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Yaoundé - 06 mai 2024 -

Dans sa note de conjoncture sur le marché international du bois au 31 août 2019, l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) révèle que le gouvernement camerounais prépare l’instauration d’une redevance, en vue d’assurer la maintenance des ponts-bascules.

À en croire la même source, cette redevance, à payer par les exploitants forestiers en activité sur le territoire national ou alors en transit dans le pays, devrait être fixée à 15 000 FCFA par m3 de bois transporté sur les routes camerounaises.

Ces fonds reviendront à l’entreprise privée en charge de l’exploitation des ponts-bascules dans le pays, souligne la note de conjoncture de l’OIBT.

Pour rappel, à cause de leurs charges généralement importantes, les grumiers sont considérés comme de grands destructeurs des infrastructures routières. Aussi, le gouvernement a-t-il décidé de limiter le poids des cargaisons de bois transportées, pour protéger les routes.

Afin d’assurer le contrôle et le respect de cette limitation des charges, des ponts-bascules ont été installés dans le pays, pour traquer les contrevenants à cette mesure.

BRM

L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier l’Indice des prix à la production industrielle (IPPI) du Cameroun, pour le compte du 1er trimestre 2019. Cet indice mesure l’évolution des prix des transactions de biens industriels produits à l’intérieur du territoire économique du pays. Il s’agit des prix départ-usine payés aux producteurs, hors taxes et subventions, et hors marge de transport.

Selon les données produites par l’INS, l’activité industrielle du pays est dans l’ensemble marquée par une augmentation de 2 % des prix de production (évolution de 112,8 milliards au 1er trimestre 2018 à 115 milliards de FCFA au 1er trimestre 2019), relativement à ceux du premier trimestre 2018. « Cette hausse provient essentiellement de l’accroissement des prix de production dans les industries de l’agroalimentaire (+12,5 %), les industries de fabrication du papier (+7,5 %), les industries de fabrication de matériaux minéraux (+5,3 %) et les industries textiles (+3,0 %) », explique l’INS.

Cette hausse a néanmoins été ralentie par le repli des prix de production dans les industries de machines et d’équipements (-18 %), les industries de raffinage pétrolier et la cokéfaction (-14,6 %) et les industries extractives (- 7,7 %).

L’échantillon de l’IPPI, explique l’INS, est constitué de 103 entreprises couvrant 328 produits, 177 gammes, 48 classes d’activité, 38 groupes et 24 divisions.

S.A.

Le ministre en charge des Mines (Minmidt), Gabriel Dodo Ndoke, a signé le 28 août dernier, une décision portant interdiction de toutes activités d’exploitation minière artisanale semi-mécanisée sur les lits de cours d’eau du Cameroun, par l’usage de moyens mécaniques de quelque nature que ce soit.

Par ailleurs, le Minmidt a également interdit l’usage ou le déversement dans les cours d’eau, de produits chimiques nocifs pour le traitement des minerais notamment le mercure et le cyanure. « Toute personne physique ou morale agissant en violation des dispositions de la présente décision sera poursuivie et punie conformément aux lois et règlements en vigueur », menace le membre du gouvernement. Selon Minmidt, cette décision vise la préservation de l’environnement, la santé des hommes et des animaux, et le respect de la réglementation minière.  

Le gouvernement camerounais a maille à partir avec les exploitants miniers notamment dans la région de l’Est. Très souvent, les entreprises sont coupables de destruction de l’environnement. Au cours de l’année 2018, plusieurs entreprises chinoises (Hong Kong, Metallicon, Peace Mining, Caminco, etc.) ont été condamnées par le ministère des Mines pour ces motifs.

Les ONG au Cameroun révèlent que l’on a enregistré le décès d’une quarantaine de personnes au cours de la seule année 2017 à cause de la non-restauration par les entreprises minières des trous creusés pendant leurs activités d’exploitation.

Sylvain Andzongo

« Suspension du port de la robe et la non-fréquentation des cours et tribunaux sur toute l’étendue du territoire pendant cinq jours, du 16 au 20 septembre 2019 ». C’est la résolution phare prise au cours d’une session l’ordre des avocats au barreau du Cameroun, tenue à Yaoundé le 31 août dernier.

Pour justifier ce débrayage annoncé, le barreau du Cameroun constate que « très souvent, le libre accès des avocats à leurs clients dans les lieux de détention (Secrétariat d’État à la défense, commissariats de police, brigade de gendarmerie et prison) leur est refusé ».

En outre, indique l’ordre, les « droits de la défense, consacrés par les lois et traités internationaux ratifiés par le Cameroun, sont de manière récurrente violés tant à la phase d’enquête préliminaire qu’à celle d’instruction de jugement ».

Par ailleurs, le barreau constate l’exigence des frais de justice « abusifs », notamment la consignation aux taux disparates et illégaux ainsi que les frais de transport judiciaires exorbitants. L’autre grief concerne l’accaparement des dossiers par certains chefs de juridictions (tribunaux et cours), créant ainsi un engorgement à l’origine des lenteurs judiciaires.

Le barreau du Cameroun relève en plus que, malgré les dénonciations antérieures, les avocats continuent d’être victimes d’interpellations et détentions arbitraires dans l’exercice de leur ministère, au sein de certaines unités de gendarmerie et de police.

Le ministère de la Justice n’a pas encore réagi à toutes ces récriminations.

S.A.

La rentrée scolaire 2019-2020 a lieu ce 2 septembre au Cameroun. Selon Laurent Serge Etoundi Ngoa (photo), ministre de l’Éducation de base (Minedub), les écoles camerounaises accueillent cette année, un total de 4 975 736 apprenants.

Dans le détail, indique le membre du gouvernement, il y a 582 945 élèves au préscolaire, et 4 392 791 au primaire public et privé confessionnel. Ces élèves seront encadrés par 120 271 enseignants du secteur public et privé dans 27 659 écoles maternelles et primaires publiques et privées. Laurent Serge Etoundi confesse tout de même que le ratio enseignant du public par école est faible. Selon ses dires, le Cameroun est à 0,9 enseignant par école alors que la norme est de trois enseignants publics par école.

En outre, le Minedub note qu’au moment où débute la rentrée scolaire, la situation n’est guère reluisante dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest plongés dans une crise sociopolitique récupérée par des séparatistes. Ces derniers ont fait fermer ou détruit près de 3 000 écoles (plus de 4 000 selon l’Unicef). « Certaines, environ une centaine, servant de bases-arrières aux sécessionnistes », confie M. Etoundi Ngoa. Dans le même temps, près de 310 000 instituteurs sur 400 000 ont fui les violences dans les deux régions du pays.

S.A.

Le boxeur franco-camerounais Francis Ngannou, qui travaillait encore dans une carrière de sable à Batié (région de l’Ouest du pays) il y a 20 ans, fera une apparition dans le film américain « Fast & Furious 9 », apprend-on de diverses sources médiatiques occidentales.

Francis Ngannou deviendra ainsi le 2e Africain à décrocher un rôle dans ce film à succès, quelques années seulement après l’Américain d’origine béninoise Djimon Gaston Hounsou.

« J’avais attendu longtemps après avoir été auditionné pour le rôle et j’étais un peu stressé et nerveux (…) Ensuite, ils [Universal Studios] ont confirmé à mon équipe [UFC] que l’on m’avait confié un rôle », a annoncé Francis Ngannou à la plateforme Global Voices.

BRM

Selon le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji (photo), le gouvernement camerounais a déjà pris en charge près de 130 000 déplacés internes, qui ont fui les combats entre l’armée régulière et les séparatistes anglophones dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays.

À en croire les statistiques révélées par le (Minat), dans le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, il reste à prendre en charge environ 22 000 personnes, dans la mesure où 152 000 déplacés internes ont été recensés jusqu’ici.

Ces prises en charge se font dans le cadre du plan d’assistance humanitaire d’urgence lancé par le gouvernement camerounais le 20 juin 2018, après le durcissement des revendications indépendantistes dans les deux régions anglophones du pays. Ce plan d’assistance est doté d’une enveloppe budgétaire de plus de 12 milliards de FCFA.

BRM

Les usines de transformation du bois en activité sur le territoire camerounais ont du mal à être approvisionnées de façon optimale ces derniers temps. L’information est révélée par l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) dans sa note de conjoncture à fin août 2019. Selon l’OBIT, cette situation est non seulement le fait de la saison des pluies qui rend les routes impraticables, mais surtout une conséquence de la limitation du poids en matière de transport des grumes.

« Les entreprises se plaignent du fait que la limite de poids de 25 tonnes perturbe gravement la logistique de transport et entraîne l’épuisement des grumes dans les usines », souligne l’OIBT dans sa note de conjoncture.

Au Cameroun, à cause de leurs charges généralement importantes, les grumiers sont considérés comme de grands destructeurs des infrastructures routières. Aussi, le gouvernement a-t-il décidé de limiter le poids des cargaisons de bois transportées, pour protéger les routes.

BRM

Le 28 août 2019, le Cameroun a une nouvelle fois réussi à mobiliser une enveloppe de 30 milliards de FCFA sur le marché des titres de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des six pays de la Cemac.

Cette opération de levée de fonds s’est faite à travers une émission de bons du Trésor assimilables (BTA) à 26 semaines, dont l’échéance est fixée au 28 février 2020.

Selon les résultats officiels publiés sur le site de la Banque centrale des États de la Cemac, le taux de souscription à cette opération a culminé à plus de 218 %, les investisseurs ayant servi au Cameroun une enveloppe globale de 65,5 milliards de FCFA.

Le taux d’intérêt, lui, a légèrement fléchi à 2,37 %, un brin en dessous des 2,4 à 2,5 % habituels, du fait de l’intérêt sans cesse croissant des investisseurs pour les titres publics camerounais.  

Pour rappel, au cours du 3e trimestre 2019, le Trésor public camerounais ambitionne de lever 240 milliards de FCFA sur ce marché.

BRM

La troisième édition de la Conférence internationale des mines et exhibition du Cameroun (Cimec) s’ouvre le 2 septembre 2019 au palais des Congrès de Yaoundé, dans la capitale camerounaise. Cette grand-messe de la promotion du secteur minier camerounais s’achève le 4 septembre 2019.

 L’édition 2019 du CIMEC est articulée autour du thème : « nouvelles opportunités minières au Cameroun : mise en évidence de plus de 300 nouvelles anomalies et indices présentés par la Banque mondiale (Precasem) et le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique ».

En effet, cette conférence internationale se tient au moment où le Cameroun, avec le concours de la Banque mondiale, achève des travaux de levée géophysiques aéroportés ayant permis d’explorer davantage le sous-sol camerounais. Ces travaux ont permis de parcourir sept régions (Nord-Ouest, Ouest, Nord, Extrême-Nord, Centre, Adamaoua, Est).

Les résultats, qui ont permis de relever des anomalies et indices de minerais tels que l’or, le zinc, les terres rares, le cobalt, le Nickel, le manganèse et l’uranium, etc. seront présentés à l’occasion de la conférence internationale de Yaoundé.

BRM

L’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic) vient de lancer une pétition en vue d’obtenir du gouvernement camerounais, l’obligation pour chaque importateur et distributeur de commercialiser le riz produit localement.

Cette pétition survient après une descente dans les rizières de l’Extrême-Nord, où une bonne partie de la production locale est stockée en attendant d’hypothétiques acheteurs. Alors que dans le même temps, souligne l’Acdic, « le Cameroun a importé en 2017 plus de 800 000 tonnes de riz pour plus de 150 milliards de FCFA ».

Cette organisation de la société civile s’était déjà fait remarquer dans le pays au début des années 2000 en obtenant du gouvernement, à la suite d’un plaidoyer national, la suspension des importations des poulets congelés, pratiques qui avaient lessivé la filière avicole locale. Cette mesure de sauvegarde est encore en vigueur jusqu’à nos jours.

BRM

Open Timber Portal (OTP). C’est le nom de baptême du portail web permettant aux potentiels acheteurs d’avoir toutes les informations sur la légalité et la traçabilité du bois camerounais. Le lancement officiel de cette plateforme a eu lieu le 29 août 2019 à Yaoundé, la capitale camerounaise.

Pour l’heure, apprend-on, seulement 15 entreprises sur environ 50 exploitants forestiers opérant sur le territoire camerounais ont déjà publié des informations sur leurs activités sur ce portail.

Ce projet, qui a duré 12 mois, a été financé à hauteur de 59 millions de FCFA par l’Union européenne, la Grande-Bretagne et les États-Unis.

BRM

C’est un feuilleton à rebondissements qui se vit à Camair-Co, la compagnie aérienne nationale du Cameroun. Après avoir opposé récemment une fin de non-recevoir au président du conseil d’administration, Ernest Massena Ngalle Bibehe, le directeur général, Louis Gorges Njipendi Kuotu, a finalement rapporté, le 29 août, ses décisions des 19 et 20 août 2019, relatives aux nominations à titre intérimaire de certains responsables au sein de Camair-Co.

M. Njipendi Kuotu ne motive pas cet acte d’annulation de ses propres nominations. Il instruit « la direction de l’administration centrale de l’application de la présente décision ». Le rétropédalage du DG est peut-être un signe de décrispation d’un environnement conflictogène au sein du top management de la compagnie aérienne du Cameroun, installé il y a à peine trois mois.

En effet, cela intervient dans un contexte où les rapports entre le DG et le PCA sont tendus. Ce dernier a dénoncé dans une correspondance datée du 20 août dernier le fait que les nominations de Louis Gorges Njipendi Kuotu ont été faites « sans accord préalable du conseil d’administration ». Toujours selon le PCA, la désignation de certains personnels s’est faite à des postes non encore intégrés dans les textes organiques.

Avant que le DG n’annule ses propres décisions, le PCA avait déjà convoqué un conseil d’administration le 5 septembre à Yaoundé, pour « examen de la situation administrative, financière et technique de la compagnie ». D’autres rebondissements sont à prévoir.

Sylvain Andzongo

Environ 168 milliards de FCFA. C’est le montant des marchés de gré à gré que le ministre en charge des Marchés publics (Minmap), Ibrahim Talba Malla, a autorisé, par écrit, son homologue des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, à passer depuis le 23 avril dernier. Il est relatif à la construction de la route Ebolowa-Akom II-Kribi (179, 28 km avec des voies de contournements).

Le Minmap écrit à cet effet : « Comme suite à votre correspondance sus-référencée par laquelle vous sollicitez l’autorisation en vue de passer trois marchés, suivant la procédure de gré à gré, pour l’exécution des travaux reprise en marche avec le groupement ICM/CMC, d’un montant de 160 702 868 141 FCFA TTC, avec un BET [Bureau d’études techniques] pour la maîtrise d’œuvre y afférente, d’un montant de 6 milliards, et avec le Laboratoire national du génie civil (Labogenie) pour le contrôle géotechnique desdits travaux, pour un montant de 2 milliards de FCFA TTC ». En additionnant toutes ces ressources, cela fait un total de plus de 168 milliards de FCFA de marchés passés de gré à gré.

Ibrahim Talba Malla a autorisé Emmanuel Djoumessi à « procéder pour le marché de maîtrise d’œuvre, à la consultation directe, sans obligation de publicité, d’au moins trois BET aux capacités avérées et comparables, et par la suite (…) transmettre à la Commission de passation des marchés [du Mintp], les projets de marchés, les dossiers de consultations accompagnés des études préalables et du rapport d’évaluations ». Le Mintp est également invité à requérir l’avis de la commission centrale de contrôle des marchés des travaux routiers.

Dans une correspondance datée du 18 février 2019, le ministre directeur du cabinet civil (DCC) de la présidence de la République, Samuel Mvondo Ayolo, avait demandé au Mintp de signer le contrat relatif au projet de construction de la route Ebolowa-Akom II-Kribi avec l’entreprise italienne ICM-CMC Spa.

Ce projet routier est censé avoir des travaux connexes : réservation électrique à 2 voies, fourniture et pose de la fibre optique sur 179,28 km, construction d’une ligne électrique sur 30 km, mesures de protection environnementale et expropriation sur une bande de 30 mètres. Les partenaires financiers sont : Standard Chartered Bank et l’agence de crédit export britannique-Ukef.

La réalisation de la route Ebolowa-Akom II-Kribi est une promesse faite par le président Paul Biya le 17 janvier 2011, à l’occasion du Comice agropastoral d’Ebolowa. Le projet sort d’hibernation près de huit années plus tard.

SA

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22-02-2019-L’entreprise italienne ICM-CMC décroche un marché de près de 162 milliards FCFA pour bitumer la route Ebolowa-Akom II-Kribi

Une mission de l’Autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA) se trouve actuellement, et ce jusqu’au 3 août prochain, dans les villes de Buenos Aires et de San Carlos de Bariloche, en Argentine. Elle y est dans le cadre du renforcement des liens de coopération dans le domaine aéronautique.

L’équipe du Cameroun conduite par le directeur général de la CCAA, Paule Avomo Assoumou, a rencontré les responsables de la principale compagnie aérienne nationale Aerolineas Argentina. Il était question de découvrir les différents domaines d’opérations de l’Argentine et d’apprécier leur savoir-faire et le niveau de technologie dans le domaine de l’aviation.

Les experts de l’autorité aéronautique ont échangé aussi bien avec des cadres de la diplomatie argentine que des représentants des administrations techniques dans les domaines de la supervision de la sécurité, de la fourniture des services de la navigation aérienne, des techniques d’enquêtes d’accidents d’aviation, de la formation des personnels et des accords aériens.

Toujours selon la CCAA, cette visite en Argentine va permettre de spécifier des questions dignes d’intérêt pour le Cameroun dans les domaines tels que : la formation, la fourniture d’équipements, et du transfert de technologie et de compétences. « Une fois de retour, il est maintenant question pour cette équipe de poursuivre les démarches nécessaires qui aboutiront à une véritable relation de partenariat gagnant-gagnant entre le Cameroun et l’Argentine », indique l’autorité aéronautique.

SA

Les candidats aux concours d’entrée dans les Écoles normales supérieures (ENS) du Cameroun ont plus de marge de manœuvre au titre de l’année académique 2019-2020, en cours.

En effet, Jacques Fame Ndongo, le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup) informe que, « sur très hautes instructions de monsieur le président de la République, chef de l’État, monsieur le Premier, chef du gouvernement, vient d’autoriser le relèvement de 1 000 places supplémentaires sur le nombre de places ouvertes pour les concours d’entrée dans les Écoles normales supérieures et les Écoles normales supérieures d’enseignement technique (Enset) ». Ainsi, indique le Minesup, au cours de l’année académique 2019-2020, ces grandes écoles vont accueillir le nombre total de 2 576 places sur l’ensemble des huit ENS et Enset que compte le Cameroun.

À en croire Jacques Fame Ndongo, la décision du chef de l’État, Paul Biya, apporte une réponse concrète aux besoins du ministère des Enseignements secondaires. Ceci avec la création et la transformation ces dernières années de plusieurs établissements. Cela procède, selon le Minesup, du souci constant de promouvoir le secteur de l’éducation.

SA

Dans la cadre de l’obtention en ligne du bulletin de solde des agents publics camerounais, le ministère des Finances (Minfi) informe qu’il améliore sans cesse l’application « E-bulletin », lancée il y a quelques mois.

« Au moment de remplir la case destinée à recueillir les informations de la banque de l’agent qui veut consulter ou imprimer son bulletin de solde, il y avait un bug. Par exemple, la banque Société Générale Cameroun (SGC) était rejetée parce que l’application a été programmée pour ne reconnaître que l’ancien acronyme SGBC et non le nouveau sigle SGC. Il en est de même pour les clients de Société camerounaise de banque (SCB). L’application reconnaît plutôt l’ancienne appellation Crédit Lyonnais et non SCB. Voilà autant de choses qu’on s’attelle à corriger », indique-t-on au Minfi.

À partir d’une interface sur internet, chaque agent public au Cameroun peut désormais créer un profil avec ses informations personnelles. La nouvelle application développée par le ministère des Finances permet à chaque fonctionnaire de s’identifier de façon unique à partir de son login (matricule) et de son mot de passe pour pouvoir accéder à l’espace lui offrant la possibilité de consulter et d’imprimer au besoin son bulletin de solde. Ce document est une pièce importante pour chaque agent de l’État car, il permet de constituer des dossiers pour les différents actes de carrière et d’obtenir à tout moment des informations sur l’état de son solde.

Le Minfi espère qu’elle est révolue, l’époque où l’on observait souvent de longs rangs constitués de fonctionnaires voulant se faire imprimer des bulletins de solde. « Cela est devenu une source de gain pour certaines personnes qui impriment les bulletins de solde moyennant de l’argent, contribuant à développer la corruption. Pourtant, obtenir le bulletin de solde devrait être un service gratuit », affirme-t-on au ministère des Finances.

Le Minfi pense qu’avec la solution « E-bulletin », cela contribuerait à éviter ces longs rangs, les dépenses en frais de déplacement, la corruption. En outre, l’administration gagnerait en matière d’efficacité.

S.A

Le ministre en charge des Mines (Minmidt), Gabriel Dodo Ndoke, a reçu récemment à Yaoundé, une délégation de l’ambassade des États-Unis au Cameroun, sous la conduite de Peter Henry Barlerin.

Au terme des échanges, le Minmidt a rassuré ses hôtes de ce que le Cameroun veillerait au bon encadrement des sociétés minières américaines installées dans le pays. Par ailleurs, Gabriel Dodo Ndoke s’est engagé à encourager les investisseurs américains à choisir la destination Cameroun, veiller sur l’encadrement et protection des enfants qui pourraient être sur les sites miniers et sensibiliser les acteurs sur la destruction de l’environnement.

Cette visite de l’ambassadeur américain au ministère des Mines intervient quelques semaines après l’annonce, en juillet dernier, de la junior minière américaine Geovic de mettre enfin en exploitation la réserve de cobalt, de nickel et de manganèse située dans les régions de l’Est et du Sud du Cameroun. Ceci après avoir déserté le pays depuis six ans avec en poche un permis d’exploitation minière datant du 11 avril 2003.

Reçu en audience le 25 juillet dernier par le président Paul Biya, Michael Mason, le PDG de Geovic a indiqué que ce projet, dont le financement est estimé à 400 millions de dollars (environ 235,44 milliards de FCFA) pour une durée de vie de quarante ans, aura des retombées inestimables sur le développement du Cameroun. Le patron de Geovic a promis la création d’environ 700 emplois directs, le transfert de technologies, la formation de jeunes camerounais, le paiement des impôts et taxes divers à l’État, etc.

SA

En cette veille de rentrée scolaire 2019-2020, fixée au 2 septembre prochain, le ministre des Transports (Mintrans), Ernest Massena Ngalle Bibehe (photo), mène actuellement une campagne de sensibilisation des automobilistes au Cameroun.

Dans un communiqué publié le 28 août, il rappelle aux automobilistes que la sécurité des écoliers et des élèves est une responsabilité partagée. Aux responsables des agences de voyage et autres conducteurs de transport en commun ou de véhicules personnels, le membre du gouvernement fait savoir que la forte demande des usagers en cette période ne doit en aucun cas ouvrir la porte aux comportements à risques tels que la surcharge des véhicules, les excès de vitesse, l’exploitation abusive des chauffeurs, l’usage des véhicules en mauvais états techniques et le non-respect du code la route. Bien plus, le ministre des Transports martèle que la forte affluence des usagers ne doit pas ouvrir la porte à l’inflation des prix des transports.

Aux conducteurs de mototaxis, le membre du gouvernement rappelle l’impérieuse nécessité de faire preuve de civisme, de prudence et de responsabilité. « Il leur est fortement interdit de pratiquer la surcharge, la consommation des drogues et stupéfiants. En outre, ils devront s’assurer que ces écoliers sont bien assis dans une position qui garantit leur sécurité », écrit M. Ngalle Bibehe. Le Mintrans ajoute que son département ministériel et les administrations partenaires (police, gendarmerie) vont procéder au renforcement des contrôles routiers sur les grands axes. Bien plus, des visites inopinées de contrôle auront lieu dans les agences de transport en commun.

Les routes camerounaises sont parmi les plus meurtrières d’Afrique selon la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA). Ces dernières années au Cameroun, souligne la CEA, 16 583 accidents de la route et 1 500 décès ont été enregistrés en moyenne chaque année. À en croire cette institution onusienne, le risque de mortalité routière dans le pays est estimé à 26,7 personnes pour 100 000 habitants, ce qui est supérieur à celui des pays voisins d’Afrique de l’Ouest.

SA

La brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes du ministère du Commerce vient de découvrir dans la capitale camerounaise, un entrepôt dont le propriétaire est spécialisé dans le reconditionnement de produits impropres à la consommation, dans des emballages portant des dates de péremption prorogées.

Les principaux produits concernés par cette pratique, apprend-on officiellement, sont le riz, le sucre et même des whiskies d’une marque non répertoriée par le ministère du Commerce.

« L’on a aussi constaté qu’il transvasait du riz simple dans des emballages du riz parfumé », explique la chef de la brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes du ministère du Commerce, Barbara Elemva.

BRM

Alors que la saison des pluies bat son plein au Cameroun, les prix du cacao dans les bassins de production se maintiennent au-dessus de la barre de 1000 FCFA le kilogramme. Selon les pointages du Système d’information des filières (SIF), le kilogramme est encore vendu à 1010 FCFA au minimum ce 29 août, contre un maximum de 1040 FCFA.

Ces prix, stables depuis la fin de la semaine dernière, sont cependant en légère baisse par rapport au début de la semaine passée, au cours de laquelle la borne supérieure des prix aux producteurs camerounais affichait 1050 FCFA de kilogramme de fèves.

Cette belle résistance des prix, malgré une saison des pluies qui rend difficile l’accès aux bassins de production, peut s’expliquer par une augmentation de la demande de fèves. Cette demande croissante est elle-même consécutive à l’arrivée de nouveaux broyeurs sur le marché (Neo Industry et bientôt Atlantic Cocoa), d’une part, et l’augmentation des capacités de broyage d’anciens opérateurs (Sic Cacaos), d’autres part.

BRM

Le marché camerounais des lingettes, serviettes hygiéniques et couches jetables pour bébés va s’enrichir d’un nouvel opérateur au cours des prochains mois. En effet, la société Sunda Cameroon Limited, filiale du groupe chinois Sunda, annonce la construction d’une usine de production à Logbadjeck, dans la banlieue de la capitale économique camerounaise.

L’investissement estimé à 6 milliards de FCFA devrait permettre de créer 300 emplois directs. Dans le cadre de ce projet, la société Sunda Cameroon Limited a signé le 23 août 2019 à Yaoundé, la capitale du pays, une convention avec l’Agence de promotion des investissements (API).

Cette convention avec l’opérateur chinois lui permet de bénéficier des avantages prévus par la loi portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun. Ce texte de 2013, qui a été révisé en 2017, accorde aux investisseurs des exonérations fiscalo-douanières sur période allant de 5 à 10 ans.

Brice R. Mbodiam

Au premier semestre 2019, la junior-minière Oriole Resources annonce de « bons » résultats, grâce notamment à ses projets au Cameroun. « Le premier semestre 2019 a été marqué par une activité significative dans l’ensemble du groupe (…) Nous élargissons notre position au Cameroun pour tirer parti de notre succès à ce jour dans ce pays sous-exploité, mais très prometteur », a confié au journal britannique Morningstar le directeur général d’Oriole Resources, Tim Livesey.

Pour rappel, Oriole Resources détient des actifs d’or sur les licences Bibemi et Wapouzé, dans la région du Nord du Cameroun. Ces deux licences ont été cédées par la compagnie canadienne Reservoir Minerals. Avant la cession de ses actifs, cet explorateur canadien avait annoncé le 18 novembre 2014, la mise en évidence d’une minéralisation à haute teneur d’or culminant à 10,95 g/t sur 3,6 m à partir de 2,6 à 6,2 m.

Ce résultat confirme un « excellent potentiel de minéralisation aurifère proche de la surface sur environ 19 km », avait indiqué Simon Ingram, alors PDG de Reservoir Minerals.

BRM

La compagnie de téléphonie mobile MTN Cameroon a présenté, le 28 août à Yaoundé, ses offres de digitalisation à Joseph Lé, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra).

Selon des sources présentent à cette rencontre, le ministre Joseph Lé et ses collaborateurs ont eu droit à une présentation de toutes les informations liées à des solutions innovantes qui vont définitivement faire de cette administration publique un ministère digital. MTN a proposé, entre autres, l’amélioration de la gestion des archives du ministère, le renforcement des capacités aux audits et besoins d’informations, la réorganisation, la dématérialisation et l’indexation des archives physiques. « L’innovation dans la gestion du processus des concours de la Fonction publique figure en bonne place dans ce programme. Les deux parties se réuniront dans les prochains jours pour tabler sur un projet de mémorandum », précise-t-on au Minfopra.

« Si je vous amenais aujourd’hui au ministère de la Fonction publique, vous finiriez par écraser une larme. Les archives depuis les années 60 jusqu’à ce jour sont encore placées dans les couloirs un peu partout et même au-delà du ministère. Il s’agit donc d’abord de les classer, de bien les classer et ensuite passer à la seconde étape qui est celle de la vulgarisation. Je plaide pour que cet aspect soit inscrit dans ce programme pour qu’on trouve les voies et moyens pour une meilleure organisation de la gestion du fichier du personnel de l’État », avait confié Joseph Lé lui-même, au cours du Comité interministériel d’examen des programmes (Ciep) tenu à la Primature, pratiquement à la même période en 2018.

Sylvain Andzongo

La société britannique Tower Resources est impatiente de forer le puits Njom-3 du bloc Thali, situé dans le bassin du Rio Del Rey, en offshore, au large du Cameroun. Elle l’a fait savoir dans une mise à jour de ses activités dans le pays, publiée ce 28 août 2019.

En septembre 2018, Tower avait prévu de forer le puits Njom-3 durant le premier semestre 2019. Il était question de recueillir des informations et de les ajouter à celles des puits initiaux Njom-1 et Njom-2 pour mieux appréhender le potentiel du bloc. Mais face à l’indisponibilité de la plateforme de forage Topaz de Vantage Drilling, Tower avait prévu de reporter ce forage pour la fin de l’année.

Cependant, elle a récemment été informée de la disponibilité de la Cosl Seeker, une autre plateforme de Vantage qui vient d’achever des travaux pour Addax dans la région. Elle a donc envoyé une lettre d’intention au fournisseur de plateformes, qui devrait probablement mettre à sa disposition la machine dans les prochaines semaines. L’objectif est d’achever les travaux de forage, dès septembre 2019.

Cotée à l’AIM, la société poursuit des négociations pour prolonger son contrat d’exploration sur place, qui expire le 14 septembre prochain.

Olivier de Souza

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«Le 1er transformateur est en route et on est en train de reconfigurer le réseau pour reconnecter progressivement les zones impactées.  Le 2e transformateur sera mis en marche aujourd’hui [26 août]. Nous estimons au maximum à 72 heures le temps nécessaire pour que tout le monde soit réalimenté à partir de ce poste [Brigade de recherche géologique et minière-BRGM] ». C’est la déclaration de Joël Nana Kontchou, DG de la société d’électricité Eneo, le 26 août dernier. Joël Nana Kontchou achevait la visite du chantier de réhabilitation du poste électrique BRGM. Ce poste alimentant 25 % la capitale du Cameroun a brulé dans la nuit du 7 août.

Le DG d’Eneo a rassuré que les cellules du poste BRGM endommagées ont été remplacées. Ce qui a permis d’alimenter à nouveau les quartiers précédemment alimentés par ledit poste : Melen, Mini-ferme, la GP, Scalom, Biyem-Assi, Mendong, Efoulan, etc. Seulement, a-t-il indiqué, les travaux qui ont été effectués sur le poste endommagé sont provisoires. « Vous avez pu constater comment les câbles sont passés et comment les choses sont mises en place.  Le poste doit être reconstruit sur le plan du génie civil et sur le plan électrique pour être aux normes internationales. Ça va nous prendre entre 3 et 6 mois pour construire un poste complètement moderne », a précisé M. Nana Kontchou.

Depuis le 7 août, le quart de la ville de Yaoundé broyait du noir. Eneo avait dû procéder à une alimentation prioritaire des zones sensibles telles que les hôpitaux et les infrastructures de distribution de l’eau dans le périmètre sinistré, la mise en place d’un programme de rationnement du courant électrique entre les quartiers de la capitale afin d’atténuer les désagréments de certains. Les administrations, les commerces, les entreprises des zones sinistrées et même le centre-ville de Yaoundé vivaient au rythme des délestages de l’énergie électrique.

S.A

Jean Paul Njonou (photo), le directeur général (DG) de la Société nationale de raffinage (Sonara) du Cameroun, vient de publier une décision portant « annulation de l’appel d’offres n° 011.19/Aono/Sonara/Cipm/2019 du 1er avril 2019 relatif au programme triennal (2019-2021) d’assurances » de la raffinerie.

Selon le DG, l’annulation de cet appel d’offres d’assurances couvrant trois exercices s’impose de facto « en raison de la modification de la configuration des risques suite à l’incendie du 31 mai 2019 ». Jean Paul Njonou évoque aussi, comme justification, le conflit qui oppose la Sonara à la compagnie d’assurances Activa, membre d’un groupement d’assureurs soumissionnaires à cet appel d’offres, relativement au règlement du sinistre consécutif à l’incendie du 31 mai dernier.

Si l’on tient à l’esprit et la lettre de cette décision, la Sonara annule dans le fond et la forme son programme d’assurances jusqu’en 2021. La décision du top management ne surprend pas. En effet, dans la nuit du 31 mai 2019, un incendie a consumé quatre des treize unités de production du processus de raffinage conduisant à l’arrêt de la chaine de production à la Sonara. Sauf qu’avant le sinistre, la société avait déjà lancé le recrutement d’un ou plusieurs assureurs.

« Il faut maintenant revoir le type ou les types d’assurances qui cadrent avec la situation de la raffinerie depuis le 31 mai dernier. Il faudra revoir les termes de l’appel d’offres qui avait été lancé le 1er avril. La donne a changé avec l’incendie », explique une cadre de la Sonara.

Relativement à l’incendie dont elle a été victime, la Sonara a engagé des discussions au sujet de son indemnisation avec le réassureur suisse Swiss-RE. Les conclusions de ces discussions restent attendues.

SA

A travers une annonce légale parue ce 28 août, la Société assurances du Cameroun Vie SA (Acam Vie) informe qu’elle a procédé depuis mai dernier à l’augmentation de son capital de 2 à 3 milliards de FCFA. Soit une augmentation de 1 milliard de FCFA.

Ce petit poucet du marché camerounais de l’assurance branche « vie » qui a débuté ses activités en 2016, au même moment que Wafa Assurance Vie, vient ainsi de procéder à la création de 2 000 nouvelles actions, selon les actes notariés sous signatures privées. L’agrément des nouveaux actionnaires dont les identités ne sont pas encore connues a été enregistré au tribunal de première instance de Douala, à Ndokoti.

Acam Vie affiche ainsi ses nouvelles ambitions dans un secteur dominé par quatre compagnies. Selon les données fournies en 2018 par le ministère des Finances (Minfi), elles totalisent près de 85,6 % de l’ensemble des souscriptions vie. Il s’agit de : Allianz vie (18,7 milliards FCFA), Beneficial Life (10,3 milliards FCFA), Sunu Assurances Vie (9,9 milliards FCFA) et Activa Vie (7,6 milliards FCFA).

Le marché vie affichait au cours de la période sous revue une croissance de 5,38 %, soit un montant chiffré par le Minfi à 54,33 milliards FCFA.

S.A

Les deux opérateurs en activité sur le territoire camerounais ont exporté au mois de juillet 2019, 17 752 tonnes de bananes. Ce tonnage est en hausse de 4231 tonnes par rapport à la même période en 2018 (13 521 tonnes), en dépit de l’arrêt des activités à la CDC, le 2e opérateur de la filière en proie à d’innombrables difficultés.

 Comme à l’accoutumée, les exportations de la banane camerounaise ont été portées par la société des Plantations du Haut Penja (PHP), filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille.

En effet, tout au long du mois de juillet 2019, cette entreprise a fait montre d’un dynamisme lui ayant permis d’augmenter substantiellement ses expéditions par rapport à juillet 2018.

Selon les statistiques publiées par l’Association bananière du Cameroun (Assobacam), la PHP a exporté 16 279 tonnes de bananes en juillet 2019, contre seulement 8672 tonnes un an plus tôt. Boh Plantations, le petit poucet de la filière, a quant à lui exporté 1473 tonnes en juillet 2019, contre 803 tonnes un an auparavant.

BRM

Dans la Lettre de recherches que la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) vient de publier, le gouverneur de cette Banque centrale en personne fait des révélations sur les obstacles rencontrés dans la mise en place de la bourse unifiée de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).

S’agissant de l’institution d’une bourse des valeurs mobilières unique, Abbas Mahamat révèle qu’il a été retenu, dans la stratégie consensuelle pour cette fusion, de procéder à l’évaluation indépendante des deux bourses (Bvmac à Libreville au Gabon et DSX à Douala au Cameroun), préalablement à leur fusion effective. Pour ce faire, sur la base des termes de références validés avec l’ensemble des acteurs, il a été procédé au recrutement d’un cabinet indépendant, en l’occurrence PricewaterhouseCoopers Cameroun (PwC Cameroun).

Conformément aux résolutions consensuelles de la réunion du 7 décembre 2018, les conseils d’administration des deux bourses se sont effectivement réunis respectivement le 27 décembre 2018 pour la DSX et le 21 janvier 2019 pour la Bvmac. Seulement, « à la lecture des résolutions de ces conseils d’administration, il ressort que les organes délibérants de la DSX et de la Bvmac n’ont pas validé le projet de Traité de fusion proposé par le Cabinet PwC Cameroun », révèle le gouverneur de la Banque centrale.

La non-validation du projet de Traité de fusion par les organes délibérants des deux bourses a entraîné de facto le non-respect du chronogramme initial de finalisation de la fusion de la Bvmac et de la DSX, arrêtée le 7 décembre 2018. Suite à ces blocages, une réunion de concertation regroupant les deux régulateurs (Cosumaf au Gabon et CMF au Cameroun), les deux bourses (Bvmac et DSX), le cabinet PwC, la Beac et le Commissaire à la fusion (le cabinet Mazars Cameroun) s’est tenue le 4 mars 2019 à Douala, afin de lever les derniers obstacles à la validation du projet de Traité de fusion en vue d’aboutir à la fusion effective des deux bourses.

À l’issue de cette réunion, la DSX a levé toutes ses réserves et s’est engagée à valider le Traité de fusion au plus tard le 20 mars 2019, nouveau délai fixé pour l’aboutissement de la fusion physique des deux bourses. Ce qui a été fait le 19 mars 2019.

Blocages à Libreville

La Bvmac, de son côté, a continué de contester sa valorisation par le cabinet PwC, aux motifs que celle-ci ne tient pas compte de la valeur de son fonds de commerce et de la valeur de sa plateforme, tout en contestant également la valorisation de DSX. Par ailleurs, la Bvmac exigeait des indemnités à verser à ses dirigeants et son personnel largement supérieures aux droits légaux.

Pour le gouverneur de la Banque centrale, « ces demandes de la Bvmac n’étaient pas justifiées, dans la mesure où n’ayant qu’une seule société cotée et n’ayant jamais dégagé de bénéfice en 17 ans d’activité, la Bvmac ne pouvait revendiquer aucun fonds de commerce. La plateforme de la Bvmac était reconnue obsolète par tous les auditeurs (CMF, Cosumaf et PwC), sa valeur était donc nulle ».

Par ailleurs, ajoute le gouverneur, « le montant de l’indemnité à verser aux dirigeants et au personnel de la Bvmac avait été calculé par le Cabinet PwC, conformément à la réglementation. Toutefois, il avait été indiqué aux représentants de la Bvmac qu’ils avaient tout le loisir de s’adresser aux instances communautaires pour solliciter le versement de primes supplémentaires ».

Eu égard aux obstacles dressés par les dirigeants de la Bvmac, le gouverneur de la Beac a saisi le président de la Cosumaf par lettre du 7 mars 2019 à l’effet de prendre toutes les dispositions pour placer la Bvmac sous administration provisoire et d’y nommer un administrateur provisoire avec mandat de finaliser la fusion dans un délai maximum de trois semaines. En réponse à la demande du gouverneur de la Beac, la Cosumaf a, par décision n° 2019-1 du 13 mars 2019, mis sous administration provisoire la Bvmac et nommé Alili Patrick Romuald en qualité d’administrateur provisoire de la Bvmac, habilité à procéder aux négociations liées au dénouement du processus de fusion des deux bourses de la Cemac.

Sauf que le ministre de l’Économie, de la Prospective et de la Programmation du développement du Gabon récuse, par correspondance du 18 mars 2019 adressée au président de la Cosumaf, la mise sous administration provisoire de la Bvmac et exhorte le président de la Cosumaf à « suspendre toute action visant à la mise en œuvre de cette décision dans l’attente du Comité ministériel et de la Conférence des chefs d’État prévus les 23 et 24 mars 2019 à Ndjamena ».

Épilogue

Statuant sur l’état d’avancement du processus de fusion des marchés financiers, lors de sa concertation du 23 mars 2019 à Ndjamena, et afin de garantir l’aboutissement heureux de ce processus, en particulier la fusion des deux bourses (Bvmac et DSX), le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) a recommandé que le processus de fusion des deux bourses se poursuive suivant les orientations décidées de commun accord par la Cosumaf et la Beac. Le Comité ministériel a également encouragé tous les ministres à apporter tout leur soutien à la finalisation rapide de la fusion de la Bvmac et de DSX.

C’est dans ce contexte que l’administration provisoire de la Bvmac s’est poursuivie suivant les orientations de la décision de la Cosumaf No2019-1 du 13 mars 2019, en vue de la validation du Traité de fusion par les organes délibérants de la Bvmac. L’administrateur provisoire de la Bvmac a été officiellement installé dans les locaux de la Bourse le 16 mai 2019 et l’assemblée générale extraordinaire s’est tenue le 23 mai 2019, pour valider les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2018 et examiner le projet de Traité de fusion.

C’est à la suite de cette assemblée générale que les différentes observations et préoccupations soulevées par les actionnaires de la Bvmac ont été clarifiées par le cabinet PwC, chargé de la de l’évaluation des deux bourses en vue de leur fusion.

Finalement, lors des assemblées générales extraordinaires des deux bourses (Bvmac et DSX) ont validé le Traité de fusion le 1er juillet 2019, consacrant ainsi l’aboutissement du processus de fusion des deux entreprises de marché. L’assemblée générale extraordinaire et le premier conseil d’administration de la Bourse unifiée se sont tenus le 4 juillet 2019 à Douala, au Cameroun.

Le processus de fusion en cours a abouti à une nouvelle configuration du marché financier régional articulé autour d’un régulateur unique basé à Libreville (Gabon). Le siège de la bourse unique, lui, est fixé à Douala (Cameroun).

Sylvain Andzongo

Le boulevard du 20 mai, avenue du centre-ville de Yaoundé, la capitale camerounaise, revêt les atours d’un centre commercial depuis le 26 août 2019. À l’initiative du ministère du Commerce, les commerçants y vendent des manuels scolaires et des denrées alimentaires.

 Baptisé « rentrée commerciale », ce concept implémenté par le ministère du Commerce depuis quelques années, à la veille des évènements tels que les fêtes de fin d’année et la rentrée scolaire, permet aux populations de bénéficier des prix promotionnels.

Cette sixième édition de la « rentrée commerciale » va s’achever le 4 septembre 2019, soit deux jours après la rentrée scolaire prévue pour le 2 septembre 2019 sur l’ensemble du territoire camerounais.

BRM

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a lancé ce 28 août 2019 une offre de liquidités de 60 milliards de FCFA, en direction des établissements bancaires en activité dans les six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale).

Les souscriptions sont attendues jusqu’au 5 septembre 2019, précise la Banque centrale dans son avis d’appel d’offres. Ces liquidités seront cédées au taux minimum de 3,5 %, qui est le principal taux directeur pratiqué par cette banque centrale.

Les collatéraux éligibles au cours de cette opération sont les actifs admis en garantie de refinancement suivant la décision du 31 octobre 2013, apprend-on officiellement.

BRM

Le groupe Société de distribution nouvelle d’Afrique (Sodinaf), contrôlée par le Camerounais Fabrice Siaka, va investir une enveloppe de 14 milliards de FCFA dans la construction d’une unité de production des huiles raffinées et du savon. L’investissement se fera à travers la société Nouvelle raffinerie du Cameroun.

Le projet bénéficiera des dispositions de la loi portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun. Elle offre aux porteurs de projets des exonérations fiscalo-douanières allant de 5 à 10 ans, aussi bien en phase de construction que de production des entreprises.

La raffinerie d’huile de palme que se prépare à construire le groupe Sodinaf créera 158 emplois directs, apprend-on officiellement. Ce projet permet au groupe créé par Fabrice Siaka de densifier ses activités dans le pays. Il intervient après la récente reprise des actifs au Cameroun et en Centrafrique, du groupe français Rougier, spécialisé dans l’exploitation forestière.

Brice R. Mbodiam

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Un conseil d’administration de Camair-Co, la compagnie aérienne nationale du Cameroun, est convoqué le 5 septembre prochain à Yaoundé, la capitale du pays.

Des sources fiables indiquent que le président du conseil d’administration (PCA), Ernest Massena Ngalle Bibehe (photo), qui convoque cette réunion à partir de 14 heures, a déjà élaboré un projet d’ordre du jour : examen de la situation administrative, financière et technique de la compagnie. Le PCA a aussi envoyé une invitation de cette 48e session du conseil d’administration au directeur général (DG), Louis Roger Njipendi Kuotu.

La réunion est convoquée dans un contexte de passes d’armes publiques entre le PCA et le DG de Camair-Co. Par correspondance, Ernest Massena Ngalle Bibehe, par ailleurs, ministre des Transports, a demandé, le 20 août dernier, à M. Kuotu, d’annuler ses décisions du 19 août 2019, portant nomination et désignation de certains responsables au sein de la Camair-Co. Motif : cela s’est fait sans l’accord préalable du conseil d’administration. Bien plus, a indiqué le PCA, ce « redéploiement massif » du personnel va accroître la masse salariale de la société de transport, « alors qu’il est question de maîtriser les charges pour tendre vers une autonomisation financière progressive de la compagnie ».

En réaction, Louis Roger Njipendi Kuotu a opposé une fin de non-recevoir aux injonctions du PCA. Le DG a répondu sèchement : « ces décisions (…) ont été prises dans le strict respect d’une part, des prérogatives de chaque organe dirigeant, tel que le stipule la réglementation en vigueur, et d’autre part, les statuts de la compagnie ».

Cette crise au sein du top management de la Camair-Co trouvera peut-être une solution le 5 septembre prochain.

Sylvain Andzongo

Le bureau exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) s’est réuni le 22 août dernier et a pris la résolution de suspendre, avec effet immédiat, la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC). Raison : « violation grave et réitérée de ses obligations telles que stipulées à l’article 14 alinéa 1a ». Cet article dispose que les membres de la Fécafoot sont astreints à l’obligation « d’observer les statuts, règlements, directives et décisions de la FIFA, de la CAF [Confédération africaine de football] et de la Fécafoot et les faire respecter par leurs propres membres ».

En réaction, Pierre Semengue, le président de la LFPC a publié à son tour un communiqué pour contester cette décision qui l’accuse d’insubordination. « Le président de la Ligue invite l’ensemble des membres à rester calme, à ne pas se laisser distraire et à poursuivre sereinement, auprès du secrétariat général, leurs opérations d’engagement aux compétitions de la saison 2019-2020 pour lesquelles les organes de la Ligue travaillent actuellement en vue d’un démarrage imminent. Il invite par la même occasion les différents partenaires de la LFPC à continuer la collaboration en toute tranquillité », écrit le général d’armée à la retraite.

Le président de la LFPC reproche plutôt à la Fécafoot de ne pas lui verser la subvention de 410 millions de FCFA par saison sportive depuis l’installation de l’exécutif de la Fédération conduite par Seidou Mbombo Njoya. La Ligue conteste également « la mesure discriminatoire » que la Fécafoot a introduite dans l’architecture de ses textes en fixant la limite d’âge du président de la LFPC à 75 ans. « Toute chose qui viole, selon Pierre Semengue (84 ans), les dispositions de l’article 4.1 des statuts de la FIFA qui dispose que : toute discrimination pour des raisons de sexe, de handicap, de religion, de naissance ou autre statut, pour toute autre raison est expressément interdite, sous peine de suspension ou d’exclusion ».

S.A

La société chinoise Gaoda International Investment Trading a signé le 23 août 2019 avec l’Agence de promotion des investissements (API) du Cameroun, une convention permettant de bénéficier des incitations fiscalo-douanières dans le cadre d’un projet de construction d’une usine de production de matériaux de construction.

Cet investissement évalué à 4,5 milliards de FCFA permettra de créer 122 emplois directs, apprend-on officiellement. Les employés s’échineront, dans cette usine basée à Douala, la capitale économique camerounaise, à produire divers matériaux destinés au revêtement des murs dans le cadre de projets immobiliers.

La loi de 2013 (révisée en 2017) visée par la convention signée entre l’entreprise chinoise et l’API accorde aux investisseurs des exonérations fiscalo-douanières allant de 5 à 10 ans, aussi bien en phase de construction que de production des entreprises.

BRM

Selon Joseph Beti Assomo, le ministre en charge de la Défense (Mindef), plus de 8 000 jeunes Camerounais viennent d’être recrutés au sein de l’armée camerounaise.

Dans le détail, l’on a 520 élèves sous-officiers de gendarmerie, option service général ; 30 élèves sous-officiers de gendarmerie, option santé militaire ; 2400 élèves gendarmes ; 400 élèves sous-officiers des armées, option service général ; 40 élèves sous-officiers des armées, option santé militaire ; 4 720 soldats du service général et 200 soldats musiciens. Ce qui fait un total de 8 310 jeunes camerounais enrôlés dans le métier des armes. 

La répartition des admis dans les différents centres d’instruction a été publiée et affichée depuis le 12 août dernier. Les intéressés ont été convoqués dans leurs centres d’instruction respectifs pour le début de la formation hier, le 26 août.

« Cette mesure participe de la lutte permanente contre le chômage des jeunes. La sélection des candidats s’est faite dans la rigueur en tenant compte des performances intellectuelles, physiques et médicales des postulants », déclare le Mindef.

S.A

« Express courrier by Camair-Co ». Tel est le nom de baptême du service de transport des courriers que va lancer la compagnie aérienne publique camerounaise, à compter du 15 septembre 2019, apprend-on de sources internes à l’entreprise.

« Ce produit est prioritairement destiné aux entreprises spécialisées dans la messagerie, ainsi qu’aux particuliers. Dans un premier temps, il s’agira de transporter des courriers légers à destination de Bafoussam, Bamenda, Douala, Garoua, Maroua, Ngaoundéré et Yaoundé », explique notre source.

Ces différentes destinations sont les sept capitales régionales desservies par la compagnie, sur les dix que compte le pays. Annoncé depuis plusieurs mois, le lancement de la ligne de Bertoua, capitale de la région forestière et minière de l’Est, reste attendu.

BRM

Le Trésor public camerounais repart sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) le 28 août 2019, pour tenter de mobiliser 30 milliards de FCFA. Cette levée de fonds se fera par émission de bons du Trésor assimilables à 26 semaines de maturité.

Cette opération survient une semaine seulement après l’échec d’une tentative de lever 50 milliards de FCFA par émission d’obligations du Trésor assimilables à 5 ans de maturité. En effet, selon les résultats officiels de la séance d’adjudication du 21 août 2019, les investisseurs n’ont servi que 14 milliards de FCFA à l’État camerounais, qui s’est quant à lui contenté d’une enveloppe de 10,5 milliards de FCFA.

Pour rappel, selon le calendrier indicatif des activités du Trésor public camerounais sur le marché des titres de la Beac, le pays entend lever au total 240 milliards de FCFA au cours du 3e trimestre 2019.

BRM

Le 21 août 2019, le Port autonome de Douala (PAD), l’entreprise publique chargée de la gestion de la plateforme portuaire de la capitale économique camerounaise, a obtenu du tribunal administratif de Douala, un pourvoi contre la décision rendue le 16 août 2019, laquelle suspendait le processus de désignation du nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala.

Selon des sources internes au PAD, ce pourvoi permet de poursuivre le processus de désignation du nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs, en dépit des contestations du consortium Bolloré-APM Terminals (concessionnaire depuis 2005), qui a porté l’affaire devant les tribunaux. D’abord pour obtenir des explications sur son éviction de la liste des entreprises préqualifiées au terme de l’appel à manifestation d’intérêt, ensuite pour obtenir l’annulation pure et simple du processus de désignation du nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala.

Confortés par le pourvoi obtenu du tribunal administratif, les responsables du PAD entendent relancer les discussions avec les deux entreprises ayant déposé leurs offres (Dubaï Port World et Terminal Investment Ltd). À en croire une source autorisée, les résultats définitifs seront rendus publics d’ici le 15 septembre 2019.

Cette célérité tiendrait également des instructions du chef de l’État camerounais, qui aurait d’ores et déjà « validé le départ de Bolloré du Port de Douala », selon le journal Kalara. Cette publication généralement bien informée révèle en effet l’existence d’une correspondance sur la question, adressée au directeur général du PAD par le secrétaire général de la présidence de la République.

Brice R. Mbodiam

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Au cours d’un point de presse tenu le 26 août à Yaoundé, le ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi (photo), s’est exprimé sur la paralysie de l’activité scolaire observée dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, depuis de longs mois, du fait des exactions des bandes armées sécessionnistes.

A quelques jours de rentrée scolaire 2019-2020, fixée le 2 septembre prochain, « tout est mis en œuvre, d’abord au plan sécuritaire, pour garantir le bon déroulement de la rentrée et l’année scolaires, mais aussi s’agissant des préparatifs d’ordre administratif et technique », a déclaré le Mincom.

Selon M. Sadi, « le gouvernement tient, dans cette perspective, à rassurer les populations quant aux mesures prises par les autorités administratives et nos forces de défense et de sécurité, pour créer les conditions propres à garantir une rentrée des classes sécurisée, en dépit des menaces de toute nature que les hors-la-loi sécessionnistes continuent de proférer à l’endroit des populations ainsi que des élèves et des étudiants ».

Le membre du gouvernement a indiqué que, tout au long de l’année scolaire et académique 2018-2019, des mots d’ordre de grève ont été lancés, des menaces de toutes sortes ont été proférées à l’endroit des populations, des agressions physiques ont été commises sur des jeunes scolaires et des étudiants. Des bâtiments et des établissements scolaires entiers ont été détruits ou incendiés.

C’est ainsi que 27 attaques terroristes ont été perpétrées contre le système éducatif dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, entre le mois de janvier et le mois d’août 2019. Par ailleurs, au courant de l’année académique 2018-2019, l’on a enregistré un total de 19 enseignants et cinquante-huit étudiants kidnappés, dans les universités de Bamenda et de Buea.

« L’enlèvement suivi de l’assassinat par décapitation du nommé Wountai Vondou Olivier, professeur d’histoire-géographie au Lycée de Nitop, par Bamenda, le 21 mai 2019, est encore présent dans tous les esprits », a rappelé le membre du gouvernement.

René Emmanuel Sadi a lancé un appel à la communauté internationale, aux pays amis du Cameroun où résident les commanditaires des menées insurrectionnelles dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, à prendre conscience du grave préjudice qu’ils causent au pays de l’étranger, à dénoncer ces actes pernicieux et à collaborer avec les autorités camerounaises à y mettre fin.

Selon un récent rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance 4 400 écoles ont fermé dans le Nord-ouest et le Sud-Ouest du Cameroun à cause de l’insécurité observée dans les deux régions depuis octobre 2016.

S.A

Le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, vient d’inaugurer dans la capitale camerounaise, un centre de commandement de vidéosurveillance. L’infrastructure reliée à un réseau de 2000 caméras sur les 7000 attendues à terme sera exploitée par la police camerounaise.

Ce centre de commandement a été construit par la firme chinoise Huawei, en partenariat avec Camtel, l’opérateur historique des télécoms dans le pays. Ce projet a été réalisé dans le cadre de la construction d’un backbone national à fibre optique que finance Eximbank of China.     

C’est la seconde infrastructure de ce type que le Cameroun réceptionne en l’espace d’un an. L’on se souvient qu’en septembre 2018, Galax Etoga, le secrétaire d’État en charge de la gendarmerie nationale, avait déjà réceptionné un Centre de commandement relié à 1500 caméras de vidéosurveillance installées sur l’ensemble du territoire national.

BRM

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Selon une note de l’Union européenne (UE), plus d’un million de personnes sont exposées au risque d’insécurité alimentaire dans sept des dix régions du Cameroun durant la période de soudure, où les réserves alimentaires sont faibles (de juin à août 2019).

Cette situation, selon l’UE, est due au fait que le Cameroun est confronté à trois crises humanitaires sur trois fronts (Boko Haram au nord, la crise séparatiste à l’ouest et la crise centrafricaine qui déborde à l’est). « Le conflit armé au Nigeria et en République centrafricaine (RCA) a entraîné un afflux massif de réfugiés dans des régions qui souffraient déjà d’une vulnérabilité chronique. Dans la région de l’Extrême-Nord, le camp de Minawao abrite actuellement environ 57 000 réfugiés nigérians. En outre, on estime qu’il y a environ 47 000 autres réfugiés en dehors du camp de Minawao », explique l’UE. Elle ajoute que le nombre total de réfugiés de la RCA dans la région orientale du Cameroun s’élève actuellement à 257 000.

Comme soutien, l’Union européenne indique qu’elle a considérablement renforcé ses appuis pour répondre aux besoins croissants et à la complexité accrue de la situation humanitaire. En 2019, l’aide humanitaire de l’UE en faveur du pays s’élève à 17,8 millions d’euros (environ 11,6 milliards de FCFA). Depuis 2013, l’Union européenne a alloué un montant total de 119,5 millions d’euros (près de 782,7 milliards de FCFA) d’aide humanitaire au Cameroun, en six ans. Soit à peu près 130 milliards de FCFA sur la période sous revue.

S.A

Le premier hôtel de l’enseigne américaine Radisson Blu au Cameroun ouvrira ses portes à Douala, la capitale économique du pays, au premier trimestre 2021. L’information a été révélée le 23 août 2019 à Yaoundé, la capitale camerounaise, par Rémi Delattre, le chef du projet Radisson Blu hôtel de Douala. C’était au cours de la signature, avec l’Agence de promotion des investissements (API), d’une convention permettant à ce projet de bénéficier des incitations fiscalo-douanières allant de 5 à 10 ans, prévues par la loi de 2013 (révisée en 2017) portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun.

Ce projet, fruit d’un partenariat public-privé (PPP) entre la société Sky Towers Hospitality et la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), l’entreprise publique en charge de la sécurité sociale, coûtera 25 milliards de FCFA, apprend-on officiellement. Selon le chef du projet, le chantier qui permettra de doter la capitale économique camerounaise d’un hôtel cinq étoiles sera livré au premier trimestre 2021, soit à trois mois du démarrage de la Coupe d’Afrique des Nations de football qu’organisera le Cameroun.

Le projet Radisson Blu hôtel de Douala, explique Rémi Delattre, consiste en la transformation et la réhabilitation de l’immeuble de la CNPS de Douala-Bonanjo, en un hôtel cinq étoiles d’une capacité d’accueil de 180 chambres. Les travaux de gros œuvre, qui ont d’ores et déjà démarré, évoluent « à un rythme satisfaisant », affirme le chef du projet.

À en croire les promoteurs, le Radisson Blu Hôtel de Douala, présenté comme une « infrastructure hôtelière de grand standing, va permettre de renforcer le potentiel d’affaires et touristique de la ville de Douala, carrefour économique de l’Afrique centrale ».

Brice R. Mbodiam

Deux semaines après avoir lancé la « Transahélienne », ligne qui permet de desservir les villes de Maroua et Ngaoundéré à partir de l’aéroport de Garoua, dans la partie septentrionale du Cameroun, Camair-Co a transporté 2000 passagers. Cette révélation est contenue dans une correspondance adressée au président du conseil d’administration (PCA) de la compagnie aérienne publique, Jean Ernest Ngallé Bibéhé, par le directeur général de l’entreprise, Louis Georges Njipendi Kouotou.

L’ouverture de cette ligne et l’engouement des passagers devraient contribuer à booster les performances de Camair-Co, qui, selon la direction générale, semblent reprendre la courbe ascendante depuis quelques mois. En effet, révèle le directeur général dans sa correspondance adressée au PCA, le chiffre d’affaires de l’entreprise est passé de 341 millions de FCFA à 937 millions de FCFA de mai à juillet 2019. Ce qui correspond à une hausse de plus de 150 %.

Les performances réalisées sur la « Transahélienne » augurent des résultats encore plus intéressants au cours des prochains mois, dans la mesure où les trois régions septentrionales du Cameroun constituent le principal marché du transport aérien domestique, selon les statistiques officielles.

En effet, selon l’autorité aéronautique, au cours de l’année 2016, les aéroports de Garoua et de Maroua-Salak (les statistiques de l’aéroport de Ngaoundéré n’ont pas été révélées) s’adjugent à eux seuls 38 % des vols domestiques de Camair-Co, surclassant ainsi les deux plateformes aéroportuaires les plus importantes du pays que sont Yaoundé-Nsimalen (37 %) et Douala (27 %).

À en croire les statistiques présentées par la compagnie elle-même, Camair-Co a transporté environ 343 000 passagers au cours de l’année 2018 dont 104 000 ont été transportés sur les lignes du septentrion, soit plus de 30 % du volume global de passagers transportés sur l’ensemble de l’année 2018.

BRM

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Une délégation de responsables de RUDN University, en Russie, entame un séjour de plusieurs jours au Cameroun ce 26 août 2019. Cette délégation échangera avec des étudiants camerounais dans les deux principales villes du pays que sont Yaoundé et Douala, apprend-on officiellement.

« Il sera question d’échanger avec les étudiants afin de leur présenter, au cours des ateliers pratiques animés par les experts de la Fédération de Russie de RUDN University, sur les nouvelles technologies de pointe dans les secteurs pétrolier, gazier et minier », explique Audrey Chicot, patronne de Multi-services et matériel industriel, qui est l’intermédiaire de cette université russe au Cameroun.

Au cours de ce séjour au Cameroun, apprend-on officiellement, RUDN University entend mettre en place une véritable plateforme de coopération avec le Cameroun, avec à la clé la conduite de certains projets dans des secteurs aussi variés que le contrôle qualité des produits industriels, ou encore le recyclage des produits forestiers tels que les feuilles des arbres et autres déchets.

BRM

« Les relevés d’identité bancaire (RIB) des agents publics transmis par les banques ont fait l’objet d’une intégration dans le traitement de la solde du mois d’août 2019. Ainsi, des clarifications ont été apportées sur les RIB erronés de 22 000 agents publics ». C’est une annonce du ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze (photo), publiée le 23 août dernier.

Cette sortie du membre du gouvernement intervient dans le contexte de migration du mode de règlement de la solde et des pensions des agents publics en activité et à la retraite au Cameroun ce mois d’août. Le trésor public camerounais menaçait alors de ne pas approvisionner près de 22 000 comptes bancaires de fonctionnaires, correspondant à autant de relevés d’identité bancaire (RIB). Et pour cause, en lançant la plateforme du Système de télécompensation en Afrique centrale (Systac) qui approvisionne directement le RIB du bénéficiaire de la solde ou de la pension, il y a eu une mise à jour de seulement 388 335 RIB sur 410 020 RIB des agents publics contenus dans la base des données du ministère des Finances, soit un flou autour de 21 685 RIB.

Malgré l’identification des propriétaires de ces RIB jadis problématiques, le Minfi invite néanmoins tout agent public ou pensionné ayant rencontré des difficultés dans la perception de son salaire ou de sa pension, à se rapprocher de la cellule informatique de la direction de la dépense et des pensions de la direction générale du budget au ministère des Finances.

Le Systac vient de remplacer le Système de gros montant automatisé (Sygma). Ce virement unique était accompagné d’une clé de répartition transmise aux banques sur support amovible. Il revenait alors à ces dernières de répartir le « gros montant » suivant la clé de répartition entre leurs clients agents publics et les établissements de microfinance domiciliataires de la solde et des pensions.

Seulement, explique Louis Paul Motaze, « si le mode actuel de règlement des salaires via Sygma présentait quelques avantages, dont le plus important et non des moindres, est relatif à une certaine économie en temps de travail, celui-ci accusait cependant des limites importantes au rang desquelles l’opacité dans le traitement de la solde, des lenteurs dans le processus de retour de fonds issus des rejets salaires, la difficulté pour le trésor public de détecter des agents à plusieurs matricules et une inefficacité certaine dans le processus de suspension de la solde des agents en situation irrégulière ».

S.A

Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre des Travaux publics (Mintp) a saisi, le 20 août dernier son homologue en charge des Marchés publics (Minmap), Ibrahim Talba Malla.

Dans sa correspondance, le Mintp demande une autorisation pour passer un marché de gré à gré avec la Corporation commerciale canadienne (CCC), en vue de la poursuite de la phase 2 des travaux de réhabilitation de la pénétrante est de la ville de Douala. Le Mintp motive sa demande par le fait que les difficultés techniques et financières de Wietc/Crcc14, groupement chinois en charge des travaux, l’ont conduit à engager la procédure de résiliation de son contrat.

L’entreprise canadienne, pour laquelle l’autorisation du gré à gré est sollicitée, « dispose des capacités techniques et financières avérées pour accompagner le gouvernement dans la réalisation de cette importante infrastructure. Elle a fait ses preuves dans le cadre des travaux de réhabilitation du stade de la Réunification à Douala, et permettra certainement d’atteindre les objectifs intermédiaires urgents fixés, à savoir le maintien de la circulation, de la signalisation et de sécurité routière et, la mise en circulation d’au moins quatre voies (sur les six prévues) dans la perspective du Chan 2020 », argumente le ministre des Travaux publics. Il précise que l’offre de l’entreprise canadienne est attendue ce 26 août 2019 et fera l’objet d’une analyse préalable par une sous-commission mise en place par le Mintp.

Au lendemain de cette correspondance, le ministère des Travaux publics a abrité une rencontre, le 21 août dernier, une négociation entre l’administration (Mintp-ministère des Marchés publics, l’Agence de régulation des marchés publics) et le groupement chinois Weihai Railway Economic et Technical Cooperative Co Ltd/China Railway 14th Bureau Group Co Ltd (Wietc/Crcc14) en vue de la résiliation du marché portant sur la réhabilitation de l’entrée est de la ville de Douala.

Négociations 

Au cours de cette réunion, le directeur général des travaux d’infrastructures au Mintp a indiqué que le maître d’ouvrage souhaite que compte tenu des exigences liées au Chan 2020 et à la CAN 2021 qu’organisera le Cameroun, un accord a été trouvé avec l’entreprise afin qu’il soit mis fin au marché de façon non contentieuse. En effet, dans le cadre de ces évènements, le rajustement des délais de livraison impose qu’une partie des travaux soient livrée au plus tard le 15 décembre 2019 (4 voies circulables jusqu’à l’entrée du stade de Japoma).

Pour rompre le contrat avec la partie chinoise, le chef de division des affaires juridiques du Mintp a présenté l’offre suivante au groupement : le paiement des travaux exécutés au terme de la visite contradictoire des travaux exécutés, la remise des pénalités de retard après examen, la mainlevée du cautionnement de bonne fin, le rachat de certains éléments préfabriqués et matériaux déjà disponibles sur le chantier, l’évaluation et examen des modalités de paiement des frais de démobilisation de l’entreprise.

En réaction, le groupement chinois a fait savoir qu’à cette liste devraient être ajoutés les frais d’enregistrement du marché. En outre, le consortium d’entreprises a déclaré qu’il accepte toutes les propositions qui sont faites même comme il y a obligation pour elle de se référer à sa hiérarchie avant la signature du protocole d’accord portant résiliation d’accord partie.

En considérant la mobilisation du personnel et du matériel de l’entreprise sur le site, la partie chinoise a sollicité qu’un autre projet lui soit attribué en vue de continuer ses activités sur le territoire national avec le concours de l’administration. Elle a signalé également ne pas être en mesure de viser un document qui comporte des sanctions relatives à une quelconque défaillance. Elle a sollicité d’avoir un délai précis pour la libération effective du chantier.

Cahier de charges 

Les travaux de la phase 2 de l’entrée Est de Douala ont été attribués, pour un coût de 33,14 milliards de FCFA, au Groupement Weitc/Crcc14. Cette deuxième phase des travaux concerne l’élargissement de la chaussée du PK10+200 au PK19+200 (pont sur la Dibamba) en une chaussée à six voies, soit un linéaire de 9 kilomètres x 3, de chaussée à aménager.

Outre l’élargissement, la consistance des travaux comprend la construction de cinq giratoires, d’un passage inférieur au niveau du giratoire de Yassa et d’un passage supérieur au niveau du giratoire de Japoma, pour faciliter l’accès au complexe sportif de Japoma en cours d’aménagement. L’éclairage public et le mobilier urbain sont également pris en compte.

Seulement, les travaux confiés au groupement chinois ont plutôt créé d’énormes désagréments à Douala au lieu de faciliter la circulation d’une importance névralgique sur le corridor Douala-Bangui-Ndjamena. Ces dernières semaines, le tronçon de 9 km de cette entrée de Douala se faisait en quatre heures au minimum. Ce qui a provoqué le courroux du gouvernement, car des voies de contournement n’avaient pas été prévues au moment de lancer les travaux.

Sylvain Andzongo

Le top management de Camair-Co, la compagnie aérienne du Cameroun, se livre sur la place publique à passe d’armes qui ne dit pas son nom. En effet, Louis Georges Njipendi Kouotu, le directeur général (DG) de la compagnie vient d’opposer une fin de non-recevoir à Ernest Massena Ngalle Bibehe, le président du conseil d’administration (PCA) qui lui a demandé, le 20 août, d’annuler des décisions du 19 août 2019, portant nomination et désignation de certains responsables au sein de la Camair-Co.

Dans une lettre pourtant classée « très confidentielle », mais qui s’est retrouvée sur les réseaux sociaux, le DG maintient : « ces décisions (…) ont été prises dans le strict respect d’une part, des prérogatives de chaque organe dirigeant, tel que le stipule la réglementation en vigueur, et d’autre part, les statuts de la compagnie ».

« À titre d’illustration, indique le directeur général, des postes stratégiques tels que ceux de directeur commercial et de chefs de départements de la régulation centrale, de la tarification et distribution, du contrôle des recettes commerciales, etc. étaient vacants alors que ces structures sont appelées à gérer au quotidien, des questions d’une importance névralgique pour les opérations de la compagnie. C’est aussi le cas de nombreux postes de chef de service non pourvus pourtant indispensable pour l’atteinte de nouveaux objectifs ».

Toujours selon le DG, toutes ces nominations interviennent dans un contexte marqué aussi bien par d’impérieuses nécessités de service que par l’impulsion de la dynamique commandée par la mise en œuvre de la stratégie de stabilisation à moyen terme. Une stratégie pour laquelle il dit avoir sollicité et obtenu l’approbation du conseil d’administration en date du 25 juin 2019.

Performances

Louis Georges Njipendi Kouotu, lui, pense plutôt qu’il est sur le bon chemin. À preuve, indique-t-il, depuis son arrivée à la tête de Camair-Co, il y a trois mois, il peut revendiquer des avancées significatives. Ces dernières incluent l’évolution à la hausse du chiffre d’affaires de 341 millions de FCFA en mai 2019 à 937 millions en juillet 2019.

Par ailleurs, le DG revendique la densification du réseau national et la réouverture des dessertes de Libreville, Bangui, et Cotonou ainsi que la reconquête progressive de la clientèle sur ces lignes ; le lancement de la ligne « la Transahélienne » qui a à sa 15e journée d’opération avait déjà enregistré plus de 2000 passagers. Sans oublier la qualification de deux pilotes sur l’aéronef de type Bombardier Q400 pour optimiser l’exploitation dudit appareil.

M. Njipendi Kouotu pense que ses nominations du 19 août dernier ont pour objectifs de remobiliser le personnel au sein duquel il s’était installé une certaine démotivation avec des cas notoires d’indisciplines dus en partie, à la non-désignation par acte formel de certains responsables. En outre, le DG affirme qu’il a voulu répondre ainsi à l’une des revendications principales des syndicats ayant conduit au mois de mai dernier à un préavis de grève.

Pour l’heure, Ernest Massene Ngalle Bibehe, par ailleurs ministre des Transports, continue d’attendre du nouveau DG installé en le 27 mai dernier, un audit interne sur le plan des infrastructures, des ressources financières, matérielles et humaines.

Sylvain Andzongo

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https://www.investiraucameroun.com/gestion-publique/2308-13107-le-top-management-de-camair-co-la-compagnie-aerienne-du-cameroun-secouee-par-une-crise

Dans sa Lettre de recherches du mois d’août, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) décrie le flou des banques camerounaises autour de la publication des conditions tarifaires.

Pour examiner la publication des conditions tarifaires dans les agences, la Beac déclare avoir effectué, le 4 et le 27 juin 2019, des descentes dans 44 agences des banques installées au Cameroun et localisées dans les villes de Douala, Limbe et Yaoundé.

« Nous avons constaté que l’obligation d’affichage est respectée dans la plupart des cas, soit 89 % des agences visitées. Il n’est toutefois pas toujours évident de trouver ces conditions dans l’enceinte de l’agence. Seulement 69 % des conditions affichées sont identifiables dès la porte d’entrée. 82 % des conditions affichées sont faciles d’accès pour la consultation », indique la Banque centrale.

Elle ajoute que le constat général en matière d’affichage en agence est que la plupart des banques se conforment à la règle, mais l’affichage n’est pas fait de façon à faciliter la visibilité et la lisibilité du contenu. Même dans le cas où les conditions sont publiées de la manière la plus claire possible avec une taille de polices suffisante et des couleurs, ces dernières sont sous la forme d’un document avec un nombre impressionnant de lignes et de termes techniques qui en dissuaderaient plus d’un. Les consulter debout dans une agence n’est pas la condition idéale pour en prendre réellement connaissance.

Dans les journaux de la presse écrite, la Beac a constaté que les conditions sont généralement publiées plusieurs semaines après leur date d’entrée en vigueur. Ainsi, une des banques a publié le 22 février 2019 des conditions applicables à partir du 1er janvier 2019. Une autre encore a publié le 29 mars 2019 les conditions applicables entre janvier et mars 2019.

Après avoir parcouru les sites internet des banques en activité au Cameroun, la Beac a constaté que sur 15 banques, une seule ne dispose pas d’un site internet facile d’accès. Sur les 14 restantes, 8 font apparaître leurs conditions de banque sur leur site. Parmi les 8 conditions publiées sur internet, 3 se révèlent être caduques. « Trouver les conditions sur le site n’est pas non plus aisé. Pour les 8 sites faisant apparaître leurs conditions, il faut entre 1 et 4 clics à partir de la page d’accueil pour télécharger les conditions de banque », révèle la Beac.

Enfin, la Banque centrale a constaté, d’une banque à l’autre, que le contenu des conditions tarifaires est très variable. Les conditions de banque ont entre 2 et 4 niveaux hiérarchiques organisés en colonnes (entre 2 à 6). « La longueur des conditions varie entre 77 et 645 lignes de tarifs. La moyenne des 15 banques se situant à 327 lignes et la médiane à 361 lignes. La structure complexe et la longueur des conditions de banque ne permettent pas au consommateur non averti de distinguer les informations importantes de celles qui ne le sont pas », relève la Banque centrale.

SA

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