante du bureau international de l’UPU en 2020, en Côte d’Ivoire, terre africaine, le Cameroun a décidé de présenter une candidature au poste de Vice-directeur général du bureau international. C’est ainsi que le choix du président de la République du Cameroun s’est porté sur M. Younouss Djibrine », a annoncé celle qui est par ailleurs présidente en exercice de la conférence des plénipotentiaires de l’Union panafricaine des postes (Upap).

Postier de formation justifiant d’une brillante carrière, aussi bien au plan national qu’international, Younouss Djibrine est l’actuel secrétaire général de l’Upap. Sa candidature a été endossée, en février 2019 à Addis Abeba, en Éthiopie, par l’Union africaine (UA), faisant de cet expert camerounais le « candidat de l’Afrique » à ce poste.

Ce postier camerounais était au cœur de l’adoption du système des frais terminaux en 1999, à Pékin, ainsi que son corollaire qui est le Fonds pour l’amélioration de la qualité de service (Faqs). Depuis 19 ans, ce Fonds constitue l’une des principales sources de financement du renforcement des maillons faibles du réseau postal mondial. Aussi, la ministre camerounaise des Postes et Télécoms a-t-elle invité les participants au congrès de l’UPU de Genève, à soutenir la « candidature de l’Afrique » lors des élections prévues à Abidjan, en 2020.

BRM

Les sources autorisées contactées au sein de Bolloré ne confirment, ni n’infirment l’authenticité du document. Mais toujours est-il qu’une correspondance attribuée à Cyrille Bolloré, fils du milliardaire français Vincent Bolloré, est actuellement en circulation dans les médias.

Dans cette lettre datée du 12 septembre 2019, l’on peut lire dès l’entame : « Monsieur le président de la République [Paul Biya], alors que le groupe Bolloré se trouve entraîné, contre son gré, dans une surenchère de turbulences médiatiques et juridiques au Cameroun, j’ai l’honneur de porter à votre haute attention cette correspondance afin de vous rendre compte de la situation ».

Le document poursuit : « En dépit de plus de 20 ans de partenariats réussis avec l’Etat du Cameroun, plusieurs de nos sociétés locales, et notamment notre filiale portuaire DIT qui opère le terminal à conteneurs de Douala – ont fait l’objet récemment de traitements injustes ; c’est ainsi que DIT s’est vu réclamer, en l’absence de fondement juridique, 24 milliards [de FCFA] de pénalités, qu’elle s’est vu dénier le droit de mettre en application un accord signé avec le port de Douala après 6 mois de négociations, et qu’elle n’a pas été autorisée à répondre à l’appel d’offres relatif à sa propre succession ».

Afin de présenter sa défense, relève la correspondance, la filiale DIT a été contrainte de demander la protection des tribunaux nationaux et celle de la Cour d’arbitrage internationale. Toujours selon la lettre attribuée à Cyrille Bolloré, il est écrit que le groupe français a conscience que son avenir dans le pays ne peut se concevoir si certaines autorités du pays souhaitent sa mise à l’écart.

« C’est la raison pour laquelle, nous avons l’honneur de solliciter votre haut arbitrage afin que l’accord signé le 4 octobre 2017 entre le port de Douala et DIT soit mis en œuvre ; cette mise en œuvre permettrait de faciliter le lancement du port de Kribi en mettant en place une synergie entre les deux ports, de solder amiablement tous les différends opposant le PAD et DIT et enfin de relancer sereinement un appel d’offres de mise en concession du terminal à conteneurs de Douala sur une base équitable », peut-on lire. «Veuillez recevoir les souvenir très amicaux de Vincent Bolloré », conclut la lettre.

A l’analyse, il apparaît que, sauf preuve du contraire de l’authenticité de ce document, le groupe Bolloré a sollicité l’arbitrage de Paul Biya avant que le Port autonome de Douala (PAD) ne décide le 16 septembre 2019, soit quatre jours plus tôt, de désigner le Suisse Terminal Investment Limited (TIL) comme le nouvel opérateur du terminal à conteneurs du port de Douala.

TIL a ainsi remplacé DIT, filiale portuaire de Bolloré, dont le contrat a débuté en 2005 et s’achève cette fin d’année 2019. Bolloré a quand-même saisi la Justice depuis son éviction de la short-list des cinq préqualifiés pour l’exploitation du terminal à conteneurs, au terme de l’appel à manifestation d’intérêt du 12 janvier 2018. Le groupe Bolloré, qui pense avoir été injustement écarté, espère toujours obtenir l’annulation du processus de désignation du nouveau concessionnaire dudit terminal à conteneurs.

Selon l’autorité portuaire, le total de toutes les redevances de concession proposées par TIL, sur les 15 années de contrat à signer, est de 357 milliards de FCFA, contre 62 milliards de FCFA pour la concession en cours d'achèvement de DIT.

Sylvain Andzongo

La compagnie aérienne Camair-Co informe qu’elle a été mise à contribution dans le cadre de l’organisation du « Grand dialogue national » sur la crise dans la Nord-Ouest et le Sud-Ouest, programmé au Palais des congrès de Yaoundé, du 30 septembre au 04 octobre prochain. « Des dispositions ont été prises en vue de l’adaptation autant que possible, [du] programme des vols sur le réseau domestique, aux déplacements des différentes délégations devant se rendre à Yaoundé », informe Camair-Co.

A cet égard, la compagnie aérienne invite les délégations concernées par le « Grand dialogue national » à bien vouloir, dans les délais raisonnables, communiquer leurs programmes de voyage, ainsi que leurs itinéraires aux différentes agences de la Camair-Co, compétentes pour leurs lieux de résidence.

Par message télévisé, le président de la République, Paul Biya, s’est exprimé le 10 septembre dernier sur la crise sociopolitique qui sévit, depuis 2016, dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Présidé par le Premier ministre, ce dialogue réunira une palette diverse de personnalités : parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles, autorités religieuses, membres de la diaspora, etc.

Les délégations invitées vont échanger autour de thèmes susceptibles d’apporter des réponses aux préoccupations des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi qu’à celles des autres régions du pays : le bilinguisme, la diversité culturelle et la cohésion sociale, la reconstruction et le développement des zones touchées par le conflit, le retour des réfugiés et des personnes déplacées, le système éducatif et judiciaire, la décentralisation et le développement local, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants, le rôle de la diaspora dans le développement du pays, etc.

S.A

Depuis le 20 septembre 2019, le prix du kilogramme de fèves de cacao dans les bassins de production du Cameroun a atteint le maximum de 1080 FCFA, contre 1060 Fcfa depuis environ deux semaines, révèlent les statistiques du Système d’information des filières (SIF).

Cette nouvelle augmentation survient alors que la saison des pluies, période généralement marquée par la baisse des prix des fèves, a encore cours dans le pays. La baisse souvent observée en cette saison s’explique par la hausse des coûts du transport, à cause du mauvais état des routes desservant les bassins de production.

Mais au cours de la saison courante, cette réalité ne semble pas décourager les acheteurs qui cassent leur tirelire, en raison certainement de l’arrivée de nouveaux transformateurs locaux, qui demandent de plus en plus les fèves.

BRM

Dans le cadre de l’évaluation de l’amélioration de l’environnement des affaires engagé au Cameroun depuis 2009, l’Institut national de la statistique (INS) note dans un récent rapport que la réforme sur la baisse de l’impôt sur les sociétés (IS) non pétrolières est totalement exécutée depuis 2015.

« En réponse aux préoccupations du secteur privé sur la pression fiscale élevée que subissent les entreprises, le gouvernement a, dans le cadre de la loi des finances de 2015, revu à la baisse l’impôt sur les sociétés (IS) non pétrolières de 35% à 30% à l’effet d’améliorer l’attractivité du Cameroun », indique l’INS. L’institut rappelle qu’avant cette disposition, le taux d’imposition de l’IS à 35% était considéré par les observateurs comme un frein à l’attrait des investisseurs privés étrangers et à la compétitivité du pays au regard du taux moyen applicable dans la plupart des autres pays.

Cependant, souligne l’INS, il convient de noter que la baisse du taux d’imposition n’a pas permis de baisser le taux de pression fiscale au Cameroun. Après une baisse d’un point du taux de pression fiscale en 2016, cet indicateur a gagné 0,4 point de pourcentage pour retrouver le niveau de 2014.

Ainsi, pour que l’attractivité du Cameroun soit effective avec une réelle baisse du taux de pression fiscale, l’INS suggère au gouvernement de baisser une fois de plus l’IS de 30% à 25% comme c’est le cas en Côte d’Ivoire ou encore au Sénégal.

« Les entreprises sont très bien informées sur la baisse de l’impôt sur les sociétés. Toutefois, elles demeurent insatisfaites à cause du minimum de perception (2,2% du chiffre d’affaires) qui est très élevé. Elles suggèrent de réduire le minimum de perception à 1% du chiffre d’affaires et de revoir à la baisse l’impôt sur les sociétés », ajoute par ailleurs l’INS.

Sylvain Andzongo

Un lot de 2209 conteneurs, dont les propriétaires ont pourtant déjà rempli toutes les formalités douanières, encombrent actuellement le terminal à conteneurs du port de Douala.

Ceci depuis 3 mois pour les plus récents, et 2 ans pour les plus anciens.

L’information a été révélée ce 24 septembre 2019 au cours d’un séminaire organisé dans les locaux du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), sur le thème : « Comment booster les enlèvements rapides des conteneurs au port de Douala ».

Animé par les experts du Guichet unique ; du PAD, entreprise en charge de la gestion de la plateforme portuaire de Douala ; de DIT, le concessionnaire actuel du terminal à conteneurs ; du Conseil national des chargeurs du Cameroun ou encore de l’Association des armateurs du Cameroun (Ucam), cette rencontre a permis de révéler que le temps moyen de séjour des conteneurs au port de Douala culmine à 24 jours, contre un maximum règlementaire (délai de franchise) de 11 jours.

A en croire les experts du secteur portuaire, cette situation, si elle perdure, fait une nouvelle fois courir au port de Douala un risque d’engorgement, comme ce fut déjà le cas il y a quelques années.

Selon des sources internes à la communauté portuaire, de nombreux opérateurs économiques ont en effet pris l’habitude de stocker leurs marchandises dans l’enceinte du port de Douala, confondant ainsi cette plateforme avec un entrepôt.

A l’origine de ce phénomène, soutiennent les experts, la faiblesse des pénalités de retard pratiquées en cas de dépassement des délais de franchise. Ces pénalités sont inférieures aux coûts de location des entrepôts à l’extérieur de l’enceinte portuaire, laquelle enceinte garantit de surcroît une certaine sécurité aux marchandises stockées.

BRM

La Foire internationale des affaires et du commerce (FIAC), organisée par le gouvernement camerounais à travers la Fondation Inter-progress, et PmExchange, le rendez-vous des PME organisé par le mouvement patronal Ecam (Entreprises du Cameroun), ne feront désormais plus qu’un seul évènement.

C’est la conséquence d’une convention de partenariat signée le 20 septembre 2019 à Douala, par les deux structures, jadis en charge de l’organisation de chacun de ces évènements économiques.

La première édition de cette manifestation, en version jumelée, aura lieu, apprend-on, du 4 au 19 avril 2020 à Douala, sous le nom de baptême « FIAC PmExchange ».

Cette fusion, selon le mouvement patronal Ecam, a pour objectif de doter la capitale économique camerounaise d’un « évènement économique majeur assurant une meilleure valorisation des entreprises, leurs produits et services, tant sur le marché national qu’international ».

BRM

Cyrus Ngo’o, le directeur général (SG) du Port autonome de Douala (PAD) a lancé, le 23 septembre, le recrutement d’un directeur et d’un directeur adjoint de la régie délégué du dragage du port éponyme à Bonabéri.

Sur une période de deux ans renouvelable, le directeur de la régie aura pour mission de penser l’ingénierie relative aux travaux de dragage de la place portuaire, l’exécution des travaux d’entretien et d’approfondissement des chenaux d’accès, des plans d’eau, des darses, des pieds de quais, etc.

Les conditions à remplir pour ce poste sont : être âgé d’au plus 60 ans, être titulaire d’un diplôme supérieur d’ingénieur ou de management obtenu dans une école reconnue dans les filières telles que le génie mécanique, le génie mécanique navale, le génie électromécanique, génie industriel et civil, gestion des entreprises ; justifier d’au moins 10 ans d’expérience réussie à un poste similaire, etc.

Pour le poste de directeur adjoint, assistant du directeur dans ses missions, il faut être, entre autres, de nationalité camerounaise, âgé d’au plus 50 ans, disposer des compétences techniques pluridisciplinaires (marine, mécanique, électrotechnique océanographie, gestion des organisations…), avoir une connaissance des procédures administratives et financières (marchés publics, sécurité, comptabilité), etc.

Les dossiers complets des candidatures adressées au DG du PAD seront déposés à l’immeuble siège à Douala au plus tard le 15 octobre 2019.

L’autonomisation du dragage sur la place portuaire de Douala en cours vient rompre avec l’habitude qui avait été prise ces dernières années d’attribuer cette prestation aux expatriés.

En 2016, le gouvernement camerounais avait attribué, pour la 2e fois consécutive, un contrat de 24 mois pour le dragage du chenal du port de Douala, à la société China Harbour Engineering Corporation (CHEC). Ceci pour un montant de 15,9 milliards de FCFA. En 2014, le Chinois CHEC s’était adjugé le même dragage pour 18,7 milliards de FCFA.

S.A 

L’Etat gabonais vient de lancer un nouvel emprunt obligataire de 100 milliards de FCFA dans l’optique, apprend-on officiellement, de financer son déficit budgétaire et ainsi pouvoir réaliser des projets d’investissements programmés dans le pays. Mais à l’analyse, c’est au Cameroun que se joue le destin de ce nouvel appel public à l’épargne initié par les pouvoirs publics gabonais.

D’abord, l’arrangement de cette opération de levée de fonds a été confiée à Attijari Securities Central Africa (ASCA), un gestionnaire d’actifs financiers crée en février 2016 au Cameroun par le groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank.

Principal investisseur non bancaire actif sur le marché des titres publics de la Banque centrale des Etats de la Cemac (BEAC), ASCA est également le chef de file du syndicat de placement constitué pour l’appel public à l’épargne de l’Etat gabonais.

Ensuite, dans la charrette des placeurs, le gestionnaire d’actifs du groupe Attijariwafa Bank en Afrique centrale, agira aux côtés de trois banques installées au Cameroun, sur les sept que compte le syndicat de placement du nouvel emprunt obligataire gabonais.

Il s’agit de SCB Cameroun, la filiale locale du groupe bancaire marocain ; d’Afriland First Bank, une institution bancaire à capitaux majoritairement camerounais ; et d’UBA Cameroun, la filiale camerounaise du groupe bancaire nigérian contrôlé par le milliardaire Tony Elumelu.

A côté du Cameroun, qui est le principal animateur du marché des capitaux dans la zone Cemac, le succès de l’emprunt gabonais sus-mentionné repose essentiellement, au plan opérationnel, sur le groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank. En effet, en plus de l’arrangeur et de SCB Cameroun, deux autres filiales de ce groupe bancaire font partie du syndicat de placement de l’emprunt obligataire gabonais baptisé « EOG 6,25% Net 2019-2024 ».

Il s’agit notamment de l’Union gabonaise de banque et du Crédit du Congo. En clair, pour cet emprunt obligataire gabonais, qui fait intervenir sept établissements bancaire et non bancaire, le groupe Attijariwafa Bank fait intervenir, lui tout seul, trois de ses filiales et sa société en charge de la gestion d’actifs.

Brice R. Mbodiam

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02-04-2019 - En dehors d’Attijari Securities Central Africa et Wafa assurances vie Cameroun, les investisseurs non bancaires boudent le marché des titres de la BEAC

A l’occasion de la restitution des plaidoyers des autorités locales du Cameroun sur le développement local au Cameroun, Hans-Peter Schadek (photo), le chef de délégation de l’Union européenne (UE) dans le pays a indiqué le 23 septembre à Yaoundé que la décentralisation et l’appui aux collectivités locales occupent une place de choix parmi les axes prioritaires de la coopération entre le Cameroun et l’UE.

« Un portefeuille d’environ 60 M€ [plus de 39 milliards de FCFA] est actuellement actif au sein de notre coopération avec le Cameroun, destiné à appuyer des actions de développement local via des mécanismes bien établis tels que le Feicom [Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunal] ou le PNDR [Plateforme nationale de développement rural] », a rassuré l’ambassadeur de l’UE.

À travers ces ressources, a indiqué M. Schadek, l’UE a l’ambition de rester un partenaire engagé et fiable dans le domaine de la gouvernance, de la décentralisation et du développement local au Cameroun, au bénéfice direct des populations. C’est dans cette logique que l’Union européenne a signé cinq accords de partenariat stratégique (FPA) avec des Associations régionales et mondiales d’autorités locales en 2015.

L’UE, selon le diplomate, reste convaincue que ces autorités sont des interlocuteurs clefs et des acteurs incontournables de la gouvernance économique et sociale locale d’un pays. Car, leur rôle et action, en conjonction avec une décentralisation effective des compétences et de ressources, sont des moyens essentiels pour répondre aux aspirations des populations et aux défis de développement.

S.A.

Sir Simon McDonald, sous-secrétaire permanent du Foreign and Commonwealth Office et chef du service diplomatique du Royaume-Uni, vient d’achever une visite officielle au Cameroun. Au terme de cette première visite en territoire camerounais, le diplomate britannique a rencontré de hautes autorités publiques, ainsi que des membres de la société civile.

« En 36 heures, des collègues de la Haute commission britannique à Yaoundé m'ont ouvert une fenêtre sur le Cameroun. Le programme chargé était instructif et perspicace. J'ai eu une idée du contexte historique de la crise anglophone et je comprends mieux la passion et la suspicion de toutes les parties à l'approche du dialogue national », a commenté Sir Simon McDonald à l’issue de sa visite.

Le diplomate britannique, apprend-on, a également saisi l’occasion de cette arrivée au Cameroun pour faire le point sur le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne et sur les relations futures entre le Royaume-Uni et le Cameroun après le Brexit.

Pour rappel, en prélude à la finalisation du Brexit, le Cameroun et le Royaume-Uni ont entamé des négociations bilatérales, en vue de la conclusion d’un accord de partenariat économique.

BRM

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