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Yaoundé - 06 mai 2024 -

Cyrus Ngo’o, le directeur général (SG) du Port autonome de Douala (PAD) a lancé, le 23 septembre, le recrutement d’un directeur et d’un directeur adjoint de la régie délégué du dragage du port éponyme à Bonabéri.

Sur une période de deux ans renouvelable, le directeur de la régie aura pour mission de penser l’ingénierie relative aux travaux de dragage de la place portuaire, l’exécution des travaux d’entretien et d’approfondissement des chenaux d’accès, des plans d’eau, des darses, des pieds de quais, etc.

Les conditions à remplir pour ce poste sont : être âgé d’au plus 60 ans, être titulaire d’un diplôme supérieur d’ingénieur ou de management obtenu dans une école reconnue dans les filières telles que le génie mécanique, le génie mécanique navale, le génie électromécanique, génie industriel et civil, gestion des entreprises ; justifier d’au moins 10 ans d’expérience réussie à un poste similaire, etc.

Pour le poste de directeur adjoint, assistant du directeur dans ses missions, il faut être, entre autres, de nationalité camerounaise, âgé d’au plus 50 ans, disposer des compétences techniques pluridisciplinaires (marine, mécanique, électrotechnique océanographie, gestion des organisations…), avoir une connaissance des procédures administratives et financières (marchés publics, sécurité, comptabilité), etc.

Les dossiers complets des candidatures adressées au DG du PAD seront déposés à l’immeuble siège à Douala au plus tard le 15 octobre 2019.

L’autonomisation du dragage sur la place portuaire de Douala en cours vient rompre avec l’habitude qui avait été prise ces dernières années d’attribuer cette prestation aux expatriés.

En 2016, le gouvernement camerounais avait attribué, pour la 2e fois consécutive, un contrat de 24 mois pour le dragage du chenal du port de Douala, à la société China Harbour Engineering Corporation (CHEC). Ceci pour un montant de 15,9 milliards de FCFA. En 2014, le Chinois CHEC s’était adjugé le même dragage pour 18,7 milliards de FCFA.

S.A 

L’Etat gabonais vient de lancer un nouvel emprunt obligataire de 100 milliards de FCFA dans l’optique, apprend-on officiellement, de financer son déficit budgétaire et ainsi pouvoir réaliser des projets d’investissements programmés dans le pays. Mais à l’analyse, c’est au Cameroun que se joue le destin de ce nouvel appel public à l’épargne initié par les pouvoirs publics gabonais.

D’abord, l’arrangement de cette opération de levée de fonds a été confiée à Attijari Securities Central Africa (ASCA), un gestionnaire d’actifs financiers crée en février 2016 au Cameroun par le groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank.

Principal investisseur non bancaire actif sur le marché des titres publics de la Banque centrale des Etats de la Cemac (BEAC), ASCA est également le chef de file du syndicat de placement constitué pour l’appel public à l’épargne de l’Etat gabonais.

Ensuite, dans la charrette des placeurs, le gestionnaire d’actifs du groupe Attijariwafa Bank en Afrique centrale, agira aux côtés de trois banques installées au Cameroun, sur les sept que compte le syndicat de placement du nouvel emprunt obligataire gabonais.

Il s’agit de SCB Cameroun, la filiale locale du groupe bancaire marocain ; d’Afriland First Bank, une institution bancaire à capitaux majoritairement camerounais ; et d’UBA Cameroun, la filiale camerounaise du groupe bancaire nigérian contrôlé par le milliardaire Tony Elumelu.

A côté du Cameroun, qui est le principal animateur du marché des capitaux dans la zone Cemac, le succès de l’emprunt gabonais sus-mentionné repose essentiellement, au plan opérationnel, sur le groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank. En effet, en plus de l’arrangeur et de SCB Cameroun, deux autres filiales de ce groupe bancaire font partie du syndicat de placement de l’emprunt obligataire gabonais baptisé « EOG 6,25% Net 2019-2024 ».

Il s’agit notamment de l’Union gabonaise de banque et du Crédit du Congo. En clair, pour cet emprunt obligataire gabonais, qui fait intervenir sept établissements bancaire et non bancaire, le groupe Attijariwafa Bank fait intervenir, lui tout seul, trois de ses filiales et sa société en charge de la gestion d’actifs.

Brice R. Mbodiam

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A l’occasion de la restitution des plaidoyers des autorités locales du Cameroun sur le développement local au Cameroun, Hans-Peter Schadek (photo), le chef de délégation de l’Union européenne (UE) dans le pays a indiqué le 23 septembre à Yaoundé que la décentralisation et l’appui aux collectivités locales occupent une place de choix parmi les axes prioritaires de la coopération entre le Cameroun et l’UE.

« Un portefeuille d’environ 60 M€ [plus de 39 milliards de FCFA] est actuellement actif au sein de notre coopération avec le Cameroun, destiné à appuyer des actions de développement local via des mécanismes bien établis tels que le Feicom [Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunal] ou le PNDR [Plateforme nationale de développement rural] », a rassuré l’ambassadeur de l’UE.

À travers ces ressources, a indiqué M. Schadek, l’UE a l’ambition de rester un partenaire engagé et fiable dans le domaine de la gouvernance, de la décentralisation et du développement local au Cameroun, au bénéfice direct des populations. C’est dans cette logique que l’Union européenne a signé cinq accords de partenariat stratégique (FPA) avec des Associations régionales et mondiales d’autorités locales en 2015.

L’UE, selon le diplomate, reste convaincue que ces autorités sont des interlocuteurs clefs et des acteurs incontournables de la gouvernance économique et sociale locale d’un pays. Car, leur rôle et action, en conjonction avec une décentralisation effective des compétences et de ressources, sont des moyens essentiels pour répondre aux aspirations des populations et aux défis de développement.

S.A.

Sir Simon McDonald, sous-secrétaire permanent du Foreign and Commonwealth Office et chef du service diplomatique du Royaume-Uni, vient d’achever une visite officielle au Cameroun. Au terme de cette première visite en territoire camerounais, le diplomate britannique a rencontré de hautes autorités publiques, ainsi que des membres de la société civile.

« En 36 heures, des collègues de la Haute commission britannique à Yaoundé m'ont ouvert une fenêtre sur le Cameroun. Le programme chargé était instructif et perspicace. J'ai eu une idée du contexte historique de la crise anglophone et je comprends mieux la passion et la suspicion de toutes les parties à l'approche du dialogue national », a commenté Sir Simon McDonald à l’issue de sa visite.

Le diplomate britannique, apprend-on, a également saisi l’occasion de cette arrivée au Cameroun pour faire le point sur le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne et sur les relations futures entre le Royaume-Uni et le Cameroun après le Brexit.

Pour rappel, en prélude à la finalisation du Brexit, le Cameroun et le Royaume-Uni ont entamé des négociations bilatérales, en vue de la conclusion d’un accord de partenariat économique.

BRM

Dans son récent rapport sur l’évaluation de l’impact des reformes du Cameroon Business Forum (plateforme d’échanges entre le secteur public et le privé) depuis 2009, l’Institut national de la statistique révèle que, la mise en œuvre des réformes visant à améliorer les activités du commerce extérieur du Cameroun, a permis aux entreprises privées de réaliser un gain économique actualisé de près de 60 milliards de FCFA sur la période 2010-2018.

A titre d’exemple, la réforme instituant la dématérialisation des procédures du commerce extérieur à travers la mise en place de la plateforme «E-Guce » pour les opérations d’importation est celle qui a procuré le gain le plus élevé et qui a touché le plus grand nombre de bénéficiaires (719 331 entreprises). La mise en place de la plateforme a considérablement allégé les procédures et a permis aux importateurs d’observer un gain en temps de près de 7 jours. Le gain financier total actualisé est de 27,5 milliards de FCFA.

La baisse de la redevance cacao, elle, est la deuxième réforme du commerce transfrontalier qui a soulagé la trésorerie des entreprises exportatrices du cacao. En effet, indique l’INS, cette décision de faire passer la redevance à l’exportation du cacao de 150 à 75 francs CFA par kilogramme a procuré aux exportateurs du cacao un gain financier brut de plus de 13 milliards de FCFA.

Selon les statistiques de l’Office National du Café Cacao (ONCC) au cours de la dernière campagne, qui s’est achevée à la mi-juillet 2018, 170 981 084 tonnes de fèves ont été exportées.

S.A

Le Trésor public camerounais procédera à une nouvelle émission de bons du Trésor assimilables (BTA) sur le marché des titres publics de la BEAC, le 25 septembre 2019, apprend-on de source officielle.

Cette opération à travers laquelle le gouvernement camerounais entend mobiliser une enveloppe de 20 milliards de FCFA sur le marché monétaire de l’Afrique centrale, se fera par émission de BTA d’une durée de maturité de 26 semaines.

Le 18 septembre 2019, le Trésor public camerounais avait déjà réussi à lever 10 milliards de FCFA sur le même marché, à un taux d’intérêt très compétitif de 2,2%. L’opération avait été sursouscrite à près de 272%, témoignant ainsi de l’intérêt des investisseurs pour les titres publics camerounais.

BRM

Dans une interview qu’il vient d’accorder à la presse, Moh Sylvester Tangongho, le directeur général du Trésor (DGT), déclare que le Cameroun a réalisé des économies de l’ordre de 200 millions de FCFA à fin août 2019, mois au cours duquel a été appliqué le Système de télécompensation en Afrique centrale (Systac). C’est le nouveau système de paiement individualisé des salaires des agents publics qui consiste à approvisionner directement le RIB du bénéficiaire de la solde ou de la pension, exactement à l’opposé de l’ancien, baptisé Système de gros montant automatisé (Sygma).

« Les premiers bilans que nous pouvons dresser, c’est que sur les 412 401 virements traités, le Trésor a eu à rejeter 239 ; c’est-à-dire, des comptes qui n’étaient pas exploitables sur le plan global, avant même le lancement des salaires et des pensions. Et après le paiement du 23 août 2019, nous avons 1524 virements retournés. (…) Par rapport à ces 1524 virements retournés, nous avons eu un retour de 200 millions de FCFA. Donc si vous prenez 200 millions de FCFA par an, ça vous fait 2,4 milliards de FCFA par an », affirme le DG du trésor.

Sur les 1524 retournés, indique Moh Sylvester Tangongho, l’on dénombre 1000 décédés et 524 RIB qui correspondent aux comptes clôturés ou inexploitables.

En lançant officiellement le Systac le 14 août dernier, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, avait expliqué qu’il s’agit pour le Cameroun de s’arrimer à la disposition de l’article 43 de la charte de bonne conduite en matière d’exploitation des systèmes de paiement de la zone Cemac. Cette charte interdit d’agréger les valeurs nominales de moins de 100 millions de FCFA pour en faire une seule opération de gros montant.

«La finalité de cette mutation est de permettre au ministère des Finances de régler les salaires en temps réel, de corriger les erreurs sur le traitement de la solde dans un délai maximum de 72 heures, d’assurer un retour quasi instantané des rejets salaires et de mieux appréhender les problématiques liées aux contentieux des rejets salaires», avait indiqué le Minfi.

Le Niger a lancé le 17 septembre 2019 les travaux de construction d’un pipeline de 2000 km devant relier ses champs pétroliers d’Agadem au port de Seme, au Bénin, apprend-on de bonnes sources. Cette infrastructure estimée à 5 milliards de dollars, soit près de 3000 milliards de FCFA, sera réalisée sur une période de 2 ans par la China National Petroleum Corporation (CNPC).

Ce pipeline Niger-Bénin, bien que plus coûteux, a été finalement préféré à celui de 600 Km devant relié les champs pétroliers d’Agadem à l’oléoduc Tchad-Cameroun. Ce qui devait permettre l’exportation du brut nigérien à partir du port en eau profonde de Kribi, dans la région du Sud du Cameroun.

Selon nos sources, l’opérateur chinois CNPC aurait finalement invalidé ce tracé plus direct et d’un coût moindre, à cause d’une « mauvaise expérience » avec les autorités tchadiennes. En effet, le partenariat entre le Tchad et cet opérateur pétrolier chinois (dont les activités ont contribué à augmenter le droit de transit du pétrole tchadien sur le territoire camerounais, Ndlr) n’a pas toujours été un long fleuve tranquille.

Par exemple, après avoir été suspendue d’activité le 13 août 2013 par le gouvernement tchadien, pour « violation flagrante des normes environnementales », la CNPC a de nouveau croisé le fer avec les autorités tchadiennes début 2019, sur le contrôle de la Société de raffinage de Djarmaya (SRN).

Bien que contrôlant le capital de cette raffinerie à 60%, la CNPC se verra refuser la nomination d’un DG chinois, le gouvernement tchadien préférant la promotion des nationaux. Finalement, le poste sera attribué à l’un des fils du chef de l’Etat tchadien.

Perte de ressources financières pour le Cameroun

Mais en dehors de ces relations entre autorités tchadiennes et la CNPC, le gouvernement nigérien a lui-même hésité sur le projet devant relier le pipeline Tchad-Cameroun depuis fin 2014. Soit un peu plus d’un an après la signature, le 30 octobre 2013 à Yaoundé, d’un accord bilatéral fixant les conditions de transit du pétrole nigérien en terre camerounaise.

Officiellement, les raisons de cette hésitation nigérienne sont « l’insécurité grandissante à ses frontières et la menace permanente que fait désormais peser la secte fondamentaliste Boko Haram dans la région du Lac Tchad ».

De fait, le Cameroun sera l’un des grands perdants de la décision de la CNPC de construire plutôt un oléoduc entre le Niger et le Benin, « jugé moins exposé » à la menace Boko Haram ; en lieu et place d’une infrastructure moins coûteuse devant rejoindre le pipeline Tchad-Cameroun.

En effet, cette décision prive le Cameroun d’importantes ressources financières, l’exportation du pétrole nigérien via l’oléoduc Tchad-Cameroun étant assujettie au paiement de droits de transit au Trésor public camerounais.

Ce droit de transit a été revalorisé une première fois le 29 octobre 2013, passant de 195 FCFA (0,41 dollars) le baril, à 618 FCFA (1,30 dollars) le baril. Cet impôt a été revalorisé une seconde fois le 30 septembre 2018, passant officiellement de 1,30 dollar à 1,32 dollar US le baril.

Brice R. Mbodiam

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Du 16 au 20 septembre 2019, la caravane des « Journées citoyennes » de la SABC, le leader du marché brassicole au Cameroun, a fait des arrêts successifs dans les villes d’Akonolinga (région du Centre), Bertoua et Batouri (région de l’Est), dont les pensionnaires des hôpitaux ont reçu chacun un bidon de 10 litres d’eau minérale naturelle.

Dans les écoles visitées dans ces trois localités, le groupe brassicole qui produit également des eaux minérales (Tangui et Vitale), a conduit des activités de promotion de la santé et de l’éducation. C’était à travers la sensibilisation des écoliers au respect des règles d’hygiène et de salubrité en milieu scolaire, ou encore la distribution des kits santé de première nécessité aux établissements scolaires ayant en leur sein un dispositif sanitaire minimum.

Entre le 24 août et le 7 septembre 2019, c’était au tour de trois formations sanitaires de l’arrondissement de Batchenga (Région du Centre) et des écoliers de la ville de Mombo (Littoral), de recevoir la caravane. Elle y a distribué des lots de médicaments et équipements médicaux, ainsi que des livres et autres fournitures scolaires aux écoliers méritants.

A compter de ce 23 septembre 2019, la caravane des « Journées citoyennes 2019 du groupe SABC » va s’ébranler, apprend-on officiellement, vers les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord, du Nord, du Littoral, du Sud-Ouest, de l’Ouest et du Nord-Ouest.

« A fin novembre 2019, ce programme orienté sur les cinq axes RSE du groupe SABC ( éducation, santé, environnement, sport, arts et culture), va procurer du bonheur pour un budget de 80 millions de FCFA », souligne l’entreprise.

BRM

Le groupe hôtelier Onomo, contrôlé par Batipart, a annoncé, le 20 septembre dernier, qu’il a officiellement ouvert les portes de sa toute première enseigne 3 étoiles au Cameroun. C’est à Douala, la capitale économique du pays.

«Avec un investissement de 15 milliards de FCFA, Onomo Hotel Douala n’est que la première d’une série d’ouvertures prévues au Cameroun à l’horizon 2020 », a indiqué le groupe. Construit sur une surface de 600 m2, l’établissement hôtelier de Douala compte, entre autres, 152 chambres, 5 appartements équipés de kitchenettes aménagées, un restaurant, un bar, une piscine, une salle de fitness, une salle de réunion de 220 m2 modulable en trois et dispose d’une connexion Wi-Fi haut-débit.

La construction de cet hôtel ouvert à Douala a débuté le 25 avril 2018 avec la pose de la première pierre. Il est fonctionnel, près d’un an plus tard. Onomo compte également construire un second hôtel du même type à Yaoundé, la capitale du pays. Viendra ensuite Kribi, cité balnéaire du Sud du Cameroun, qui accueillera, un peu plus tard, le 3ème trois étoiles de l’enseigne Onomo au Cameroun. 

En neuf ans d’existence, le groupe hôtelier compte déjà 18 hôtels ouverts dans dix pays et atteindra 21 établissements en fin 2019.

S.A

Suite à la publication, le 19 septembre, d’un article du média en ligne Médiapart sous le titre « Au Cameroun, les basses œuvres d’une unité spéciale équipée par la France », René Emmanuel Sadi, le ministre camerounais de la Communication (Mincom) a tenu un point de presse pour apporter un démenti.

Et pour cause, a indiqué le Mincom, Médiapart a fait état, entre autres, de ce que, «le Bataillon d’Intervention Rapide [BIR], une unité d’élite de 5000 soldats, est soupçonné de pires exactions dans des chambres de tortures secrètes». Avant d’ajouter: «Il va sans dire qu’il se dégage des allégations de cette presse étrangère, colportées et relayées par une kyrielle de médias internationaux, une indéniable volonté de nuire à l’image de l’armée camerounaise».

Selon M. Sadi, le BIR est une unité d’élite qui s’est toujours illustrée par la qualité de ses troupes, par sa bravoure, par son efficacité et par ses hauts faits, sur tous les théâtres d’opération où elle a été appelée à se déployer. De plus, a-t-il précisé, la contribution du BIR dans la lutte contre la nébuleuse Boko-Haram, aura été des plus significatives, tout comme elle a été saluée par l’ensemble de la communauté nationale et internationale.

«Il en est de même du rôle joué par le BIR dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où sa vocation et sa mission sont et demeurent la préservation de la sécurité des populations et de leurs biens, et la défense de l’intégrité territoriale du Cameroun, face à des séparatistes et des bandes armées sans foi ni loi, qui sèment la terreur et la désolation, et commettent des atrocités qui n’ont pas de nom», a martelé le Mincom.

Selon le ministre de la Communication, le BIR consacre une bonne part de ses missions à des opérations militaires, et une autre, non moins importante, à des activités dédiées aux initiatives d’assistance sociale.

Le membre du gouvernement a regretté le fait que, «face aux atrocités de toutes sortes commises par les hors-la-loi dans les régions concernées, à l’endroit des civils sans défense et de leurs biens, à l’endroit des éléments de nos forces de défense et de sécurité, ou à celui des autorités administratives, les mêmes médias étrangers et certaines organisations dites de défense des droits de l’homme, font preuve d’un mutisme étonnant et incompréhensible ».

Qu’à cela ne tienne, René Emmanuel Sadi a salué la qualité des relations de coopération militaire entre le Cameroun et des pays amis dont la France, l’Etat d’Israël et les Etats-Unis d’Amérique.

Le Mincom s’est inscrit en faux, contre ces allégations calomnieuses relatives aux « exactions et autres graves atteintes aux droits de l’Homme dirigées sur des cibles civiles », en l’occurrence, l’usage supposé « des chambres de tortures secrètes, des exécutions extrajudiciaires, l’usage excessif de la force, et bien d’autres », imputées aux forces nationales de défense et de sécurité, dans la lutte qu’elles mènent contre les bandes armées de sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

S.A

L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier un rapport sur l’évaluation de l’impact des réformes mises en œuvre dans le cadre des recommandations du Cameroon Business Forum (plateforme d’échanges entre le secteur public et privé pour l’amélioration du climat des affaires) depuis 2009.

Selon l’INS, depuis la première session du Cameroun Business Forum (CBF) en 2009, 83 réformes ont été adoptées dans onze domaines (création d’entreprise, accès à la propriété foncière, accès à l’énergie, accès au crédit, commerce transfrontalier, délivrance des actes d’urbanisme, gouvernance, inspection, paiement des impôts, promotion des investissements et règlement des différends commerciaux). La répartition de ces réformes selon les différents axes d’intervention montre que c’est le paiement des impôts qui a le poids le plus important avec 22,9 % de l’ensemble des réformes. Il est suivi par la création d’entreprises avec 19,3 % et le commerce transfrontalier avec 16,9 %.

Globalement, il ressort de l’évaluation de la mise en œuvre des réformes que 3 réformes n’ont pas été exécutées sur les 83. Il s’agit du système de tracking (suivi en ligne), de la mise en place de guichets uniques des actes d’urbanisme et de la dématérialisation de la procédure des actes d’urbanisme. Ces 3 réformes relèvent toutes de l’axe d’intervention relatif à la délivrance des actes d’urbanisme.

« La majorité de ces réformes ont été mises en œuvre par les acteurs. Toutefois, il existe des disparités selon les axes d’intervention. Les axes dont les réformes semblent avoir été bien menées sont : le paiement des impôts, le commerce transfrontalier et la création d’entreprises. Ces trois axes comptent près de 49 réformes sur les 83 réformes recensées, soit près de 60 % de l’ensemble. », conclut l’INS.

S.A.

« Il m’a été donné de constater un déficit de communication de certains services extérieurs, pour une information suffisante de la communauté internationale et de nos compatriotes à l’étranger, sur le dialogue national [sur la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest] instruit par le chef de l’État ». C’est l’extrait d’une lettre circulaire signé le 13 septembre 2016, par le ministre des Relations extérieures (Minrex), Lejeune Mbella Mbella.

Selon le Minrex, les missions diplomatiques du Cameroun ne semblent pas ainsi prendre la pleine mesure de la situation que vit le pays, et jouer le rôle attendu d’elles. À en croire Lejeune Mbella Mbella, cette situation déplorable et incompréhensible n’a pas permis notamment aux partenaires étrangers de comprendre les véritables ressorts de la crise sociopolitique dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, d’apprécier les efforts du gouvernement pour la résoudre. Ces missions diplomatiques n’ont pas relayé les effroyables actes de terrorisme posés sur le terrain, contre les populations, les biens publics et les forces de défense et de sécurité.

« Bien plus, certains de nos compatriotes et partenaires continuent à se forger une opinion négative du Cameroun et des dirigeants. Il n’est point besoin de relever que cet état des choses porte un coup à l’image et à la réputation de noter pays sur la scène internationale, avec des conséquences incalculables notamment sur l’attractivité économique et touristique de notre pays », relève le Minrex.

Lejeune Mbella Mbella invite les ambassades à l’étranger à plus d’engagements dans la défense des intérêts du Cameroun dans les pays d’accréditation. Les missions diplomatiques à l’étranger sont appelées à mettre en place des stratégies de communication innovantes, afin non seulement de contrecarrer « les actions d’intoxications adverses », mais surtout « porter la parole juste et vraie ».

S.A.

Dans un communiqué rendu public ce 20 septembre 2019, le ministre des Finances, Louis Paul Motazé (photo), « rappelle au public qu’en application de la législation fiscale en vigueur, les timbres fiscaux sont exclusivement vendus dans les recettes des Impôts, les régies des recettes du timbre, les trésoreries générales, les recettes des Finances et les perceptions ».

À cet effet, ce membre du gouvernement camerounais « invite le public à être vigilant et à se présenter directement dans les points de vente sus-indiqués et d’éviter de confier les actes et documents à timbrer à des intermédiaires ». Ceci, afin d’éviter les timbres « sujets à caution » pour lesquels « les services compétents de la direction générale des Impôts restent disponibles pour toute réquisition aux fins d’authentification ».

Dans le même communiqué, Louis Paul Motazé précise que « conformément à la réglementation en vigueur, les documents revêtus de faux timbres fiscaux seront systématiquement rejetés sans préjudice de poursuites pénales à l’encontre de leurs détenteurs ».

BRM

À 45 ans, cet opérateur économique camerounais est à la tête de Noubru Holding, un groupe qui compte une quinzaine d’entreprises opérant dans divers secteurs d’activités. Il vient de signer avec le Port autonome de Kribi (PAK), une convention d’attribution d’un site de 20 hectares pour construire une unité de production de produits électroménagers dans la zone industrielle du port en eau profonde de Kribi. Coût de l’investissement : 45 milliards de FCFA.

Investir au Cameroun: Sicamec, entreprise camerounaise dont vous êtes le PDG, est porteuse d’un projet de construction d’une usine de production et de montage d’équipements électroménagers (congélateurs, réfrigérateurs et climatiseurs) dans la zone industrielle du port de Kribi, dans la région du Sud du pays. Comment est né ce projet ?

Alkis Bruno Domyou Noubi: Il s’agit simplement de la relance d’une usine qui a existé du début des années 80 jusqu’au début des années 90. L’entreprise avait dû arrêter ses activités à cause de plusieurs facteurs défavorables. Il s’agit notamment de la crise économique qu’a connue le pays, de la dévaluation du franc CFA, de la réduction des salaires des agents publics et du type de financement qui avait été contracté à l’époque. Tels sont les facteurs qui ont conduit à l’arrêt des activités de Sicamec en 1995. Aujourd’hui, nous pensons que les conditions sont favorables pour que nous puissions relancer ce projet.

IC: Concrètement, en quoi consiste le projet pour lequel vous venez de signer une convention d’établissement dans la zone industrielle du port en eau profonde de Kribi ?

ABDN: Ce projet consiste en la production au Cameroun des appareils électroménagers et au montage des climatiseurs. En termes de capacité de production, nous tablons sur une capacité de 15 000 unités par mois, dont 10 000 réfrigérateurs et congélateurs, contre 5 000 climatiseurs.

IC: Depuis fin 2015, la zone Cemac et le Cameroun vivent une conjoncture économique bien difficile, laquelle est susceptible de décourager les investisseurs. Qu’est-ce qui vous motive à avancer sur un projet d’une telle envergure, en dépit d’un contexte économique plutôt défavorable à première vue ?

ABDN: En dépit du contexte que vous décrivez, les populations camerounaises continuent de migrer vers les villes, ce qui induit un changement des modes de vie. Et vivre dans les villes aujourd’hui signifie avoir un minimum pour la conservation des aliments et autres produits périssables. Dans le même temps, dans les bureaux et même les domiciles, le climatiseur est entré dans les habitudes. Au regard de tout ce qui précède, nous pensons que malgré le contexte conjoncturellement morose, la demande continuera à croître dans le secteur de l’électroménager au Cameroun.

IC: En dehors du Cameroun, quels sont les autres marchés visés par Sicamec dans le cadre de ce projet de production d’équipements électroménagers à Kribi ?

ABDN: Nous pensons à partir du Cameroun pouvoir satisfaire les besoins en équipements électroménagers dans la zone Cemac. Dans le cadre du développement de notre activité, nous visons également le marché de la République démocratique du Congo (RDC) et le Nigeria un peu plus tard. Nous souhaitons que les équipements électroménagers made in Cameroon puissent conquérir l’Afrique.

IC: Au cours de la signature de la convention d’établissement avec le Port autonome de Kribi, vous avez déclaré que ce projet ne peut être réalisé et ne saurait être compétitif que grâce au soutien déterminant de l’État. Qu’attendez-vous concrètement des pouvoirs publics ?

ABDN: Le premier appui que nous attendons des pouvoirs publics est de garantir une concurrence saine sur le marché. C’est-à-dire limiter ou alors réguler l’entrée sur le marché des produits de seconde main, qui sont des produits importés alors qu’ils ne respectent pas toujours les normes, pourtant les équipements que nous allons produire seront normés.

En ce qui concerne les produits neufs importés, nous n’avons aucune crainte. Nous pensons être bien outillés pour trouver notre place sur le marché des équipements électroménagers et des climatiseurs. Bref, ce qui paraît être une menace pour nous ce sont les produits de seconde main (brocante, NDLR).

IC: Les produits électroménagers de seconde main abondent sur le marché parce que le pouvoir d’achat des Camerounais est faible. Est-ce que votre politique des prix permettra de rendre vos produits accessibles à ces populations ?

ABDN: Si les avantages fiscalo-douaniers que nous avons sollicités auprès des pouvoirs publics nous sont accordés, nous pensons que nous pouvons pratiquer des prix aussi compétitifs que ceux des produits de seconde main, qui représentent actuellement 65 % du marché local.

IC: À quand le démarrage des travaux de construction de l’usine à Kribi et à quel moment pourra-t-elle être mise en service ?

ABDN: Nous sommes actuellement à la phase de déforestation et de terrassement sur le site de 20 hectares qui a été mis à notre disposition dans la zone industrielle du port en eau profonde de Kribi. Nous pensons que cette phase va s’achever dans les prochains mois. Nous pensons pouvoir démarrer les travaux de construction proprement dits au début de l’année 2020, pour une mise en service de l’usine 24 mois plus tard.

IC: Grâce à son usine, Sicamec va s’attaquer à un marché sur lequel l’on trouve déjà de grands groupes industriels internationaux. Quels principaux leviers comptez-vous actionner pour pénétrer ce marché qui pèse environ 15 milliards de FCFA ?

ABDN: Par le passé, le Cameroun a eu trois unités industrielles dans le secteur des équipements électroménagers. Avant que Sicamec ne ferme en 1995, l’entreprise était déjà numéro un dans le pays. Donc, nous sommes habitués à la concurrence. Aujourd’hui, l’environnement est bien différent. En dehors de Sicamec, il n’y a pas d’autres producteurs locaux d’équipements électroménagers.

IC: Au Cameroun, il y a comme un rejet des produits locaux généralement accusés d’être de mauvaise qualité par rapport aux produits importés. Qu’est-ce qui garantira la qualité des produits Sicamec par rapport à ceux qui existent actuellement sur le marché ?

ABDN: Effectivement, certains opérateurs locaux importent ou produisent des biens de qualité moyenne depuis un certain temps. Mais chez Sicamec, même par le passé, nous avons toujours mis un accent sur la qualité de nos produits. De nos jours, nos produits des années 90 sont encore recherchés sur le marché camerounais. Dans le cadre du projet actuel, notre usine et nos produits seront d’ailleurs certifiés ISO.

IC: Le coût de l’usine que vous comptez construire à Kribi est estimé à 45 milliards de FCFA. Où en êtes-vous avec le processus de recherche des financements ?

ABDN: Le financement de ce projet va se faire essentiellement au moyen de crédits fournisseurs, ainsi que des emprunts sur le marché financier sous-régional et forcément auprès des banques commerciales. Nous avons également des partenaires financiers à l’international.

IC: Cela signifie-t-il qu’on peut s’attendre à une levée de fonds à la bourse unifiée de l’Afrique centrale, à Douala ?

ABDN: Non. Vous savez que pour aller à la bourse il faut non seulement exister, mais également avoir de bonnes performances sur au moins 5 ans, ce qui n’est pas encore notre cas. Nous pourrons y aller un peu plus tard, mais pas à cette phase d’investissement.

IC: Quelles sont les implications économiques de ce projet, notamment en termes de création d’emplois, de paiement d’impôts et taxes, etc. ?

ABDN: Si nous avons le soutien que nous sollicitons des pouvoirs publics et que le marché est régulé, nous pensons pouvoir créer au moins 1000 emplois directs, en faisant tourner l’usine 24 heures sur 24. Par ailleurs, en produisant localement les réfrigérateurs et les congélateurs, le coût de la matière première importée équivaut pratiquement au tiers du produit fini. Donc, on pourra réaliser des économies représentant 2/3 de ce qui est payé aujourd’hui pour un congélateur ou réfrigérateur importé. Ce qui aura un impact important sur la réduction du déficit de la balance commerciale du pays.

En ce qui concerne les climatiseurs, pour lesquels nous avons opté plus pour le montage que la fabrication, le coût représentera environ 60 % du coût d’un produit du même type monté par exemple en Chine. Donc, nous aurons environ 40 % de valeur ajoutée locale en ce qui concerne les climatiseurs. Pour les réfrigérateurs, 60 % de la valeur ajoutée se fera localement.

En matière de recettes douanières, il n’y aura pas trop d’impact. En revanche, sur les recettes fiscales, l’impact sera beaucoup plus important. Car, créer de la valeur ajoutée veut dire payer plus d’impôts divers (TVA, impôt sur le revenu, etc.)

IC: Dans le cadre de ce projet, vous avez parcouru le circuit administratif d’un porteur de projet d’investissement, qui est réputé difficile selon de nombreux opérateurs économiques. Partagez-vous cet avis ?

ABDN: Franchement, jusqu’ici nous avons eu le soutien total du ministère de l’Industrie. Nous avons également le soutien de l’autorité en charge de la gestion du port de Kribi avec laquelle nous avons signé une convention d’occupation de la zone industrielle. Donc, jusqu’à présent, nous sommes très satisfaits de la collaboration avec l’administration.

Entretien avec Brice R. Mbodiam

Professeur à Cornell, une université privée américaine, le démographe camerounais Parfait Eloundou Enyegue est l’un des coauteurs d’un rapport sur la science et le développement durable qui vient d’être présenté à l’Organisation des Nations unies (ONU).

« S’il y a un point essentiel à retenir du rapport, le premier c’est la nécessité de tirer une sonnette d’alarme s’agissant des progrès ou de l’absence de progrès que le monde est en train de réaliser dans quelques domaines, notamment celui des inégalités et celui de l’environnement. Mais en même temps, il y a des pistes si l’on agit rapidement, si l’on agit méthodiquement avec l’appui de la recherche scientifique », explique Parfait Eloundou Enyegue.

Le scientifique camerounais explique que, pour beaucoup de pays, les questions démographiques sont au centre de progrès qui vont être accomplis ou non ; aussi bien dans le domaine de l’inégalité que celui de la croissance ou même celui de la préservation de l’environnement. « Ma contribution personnelle, en marge du rapport, mais aussi intégrée dans le rapport, c’est au niveau des apports de la démographie en particulier, car, en ce moment il y a une génération charnière qui va influencer de façon durable les perspectives de développement sur le continent africain », précise-t-il.

À en croire le démographe, la science doit négocier, renégocier et prouver ses contributions dans le développement durable. À l’en croire, ce qui est important, c’est de mettre en place des plateformes actives qui permettent aux scientifiques d’avoir un influx utile et accéléré dans la prise des décisions politiques en matière des inégalités et l’environnement. Et ceci même dans le système où les apports de la science sont reconnus et acceptés.

Sylvain Andzongo

Le 18 septembre 2019, le Trésor public camerounais a, une nouvelle fois, réussi à lever une enveloppe de 10 milliards de FCFA sur le marché des titres publics de la Beac. Selon le communiqué rendu public à cet effet par la direction générale du Trésor du ministère des Finances, l’opération a été clôturée par un taux d’intérêt moyen de 2,2%.

C’est le taux moyen le plus bas enregistré sur les titres camerounais sur ce marché, depuis l’année 2011. En effet, après avoir longtemps stagné à 2,5%, le taux d’intérêt moyen sur les titres publics camerounais sur le marché de la Beac avait même atteint 3,9% dès la fin de l’année 2015. Ceci à la faveur de la concurrence née sur ce marché des titres à cette époque, du fait de la baisse des recettes publiques dans les États de la Cemac.

 Autre indicateur de l’intérêt que les investisseurs manifestent pour les titres publics camerounais, l’opération du 18 septembre 2019 a été souscrite à pratiquement 272%.

BRM

Depuis le 10 septembre 2019, le kilogramme des fèves de cacao dans les bassins de production du Cameroun s’achète à un prix maximum de 1060 FCFA, contre 1040 FCFA depuis le début du mois.

Cette légère embellie révélée par les statistiques du Système d’information des filières (SIF), dispositif qui permet d’informer en temps réel sur l’évolution quotidienne des prix, survient pourtant en pleine saison des pluies.

En effet, cette saison est généralement caractérisée par la baisse des prix des fèves, en raison des difficultés d’accès aux bassins de production du fait de la dégradation de l’état des routes.

Mais, en cette campagne cacaoyère (2019-2020), la forte demande des fèves, consécutive à l’entrée en service de nouvelles unités de transformation dans le pays, semble prendre le pas sur le mauvais état des voies d’accès aux différents bassins de production.

BRM

The Economist Intelligence Unit (une entreprise britannique appartenant à The Economist Group) a publié récemment son classement 2019 des villes habitables au monde.

Douala, la capitale économique du Cameroun est classée, dans la catégorie des dix villes « les moins habitables ». La métropole camerounaise occupe le 133e rang sur 140 pays, juste derrière Alger (Algérie, 132e) et Caracas (Venezuela, 131e). Douala obtient une note générale de 44 sur 100 points possibles. Dans le détail, la ville obtient une note de 60 sur 100 dans la rubrique « stabilité », en raison de la hausse du taux de criminalité ; 25 sur 100 en matière de santé de base ; 48,4 sur 100 dans le domaine de la culture et l’environnement ; 33,3 sur 100 en matière d’éducation et 42,9 sur 100 pour ce qui est des infrastructures. « Les conflits et la crise économique définissent les villes qui ont connu des difficultés dans notre indice au cours de la dernière année», commente The Economist Intelligence Unit.

Vienne (en Autriche) reste la ville la plus habitable des 140 villes couvertes par The Economist Intelligence Unit. Après avoir délogé Melbourne de la première place en 2018 et mis fin à un record de sept années consécutives, Vienne a conservé sa position de leader en 2019. Les deux villes continuent à être séparées de 0,7 point de différence, avec une note de 99,1 sur 100 pour Vienne et 98,4 sur 100 pour Melbourne.

Sylvain Andzongo

Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre des Travaux publics, a reçu le 18 septembre à Yaoundé, Wang Yingwu, l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Cameroun.

« Cette rencontre a été l’occasion de discuter de la coopération entre les deux pays dans le domaine de la construction des infrastructures routières que la Chine considère d’après la déclaration du chef de la mission diplomatique chinoise au Cameroun comme pilier important nécessaire au développement économique », apprend-on auprès du ministère des Travaux publics. Wang Yingwu a ajouté que les entreprises chinoises restent disposées à travailler avec le Cameroun pour une collaboration saine et fructueuse dans le but de doter le pays des infrastructures de qualité.

L’une des plus importantes infrastructures de transports que le Cameroun a confiées à l’expertise chinoise est l’autoroute Yaoundé-Douala longue d’environ 215 km. China First Highway Engineering Co, en charge des travaux de ce projet, va livrer la première phase de l’autoroute à l’horizon 2020 « si toutes les conditions sont réunies ». Longue d’environ 60 km, cette phase est estimée à 284 milliards FCFA.

S.A.

Le Conseil d’administration du Centre régional africain d’administration du travail (Cradat) multiplie les réunions. Après une session extraordinaire tenue en marge de la Conférence internationale du travail, le 13 juin 2019 à Genève en Suisse, il se réunit à nouveau, cette fois en session ordinaire, à Yaoundé ce 19 septembre.   

Au regard des points inscrits à l’ordre du jour, la stratégie qui devrait permettre « de redorer [le] blason (selon l’expression du ministre camerounais du Travail et de la Sécurité sociale NDLR) » de cette institution de formation, spécialisée dans les domaines du travail et de la sécurité sociale, sortira de cette 42e session ordinaire du Conseil d’administration.

En effet, en plus de faire le point sur le plan stratégique 2016-2018 du Cradat, d’adopter le projet de lettre de ratification de ses nouveaux statuts et de statuer sur celui de son personnel, les ministres en charge du travail de ses 18 États membres (qui se recrutent en Afrique francophone) devront également écouter la vision du nouveau directeur.

Feuille de route

Désigné lors de la session extraordinaire de Genève, le Burkinabé Arsène Armand Hien a reçu un mois plus tard, lors de son installation au siège du centre à Yaoundé, sa feuille de route de la bouche du ministre camerounais du Travail et de la Sécurité sociale. « Le Cradat doit retrouver au moins son prestige d’antan, consolider ses acquis et s’ancrer dans la modernité », avait prescrit Grégoire Owana, précisant qu’il s’agit « d’un impératif catégorique ».  

La vision de l’ancien ministre du Travail et de la Sécurité du Burkina Faso (février-juin 1992), l’étude du Bureau international du travail sur la durabilité des activités du Cradat et les mutations récentes dans le monde du travail sont d’ailleurs, selon les informations qui ont fuité du comité d’experts réuni depuis deux jours, les éléments constitutifs du plan stratégique 2020-2022 de l’institution régionale de formation.

L’objectif du plan stratégique 2016-2018, le tout premier du Cradat après près 50 ans d’existence, était déjà d’adapter le centre aux mutations du monde du travail. Il s’agissait précisément de « répondre aux grands impératifs et aux tendances émergentes qui transcendent les domaines de formation, du perfectionnement, des études et de la recherche ». Selon le rapport du comité d’expert, le taux de réalisation de ce plan est à ce jour de près de 80 %.

À en croire le même document, ce plan a permis d’améliorer l’offre de formation (adaptation des programmes de formation aux mutations du marché du travail, structuration du système LMD, mise en place de nouveaux outils de gestion pédagogique, aménagement des salles de formation…) ; de développer la recherche (lancement d’une revue scientifique, organisation de colloques, mise en place d’un pôle d’expert…), d’amplifier la coopération (une dizaine de partenariats sont actifs dont ceux avec le Cames, les entreprises et les administrations pour l’organisation des stages) et de diversifier les sources de financement (augmentation du montant des contributions statutaires, élection aux financements du Programme d’appui à la mise en œuvre de la Déclaration de l’OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail – Pamodec).

Défis

Face aux offres de formation qui se multiplient en Afrique, cette première stratégie n’a pas suffi à redonner au Cradat « son prestige d’antan ». Selon le ministre camerounais du Travail et de la Sécurité sociale, il est aujourd’hui notamment question de proposer des offres de formation permettant de faire face aux influences des technologies de l’information et de la communication. Cette mutation technologique passe notamment par une modernisation de l’infrastructure d’accueil. Ce qui induit un accroissement et une bonne gestion des ressources.  

D’où cette prescription de Grégoire Owona à Arsène Armand Hien : « vous devrez susciter le désir des États à s’investir davantage dans le fonctionnement de ce centre ». À ce jour, les contributions statutaires des États membres de l’ordre de quelques dizaines de millions de FCFA ne sont toujours pas honorées. « Il faudra aussi continuer à multiplier les partenariats », ajoute-t-on.

Né en 1969 des cendres du Centre de perfectionnement des cadres de l’administration du travail (CPCAT), le Cradat ne cesse de se reformer. Depuis 2003, il propose un programme de formation en Diplôme d’études supérieures, spécialisée en gestion des ressources humaines (DESS – GRH). Avec son arrimage au LMD en 2009, il offre aussi la possibilité d’obtenir un Master en GRH. Et depuis 2012, un nouveau programme de formation en Licence professionnelle en sécurité sociale et en Master professionnel en GRH option sécurité sociale, est disponible grâce à un partenariat avec la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres). Mais le chemin vers l’excellence reste très long, le Cradat est toujours absent des classements des meilleures institutions de formation du continent.

Aboudi Ottou  

« Le Premier ministre, chef du gouvernement, a autorisé, à titre exceptionnel et pour le compte de l’année académique 2019-2020, le recrutement de 119 candidats supplémentaires [à l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam)] sous réserve du remplissage effectif de tous les critères d’admission prévus par la réglementation en vigueur ». C’est le message majeur que Joseph Lé, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), a délivré dans un communiqué signé le 18 septembre dernier.

Selon le Minfopra, cette mesure spéciale s’inscrit en droite ligne de la volonté du chef de l’État, Paul Biya. Lequel « prête une oreille attentive aux préoccupations de ses jeunes compatriotes en butte à de nombreuses difficultés et qui frappent massivement à la porte de la fonction publique pour apporter, à travers leurs carrières, une contribution significative à l’édification de notre nation ». Les concernés sont invités à se présenter à l’Enam le 23 septembre prochain pour les formalités administratives.

Par ailleurs, Joseph Lé a également signé des arrêtés portant admission définitive des candidats des listes d’attente des résultats aux différents concours d’entrée à l’Enam. Ceci pour procéder au remplacement des treize candidats déclarés définitivement admis à plus d’un concours qui ont opéré le choix définitif de leurs sections et produit des lettres de désistement.

S.A.

Ahmadou Sardaouna (photo), le nouveau directeur général (DG) de la Société immobilière du Cameroun (SIC), annonce qu’une campagne d’identification des locataires des logements SIC va débuter le 23 septembre prochain.

Au cours de cette campagne d’identification, la SIC procèdera également au recouvrement des arriérés locatifs. À cet effet, le DG invite tous les occupants des logements SIC à mettre à la disposition des équipes mobiles des photocopies des documents ci-après : dernière quittance payée ; contrat de location, carte nationale d’identité, relevé d’identité bancaire, une photo d’identité 4x4, etc. « S’agissant des locataires en impayés, ils devront s’acquitter de leur dette locative afin d’éviter la résiliation du contrat de bail et l’expulsion du logement », indique le DG de la SIC.

Ahmadou Sardaouna engage cette campagne dans un contexte où les logements sociaux construits par l’État du Cameroun, à travers la SIC, font l’objet de micmacs. Par exemple, il arrive que ces maisons construites pour les agents de l’État à revenus faibles soient plutôt habitées par de hauts fonctionnaires nantis et non éligibles. Bien plus, il s’est développé au fil des années le phénomène de sous-location. En d’autres termes, certains anciens locataires de la SIC devenus propriétaires d’une maison hors des camps SIC, sous-louent leur ancien logement social à des tiers.

Sylvain Andzongo

Les administrations publiques en charge de la stratégie de développement des exportations au Cameroun, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers sont en conclave depuis le 18 septembre à Yaoundé. Objectif : analyser la stratégie proposée par le groupement de cabinets 2ACD et Quarein Group dans le cadre de l’actualisation de la stratégie nationale des exportations vers les marchés de la CEEAC (Angola, Burundi, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, Tchad, RD Congo, RCA, Rwanda et Gabon) et du Nigeria.

« La rencontre a vocation à analyser l’étude réalisée par le groupement 2ACD et Quarein Group. (…) Ce document est appelé à devenir un véritable gouvernail devant nous amener à construire les bases solides sur lesquelles reposera le développement de nos exportations », a expliqué Isaac Tamba, le directeur général de l’Économie et de la programmation des investissements publics au ministère en charge de l’Économie (Minepat).

Selon M. Tamba, l’option du Cameroun de se tourner vers le Nigeria et la CEEAC tient au fait que l’économie camerounaise continue d’être marquée par un déficit important et continu de la balance commerciale. Il s’est davantage creusé en 2018 pour se situer à 1438,3 milliards de FCFA. Ce qui représente une augmentation de 265,9 milliards de FCFA (+22,8 %) par rapport à l’année 2017. « Cette situation est aux antipodes des prévisions du Document de stratégie pour croissance et l’emploi (DSCE) qui établissaient une balance commerciale déficitaire à 1,3 % du PIB sur la période 2010-2012, puis un solde excédentaire en moyenne de 1,46 % sur la période 2013-2020 », relève le DG de l’Économie.

Selon, Olomo Ateke Engelbert, chef de la cellule de la politique économique au Minepat, l’étude commandée par le Cameroun doit ressortir le profil : c’est-à-dire, ce que les pays comme le Nigeria, la RDC, souhaitent importer du Cameroun. « On souhaiterait qu’on puisse ressortir le niveau des importations pour que n’importe quel opérateur privé puisse commencer la mise en œuvre du document », a-t-il précisé.  

Le secteur privé, à travers le Groupement inter-patronal du Cameroun a régulièrement suggéré au gouvernement camerounais « la nécessité d’avoir un Accord de partenariat économique (APE) avec le Nigeria ». Le Gicam plaide pour que les échanges commerciaux entre le Nigeria et le Cameroun sortent de l’informel. Et pour cause, explique le secteur privé, le Cameroun gagnerait à commercer avec le pays le plus peuplé d’Afrique (plus de 150 millions d’habitants) avec lequel, il partage environ 1 500 km de frontière. La RDC (81 millions d’habitants) est aussi inscrite dans ce registre de préférence économique.

S.A.

Afin de garantir le succès de ses différentes opérations de mobilisation des financements sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), l’Etat du Cameroun a récemment porté à 19 le nombre de ses spécialistes et valeurs du Trésor (SVT), contre 16 depuis 2016.

Selon les derniers communiqués de la direction générale du Trésor du ministère des Finances relatifs à ces opérations de levées de fonds, trois nouveaux établissements de crédit de la sous-région Cemac ont été recrutés à cet effet.  

Il s’agit de la filiale tchadienne du groupe Orabank, de la Banque sino-congolaise pour l’Afrique, basée à Brazzaville au Congo, et de la Commercial Bank of Cameroun (CBC). Cet ancien établissement de crédit privé camerounais a été sauvé de la faillite par l’État, après plusieurs années d’administration provisoire décrétée par la Cobac, le gendarme du secteur bancaire dans la zone Cemac.

Ce recrutement de nouveaux SVT intervient au moment où le gouvernement camerounais intensifie ses opérations de mobilisation des financements sur le marché monétaire, afin de pallier ses tensions ponctuelles de trésorerie.

Pour preuve, alors que depuis au moins 3 ans, le Trésor public camerounais mobilisait invariablement 300 milliards de FCFA sur le marché des titres publics de la Beac chaque année, le calendrier prévisionnel des opérations pour le compte du seul 3e trimestre 2019 affiche une enveloppe record de 240 milliards de FCFA. Ceci après deux premiers trimestres tout aussi dynamiques.

Ces opérations de mobilisation des financements par l’État camerounais sont largement dominées par les émissions de bons du Trésor assimilables (BTA). Il s’agit des titres de créance de court terme (maturité d’un an au maximum), pour lesquels le Cameroun a toujours fait carton plein depuis le lancement du marché de la Beac en 2011.

Brice R. Mbodiam

Selon la dernière note de conjoncture de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), les exportations des placages camerounais et chinois vers les États-Unis ont baissé de 62% entre janvier et juillet 2019.

Fort de cette chute des volumes en provenance des deux pays susmentionnés, les importations totales des placages aux États-Unis ont diminué de 17% depuis le début de l’année 2019. Ceci, souligne l’OIBT, en dépit de la vigueur des importations de ces types de bois observée aux États-Unis au cours du mois de juillet dernier.

La baisse des exportations des placages camerounais vers le pays de l’Oncle Sam peut s’expliquer par la limitation des volumes des grumes à transporter à 25 tonnes. Cette limitation vise à protéger les routes. Mais, selon les exploitants forestiers, cette décision perturbe l’approvisionnement des unités de transformation.

BRM

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02-09-2019 - La limitation du poids dans le transport des grumes au Cameroun freine l’approvisionnement des usines de transformation

Selon des confidences glanées dans les services du Premier ministre, qui a lancé depuis plus d’une semaine les consultations en vue du « Grand dialogue national » annoncé par le chef de l’État camerounais, cette rencontre des filles et fils du Cameroun débutera le 30 septembre 2019 au palais des congrès de Yaoundé, la capitale du pays.

La rencontre, qui durera une semaine, s’achèvera le 4 octobre 2019, apprend-on de bonnes sources. Cette consultation populaire vise principalement à trouver une solution à la crise qui secoue les deux régions anglophones du Cameroun depuis 3 ans.

Selon diverses statistiques, cette crise sur fond de revendication séparatiste a déjà fait près de 2000 morts et plusieurs milliers de déplacés fuyant les combats entre militants séparatistes et l’armée régulière.

BRM

Dans son « Document de stratégie d’intégration régionale 2019-2025 » présenté au Cameroun le 16 septembre dernier, la Banque africaine de développement (BAD) relève la fragilité et les sources de résilience des États de la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).

De façon générale, indique la BAD, la fragilité de la région est multiforme. Au niveau politico-sécuritaire, la Banque relève que la CEEAC fait face aux défis concentrés sous trois pôles géographiques : la région des Grands Lacs, le bassin du Lac Tchad et le golfe de Guinée.

« Les causes de la fragilité politique de la région sont intimement liées à l’absence d’alternance politique, les faiblesses dans la protection des droits de l’homme, le manque de transparence dans la gestion des ressources et les processus électoraux qui continuent d’accentuer la fragilité politique en créant des tensions sociales dans plusieurs pays (Burundi, Congo, Gabon, RD Congo…) », souligne la BAD.

Elle ajoute que, malgré les bonnes performances économiques réalisées, la situation sociale est restée préoccupante dans la communauté CEEAC. Le Tchad, RCA, RDC et Burundi figurent parmi les dix pays les plus mal classés de la planète selon l’indice de développement (IDH) et les trois derniers États parmi les dix pays les plus mal classés selon leur PIB par habitant. « Dans les deux cas, la RDC, le Burundi et la RCA, peuplés ensemble d’un peu moins de 100 millions d’habitants, tirent, en moyenne, la région vers une extrême pauvreté », indique le document.

La BAD souligne que les inégalités dans la répartition des richesses sont fortes, avec un coefficient de Gini de 45,6 en moyenne. Le taux de chômage oscille entre 20% et 35% selon les pays. Tandis que le secteur public est le premier pourvoyeur d’emploi formel et l’économie informelle occupe plus de 50% de la population active (80% en RDC, 70% au Tchad et au Congo).

Enfin, la sous-région reste dans l’ensemble une zone d’insécurité alimentaire, avec de fortes prévalences de malnutrition dans certaines régions. Le secteur agricole ne contribue que pour 21% à la formation du PIB régional et ne procure que 9% des recettes d’exportation. De plus, la plupart des États allouent moins de 5% de leur budget à l’agriculture contrairement à la recommandation de la Déclaration de Maputo de 2003, qui préconise que cette affectation atteigne au moins 10%.

Résilience

Toutefois, indique la BAD, la CEEAC possède d’importantes ressources de résilience. Ces ressources liées à sa grande diversité agroécologique et d’abondantes ressources naturelles, sa localisation géostratégique avantageuse sur le centre du continent ainsi que ses ressources naturelles minières sont susceptibles de lui offrir des opportunités rassurantes.

« En effet, la région est un espace distinct où se côtoient les écologiques sahariennes, situées aux confins nord du Tchad, les zones sahéliennes de l’Extrême-Nord du Cameroun et d’une partie du territoire tchadien, les zones forestières qui couvrent plus de 50% de la superficie de la sous-région, ainsi que des zones montagneuses et une importante frange côtière qui s’étend du littoral camerounais jusqu’au rivage de l’Angola », indique le document.

De même, la sous-région compte plus de 346,2 millions d’hectares de forêts, 135,5 millions d’hectares de pâturage et 26,9 millions de terres arables, etc.

S.A.

Selon la Beac, institut d’émission des six États de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, Tchad et RCA), les transactions entre les banques installées dans cet espace communautaire ont culminé à 56,5 milliards de FCFA au mois d’août 2019.

À l’observation et contrairement aux années antérieures, ces transactions ont été majoritairement faites entre établissements de crédit appartenant à des groupes bancaires différents. Les pointages de la Beac portent le volume de ces transactions à 31,5 milliards de FCFA, contre seulement 25 milliards de FCFA pour les transactions entre filiales d’un même groupe bancaire.

L’on note ainsi un regain de confiance entre banques appartenant à des entités différentes. Cette confiance peut s’expliquer par les réformes mises en œuvre par la Beac, avec notamment le mécanisme de la pension livrée. Il s’agit d’une technique de financement caractérisée par un échange de titres négociables contre de la trésorerie, pour une période déterminée, et qui exige la signature d’une convention-cadre entre les parties.

Mieux, explique la banque centrale des pays de la Cemac, la pension livrée permet au prêteur de se voir automatiquement transférer la propriété des titres mis en garantie par l’emprunteur, une fois la date du remboursement de la créance échue.

BRM 

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25-09-2018 - Le marché interbancaire dans la zone CEMAC devient plus dynamique, boosté par le mécanisme de la pension livrée

Dans le cadre de la modernisation des aéroports dont il a la charge, l’entreprise publique Aéroports du Cameroun SA (ADC) informe qu’il vient de se doter de 1 396 sièges d’embarquement pour les aéroports internationaux de Douala et Maroua et les aéroports secondaires de Ngaoundéré et Bamenda.

Des sources au sein des ADC révèlent (sans communiquer le montant de cette prestation) que ces sièges ont été fabriqués par l’entreprise britannique Zoeftig LTD Londres. Cette dernière, créée en 1971, revendique près de 50 ans de leadership dans les solutions de sièges d’aéroport sur tous les continents. « Nous sommes le fournisseur de choix pour l’industrie aéronautique et nos produits novateurs sont également disponibles dans les gares ferroviaires, les gares routières, les gares de croisières et de ferries et les salles d’attente dans le monde entier », se vante Zoeftig.

Ces travaux de modernisation des aéroports du Cameroun rentrent dans un processus engagé depuis 2009. Depuis cette période, ADC indique avoir procédé, entre autres, aux travaux de réhabilitation des chaussées aéronautiques et à la construction d’une deuxième voie de circulation des aéronefs à l’aéroport de Douala. Cette place aéroportuaire a connu également des travaux de rénovation des salles de livraison des bagages et de celles dédiées aux contrôles.

À Garoua, il y a eu le renouvellement de la toiture. À Yaoundé-Nsimalen, ADC a rénové les toilettes dans les aérogares-passagers et le réseau de sécurité incendie a été mis en conformité.

S.A.

Comme tous les mois, la livraison de votre magazine pour le compte du mois de septembre 2019 est en kiosque. Dans cette édition, Investir au Cameroun consacre un dossier de six pages aux ravages socio-économiques de la crise qui secoue les deux régions anglophones du Cameroun depuis 3 ans.

Née de simples revendications corporatistes qui se sont ensuite transformées en demande de partition du Cameroun, la crise anglophone sème la désolation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays : assassinats, fermeture des écoles sur plusieurs années, migrations massives des populations vers l’intérieur du pays et vers le Nigeria, et surtout lessivage du tissu économique des deux régions.

Chiffres à l’appui, Investir au Cameroun esquisse un bilan dans cette édition, à l’aube de l’organisation d’un grand dialogue national dont l’espoir est qu’il permettra de ramener la paix et la sérénité dans cette partie du Cameroun.

Mais après cet épisode sombre, l’espoir renaît dans les pages de votre magazine avec la grande interview consacrée ce mois-ci au PDG de la société Sicamec. Cette entreprise camerounaise va lancer à Kribi, début 2020, les travaux de construction d’une usine de fabrication et de montage de climatiseurs, congélateurs et réfrigérateurs.

Investir au Cameroun de septembre 2019 condense aussi les faits majeurs qui ont ponctué l’économie camerounaise au cours des 30 derniers jours. Un véritable baromètre d’une économie nationale qui continue de bouger en dépit des nombreux vents contraires.

BRM

268 000 mètres cubes. C’est le volume du bois en grume que les exploitants forestiers exerçant au Cameroun ont expédié vers la Chine au cours des six premiers mois de l’année 2019. Selon l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), qui révèle cette statistique, ce volume représente 7% des importations chinoises de grumes tropicales (en baisse cependant de 21% en glissement annuel), au cours de la période sous-revue.

À en croire la même source, qui vient de rendre publique sa dernière note de conjoncture sur le marché international du bois, le prix moyen des grumes tropicales importées par l’Empire du Milieu à fin juin 2019 a été de 330 dollars (environ 195 690 FCFA) par mètre cube, soit une hausse de 6% en glissement annuel.

Calculette en main, dans le cadre de leurs exportations vers la Chine, les exploitants forestiers camerounais ont engrangé, en moyenne, une enveloppe globale de 88,4 millions de dollars, soit environ 52,5 milliards de FCFA.

Mais en dépit de cette performance, le Cameroun demeure un petit exportateur de bois vers la Chine. En effet, selon les statistiques de l’OIBT, à fin juin 2019 « la Chine a importé des grumes tropicales provenant principalement de Papouasie-Nouvelle-Guinée (27%), des Îles Salomon (23%), de la Guinée équatoriale (14%), de la République du Congo (9%)… »

Sur la même période, souligne l’OIBT, « les importations (chinoises) de grumes tropicales en provenance de la Gambie et de la République du Congo ont progressé respectivement de 344% et 61% ». Les pays pour lesquels les exportations de grumes tropicales vers la Chine ont fortement diminué sont le Mozambique (-42%), la Sierra Leone (-32%), le Cameroun (-21%), le Ghana (-19%) et le Suriname (-16%), apprend-on.

Brice R. Mbodiam

Le gouvernement camerounais procède, ce 18 septembre 2019 au siège de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) à Yaoundé, à une nouvelle émission de bons du Trésor assimilables (BTA) pour un montant de 10 milliards de FCFA.

Les opérations de souscriptions à ces titres publics d’une durée de maturité de 26 semaines peuvent se faire auprès des 19 banques de la zone Cemac agréées comme spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) par l’État camerounais.

Pour rappel, selon le calendrier prévisionnel des opérations de l’État sur le marché des titres de la Beac, le Trésor public camerounais entend lever une enveloppe globale de 240 milliards de FCFA sur ce marché au cours du 3e trimestre 2019.

BRM

Au cours de la première session ordinaire du Conseil national de la décentralisation pour le compte de l’exercice 2019, tenue à Yaoundé le 17 septembre, l’association Communes et villes unies du Cameroun (CVUC) a décrié les résistances des administrations centrales dans le processus de décentralisation consacrée dans la Constitution de 1996.

De son expérience des trois premières phases de transferts des compétences aux collectivités territoriales décentralisés (CTD), CVUC a relevé que la non-application de certaines dispositions du corpus législatif inhérent au processus de décentralisation ne permet pas aux communes de répondre efficacement aux défis du développement local. Ceci se matérialise, entre autres, « par le non-respect des principes de progressivité et de complémentarité dans le transfert des compétences par certaines administrations, la non-concomitance du transfert des compétences et des ressources y afférentes, la non-détermination de la fraction des recettes de l’État affectées annuellement à la dotation générale de la décentralisation ».

Malgré ses goulots, le ministre l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, a indiqué qu’un nouveau mode opératoire de budgétisation, d’exécution et de suivi des ressources d’investissements publics transférées aux CTD, au titre de l’exercice 2019, a été élaboré. « Ce dispositif a pour objectif d’impliquer les communes dans tout le processus de sélection et d’exécution des projets d’investissements publics aux communes d’une part, et l’amélioration du mécanisme de transfert desdites ressources aux CTD, d’autre part », a-t-il expliqué.

Financement

À en croire Alamine Ousmane Mey, les prévisions favorables du cadre budgétaire à moyen terme ont permis de porter le volume des ressources d’investissement public transféré aux CTD au titre de l’exercice 2019 à 91,4 milliards de FCFA, soit une augmentation de 53,4% par rapport à 2018. Ces ressources sont déclinées comme suit : 36 milliards répartis à parts égales à 360 communes, soit 100 millions alloués à chacune et 55,4 milliards transférés sous forme de dotations aux communes et communautés urbaines par les administrations sectorielles ayant transféré des compétences.

Pour sa part, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, a souligné qu’au titre des exercices budgétaires 2016-2017, des paiements ont été effectués à hauteur de 2,5 milliards et 7 160 milliards de FCFA, respectivement au titre des dotations générales d’investissement et de fonctionnement des CTD. Il a rappelé au passage que l’apurement constant des arriérés concernant cette rubrique a permis le paiement des salaires des magistrats municipaux.

Afin d’améliorer la mise à disposition des ressources allouées aux CTD portant sur la dotation générale d’investissement, le Minfi a suggéré qu’une évaluation soit faite pour ressortir les crédits ayant fait l’objet d’exécution sur la base des pièces justificatives et d’annuler ceux dont aucune action en faveur de leur consommation n’a été initiée.

S.A.

« Douala International Terminal (DIT) prend acte du communiqué de monsieur le directeur général du Port autonome de Douala (PAD) relatif à l’adjudication provisoire de la concession du terminal à conteneurs à TIL [Terminal Investment Ltd] ». C’est la première réaction de la filiale camerounaise du groupe Bolloré récemment écartée de la concession du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri.

Dans un communiqué publié le 17 septembre, DIT ajoute : « APMT et Bolloré, dont le consortium a été exclu irrégulièrement du processus de présélection, ont déposé des recours devant le tribunal administratif de Douala. Cette institution judiciaire a ordonné le 16 août 2019 le sursis à exécution de la décision du directeur général du Port autonome de Douala excluant les actionnaires de référence de DIT, suspendant ainsi le processus d’appel d’offres en cours. En dépit de cette ordonnance, qui lui a été dûment notifiée, le directeur général du Port autonome de Douala a décidé de poursuivre le processus d’adjudication. »

Au final, indique DIT, le consortium APMT-Bolloré attend avec « sérénité » la décision définitive du tribunal administratif de Douala concernant la régularité de la procédure d’appel d’offres qui a débouché sur l’adjudication du Suisse TIL. DIT et ses actionnaires affirment qu’ils continueront à défendre leurs droits vis-à-vis de l’ensemble des parties impliquées, devant les instances juridictionnelles nationales et arbitrales.

Malgré l’action judiciaire engagée par Bolloré pour contester son éviction du terminal à conteneurs de Douala, la direction générale a poursuivi le processus d’adjudication en désignant, le 16 septembre 2019, Terminal Investment Ltd (TIL) comme nouvel opérateur. Pour le PAD, la décision du tribunal administratif ne suspend pas le processus.

Selon l’autorité portuaire, le total de toutes les redevances de concession proposées par TIL, sur les 15 années de contrat à signer, est de 357 milliards de FCFA, contre 62 milliards de FCFA pour la concession de DIT, qui s’achève le 31 décembre de cette année 2019.

Sylvain Andzongo

Légende : Frederik Klinke, directeur général de DIT

« Le nombre [de patients] arrivés décédés au Cury fait peur ! » L’alerte est du Dr Njouoguep Njoko Rodrigue, cardiologue au Centre des urgences de Yaoundé (Cury), dans une tribune publiée le 3 septembre dernier.

À en croire ce médecin, « au Centre des urgences de Yaoundé, le nombre de patients arrivés décédés est allé crescendo de 2015 jusqu’à 2018. C’est ainsi qu’ont été recensés 15 cas en 2015, 165 en 2016, 228 en 2017, et 365 cas pour les 11 mois (…) écoulés de l’année 2018 ». Les décès par mort subite font partie intégrante de ces données, précise le spécialiste.

De janvier à juillet 2018, révèle le Dr Njouoguep Njoko, la majorité des patients arrivés en arrêt cardio-respiratoire (91,9 %) résidaient dans la ville de Yaoundé. Le moyen de transport le plus utilisé pour le transfert au Cury était le taxi (75,3 %). Seuls 2 patients ont été emmenés en ambulance. Près du quart des patients présentaient des lésions traumatiques. Le mécanisme lésionnel majeur était l’accident de la voie publique impliquant un piéton et un véhicule (soit 38,1 %).

« Les traumatismes étaient essentiellement retrouvés dans la population active (20-49 ans), avec une fréquence de 20,5 %. Ceux de 50 ans et plus présentaient une détresse respiratoire (soit 16,4 %). La plupart des arrêts cardiaques (43,8 %) étaient survenus au domicile des patients, 25 % des arrêts cardiaques s’étaient produits durant le transport. La majorité des arrêts cardiaques (92 %) avaient eu lieu en présence d’un témoin », indique le médecin.

Partant du constat selon lequel, plus des 2/3 des décès (42,8 % à domicile et 25 % durant le transport) ont eu lieu avant l’arrivée à l’hôpital, le Dr Njouoguep Njoko propose l’instauration des cours de secourisme dès le collège. Ce qui aiderait dans l’assistance de toute personne en situation de détresse.

Un autre levier suggéré par le cardiologue, c’est le déploiement des défibrillateurs automatiques dans tous les lieux de grand public (stades, marchés, aéroports, gare ferroviaire, agences de voyages, cars de transport, et les entreprises). « La réanimation cardio-pulmonaire (compression-ventilation) en cas d’arrêt cardiaque immédiat permet de relancer le cœur dans 10 % des cas. Cette valeur atteint 30 % en cas d’utilisation d’un défibrillateur », rappelle le médecin.

S.A.

Y a-t-il du chocolat dans les pâtes à tartiner des produits (Tartina et Choconut) de Chocolateries et confiseries du Cameroun (Chococam), filiale du Sud-africain Tiger Brands ? La Fondation camerounaise des consommateurs (Focaco) affirme avoir réalisé une enquête qui répond par la négative à cette question.

« Ces pâtes à tartiner représentent du chocolat sur leur emballage alors qu’elles n’en contiennent pas du tout. Elles utilisent les termes “choco” et “goût chocolat” alors qu’elles contiennent tout au plus de la poudre de cacao », révèle le rapport de la Fondation. 

La Focaco dénonce également des problèmes d’étiquetage. « Il a été vérifié que la pâte à tartiner Tartina ne contient pas de chocolat malgré l’indication en grand du slogan “Goût chocolat unique” sur son emballage et l’allégation mensongère sur le site www.chococamtigerbrands.com la définissant comme “la marque de pâte à tartiner au chocolat de Chococam-Tiger Brands” », explique l’association des consommateurs. « La pâte à tartiner “Choconut” encore appelée “Chocolaté” n’en contient pas non plus », ajoute-t-elle.

Selon le président de la Focaco, Alphonse Ayissi Abena, la marque Tartina met en avant sur l’emballage la mention « poudre de cacao » alors que cette pâte à tartiner contient plus d’arachides que de poudre à cacao. Ce qui, selon lui, est une entorse à la norme d’application obligatoire NC 04 sur l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées au Cameroun. Elle dispose que « l’étiquette apposée sur les denrées préemballées ne devra pas décrire ou présenter le produit de façon fausse, trompeuse, mensongère ou susceptible de créer d’une manière quelconque, une impression erronée au sujet de sa nature ».

Selon la Fondation, l’étiquetage des pâtes à tartiner « Tartina » et « Choconut » n’indique ni le pourcentage d’arachides ni celui de la poudre de cacao que ces produits contiennent. On ne retrouve aucune mention du type d’huile végétale utilisée (palme ? tournesol ? coco ?).

Réponses de Chococam

Investir au Cameroun a obtenu des réponses de Chococam à travers une correspondance datée du 20 août 2019 et signée de Sandra Tchoukoudjeu, en charge du marketing au sein de cette entreprise.

 « Tous les ingrédients utilisés dans la fabrication de nos produits susvisés sont listés conformément à la norme NC 04 : 2000-20 sur l’étiquetage des données alimentaires préemballées », déclare cette responsable dans ce document. En outre, lit-on dans la même correspondance : « nos pâtes à tartiner chocolatées, tout comme l’ensemble des produits commercialisés par le Chococam, y compris leur étiquetage, ont fait l’objet d’évaluation de la conformité par l’Anor [Agence en charge de la norme] qui a délivré un certificat de conformité ».

Mme Tchoukoudjeu réfute l’affirmation selon laquelle les pâtes de Chococam représentent du chocolat sur leur emballage alors qu’elles n’en contiennent pas. Aussi, ajoute-t-elle que les produits de la filiale de Tiger Brands sont des pâtes à tartiner au cacao et non du chocolat (chocolat à croquer) tels que définis dans le rapport de la Fondation camerounaise des consommateurs. L’illustration sur l’emballage est bien de la pâte à tartiner, selon elle.

La responsable du marketing apporte également des précisions sur l’utilisation des termes « choco » et « goût chocolat ». « L’expression “goût de chocolat” se justifie bien par la présence de la poudre de cacao dans nos produits. Il nous semble qu’ici, il y a confusion entre “goût chocolat” et “au chocolat”. Nous n’avons pas compris votre préoccupation quant à nos choix de noms marques », écrit Sandra Tchoukoudjeu. Elle confesse tout de même : « pour ce qui est de la mention “la marque de pâte à tartiner au chocolat” sur notre site web, nous avons pris bonne note et prendrons soin de faire l’ajustement nécessaire ».

Sylvain Andzongo

A l’occasion de la présentation de son « Document de stratégie d’intégration régionale de l’Afrique centrale 2019-2025 », le 16 septembre à Yaoundé au Cameroun, la Banque africaine de développement (BAD) a relevé les défis que rencontrent les projets multinationaux dans la cette sous-région constituée des pays tels que le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad, la RD Congo...

En ce qui concerne le portefeuille global de la région, la BAD note que le délai de signature des accords de financement est à 4,6 mois. Ce délai, supérieur à trois mois, expose les projets à la mesure d’annulation stipulée par la directive présidentielle de la banque. Par ailleurs, le délai moyen de satisfaction des conditions préalables au premier décaissement a été réduit de deux mois, passant de 15,8 à 13,5 mois.

« Cependant, le délai moyen pour le décaissement effectif est de 17,6 mois, un délai supérieur aux 6 mois fixés par directive présidentielle de février 2015 », relève la BAD. Pour l’institution financière, « des dispositions urgentes sont à prendre pour les 12 projets qui n’ont pas encore connu le moindre décaissement, car cette situation présage déjà un glissement du calendrier initial de mise en œuvre ».

L’institution indique qu’un projet ne pouvant plus être exécuté au cours de la période initiale conduit la banque et le donataire soit à une annulation des soldes à la clôture avec la perte de 30% des ressources déjà mobilisées soit à une extension de la période d’exécution avec comme conséquence des coûts de transactions très élevés (frais des commissions d’engagement trop élevés, charges administratives plus importantes, et report des délais de réponse aux problématiques de développement).

Blocages

« La question essentielle est que, lorsqu’on a un projet à la BAD, nous attendons que la signature des accords suive automatiquement, ainsi que leurs ratifications et leur mise en œuvre. Malheureusement, nous faisons aussi face à des contraintes institutionnelles dans les pays et quand vous avez des pays qui ont des législations différentes, il va s’en dire que vous n’aurez pas une célérité dans la mise en œuvre », a commenté Ousmane Doré (photo), directeur général du Bureau régional de développement et de prestation de services pour l’Afrique centrale de la BAD.

 « Nous avons approuvé en 2017 l’interconnexion énergétique entre le Cameroun et le Tchad et le pont sur le Logone. Pour que ces deux projets prennent corps, il faut que les deux pays signent. Voilà autant de difficultés que nous cherchons à résoudre à travers le dialogue que nous avons avec les pays », illustre M. Doré.

Cependant, reconnaît ce responsable, il convient de mentionner que certaines difficultés qui réduisent la capacité des pays à honorer certains engagements sont externes. Ce dernier cite notamment la crise économique liée à la chute des cours de pétrole (Congo, Cameroun, Gabon, etc.) ou la conclusion d’un programme avec le Fonds monétaire international (FMI) qui limite la capacité d’endettement des pays.

Pour remédier à la situation, la BAD pense que la qualité à l’entrée des opérations doit être améliorée afin d’avoir une maîtrise des paramètres de conception, mais aussi une meilleure connaissance de l’environnement institutionnel. S’agissant du respect des conditions générales, les projets sont à jour dans la soumission des rapports trimestriels d’activités même si des efforts sont à faire quant au dépôt à temps des rapports d’audit.

Sylvain Andzongo

Le Guichet unique du commerce extérieur (GUCE) du Cameroun et la société Bolloré Transport & Logistics ont signé, ce 17 septembre 2019, une convention de partenariat. Objectif : améliorer la compétitivité du transit au Cameroun et la facilitation des échanges à travers la simplification des procédures à l’import-export, apprend-on officiellement. Cette signature de convention a eu lieu en marge de la conférence internationale des guichets uniques. Cet évènement qui se tient dans la capitale camerounaise s’achève le 19 septembre 2019.

Concrètement, lit-on dans un document officiel, cette convention a pour objectif « de créer un cadre permanent de collaboration entre les deux entités, en vue de simplifier les opérations de transit et de dédouanement à travers la dématérialisation des procédures du commerce extérieur ».

Pour rappel, pour le même objectif, Bolloré Transport & Logistics avait déjà signé, le 19 août 2016 et le 13 avril 2018, deux protocoles d’accords similaires. C’était respectivement avec la direction générale de la douane du ministère des Finances et le Conseil national des chargeurs du Cameroun (CNCC).

« Tous ces partenariats renforceront à coup sûr la facilitation, la sécurisation et la dématérialisation des procédures d’échanges commerciaux, la fluidification du passage des marchandises et la réduction des coûts et délais », a confié Mohamed Diop (photo), le directeur de Bolloré Transport & Logistics pour la région Golfe de Guinée.

BRM

Camawater, entreprise publique en charge de la production et la distribution de l’eau potable au Cameroun, a lancé le 16 septembre 2019 une campagne visant à brancher à son réseau 6000 nouveaux usagers qui attendent depuis 2015, soit 4 ans maintenant. La société se donne un délai de trois mois pour réaliser cet objectif.

Cette campagne baptisée « un ménage, un branchement » se déroulera dans 111 villes camerounaises couvertes par le réseau de la Camwater, apprend-on officiellement. Pour ce faire, l’entreprise a récemment réceptionné un lot d’équipements permettant de réaliser ces branchements.

À en croire les sources internes à la Camwater, les retards accusés dans la réalisation de ces branchements sont, en partie, consécutifs à la préparation de la fusion entre la Camerounaise des eaux (CDE), ancien adjudicataire du contrat d’affermage, et Camwater, la société publique d’infrastructure. Le gouvernement camerounais a finalement décidé de transférer les compétences de l’ex-CDE à la Camwater.

BRM

L’ambassade du Brésil au Cameroun organise, le 26 septembre 2019 à Yaoundé, la capitale du pays, un séminaire sur l’agro-business. Cette rencontre, apprend-on, est organisée en collaboration avec la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun (Capef) et la société brésilienne IBSS-Agronomy.

Au cours de ce séminaire, il est question de partager l’expérience de ce pays d’Amérique Latine dans l’agro-business, dans un contexte marqué par la volonté des autorités camerounaises à développer la production agricole locale et d’accroître la transformation, dans l’optique de réduire les importations de produits alimentaires.

« Le Brésil était encore, il y’a près de 30 ans, un important importateur de produits alimentaires. Aujourd’hui, il est le plus grand exportateur net de produits alimentaires au monde, et une référence mondiale en matière d’agriculture tropicale. Cette mutation est le résultat des recherches menées par l’Institut brésilien de recherche agronomique et en élevage (Embrapa), un organisme de recherche créé par le gouvernement brésilien à la fin des années 1970, dans le but de développer la production agricole nationale et d’inverser la balance commerciale des produits alimentaires », explique l’ambassade du Brésil.

BRM

Au cours du mois d’août 2019, les producteurs de bananes encore en activité au Cameroun (PHP et Boh Plantations) ont exporté 12 692 tonnes, contre 14 913 tonnes au cours de la même période en 2018. Ces exportations fléchissent donc de 2221 tonnes en glissement annuel.

Cette baisse des exportations est consécutive à l’arrêt des activités à la Cameroon Development Corporation (CDC), unité agro-industrielle publique qui est certainement l’entreprise la plus affectée par la crise sociopolitique qui secoue les deux régions anglophones du Cameroun.

Cette entreprise avait tout de même pu exporter 1488 tonnes de bananes en août 2018, avant de disparaitre du fichier des exportateurs dès le mois de septembre de la même année.

Le fléchissement des exportations au mois d’août 2019 peut aussi s’expliquer par la baisse de régime observée dans les expéditions de la société des Plantations du Haut Penja (PHP), filiale camerounaise de la Compagnie fruitière de Marseille.

En effet, selon les statistiques de l’Association bananière du Cameroun (Assobacam), PHP, leader de la production bananière dans le pays, n’a exporté que 11 521 tonnes de bananes au mois d’août 2019. Ces exportations étaient de 12 261 tonnes en août 2018, ce qui révèle une baisse de 740 tonnes sur une période d’un an.

Avec 1 171 tonnes de bananes exportées en août 2019, la société Boh Plantations fait légèrement mieux que les 1 164 tonnes expédiées sur le marché international le même mois l’année dernière.

Brice R. Mbodiam

Après la désignation, le 16 septembre 2019, du Suisse Terminal Investment Ltd (TIL) comme nouvel opérateur du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri, le Port autonome de Douala (PAD), l’autorité portuaire, explique comment s’est déroulé le processus d’adjudication.

La phase d’analyse des offres soumises au PAD par les sociétés Dubai Ports World (DPW) et TIL, deux des candidats admis à continuer la procédure de recrutement d’un nouvel opérateur pour l’exploitation du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri qui a débuté le 12 janvier 2018 par appel public international à manifestation d’intérêt, est arrivée à son terme le 5 septembre 2019.

À l’issue des travaux du dialogue compétitif qui ont suivi l’analyse et le classement établi du 30 juillet au 2 août 2019, les offres finales des deux candidats ont été reçues au PAD le 30 août 2019. TIL a été déclaré premier avec une note de 95,5 sur 100 points, pour avoir proposé, entre autres, de payer un total de redevances de concession, sur 15 ans, dont le montant total garanti actualisé est égal à  223 671 399 €, soit 146,7 milliards de FCFA.

Pour sa part, DPW est deuxième avec 75,5 sur 100, pour avoir notamment proposé de payer un total de redevances de concession, sur 15 ans, dont le montant total garanti actualisé est de 209 362 272 €, soit 137,5 milliards de FCFA. C’est 9 milliards de FCFA de moins que TIL.

Tirant les conséquences du classement susvisé, la Commission ad hoc de passation de la concession a proposé le candidat TIL comme adjudicataire provisoire de la concession, suivant son procès-verbal du 4 septembre 2019.

Comparaison avec la concession de Bolloré

Selon le PAD, les principaux résultats de l’analyse comparative de l’offre de TIL avec la concession actuelle de Douala International Terminal (DIT), filiale camerounaise de Bolloré, à l’issue du dialogue compétitif, montrent que l’offre du nouveau concessionnaire est largement avantageuse. TIL propose des droits d’entrée de 24,3 milliards de FCFA payables une seule fois à la signature du contrat contre 600 millions de FCFA avec DIT (+4050%).

Pour ce qui est de la redevance fixe annuelle, TIL propose de payer 9,2 milliards de FCFA au lieu de 3,1 milliards de FCFA pour DIT (+297%). Selon le PAD, au final, le total de toutes les redevances de concession proposé par TIL, sur les 15 années de contrat de concession, est de 357 milliards de FCFA, contre 62 milliards de FCFA pour la concession de DIT.

Last but not the least, TIL propose un programme d’investissements de 153 milliards de FCFA sur les 15 années contre 52 milliards pour la concession de DIT.

En définitive, le PAD, en sa qualité d’autorité portuaire de Douala, chargée de maintenir en état de fonctionnement optimal le port de Douala Bonabéri, principale plateforme logistique d’opérations et de facilitation du commerce extérieur du Cameroun, a donc décidé, de rechercher un nouvel opérateur du terminal à conteneurs capable de rénover, moderniser et développer cet outil portuaire.

Le calendrier prévisionnel prévoit la publication du résultat de la consultation restreinte ce 17 septembre au plus tard, pour tenir compte de l’échéance de fin de celle de DIT le 31 décembre 2019.

S.A.

« Terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri : Terminal Investment Limited (TIL) est le nouvel opérateur ». C’est par ce message court que le Port autonome de Douala (PAD), l’autorité portuaire du principal port du Cameroun, situé dans la capitale économique du pays, annonce ce 16 septembre la sélection d’une nouvelle multinationale chargée de la rénovation, la modernisation, l’exploitation et la maintenance du terminal à conteneurs dudit port. 

« En application de l’article 30 du règlement de consultation, les discussions de finalisation des termes du contrat de concession, ensemble des annexes, vont débuter sans délai, dans la perspective de l’entrée en service du nouvel exploitant dudit terminal le 1er janvier 2020 », précise Cyrus Ngo’o, le DG du PAD dans le communiqué qui vient d’être publié. Il ajoute : « la Société TIL prendra part, à la date qui lui sera formellement communiquée, aux négociations relatives à l’optimisation de son modèle financier et à la finalisation des termes du contrat de concession ».

L’opérateur TIL, de nationalité suisse, sort vainqueur d’une compétition qui l’opposait à quatre autres prétendants sur la dernière ligne droit. Il s’agit de : CMA Terminals, basé à Marseille en France ; de la société émiratie Dubaï Port World ; de Hutchison Port Investments Ltd, entreprise immatriculée aux Iles Caïmans ; du Saoudien Red Sea Gateway Terminal.

TIL remplace ainsi le consortium Bolloré-APMT dont le contrat s’achève cette fin d’année 2019. Bolloré, chef de file de ce consortium concessionnaire depuis 2005, a tout de même saisi la Justice depuis son éviction de la short-list des cinq préqualifiés pour l’exploitation du terminal à conteneurs, au terme de l’appel à manifestation d’intérêt du 12 janvier 2018. Le groupe Bolloré, qui pense avoir été injustement écarté, espère toujours obtenir l’annulation du processus de désignation du nouveau concessionnaire dudit terminal à conteneurs. Le PAD, lui, semble déterminé à poursuivre le processus.

Sylvain Andzongo

« La fête des vignerons », qui a la particularité de se célébrer tous les 20 ans à Vevey, en Suisse, a fait la part belle cette année à la gastronomie camerounaise, révèle la lettre d’information de l’ambassade de Suisse au Cameroun.

« Elle a eu lieu du 18 juillet au 11 août dernier, et la gastronomie camerounaise y était représentée ! En effet, le concept Gakomo de Josi Kaeser (photo), Fribourgeoise d’origine camerounaise, et de son époux Laurent, a été sélectionné pour représenter le continent africain et ses saveurs dans le cadre des “Terrasses du Monde”. Plusieurs spécialités étaient au menu du stand Gakomo comme carpe braisée, plantains, pain chargé, poulet braisé, ainsi que la fameuse sauce au poivre de Penja », révèle l’ambassade de Suisse.

Épice très prisée par les professionnels de la gastronomie à travers le monde, le poivre de Penja est parmi les tout premiers condiments africains à avoir obtenu un label IGP (indication géographique protégée), attribué par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle.

BRM

Lire aussi:

20-08-2019 - L’avenir du poivre de Penja en péril à cause des bio-agresseurs qui détruisent les plantations

Le 14 septembre 2019 à Yaoundé, l’équipementier chinois des télécoms Huawei a organisé une audition de 36 étudiants sélectionnés dans le cadre de la 4e édition de son programme « Seeds for Future ». Il s’agit d’une initiative annuelle, qui permet à 10 jeunes camerounais de bénéficier d’une formation au siège de Huawei en Chine.

Au terme de ces auditions, les 10 étudiants retenus feront partie de la délégation qui s’envolera pour la Chine le 18 octobre 2019, apprend-on de sources officielles.

Parmi les candidats auditionnés dans la capitale camerounaise, 18 ont été sélectionnés au terme d’un examen écrit organisé sur le campus de l’École nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, le 11 septembre 2019.

Les autres candidats font partie de la première cuvée du Huawei ICT Academy, un programme de formation porté par l’équipementier chinois, qui a été officiellement lancé le 22 mai 2019 à l’École supérieure des Postes et Télécoms et TIC (Sup’ptic) de Yaoundé.

Selon Huawei, depuis l’année 2008, près de 3500 étudiants venant de 100 pays et de 250 universités dans le monde ont bénéficié du programme « Seeds for the future ».

BRM

Plus de 21 milliards de FCFA. Tel est le montant de l’enveloppe dépensée au cours des huit premiers mois de l’année 2019 par le brasseur camerounais SABC, pour l’achat des matières premières agricoles et intrants locaux rentrant dans la production de la bière.

Selon les pointages officiels de l’entreprise, cette somme représente 29,6 % des achats globaux de matières premières et autres intrants, estimés à plus de 71 milliards de FCFA au cours de la période sous revue.

Dans le détail, entre janvier et août 2019, cette unité agro-industrielle a acheté auprès des producteurs locaux du sucre et du gritz de maïs pour environ 9,5 milliards de FCFA. Cette enveloppe équivaut, apprend-on officiellement, à 29 % de l’enveloppe globale des achats de matières premières agricoles (32,5 milliards de FCFA).

Ce chiffre a culminé à 44 % au cours de l’année 2018, puisque l’entreprise brassicole a acheté pour 16,5 milliards de FCFA de matières premières locales cette année-là, selon les statistiques officielles.

En plus de ces matières premières produites localement, le carnet des commandes de la SABC révèle des achats d’autres intrants locaux pour une enveloppe totalisant 11,6 milliards de FCFA entre janvier et août 2019, soit 30 % des achats globaux de l’entreprise.

Au regard de ces chiffres, l’impact de l’activité de la SABC sur certaines entreprises locales est plus que déterminant. Il en est ainsi de la Maïserie du Cameroun (Maiscam), unité agro-industrielle située dans la partie septentrionale du pays, qui livre 100 % de sa production de gritz de maïs (10 000 tonnes par an) au leader du marché brassicole camerounais.

Sur ce registre, la Société sucrière du Cameroun (Sosucam) n’est pas en reste. « Avec la SABC, notre chiffre d’affaires a augmenté de 62 % ces dix dernières années », soutient Louis Yinda, l’ex-PDG de la Sosucam. Cet ancien baron de l’agro-industrie au Cameroun s’exprimait ainsi dans une publication dédiée aux 70 ans de la SABC.

Selon lui, cette progression substantielle du chiffre d’affaires de la Socucam en 10 ans est consécutive à une augmentation de 58 % des achats de sucre effectués par la société brassicole, sur la même période.

Brice R. Mbodiam

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A compter du 30 septembre 2019, Freddy Tchala, de nationalité camerounaise, quittera le poste de DG de MTN Côte d’Ivoire, qu’il occupe depuis 4 ans. Selon un communiqué officiel publié par le groupe sud-africain des télécoms, cet ancien étudiant de l’Université catholique de l’Afrique centrale basée à Yaoundé a décidé de démissionner pour des « raisons personnelles ».   

« J’ai apprécié le temps que j’ai passé avec vous et chacun d’entre vous et d’une manière très spéciale et personnelle. Vous m’avez fait me sentir chez moi », a écrit Freddy Tchala dans un mot adressé au personnel de MTN Côte d’Ivoire.

Avec cette démission, le Camerounais Freddy Tchala achève ainsi une carrière de 17 ans au sein du groupe MTN. Cadre au sein de la filiale camerounaise dès 2002, il a connu une ascension fulgurante au sein du groupe, qui fera de lui le directeur général en Guinée Conakry, puis au Congo-Brazzaville et enfin en Côte d’Ivoire.

En 2015, le jury de la compétition ATP Awards, qui récompense les entités et personnalités qui se sont distinguées dans le secteur des télécommunications, a désigné Freddy Tchala comme étant le meilleur manager africain des télécoms de l’année. Il récompensait ainsi son travail à la tête de la filiale de MTN au Congo Brazza.

BRM

La modernisation des infrastructures routières se poursuit à Douala, la capitale économique du Cameroun. Le gouvernement vient de valider les projets de construction d’un troisième pont sur le fleuve Wouri et de l’autoroute Douala – Limbe, ville située dans la région du Sud-Ouest, rapporte le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune.

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de partenariat public-privé (PPP) avec l’appui de la Banque mondiale, une réunion de concertation s’est tenue à Yaoundé le 6 septembre 2019, entre les responsables de l’institution, ceux du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), et de certaines administrations concernées. Ladite réunion portait sur l’examen des critères de sélection et de priorisation, en vue du lancement des études de faisabilité.

Long d’environ 2 km, le nouveau pont sera érigé en trois compartiments de 600 m chacun. Prévue plus en amont du fleuve, l’infrastructure reliera l’entrée est de la cité économique au port autonome de Douala (PAD). Sa mise en service facilitera le transport des marchandises vers le Tchad et la République centrafricaine.

S’agissant de l’autoroute Douala – Limbe, elle permettra de relier le port fluvial de la ville balnéaire à la capitale économique du Cameroun. Elle facilitera également l’accès à la Sonara (Société nationale de raffinage), et de ce fait le transport des produits pétroliers.

Romuald Ngueyap



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Guillaume Liiga Lissouck, président du conseil d’administration (PCA) de la société camerounaise, Financial & Investment Corporation SA (Fic SA), et Marthe Angeline Mindja, directeur général de l’Agence de promotion des investissements (API), ont signé le 12 septembre dernier à Yaoundé, une convention de 6,8 milliards de FCFA. Elle est relative à la construction d’une usine d’engrais à base d’eau de mer à Kribi, cité balnéaire du sud du Cameroun.

L’usine créée par la Fic SA va fabriquer du fertilisant dénommé « SF94 » mis au point par un procédé exclusif protégé par un copyright international déposé par son inventeur français Jean Paul Normand. Sur une superficie de 4 ha, cette usine vise une production de 4 millions de litres par an. « Cette production est susceptible de connaître un accroissement de l’ordre de 100% pour passer à 8 millions de litres de fertilisants en tout début de la quatrième année », indique M. Liiga Lissouck. Il est par ailleurs prévu la création de 364 emplois directs.

Dans le volet social, le promoteur s’est engagé à apporter une assistance technique au gouvernement camerounais en matière de conception, d’encadrement et d’implémentation des politiques publiques relative au secteur ainsi qu’à l’introduction de cette filière dans les programmes d’enseignement et l’élaboration des curricula. Par ailleurs, la Fic SA va mettre en place au Cameroun un centre de formation et d’initiation des jeunes recrutés à ces techniques de pointe.

En partenariat avec le gouvernement, l’entreprise va opérer le transfert de technologie au profit des Camerounais suivant les spécifications du projet et réserver au minimum 30% de ces besoins en biens et services aux PME camerounaises dans le cadre de la sous-traitance locale.

L’API de son côté devra faciliter des exonérations fiscales (douane, TVA, fiscalité interne, droits d’enregistrement, etc.) à l’entreprise. Ces aspects fiscaux à la phase d’installation ne doivent pas excéder cinq ans. À la phase d’exploitation, pas plus de dix ans. « La phase des études de projet est déjà lancée. Donc nous devons obtenir les terres à Kribi dans quelques mois, maximum deux mois », rassure le promoteur.

Sylvain Andzongo

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