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Yaoundé - 06 mai 2024 -

Dans le cadre de son expansion en Afrique subsaharienne, l’enseigne de grande distribution française Carrefour, qui est associée à CFAO Retail dans cette conquête du marché africain, a inauguré un nouveau supermarché au Cameroun le 9 octobre 2019.

Situé au quartier Ekié, dans la banlieue de Yaoundé, la capitale politique, ce supermarché bâti sur une superficie totale de 7200 m2 (bâtiment et parking) est le 2e dans le pays, après celui ouvert en décembre 2017 à Douala, la capitale économique. Dans ses rayons, comme à Douala, le supermarché Carrefour de Yaoundé affichera environ 1500 références locales.

Investissement d’environ 7 milliards de FCFA, « Carrefour Market Ekié » a permis de créer 150 emplois directs, et à peu près le même nombre d’emplois indirects, selon les estimations de Luc Demez, le directeur général de CFAO Retail Cameroun.

À en croire Jean-Christophe Brindeau, le directeur général de CFAO Retail, qui a fait le déplacement de Yaoundé pour cette inauguration, le couple Carrefour-CFAO Retail poursuivra son expansion au Cameroun avec l’ouverture d’au moins deux nouvelles boutiques début 2020 dans le quartier commercial d’Akwa à Douala.

Il s’agit, apprend-on, d’un autre supermarché Carrefour, puis de la toute première enseigne Supeco, dont l’ouverture était initialement prévue pour l’année 2019 courante. « Les travaux ont démarré », rassure Jean-Christophe Brindeau.

Un programme d’investissements de 80 milliards FCFA

Spécialisée dans le Cash & Carry, qui est une technique de vente en gros et à bas prix, Supeco rejoindra sur ce segment de la grande distribution l’enseigne baptisée BAO (première expérience africaine dans ce domaine), officiellement ouverte par le groupe Casino le 28 mars 2018 à Douala.

Au total, d’ici à la fin de l’année 2020, l’association Carrefour-CFAO Retail comptera cinq supermarchés sur le territoire camerounais, dont quatre à Douala (Bonamoussadi, Akwa, Douala Grand Malll et Supeco) et un à Yaoundé (Ekié). Et c’est dans la capitale camerounaise que s’ouvrira, au cours du premier trimestre 2021, l’hypermarché PlaYce de Carrefour, qui sera 4 à 5 fois plus grand que le supermarché inauguré le 9 octobre 2019 au quartier Ekié, souligne Luc Demez.

Avec l’ouverture de l’hypermarché PlaYce, Carrefour et CFAO Retail boucleront ainsi la première phase de leur expansion au Cameroun, qui prévoit la construction de six supermarchés au total, pour un montant d’environ 80 milliards de FCFA. « Nous commençons à regarder dans d’autres villes. Dans 3 ou 4 ans, il est envisageable d’ouvrir de nouveaux supermarchés en dehors de Douala et de Yaoundé », confie Luc Demez, le DG de CFAO Rertail Cameroun.

Brice R. Mbodiam

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Selon les statistiques révélées par le ministère des Finances dans son document d’orientation budgétaire 2020-2022, les recettes douanières au Cameroun ont doublé au cours de la période de 11 ans allant de 2007 à 2018. En effet, alors que ces recettes culminaient à un peu plus 401 milliards de FCFA en 2007, elles ont plafonné à un peu plus de 803 milliards de FCFA à fin 2018.

Les prévisions gouvernementales projettent une nouvelle fois ces recettes à la hausse au cours des trois prochaines années, en dépit de l’entrée en vigueur des accords de partenariat économique (UE) entre le Cameroun et l’UE. Cet accord prévoit la chute progressive des barrières douanières entre le Cameroun et la communauté européenne, exception faite de certains produits contenus dans une liste d’exclusion.

À en croire les projections du ministère des Finances, les recettes douanières au Cameroun progresseront de 2% entre 2020 et 2022. Dans le détail, elles atteindront 905 milliards de FCFA en 2020, contre 925 et 955 milliards de FCFA, respectivement en 2021 et 2022.

BRM

Douala, la capitale économique camerounaise, a accueilli du 8 au 9 octobre 2019, la 2e édition du Forum des investisseurs internationaux, organisé par la Chambre du commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat (Ccima) du Cameroun.

Cette plateforme d’échanges a regroupé les investisseurs venus de plusieurs pays, d’une part, et des porteurs de projets tant publics que privés, d’autre part. Cette année, a-t-on appris officiellement, plus de 45 projets en quête de financements étaient sur la table des investisseurs, pour une enveloppe estimée à 200 millions de dollars, soit plus de 110 milliards de FCFA.

Ce nombre de projets est plus important qu’au cours de l’édition précédente. En effet, seulement 21 projets avaient été short-listés pour être présentés aux investisseurs invités. Le besoin de financements était alors de 70 milliards de FCFA.

BRM

L’Institut national de la statistique (INS) analyse dans une récente note, la réforme camerounaise liée à la simplification des procédures de création d’entreprises depuis 2010. À ce sujet, indique l’INS, les économies réalisées par les entrepreneurs par rapport à la situation d’avant réformes sont considérables. La quantification de ces économies en terme financier sur la période allant de 2010 à 2018 se situe à un montant actualisé de 197,3 milliards de FCFA à fin 2018.

« Après la mise en place des Centres des formalités de création des entreprises (CFCE) en 2010, il a été enregistré dans ces centres 83 817 nouvelles créations d’entreprises. La réforme a consisté à une simplification des procédures qui s’est traduite par un gain de temps et un gain de coût », relève l’Institut.

Avant la mise en œuvre de cette réforme, indique l’INS, la dépense moyenne qu’engageait un entrepreneur (toutes les pièces sauf la carte de contribuable) se situait à près de 482 000 FCFA. Les délais étaient de 29,5 jours. Après la réforme, cette dépense est passée à 41 500 FCFA, soit un gain économique d’une somme de 440 500 FCFA en moyenne pour chaque nouvelle création ; ce qui fait un gain financier total brut de 36,9 milliards de FCFA pour le secteur privé sur la période 2010-2018 et un gain actualisé de 40,4 milliards de FCFA en fin 2018.

Autre exemple : la carte de contribuable. Les frais relatifs à son établissement étaient de 1 500 FCFA avant la réforme. La réforme instituant la suppression desdits frais a procuré un gain économique total capitalisé de 138,6 millions de FCFA au secteur privé, correspondant au nombre de nouvelles créations enregistrées sur la période (83 817) multiplié par les frais avant la réforme. Sur la période 2008-2010, le revenu moyen provenant des recettes de la patente est de 1 250 527 FCFA par entreprise. En appliquant cette moyenne sur les nouvelles créations, l’on obtient le gain financier actualisé de 114,7 milliards de FCFA.

Pour ce qui est des annonces légales après création d’une entreprise, elle coûtait 75 000 FCFA avant la première réforme intervenue en 2015. Elle est passée à 57 000 FCFA après la première réforme et 45 576 entrepreneurs en ont bénéficié. Ce qui fait un gain économique de 965,2 millions de FCFA. La deuxième réforme intervenue en 2016 a fait passer le coût de 57 000 FCFA à 26 250 FCFA, soit un gain capitalisé en 2018 de 1,2 milliard de FCFA pour 3 0750 pour une nouvelle création.

Last but not the least, la réforme relative à l’annonce en ligne a aussi contribué à l’amélioration du climat des affaires à travers la réduction des frais exigés pour la publication d’une nouvelle entreprise créée. L’adoption de la réforme en 2018 a fait passer le coût de 26 250 FCFA à 13 125 FCFA. Le gain réalisé par 9 704 entreprises créées après la réforme se situe à 127,4 millions de FCFA.

S.A.

Le gouvernement camerounais va-t-il résilier le contrat du constructeur routier Atidolf Nigeria, adjudicataire du contrat des travaux de bitumage de la route Soa-Esse-Awae (72 km) dans le centre du pays ? Cette question n’a pour l’instant pas une réponse définitive, mais Atidolf risque gros.

En effet, suite aux plaintes des populations bénéficiaires de cette route, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a effectué une descente sur site le 8 octobre dernier. Le constat fait par le membre du gouvernement est peu rassurant. Pour des travaux qui ont débuté le 18 octobre 2016, l’entreprise n’est qu’à un taux de réalisation de près de 21%.

Entre temps, Atidolf a déjà perçu des décomptes d’un montant de 12 milliards de FCFA sur un coût total du projet de 36 milliards. Au ministère des Travaux publics, l’on apprend que l’entreprise nigériane a même déjà reçu plusieurs mises en demeure. En attendant la décision de l’ingénieur de l’État, le prestataire, lui, argue qu’il n’a pas été en mesure de transporter ses engins et équipements basés au Nigeria du fait de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

L’axe Soa-Esse-Awae a été sélectionné pour être exécuté dans le cadre du plan d’urgence triennal arrêté par le gouvernement en décembre 2015. Les travaux de construction devaient être exécutés sur une durée de 24 mois. Près de 36 mois après le début des travaux, la livraison de l’infrastructure est encore lointaine.

S.A.

Le ministre des Transports, Ernest Massena Ngalle Bibehe (Photo), a ouvert un dialogue, le mardi 8 octobre 2019 à Yaoundé, avec le Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun (GTTC) et l’Union nationale des camionneurs professionnels du Cameroun (UNPC). Ces deux organisations corporatistes ont émis un préavis de grève générale illimitée prévue à partir de ce jeudi.

« Le gouvernement s’engage à trouver des solutions aux différentes préoccupations et invite tous les acteurs du secteur des transports à vaquer normalement à leurs activités en attendant les conclusions du groupe de travail », a déclaré le ministre des Transports. Toujours selon le membre du gouvernement, l’ensemble des revendications présentées par les syndicats ont fait l’objet d’un examen minutieux pendant la concertation. Il a été décidé de poursuivre la réflexion sur les différents aspects techniques, lors des séances de travail hebdomadaires, à l’effet d’approfondir la réflexion sur chacune des problématiques. La première séance de travail est convoquée pour le mardi 15 octobre 2019 à Yaoundé.

Les transporteurs posent des préoccupations impactant négativement leurs activités. Il s’agit notamment « des actes de corruption et abus divers dans le contrôle des charges sur le réseau routier ». En février 2018, les transporteurs avaient déjà remis aux autorités un rapport décrivant la corruption à ciel ouvert sur le corridor Douala-Ndjamena. Des syndicalistes avaient révélé que chaque camionneur doit prévoir au moins 187 000 FCFA par voyage, pour graisser la patte aux douaniers, gendarmes, policiers et autres agents de la prévention routière.

S.A.

Le Fonds monétaire international (FMI) révèle, dans un récent rapport consacré à l’économie de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabo, Guinée Équatoriale et Tchad) qu’« environ 80% du total des injections de liquidités de la Beac est destiné à trois banques d’importance systémique ».

Le problème c’est que ces établissements qui sont certes « en proie à des difficultés de liquidité », « disposent de garanties suffisantes pour accéder aux opérations monétaires normales ». Or, selon le gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolly, l’apport de liquidité de la Banque centrale, vise des banques qui, « en plus des problèmes ponctuels de liquidité », « n’auraient pas des collatéraux de bonne qualité pour venir au marché monétaire se faire financer ».

L’institution de Bretton Woods ne dévoile pas l’identité des trois banques qui captent illégalement les injections de liquidités de la Beac. Mais la liste des établissements de crédit d’importances systémiques dans la zone Cemac, publiée par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), permet de circonscrire le périmètre de recherche. Selon cette source, les 10 banques d’importances systémiques de la sous-région sont : Afriland First Bank, BGFIBank Gabon, BGFIBank Congo, Bicec, CCEI Bank Guinée Équatoriale, Commercial Bank Tchad, Ecobank Cameroun, Société commerciale de Banque Cameroun, Société Générale de Banques au Cameroun et Standard Chartered Bank Cameroun.

Réformes

Pour résoudre le problème, informe l’institution de Bretton Woods, la Banque centrale devrait, depuis fin juillet 2019, élaborer une nouvelle réglementation pour surveiller et aider les banques de la sous-région qui se heurtent à des problèmes de liquidité.

Cette nouvelle réglementation devrait établir des critères spécifiques pour déterminer si une banque rencontre des problèmes de liquidité (comme la dépendance vis-à-vis des liquidités de la Beac ou des manquements répétés aux exigences réglementaires en matière de liquidité) et exiger de ces établissements la présentation d’une stratégie crédible de financement qui permettrait de réduire, pendant une période raisonnable, leurs besoins en liquidité auprès de la Beac. La mise en œuvre de cette stratégie de financement devrait être contrôlée par la Cobac et les banques devraient faire l’objet de sanctions en cas de manquement.

Par ailleurs, ajoute le FMI, « la Cobac, qui surveille la liquidité bancaire au sein de la Cemac, prévoit de réviser le ratio de liquidité prudentielle pour le rapprocher des normes internationales d’ici à la fin 2019 ».

Conséquences

Dans ce contexte, constate le FMI, les injections totales de liquidités de la Beac n’ont diminué que d’environ 100 milliards de FCFA entre juin 2018 et mai 2019. Cette diminution n’a pas suivi le rythme de l’accumulation de liquidités excédentaires qui a atteint environ 1 500 milliards de FCFA au premier trimestre 2019.

Néanmoins, la réduction des injections de liquidités a entraîné une hausse du taux moyen pondéré des adjudications de liquidités (de 3,52 à 5,85%) et une augmentation du recours à la facilité de prêt marginal à un taux d’intérêt de 6%.

Sylvain Andzongo et Aboudi Ottou

Thomas Owona Assoumou, le directeur général d’Aéroports du Cameroun (ADC), l’entreprise publique en charge de la gestion des aéroports du Cameroun, a tenu le 3 octobre à Douala, une réunion avec toutes les compagnies aériennes opérant dans cette ville, regroupées au sein de l’AOC (Airlines Opérations Commitee).

Au cours de ladite réunion, l’AOC a relevé des manquements d’ordre infrastructurel. Il a notamment fait observer que l’aéroport international de Douala, mis en service depuis 1977, est vieillissant. Pour remédier quotidiennement aux défaillances, a fait savoir la direction générale des ADC, la direction technique de l’entreprise a été éclatée en deux : la direction de la maintenance et la direction des projets. Ceci à l’effet d’impulser une nouvelle dynamique à la maintenance.  Par ailleurs, le top management des ADC a indiqué qu’il a déjà procédé à la rénovation des chaussées aéronautiques de l’aéroport de Douala en 2016. La suite prévoit la modernisation du terminal passager.

Ce dialogue s’ouvre plus d’un an après une plainte des compagnies aériennes. En effet, l’AOC avait adressé une correspondance, le 5 février 2018, à Thomas Owona Assoumou. Dans ladite lettre, quinze compagnies aériennes (Air France, Turkish Airlines, South African Airways, Ethiopian Airlines, Royal Air Maroc, Asky, Rwandair…) faisaient part de leurs préoccupations liées à l’état de délabrement de l’aéroport de Douala, considéré comme un hub en Afrique centrale.

« La maintenance de l’infrastructure aéroportuaire, sous prétexte de travaux de réhabilitation à venir et toujours reportés, n’est pas effectuée correctement. Si on exclut quelques parties du cheminement passager, le bâtiment est d’une saleté repoussante : peintures défraîchies, murs décrépits, toilettes infréquentables, faux plafonds sales ou manquants, travaux d’aménagement abandonnés, huisseries fatiguées, branchements électriques ou informatiques incohérents aux circuits, forêt inextricable de câbles extérieurs pendant le long des façades, climatisations absentes ou insuffisantes, matériels informatiques et banques d’enregistrement sales et mal entretenus, éclairages défaillants... », dénonçaient ces compagnies aériennes. 

S.A.

Citant un rapport de la Société financière internationale (IFC), l’Institut national de la statistique (INS) révèle que le crédit-bail a fait d’importants progrès en termes de volume de crédit depuis 2009. En effet, indique l’INS, le volume de crédit-bail a pratiquement triplé entre 2009 et 2016, passant de 45 milliards de FCFA à environ 125 milliards de FCFA. Toutefois, l’Association camerounaise du crédit-bail (Camlease) note que ce volume demeure encore largement en dessous de son potentiel, évalué à 400 milliards de FCFA.

Plusieurs raisons expliquent cet état des choses : un taux de sinistre élevé (plus de 12% et plus de 20% chez les PME) ; l’absence des établissements de microfinance parmi les établissements de crédit-bail qui prive les PME de ce type de financement ; les conditions d’éligibilités strictes. Cette rigueur est liée à la nature du demandeur de crédit-bail (être promoteur d’une PME/PMI), à la nature de l’activité (exercer dans les secteurs suivants : bois, agriculture/élevage, pêche, mines, industrie, tourisme, coton, textile, confection). Bien plus le taux d’intérêt du montant du crédit (10%) ne s’éloigne pas des taux d’intérêt des crédits classiques et à l’apport personnel du promoteur de plus de 15%.

Au Cameroun, l’activité de crédit-bail est régie par la loi N° 2010/020 du 21 décembre 2010 portant organisation du crédit-bail. « Le crédit-bail est une opération de crédit destinée au financement de l’acquisition ou de l’utilisation des biens meubles ou immeubles à usage professionnel. Il consiste en la location des biens d’équipement, de matériel d’outillage ou de biens immobiliers à usage professionnel, spécialement achetés ou construits, en vue de cette location, par des entreprises qui en demeurent propriétaires. Ces opérations de location, quelle que soit leur dénomination, donnent au locataire la faculté d’acquérir, tout ou partie des biens loués, moyennant un prix convenu, tenant compte, au moins pour partie, des versements effectués à titre de loyers », indique l’article 3 de cette loi.

Pour promouvoir le développement du crédit-bail au Cameroun, Camlease a été créée en fin 2008. Elle comportait parmi ses membres tous les établissements de crédit offrant du crédit-bail : Africa leasing company, Alios Finance Cameroun, Bicec, PRO-PME Financement, Société Générale Cameroun (ex-SGBC). Cette association accueille en outre en son sein des associations professionnelles représentant les entreprises utilisatrices potentielles du crédit-bail et des représentants de diverses professions concernées. Depuis la loi du 21 décembre 2010, la taille des établissements de crédit-bail est restée relativement stable au Cameroun. En 2017, Afriland First Bank a absorbé sa filiale Africa leasing company.

S.A.

Les services du Fonds monétaire international (FMI) viennent de publier un rapport sur les politiques communes de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), dans le cadre des programmes économiques en vigueur depuis 2017.

Dans l’ensemble, les services du FMI considèrent que la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a mis en œuvre les assurances énoncées dans la lettre de suivi de décembre 2018. « La Beac a continué de mener une politique monétaire restrictive et la Cobac a continué de s’employer à passer à un contrôle fondé sur le risque, à assurer une application plus stricte de certaines règles de contrôle et à résoudre la situation des banques en difficulté », indique le rapport.

Dans cette veine, l’institution de Bretton Woods déclare qu’il souscrit à l’assurance actualisée de la Beac concernant l’accumulation des avoirs extérieurs nets. La Banque centrale de la Cemac s’est engagée à les porter de 3,5 milliards d’euros (2 296 milliards de FCFA) à la fin juin et à 4,5 milliards d’euros (près de 3 000 milliards de FCFA) d’ici à la fin décembre 2019.

Le FMI affirme dans son rapport qu’il maintiendra son aide financière fournie au titre des programmes qu’il appuie dans les pays de la Cemac, sur la base de l’engagement de la Beac à appliquer une politique monétaire suffisamment restrictive.

S.A.

Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, est en France pour participer à la 6e Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme prévue à Lyon du 9 au 10 octobre 2019.

« La participation du chef de l’État à cette conférence est une opportunité pour le Cameroun de mobiliser environ 100 milliards de FCFA, pour la période 2021-2023, en faveur de la lutte contre les trois maladies », indique le cabinet civil de la présidence de la République du Cameroun.

Pour la période 2018-2020, le Fonds mondial et le gouvernement du Cameroun ont signé quatre accords de financement d’une enveloppe globale de 108 milliards de FCFA. Conformément à la politique d’allocation du Fonds mondial, pour accéder à la totalité du montant qui lui est alloué pour cette période, le pays doit respecter les exigences de cofinancement.

Fonds de contrepartie

Mais, selon le cabinet civil de la présidence de la République du Cameroun, l’on observe, à ce jour, un retard du gouvernement camerounais à verser la totalité de ses fonds de contrepartie. Ce retard est d’autant plus inquiétant qu’il fait courir des risques d’interruptions des traitements qui auront des répercussions sur la santé des populations. Il s’agit notamment de celles qui sont hautement à risque comme les femmes, les personnes vivant avec le VIH et les jeunes adolescents. D’où l’urgence pour le pays d’honorer les fonds de contrepartie (20%).

Durant son séjour, Paul Biya présentera donc aussi les mesures prises par le gouvernement pour honorer ses engagements en la matière. Il s’agit notamment de « la création d’un compte spécial à la Beac [Banque des États de l’Afrique centrale] pour [loger] les fonds de contrepartie des différents projets auxquels le Cameroun est engagé », révèle la présidence. Selon la même source, les fonds de contrepartie non mobilisés à ce jour représentent 20 milliards de FCFA sur un montant attendu de 21,6 milliards. À en croire Etoudi, le Programme des Nations unies pour le Développement (Pnud) appuie la demande de la société civile camerounaise et s’active afin que le Cameroun puisse mobiliser les ressources nécessaires.

Prévalence

L’appui du Fonds mondial en faveur du Cameroun depuis 2003 est estimé à 315, 32 milliards de FCFA, à travers huit subventions pour le SIDA, sept pour le paludisme et quatre pour la tuberculose.

Malgré les progrès réalisés, indique le ministère de la Santé, le Cameroun a toujours une des prévalences du VIH (3,6%) les plus élevées d’Afrique de l’ouest et du centre, avec des pics très significatifs au sein des populations à risque (26% chez les travailleurs de sexe ; 20% chez les homosexuels, les jeunes filles et autres adolescents). La coïncidence tuberculose-VIH reste élevée et se situe à 40%. Le paludisme représente 48% des décès d’enfants de moins de cinq ans.

Sylvain Andzongo

Les banques en activité dans les six pays de la Cemac (Cameroun, Gabon, Congo, Guinée équatoriale, Tchad et RCA) ont jusqu’à ce 9 octobre 2019, pour souscrire à l’offre de liquidité, d’un montant de 50 milliards de FCFA, que leur fait la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).

Selon le communiqué rendu public à cet effet par cette Banque centrale des États de la Cemac, cet appel d’offres à taux variables est assorti du taux minimum de 3,5%, qui est le principal taux directeur de cet institut d’émission.

Les collatéraux éligibles à cette opération sont des actifs admis en garantie des opérations de refinancement de la Beac, suivant la décision du 31 octobre 2013, souligne la Banque centrale.

BRM

A la demande du ministère camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), l’Union européenne a présenté le 8 octobre 2019 à Yaoundé, la capitale du pays, son programme-cadre de recherche Horizon 2020. Cet évènement matérialise la volonté du Cameroun de bénéficier de ce programme.

Horizon 2020, a-t-on appris au cours de cette présentation, « contribue à soutenir une initiative importante de l’Union africaine visant à développer un dispositif de qualifications à l’échelle du continent africain, et à soutenir le développement des compétences au niveau national, afin de faire correspondre les compétences aux choix de chaque pays en matière de développement stratégique ».

Selon le Minepat, parmi les objectifs attendus de la présentation du 8 octobre 2019 à Yaoundé, il y a en première ligne l’inscription du Cameroun sur la liste des pays bénéficiaires de ce programme. Depuis son lancement, le programme-cadre de recherche Horizon 2020 a déjà financé 310 projets sur le continent africain, apprend-on de sources officielles.

Près de la moitié de ces projets, soit 126 au total, ont été implémentés en Afrique du Sud, pays qui est le plus grand bénéficiaire de ce programme, loin devant le Maroc (50 projets) et le Kenya (47 projets).

BRM

Selon le trihebdomadaire régional L’œil du Sahel, la délégation régionale de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales pour le Nord, dans la partie septentrionale du Cameroun, a saisi plus de 6400 tonnes de poissons pêchés illégalement dans le barrage de Lagdo, au cours de la période du repos biologique.

Pendant cette période de trois mois, qui s’étend de juillet à septembre de chaque année, les activités de pêche sont généralement interdites dans les eaux du barrage, pour permettre la régénération des poissons. Mais, visiblement, des pêcheurs passent très souvent outre cette mesure d’interdiction.

« Malgré nos multiples efforts pour sensibiliser et encadrer les pêcheurs, certains, avec la complicité des autorités locales et des forces de maintien de l’ordre, réussissent à violer la réglementation pour pêcher du poisson et contribuent ainsi à faire chuter gravement la production (…). Quand les gens soudoient les autorités, sous le prétexte qu’ils ont de gros clients au Nigéria prêts à reprendre leur marchandise, on arrive malheureusement à cette situation. Heureusement que madame le délégué régional et ses équipes sur le terrain ont été très vigilants cette année, ce qui a permis de saisir ces poissons frauduleusement pêchés. », explique au journal L’œil du Sahel Adamou, pêcheur et vendeur de poissons à Lagdo.

BRM

En s’adressant aux parlementaires camerounais le 8 juillet 2019 à Yaoundé, en prélude au débat d’orientation budgétaire, le ministre des Finances, Louis Paul Motazé (photo), a révélé que l’encours de la dette publique et à garantie publique a progressé de 37% sur une période de moins de 2 ans.

Selon ce membre du gouvernement camerounais, cette hausse vertigineuse de la dette publique s’explique par plusieurs évènements et autres décisions ayant marqué les finances publiques. Il s’agit d’abord de la signature par le gouvernement camerounais d’un programme économique et financier triennal avec le Fonds monétaire international (FMI).

Ce programme, qui s’achève au cours de cette année 2019 a, selon le ministre Motazé, induit des appuis budgétaires en faveur du Cameroun, pour un montant de plus de 714 milliards de FCFA.

Ensuite, a expliqué le ministre des Finances aux parlementaires, le gouvernement camerounais a dû consolider ses avances statutaires de la Beac en une « dette structurée de 557 milliards de FCFA ».

Enfin, en plus de l’emprunt obligataire de 200 milliards de FCFA lancé en 2018 sur le marché financier camerounais, l’État du Cameroun a dû mobiliser d’autres financements, notamment extérieurs, pour poursuivre les grands travaux d’infrastructures dans le pays, principalement en prélude à l’organisation de la CAN 2021.

Selon le ministre Motazé, dans l’optique d’éviter un surendettement au pays, le gouvernement se propose, au cours des trois prochains exercices budgétaires, d’implémenter une « politique d’endettement rigoureuse et contrôlée, en vue d’atténuer la vulnérabilité à moyen terme ».

À titre de rappel, au 30 avril 2019, l’encours de la dette publique camerounaise s’établissait à 7 557 milliards de FCFA. Elle est en hausse de 3,3% par rapport à la situation à fin décembre 2018 et de 15,5% en glissement annuel. Au demeurant, cette dette, qui ne représente qu’un peu plus de 35% du PIB, demeure soutenable. Les critères de convergence de la Cemac établissent en effet le plafond de l’endettement à 70% du PIB.

Brice R. Mbodiam

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Dans une étude dévoilée en fin de semaine dernière, le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) propose un plan de relance de la filière riz au Cameroun. Celui-ci est évalué à environ 1 400 milliards de FCFA. Près de 60% de ce budget serait destiné à l’aménagement des rizières. 

Ce plan comporte plusieurs axes : la mise en place d’un cadre de coordination pour veiller à la synergie des initiatives de développement de la filière riz ; la structuration de la filière, notamment du rôle des acteurs ; la disponibilité et l’accessibilité des intrants (semences améliorées et adaptées) ; la promotion de l’utilisation des bonnes pratiques culturales ; la mécanisation appropriée à travers le renforcement des capacités des acteurs ; la promotion de la première et la deuxième transformation avec une insistance sur le respect des normes et de la qualité ; l’amélioration du cadre règlementaire et légal et le renforcement de la communication autour du riz produit localement.

« La mise en œuvre de ce plan devrait sur cinq ans porter la production nationale à environ 1,4 million de tonnes de riz paddy (représentant 1 million de tonnes de riz marchand) et accroître le niveau de transformation de 65% à 100% et amener les Camerounais à consommer le riz Made in Cameroon d’ici 2024 », indique le Minepat.

Pour l’heure, la filière riz creuse le déficit de la balance commerciale. Le pic a été enregistré en 2017 avec un volume de 628 400 tonnes de riz blanc importé pour une valeur de près de 184 milliards de FCFA.

La production nationale de riz paddy, évaluée à près de 333 076 tonnes en 2017, est quasi stagnante depuis 2011. Pourtant, l’objectif de la Stratégie nationale de développement de la production de riz, élaborée en 2007, est de produire 750 000 tonnes de riz d’ici 2020.

S.A.

Les deux producteurs de bananes actuellement en activité au Cameroun ont exporté une cargaison globale de 18 309 tonnes de bananes au mois de septembre 2019, selon les statistiques publiées par l’Association bananière du Cameroun (Assobacam).

Ces exportations sont en augmentation de 3 854 tonnes, en comparaison avec les 14 455 tonnes exportées au cours du même mois en 2018. Cette performance est principalement le fait de la société des plantations du Haut Penja (PHP).

Dans le détail, la filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille, leader du marché camerounais, a expédié 16 667 tonnes vers les marchés extérieurs au cours du mois de septembre 2019, contre 13 383 tonnes un an plus tôt. Ce qui révèle une augmentation des exportations de ce producteur de 3 284 tonnes sur une période de 12 mois.

Les exportations de Boh Plantations, quant à elles, ont connu une progression de 570 tonnes, passant de 1 072 tonnes en septembre 2018, à 1 642 tonnes un an plus tard.

Ces bonnes performances auraient été encore bien meilleures, si la Cameroon Development Corporation (CDC) avait été en activité. Cette unité agro-industrielle publique, deuxième acteur du marché de la banane au Cameroun, a disparu du fichier des exportateurs depuis un an maintenant. La CDC, dont les activités dans les plantations sont à l’arrêt, paye le plus lourd tribut de la crise qui secoue les deux régions anglophones du Cameroun depuis 3 ans.

Brice R. Mbodiam  

La Caisse autonome d’amortissement (CAA), dépositaire central au Cameroun, informe qu’à ce jour, elle a enregistré 292 attestations de dématérialisations des valeurs mobilières dont 46% ont été retirés à la date du 30 avril 2019. La dématérialisation des valeurs mobilières a été instaurée par une loi en 2014.

D’après ce texte, les valeurs mobilières, c’est-à-dire les actions (parts du capital social d’une entreprise qui donnent droit à des dividendes et au pouvoir de voter en assemblée) ou les obligations (dettes dues par l’entreprise), doivent être sous forme électronique. De ce fait, les valeurs mobilières physiques doivent désormais être dématérialisées. Ainsi, les actions vendues ou achetées vont circuler par des écritures comptables et des virements d’un compte des valeurs mobilières à un autre. Celles des personnes qui en ont encore sous la forme papier disposaient de 4 ans pour les transformer. Pour ce faire, les valeurs mobilières numérisées sont centralisées auprès du dépositaire central qui est aujourd’hui la CAA.

Cette institution relève quelques obstacles qui minent la réforme. Il s’agit du manque de communication sur la dématérialisation des valeurs mobilières ; le défaut de culture sur la détention des titres de valeurs mobilières. Par ailleurs, la constitution des sociétés anonymes (SA) demeure essentiellement familiale. « Si cette réforme permet de sécuriser des titres et de simplifier leur gestion, elle apporte une contrainte et des charges supplémentaires. Pour améliorer la réforme, il faudrait instituer des incitations et non des mesures coercitives pour encourager les entreprises à la dématérialisation des titres », observe la CAA.

S.A.

Le Trésor public camerounais va effectuer une nouvelle émission de titres publics sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale, le 9 octobre 2019. Cette opération vise à mobiliser une enveloppe de 20 milliards de FCFA, apprend-on officiellement.

Cette levée de fonds se fera par émission de bons du Trésor assimilables (BTA) à 26 semaines. Depuis le début de l’année, avec cette catégorie de titres, le Cameroun a réussi toutes ses opérations sur le marché de la Beac.

Cet attrait des investisseurs pour les BTA peut s’expliquer par le fait que les intérêts sur ces titres publics sont précomptés. De plus, ils sont de court terme, ce qui permet au souscripteur de recouvrer son investissement dans des délais raisonnables.

BRM

Avec un taux d’endettement d’un peu plus de 35 % du PIB à fin avril 2019, la dette publique camerounaise est encore soutenable. Le critère de convergence de la Cemac situe en effet le plafond de cet indicateur à 70 % du PIB.

Cependant, malgré la marge de manœuvre dont il dispose encore en matière d’endettement, et eu égard à la célérité avec laquelle il s’est endetté ces dernières années, le Cameroun est classé par les institutions de Bretton Woods parmi les pays « à risque de surendettement élevé ».

Ce statut a été explicité le 8 juillet 2019 par le ministre des Finances, Louis Paul Motazé. C’était au cours de la présentation du projet de budget initial 2020 aux parlementaires, en prélude au tout premier débat d’orientation budgétaire de l’histoire des Finances publiques au Cameroun.

« Le risque de surendettement élevé se justifie par le dépassement, depuis l’année 2018, des deux ratios de liquidité que sont le ratio service de la dette sur recettes d’exportations, d’une part, et le ratio service de la dette sur recettes publiques, d’autre part. Ce qui indique qu’à partir de 2018, et jusqu’en 2026, le Trésor public rencontrera d’énormes difficultés pour honorer ses engagements, notamment le règlement du service de la dette à bonne date », a révélé le ministre camerounais des Finances.

Afin de ne pas perdurer dans cette camisole de force imposée par la dette publique, le gouvernement camerounais se propose, au cours des trois prochains exercices budgétaires, d’implémenter une « politique d’endettement rigoureuse et contrôlée, en vue d’atténuer la vulnérabilité à moyen terme », promet le ministre Motazé.

Pour mémoire, au 30 avril 2019, l’encours de la dette publique et à garantie publique au Cameroun s’élevait à 7 557 milliards de FCFA. Cet encours, selon les statistiques du ministère des Finances, est en hausse de 3,3 % par rapport à la situation à fin décembre 2018, et de 15,5 % sur une période d’un an.

Brice R. Mbodiam

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19-07-2019 - Endettement, inclusion financière, climat des affaires… : les prescriptions du FMI au Cameroun

11-07-2019 - Au premier trimestre 2019, le Cameroun a payé des dettes pour 138,2 milliards de FCFA

21-05-2019 - Le Cameroun demande le soutien de la Banque mondiale et la BAD pour résoudre ses problèmes d’endettement

Le Conseil national du crédit note des dysfonctionnements sur sa plateforme intégrée baptisée « Fibane [Fichier bancaire national des entreprises]/CIP [Centrale des incidents de paiement]/Casemf [Cadre de suivi de l’activité des établissements de microfinance] ». C’est un outil automatique de collecte, d’agrégation, d’analyse, de synthèse et de diffusion des données dans le but de la transparence du marché, de la supervision et du contrôle. L’information est collectée au niveau des établissements de crédit et ceux-ci y ont accès grâce au code d’accès qui est mis à leur disposition.

Si le CNC fait une bonne appréciation de la plateforme, toutefois la structure, note que les établissements de crédit ne s’en servent que moyennement pour améliorer la prise de décision. « Du côté des bénéficiaires, la plateforme Fibane/CIP/Casemf est moyennement connue et sa portée sur la transparence des transactions bancaires reste limitée, car la plateforme n’est pas systématiquement renseignée. De plus, les établissements de crédit continuent de privilégier la relation client », apprend-on du CNC. Qui comptabilise seulement 38 812 requêtes formulées par les établissements de crédit et les entreprises.

En outre, le CNC signale un problème dans le cadre du fonctionnement de la plateforme. Il concerne la collecte des Déclarations statistiques et fiscales (DSF) qui sont insuffisamment renseignées au format Microsoft Excel. Pour améliorer le fonctionnement de la plateforme, le CNC propose : l’amélioration de l’identifiant unique des clients du système financier ; la transmission des données des DSF au format Microsoft Excel. En outre, l’accélération de l’automatisation des déclarations des incidents à travers la Banque centrale est préconisée à l’effet d’améliorer cette réforme.

Sylvain Andzongo

Des données collectées auprès de l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) révèlent des avancées dans l’usage de la signature électronique au Cameroun. Il s’agit ici d’un mécanisme permettant de garantir l’intégrité d’un document électronique et d’en authentifier l’auteur, par analogie avec la signature manuscrite d’un document papier.

Entre 2014 et 2019, apprend-on de la structure dirigée par Ebot Ebot Enaw (Photo), le nombre de documents vulgarisés à travers la signature électronique au Cameroun a été multiplié par 100, passant de 2 à 200. Aucun document frauduleux n’a été détecté. « En revanche, cette signature électronique n’est pas totalement opérationnelle, du fait notamment de la sensibilisation des potentiels utilisateurs. Les bénéficiaires ont un niveau de connaissance faible de la signature électronique. Elles estiment que la sensibilisation au sujet de cette signature électronique est faible et qu’il faudrait davantage la vulgariser », analyse l’Institut national de la statistique dans une récente étude publiée sur le sujet.

L’opérationnalisation de la signature électronique au Cameroun est consacrée par le décret du Premier ministre du 27 février 2013. Ce décret fixe les modalités de déclaration et d’autorisation préalables ainsi que les conditions d’obtention du certificat d’homologation en vue de la fourniture, l’exportation, l’importation, ou l’utilisation des moyens de cryptographie. Il est complété par un arrêté conjoint Minpostel et Minfi du 10 mai 2013. Ce texte fixe les montants et modalités de paiement des frais perçus par l’Antic à l’effet d’authentifier les documents et de participer à la lutte contre la cybercriminalité.

S.A.

La Banque centrale ougandaise a officiellement annoncé le 4 octobre 2019, la délivrance de licences à deux nouvelles banques, dont Afriland First Bank Uganda Limited, filiale d’Afriland First Group, fondé par le Camerounais Paul Kammogne Fokam.

 Grâce à cette nouvelle licence, ce groupe bancaire à capitaux majoritairement camerounais ouvrira ainsi sa 11e filiale sur le continent africain, après celles du Cameroun, de Sao Tomé-et-Principe, de la RD Congo, du Libéria, de la Zambie, du Soudan du Sud, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Équatoriale, de la Guinée Conakry et du Bénin.

En plus de ces filiales africaines, ce groupe bancaire dispose également de deux bureaux de représentation en Chine (depuis 2001) et en France.

Fort de sa bonne connaissance de la Chine, Afriland First Group et le China Africa Development Funds (CADFUND) ont signé une convention stratégique le 25 septembre 2017, qui a pour but de promouvoir le développement des projets en Afrique. 

Officiellement, cette convention autorise le président d’Afriland First Group à présenter au Fonds chinois susmentionné, des projets aussi bien publics que privés, issus des 54 pays africains.

Pour rappel, le banquier camerounais Paul Kammogne Fokam est la 2e fortune en Afrique subsaharienne francophone, selon la version africaine du magazine Forbes, derrière son compatriote Baba Dan Pullo, le roi du thé.

Brice R. Mbodiam

Dans une correspondance, datée du 27 septembre 2019 et révélée par le trihebdomadaire régional L’œil du Sahel, le ministre camerounais de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe, autorise la mise à disposition à Wassande, dans la région de l’Adamaoua, d’une parcelle de 5000 hectares au profit de la société turque Paksan Tekstil Sanayii.

Cette parcelle, apprend-on de la même source, servira à l’implémentation d’un projet de production du maïs à l’échelle industrielle. Selon les prescriptions ministérielles, les investissements devant permettre la mise en valeur dudit site et la production industrielle du maïs sur « au moins 500 hectares de terres », pour un début, devront être effectifs « au plus tard en 2020 ».

 Dans la localité de Wassande, où l’État camerounais conduit depuis quelques années un programme d’installation de jeunes agriculteurs, sur les décombres de l’ancienne Sodéblé, le projet n’est pas encore connu. Mais, souligne L’œil du Sahel, bien que l’industrialisation de la production du maïs ne soit pas une mauvaise nouvelle, les rares personnes au courant de l’arrivée prochaine de la société Turque Paksan Tekstil Sanayii s’insurgent contre la manière anarchique dont les terres de Wassande sont attribuées.

Déficit de production de plus de 200 000 tonnes…

« Il y a un cafouillage à Wassandé au sujet des attributions de sites. Normalement, c’est un domaine national et non une propriété du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). C’est le sous-préfet et le préfet qui le gèrent, et logiquement, c’est à eux d’attribuer les espaces. Mais le sous-préfet n’est pas souvent consulté, et c’est quand il y a des problèmes qu’on requiert son intervention. Normalement, il faut une commission multipartiste pour voir la situation et élire des sites avant de les octroyer à qui que ce soit. Mais, c’est devenu comme une propriété du Minader. On voit des responsables du ministère de l’Agriculture qui débarquent et vous disent : “je prends telle parcelle et je l’attribue à untel”. Ils menacent même souvent les occupants des sites de quitter les lieux », peste Hamadama Hassan, un élu local.

Au Cameroun, la production de maïs se situait officiellement autour de 1,8 million de tonnes en 2013, pour une demande estimée à environ 2 millions de tonnes (en tenant compte des besoins de l’industrie brassicole locale), soit un déficit de production de 200 000 tonnes. Ce déficit est généralement imputé aux semences traditionnelles toujours prisées par les producteurs au détriment des semences améliorées offrant des rendements plus intéressants et à l’absence de producteurs à l’échelle industrielle.

L’industrialisation de la production de cette céréale, que vise le projet de Paksan Tekstil Sanayii à Wassandé, pourrait aider à réduire ce déficit, surtout dans la partie septentrionale du Cameroun (à laquelle fait partie la région de l’Adamaoua), où les céréales (riz, sorgho, maïs, mil) sont l’aliment de base des populations.

Brice R. Mbodiam

Suite à la décision de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) du 27 avril 2019 portant clôture de l’administration provisoire et retrait de son agrément en tant qu’établissement de microfinance (EMF), Amicale Finance SA invite ses créanciers à produire leurs créances.

À cet effet, trois centres ont été constitués pour la déclaration des créances à Douala, Yaoundé et Bafang-Banka. Il est rappelé qu’à partir de la décision d’ouverture et jusqu’à expiration du délai imparti suivant la publication dans un journal d’annonces légales, tous les créanciers chirographaires (ne disposant d’aucune sûreté particulière) ou munis de sûretés composant la masse doivent, sous peine de forclusion, produire leurs créances dûment justifiées auprès du liquidateur.

Un délai de 30 jours est imparti aux créanciers domiciliés dans le territoire national et 60 jours pour ceux domiciliés hors du territoire national. Les titulaires d’un droit de revendication doivent également produire leurs justificatifs en précisant s’ils entendent exercer leur droit de revendication. À défaut de cette précision, ils sont considérés comme créanciers chirographaires.   

La liquidation de « Amicale Finance SA » fait suite à une injonction de la Cobac datant du 11 janvier 2017. L’EMF présentait alors des signes de difficultés financières, selon la Commission. Le 16 janvier 2018, la Cobac a formellement ouvert une procédure disciplinaire à l’encontre de la microfinance et ses dirigeants sociaux.

Par décision du 7 septembre 2018, Philippe Moumbon, expert financier judiciaire, a été désigné administrateur provisoire d’Amicale Finance SA. Par la suite, Barthélemy Mikaa a été désigné liquidateur bancaire par décision de la Cobac le 16 juillet 2018.

S.A.

Dans un communiqué officiel, le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), l’entreprise publique chargée de la gestion du port de Douala-Bonabéri, annonce le recrutement d’une centaine d’employés, pour le compte de la régie déléguée chargée désormais de conduire les travaux de dragage du chenal de ce port.

 Parmi les personnels recherchés, l’on retrouve le directeur de la régie et son adjoint, puis une centaine d’autres profils. Ceux-ci vont des techniciens (matelots, hydrographes, électriciens et électrotechniciens, opérateurs de machines, etc.), aux marins, en passant par les financiers (facturation, comptables, etc.) et autres personnels administratifs.

 Autrefois confié à des entreprises privées, le dragage du chenal du port de Douala-Bonabéri est tombé dans l’escarcelle du PAD grâce à une résolution prise par le Conseil d’administration de cette entreprise, en décembre 2018. Cette résolution porte « création, organisation et fonctionnement de la régie déléguée du dragage du combinat portuaire de Douala-Bonaberi ».

BRM

Frigo solaire et photothermique, une start-up locale créée par Triomphant Tchulang (Photo), sera le représentant du Cameroun à la finale du concours d’innovation EDF Pulse Africa 2019, organisé par l’électricien français EDF. Cette finale se déroulera le 21 novembre 2019 à Paris, apprend-on officiellement.

Frigo solaire et photothermique a été sélectionné au cours de l’étape camerounaise de ce concours (la toute première depuis son lancement), qui a mis en compétition 11 start-ups nationales offrant des solutions énergétiques dans les catégories production électrique off-grid, production d’usages et de services d’électricité et enfin accès à l’eau.

Le représentant du Cameroun à la finale du 21 novembre a l’opportunité de rejoindre sur le podium de ce concours d’autres start-up camerounaises, lauréates lors des éditions précédentes. Il s’agit notamment de Save Our Agriculture de Fabien Kouatcha, « Prix coup de cœur » de la 2e édition d’EDF Pulse Africa en 2018, ou encore de la start-up camerounaise Eduair, 3e prix de ce concours en 2017.

Pour rappel, créé en 2017, le challenge EDF Pulse Africa vise à soutenir la dynamique entrepreneuriale en Afrique avec deux objectifs principaux : identifier des partenaires potentiels en dénichant les pépites technologiques du continent et soutenir l’innovation en associant les entrepreneurs locaux au développement d’offres innovantes.

BRM

Lire aussi:

27-11-2018 - Après le 1er Prix Pierre Castel 2018, la start-up camerounaise « Save Our Agriculture » devient lauréate des prix EDF Pulse

21-12-2017 - La start-up camerounaise Eduair lauréate du Prix EDF Pulse Africa, organisé par Electricité de France

Dans un communiqué qu’il vient de rendre public, le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motazé (photo), invite les souscripteurs de l’emprunt obligataire « ECMR 5,6% net 2018-2023 », à une assemblée générale le 10 octobre 2019 dans la capitale du pays.

Cette assemblée générale élective permettra, apprend-on, de désigner les responsables de la masse obligataire de cet appel public à l’épargne, qui avait permis au Trésor public camerounais de lever une enveloppe de 200 milliards de FCFA, entre le 29 octobre et le 9 novembre 2018.

Pour rappel, la masse obligataire est constituée par les personnes physiques ou morales détentrices des obligations d’une même émission et bénéficiant de droits identiques. Leurs représentants officiels ont le pouvoir d’accomplir au nom de cette masse-là, tous les actes de gestion pour la défense de leurs intérêts communs.

BRM

Des sources fiables sont formelles. Sauf changement de dernière minute, Cyrille Bolloré, fils du milliardaire Vincent Bolloré, séjournera en ce début de semaine au Cameroun dans l’optique de rencontrer le président de la République, Paul Biya. L’audience à Etoudi devrait avoir lieu ce mardi 8 octobre, si l’on tient compte du fait que M. Biya, de son côté, est annoncé mercredi en France pour prendre part aux assises du Fonds mondial contre le paludisme et le VIH/Sida.

D’après nos sources, Cyrille Bolloré, espère convaincre le chef de l’État camerounais d’intervenir en faveur de DIT, filiale du groupe Bolloré récemment remplacé par Terminal Investment Limited (TIL), l’adjudicataire provisoire de la concession du terminal à conteneurs du combinat portuaire de Douala-Bonaberi.

Toujours d’après ces sources, le fils de Vincent Bolloré vient avec deux offres dans sa mallette. La première consiste pour DIT à payer les 24 milliards de FCFA réclamés par l’autorité portuaire de Douala, en termes de redevances de stationnement pour le compte de l’année 2018. La deuxième offre est que Bolloré envisage de proposer des redevances égales ou supérieures à celles de TIL, formulées au moment d’être désigné, le 16 septembre dernier, adjudicataire de la concession du terminal à conteneurs (357 milliards de FCFA de redevances sur une période de 15 ans et 24 milliards de FCFA en termes de droits d’entrée).

« Dans le cadre des négociations avec la présidence, l’on pourrait exiger que Bolloré paie des redevances de stationnement dues par DIT pour la période allant de 2016 à 2019, donc plus de 24 milliards de FCFA », souffle une source.

Cette démarche de Cyrille Bolloré fait suite à une lettre qu’il a adressée le 12 septembre à Paul Biya. « En dépit de plus de 20 ans de partenariats réussis avec l’État du Cameroun, plusieurs de nos sociétés locales, et notamment notre filiale portuaire DIT - qui opère le terminal à conteneurs de Douala – ont fait l’objet récemment de traitements injustes ; c’est ainsi que DIT s’est vu réclamer, en l’absence de fondement juridique, 24 milliards [de FCFA] de pénalités, qu’elle s’est vu dénier le droit de mettre en application un accord signé avec le port de Douala après 6 mois de négociations, et qu’elle n’a pas été autorisée à répondre à l’appel d’offres relatif à sa propre succession », avait écrit Cyrille.

Le groupe Bolloré, qui pense avoir été injustement écarté, espère toujours obtenir l’annulation du processus de désignation du nouveau concessionnaire dudit terminal à conteneurs. Il a entrepris de faire annuler, par voie judiciaire, le processus d’attribution de la concession du terminal à conteneurs du port de Douala au bénéfice de TIL.

Sylvain Andzongo

Le 5 octobre 2019, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, et une centaine de ses militants et sympathisants ont été libérés au cours d’une audience au tribunal militaire de Yaoundé. 

Dans un communiqué signé le 4 octobre dernier le secrétaire général de la présidence la République (SG-PR) du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh, informe que le président Paul Biya a décidé de l’arrêt des poursuites pendantes devant les tribunaux militaires, contre certains responsables et militants de partis politiques et notamment du MRC. 

« Cette décision, qui intervient au moment où s’achèvent les assises du Grand dialogue national convoqué par le chef de l’État, procède de sa volonté constante de promouvoir un climat de paix, de fraternité et de concorde entre les filles et les fils du Cameroun, propice au développement socio-économique de notre pays », explique le SG-PR.

Maurice Kamto et ses partisans ont été arrêtés pour avoir, entre autres, organisé des marches interdites le 26 janvier au Cameroun, et revendiquer la victoire à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Ceci malgré la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel du Cameroun donnant Paul Biya vainqueur avec 71,28 % contre 14,23 % pour le président du MRC.

Par ailleurs, la justice soupçonnait un lien entre le MRC et des individus se réclamant d’une organisation dénommée « Brigade Antisardinards » qui a entrepris le saccage de plusieurs ambassades à l’étranger ce même 26 janvier. Maurice Kamto, lui, a toujours réfuté cette accusation.

S.A.

Le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) vient de publier la synthèse d’une étude qui analyse la filière riz au Cameroun. Le Minepat y note un faible niveau de production de cette céréale dans le pays : 222 000 tonnes de riz paddy en moyenne au cours de la dernière décennie, pour une transformation locale autour de 20%. « Il est également constaté qu’une part importante des importations (environ 40%) est réexportée illégalement vers les pays frontaliers, soit une moyenne annuelle estimée à 316 000 tonnes », révèle le ministère.

Selon le Minepat, le déficit de la balance commerciale du fait de l’importation du riz a induit en 2017 un montant de près de 184 milliards de FCFA, soit une importation en volume de 628 400 tonnes de riz blanc. Ce déficit de la balance commerciale a dépassé la barre de 135 milliards de FCFA par an depuis 2010. « Pourtant, indique le Minepat, le pays regorge un énorme potentiel de production de riz, en termes d’espaces cultivables, et une capacité d’amélioration des rendements de 4,5 à 7 tonnes/ha, et par conséquent une production potentielle de plus d’un million et demi de tonnes de paddy par an ».

De cette analyse situationnelle, l’étude propose un modèle économique de développement de la filière riz qui consisterait à redéfinir le rôle des acteurs sur les différents maillons de la filière, à créer un cadre de coordination des multiples initiatives dans la filière, et à mettre en place des mesures d’incitation à l’endroit du secteur privé. Le ministère suggère également de contrôler les quotas d’importation, tout en envisageant les mesures de protection fiscale et non fiscale (contrôle de la qualité, etc.) du riz et des produits à base de riz produits localement.

S.A.

Le port en eau profonde de Bakassi verra bientôt le jour. L’analyse de rentabilisation du projet a été officiellement approuvée par le conseil fédéral du Nigeria, a annoncé Ben Ayade, le gouverneur de l’État de Cross River.

Ce futur complexe portuaire, situé à la frontière avec le Cameroun, sera le deuxième port de commerce du Nigéria, après celui d’Apapa à Lagos ; les autres ports du Nigeria étant en effet des terminaux pétroliers pour la plupart.

 Il est prévu pour devenir la principale passerelle maritime orientale du Nigéria, servant de catalyseur pour la diversification de l'économie nationale et régionale notamment dans le golfe de Guinée.

Le projet, qui sera construit dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) est estimé à 800 millions de dollars. China Harbour Engineering est l’un des principaux investisseurs.  

Une fois achevé, le port en eau profonde de  Bakassi réduira la congestion de celui de Lagos et du West Africa Container Terminal (WACT), situé au port d’Onne dans l'État de Rivers. Il contribuera également à faciliter le transport des produits agricoles entre les différentes régions du pays. «L’analyse de rentabilisation propose un port de 20 mètres de profondeur pour la navigation transnationale, ce qui en ferait le port le plus profond d’Afrique », a déclaré le Gouverneur Ayade. 

Romuald Ngueyap

Dans un de ses récents rapports, l’Institut national de la statistique (INS) évalue les performances de l’administration fiscale camerounaise en matière de collecte des impôts et taxes par virement bancaire.

Ainsi, indique l’INS, ce mode de paiement disponible sur toute l’étendue du territoire a permis de sécuriser les recettes fiscales collectées. L’administration estime à 1 632,4 milliards de FCFA le montant global des recettes collectées par ce mode de paiement au titre de l’exercice 2018, soit 84% des recettes fiscales qui se sont chiffrées à 1 940,9 milliards FCFA.

« Les bénéficiaires connaissent très bien la réforme sur le paiement des impôts par virement. Ils en sont très satisfaits. En revanche, ils estiment que l’administration fiscale pourrait supprimer l’attestation de virement qui coûte 11 925 FCFA par page chaque mois », relève tout de même l’INS.

C’est dans le souci de sécuriser les recettes que la DGI opte pour la limitation des paiements d’impôts et taxes en espèces. À cet effet, la loi des finances de 2012 institue le mode de paiement par virement bancaire. La mesure concerne dans un premier temps les contribuables du ressort de la Direction des grandes entreprises et des Centres des impôts de moyennes entreprises.

La collaboration avec les établissements bancaires réunis au sein de l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun permet la mise en place et la généralisation du paiement des impôts et taxes par le virement bancaire.

S.A.

Dans le but d’accélérer les procédures de délivrance du permis de construire, la Communauté urbaine de Douala (CUD) a pris, le 15 mars 2012, un arrêté portant constitution de la commission d’examen des demandes de permis de construire. Objectif : traiter tous les dossiers de permis de construire de la CUD.

À ce jour, indique l’Institut national de la statistique (INS), cette mesure est totalement exécutée. Par mois, deux commissions consultatives siègent au niveau de la CUD afin d’examiner les demandes de permis de construire. Avec ce dispositif, indique l’INS, le permis de construire est délivré dans un délai maximum de 21 jours contre 6 mois avant la mise en place des commissions consultatives.

« Du côté des bénéficiaires, le niveau de connaissance relatif aux commissions consultatives demeure très faible. Ils estiment que la mise en place de ces comités n’a pas induit les changements perceptibles et de ce fait, sa portée est limitée pour accélérer la délivrance des permis de bâtir », relève cependant l’Institut national de la statistique.

 « Pour améliorer cette réforme, les potentiels bénéficiaires proposent que les organisations patronales soient représentées au sein de ces commissions consultatives. Cela induirait entre autres une meilleure sensibilisation pour les entreprises », conclut l’INS.

S.A.

Erik Essousse (photo), le directeur général d’Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge de l’organisation matérielle des élections au Cameroun, a saisi, le 3 octobre 2019, les délégués régionaux d’Elecam. Objet : « État du matériel électoral dans vos régions ».

« Dans le cadre de la préparation des prochaines élections législatives et municipales, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir me faire parvenir, au plus tard le 14 de ce mois, l’état exhaustif du matériel électoral stocké dans les antennes communales de vos régions de compétences respectives », écrit le DG. Il précise qu’à l’exception des urnes et isoloirs non pris en compte, cet état devra clairement ressortir par type de matériel, les quantités disponibles en bon état et les besoins.

Les mandats des députés et maires qui devaient s’achever en octobre prochain ont été prorogés jusqu’au 29 février 2020. C’est probablement à cette période que se tiendront les législatives et les municipales.

S.A.

Le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda (photo), annonce de bonnes nouvelles concernant l’hôpital de district de Kumba, ville située à environ 70 km au nord de Buea, la capitale régionale du Sud-Ouest. C’est l’une des villes les plus touchées par le conflit entre l’armée et des sécessionnistes qui réclament, depuis 2016, l’indépendance des deux régions anglophones de l’ouest du Cameroun.

« Je viens de signer le marché public relatif à la reconstruction de l’hôpital de district de Kumba, notamment le bloc qui avait été brûlé par les sécessionnistes, pour un montant de 650 millions de FCFA », peut-on lire sur le compte Twitter de ce membre du gouvernement.

Cette nouvelle intervient pratiquement huit mois après l’incendie criminel de cet établissement hospitalier. À la même occasion, les groupes armés avaient tué quatre personnes, dont deux malades brulés vifs sur leurs lits. Selon le bilan officiel, il y a en plus eu plusieurs blessés et des infirmiers kidnappés.

La Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés a fermement condamné cet acte tout en regrettant que « les mesures sécuritaires adéquates n’aient pas été prises pour protéger ce lieu stratégique ».

S.A.

Les populations attendent ce 4 octobre 2019, la publication des résolutions adoptées au terme du « Grand dialogue national (GDN) » débuté le 30 septembre 2019, à l’effet de mettre un terme à la crise sociopolitique qui secoue les deux régions anglophones du pays (Nord-Ouest et le Sud-Ouest) depuis 3 ans.

Selon les informations glanées dans les couloirs du palais des Congrès de Yaoundé, qui abrite les travaux, le pays pourrait s’acheminer vers une décentralisation effective, avec une plus grande autonomisation des régions au détriment de l’État central. Cette option prévue dans la constitution du pays a été préférée au fédéralisme, apprend-on.

En plus de cette décentralisation, les deux régions anglophones du pays, dont certains ressortissants ont pris les armes depuis 2016 pour réclamer la partition du Cameroun, pourraient bénéficier d’un statut particulier en matière de gestion de la cité.

Dans un souci d’apaisement, le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a décidé, le 3 octobre 2019, de l'arrêt des poursuites contre 333 personnes actuellement jugées devant le tribunal militaire, dans le cadre de cette crise sociopolitique.

BRM  

Depuis le passage du ministre de l’Eau et de l’Énergie sur le site abritant le projet de construction du barrage de Bini à Warak (75 MW), en février 2019, rien n’a avancé sur le chantier. Gaston Eloundou Essomba (photo) était pourtant venu ce mois-là, après des grincements de dents des populations de la région de l’Adamaoua, les rassurer du démarrage imminent de ce chantier, unique projet structurant initié dans les trois régions septentrionales du Cameroun.

Huit mois après ces assurances, le désespoir s’est à nouveau emparé des populations de cette partie du pays. Ce d’autant plus qu’elles sont obligées de subir les conséquences fâcheuses du vieillissement du barrage de Lagdo, dont les capacités de production sont souvent réduites de moitié, à cause de l’ensablement de son réservoir.

À l’origine du blocage des travaux de construction du barrage de Bini à Warak, confié au Chinois Sinohydro, il y a d’abord les difficultés financières. En effet, apprend-on de bonnes sources, jusqu’ici l’État camerounais peine à payer le reliquat de 4 milliards de FCFA de frais d’assurances (13 milliards de FCFA au total), qui conditionne le déblocage du financement d’Eximbank China relatif à ce projet.

Ensuite, il y a des arbitrages qui s’éternisent au sein du gouvernement, notamment sur l’imputation des différents impôts relatifs au contrat passé avec Sinohydro, cette entreprise ayant été exonérée de toutes les taxes.

Enfin, il y a l’épineuse question des indemnisations des riverains du site devant abriter le barrage, qui n’a pas encore trouvé de solution définitive, probablement du fait des tensions de la trésorerie publique.

BRM

Selon les statistiques révélées par l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), les exportations du bois en grume par le Cameroun, à destination de l’Union européenne (UE), ont chuté de 14% à fin juin 2019, culminant à seulement 7000 tonnes métriques.

Cette tendance baissière, dont les raisons ne sont pas explicitées, est également observée dans les autres pays africains fournisseurs des grumes à l’UE, à l’exception du Congo et du Libéria.

Dans le détail, les importations de l’UE en provenance de la République centrafricaine ont chuté de 7% à 9 500 tonnes métriques, contre -29% (7 100 tonnes métriques) pour la RDC, et -49% (2 900 tonnes métriques) pour la Guinée Équatoriale.

BRM

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la République centrafricaine (RCA) et la Guinée Équatoriale, se prépare à mettre en circulation une nouvelle gamme de billets de banque.

L’information est contenue dans la résolution numéro 7 de la session ordinaire du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), tenue le 2 octobre 2019 au siège de la Banque centrale à Yaoundé, la capitale camerounaise.

Après avoir pris « acte du lancement des travaux de conception d’une nouvelle gamme de billets Beac », le Comité ministériel de l’Umac précise que « conformément à l’article 33 des statuts de la Beac », « ilengage le gouvernement de la Banque à finaliser les travaux nécessaires à la création et à la mise en circulation progressive de cette nouvelle gamme, dans les meilleurs délais possible ».

Cette nouvelle gamme viendra remplacer celle qui a été officiellement mise en circulation à compter du 24 novembre 2003. Il s’agit des petites coupures (500, 1 000 et 2 000 FCFA) et des grosses coupures (5000 et 10 000) utilisées actuellement dans le circuit économique des pays de la Cemac.

Brice R. Mbodiam

Selon un communiqué du secrétaire général de la présidence de la République (SG-PR) du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh, signé ce 3 octobre 2019, le président Paul Biya (photo) a décidé de l’arrêt des poursuites pendantes devant les tribunaux militaires contre certaines personnes arrêtées et détenues, pour des délits commis dans le cadre de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

« Au total, 333 personnes sont concernées par cette importante décision qui sera mise en œuvre, sans délai, à la diligence du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense », précise le communiqué.

Cette décision est prise alors que se tiennent les assises du « Grand dialogue national » convoqué par le chef de l’État. Ladite décision, selon les termes du communiqué, procède de la volonté du président de la République du Cameroun de permettre aux jeunes ressortissants de ces deux régions, « désireux de renoncer à la violence et de revenir dans le droit chemin, de pouvoir de nouveau participer à la grande œuvre de construction nationale ».

« Le chef de l’État réaffirme sa détermination à poursuivre sans relâche ses efforts dans la recherche des voies et moyens d’une résolution pacifique de la crise qui affecte ces régions de notre pays, en vue de la normalisation souhaitée par l’immense majorité du peuple camerounais », conclut Ferdinand Ngoh Ngoh.

Ce n’est pas la première fois que le président de la République du Cameroun prend ce type d’acte d’apaisement. Le 13 décembre 2018, le SG-PR avait annoncé, au nom du président de la République, l’arrêt des poursuites pendantes devant les tribunaux militaires contre 289 personnes arrêtées pour des délits commis dans le cadre de la même crise. La délégation de l’Union européenne au Cameroun avait, en son temps, salué cette décision du président Biya.

Sylvain Andzongo

L’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam), présidée par Alphonse Nafack, l’administrateur directeur général d’Afriland First Bank, vient de soumettre sa contribution au gouvernement camerounais, dans le cadre du « Grand dialogue national ». Ce dialogue organisé à Yaoundé du 31 septembre au 4 octobre, vise principalement à trouver des solutions à la crise dans les régions anglophones du Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Parmi les propositions de l’Apeccam, il y a un point spécifique sur le franc CFA, une monnaie qui lie la France et à 15 anciennes colonies d’Afrique au sud du Sahara depuis plus de 70 ans. L’Apecam note que cette monnaie est, de manière récurrente, depuis quelques années, l’objet d’un débat qui dépasse désormais les cercles restreints des universités et des milieux financiers.

« Le débat y relatif intéresse de nos jours la société civile et les politiques. Et, symbole colonial pour les uns, facteur de stabilité économique pour les autres, le franc CFA n’en finit pas de susciter d’ardents commentaires », fait observer l’association présidée par Alphonse Nafack. Aussi, estime-t-elle opportun d’ouvrir un débat national, voire sous-régional, sur le franc CFA, ses perspectives d’avenir, son évolution à court et à moyen termes, la révision du régime de change et l’amélioration de la gouvernance de la banque centrale.

Pour l’Apeccam, le contexte de pessimisme entrepreneurial dans les trois régions sinistrées du Cameroun (Nord-Ouest, Sud-Ouest et Extrême-Nord), de chômage de masse et de défis d’investissements, sociétaux et structurels impose de créer un électrochoc pour emporter politiquement l’adhésion à une réforme en profondeur du modèle économique, de financement et d’investissement dans le pays.

« Le Cameroun doit s’engager dans la voie de la modernisation rendue nécessaire par le contexte de mondialisation ambiant. L’une des voies qu’emprunte ce processus de modernisation est le marché bancaire qui, outre le fait qu’il est un instrument de création des richesses et de développement des entreprises, impose également à notre pays et aux entreprises tant des obligations morales et déontologiques que des contraintes financières et technologiques », concluent les banquiers.

S.A.

A travers le ministère de l’Eau et de l’Énergie, le gouvernement camerounais a signé, le 26 septembre 2019, une convention de partenariat avec le Bureau régional de l’Unesco. Elle porte sur le lancement du projet « Scaling-up rural households’Use of renewable energy and energy efficient technologies ».

Ce projet, qui bénéficie aussi de la contribution de l’Inde, cible 1000 foyers et plus de 6000 femmes et jeunes filles dans les régions camerounaises du Nord et de l’Extrême-Nord. Il permettra principalement de favoriser l’accès à l’électricité fournie par des panneaux solaires.

Dans le même temps, précise-t-on au ministère de l’Eau et de l’Énergie, le projet intègre une composante sensibilisation à l’utilisation des énergies renouvelables et fourniture des technologies pouvant éviter l’utilisation du bois de chauffage. Cette pratique, nocive pour le fragile écosystème du septentrion, est pourtant très répandue dans cette partie du Cameroun.

BRM

Depuis le 25 septembre 2019, toute victime ou témoin d’une pratique illicite dans les marchés du Cameroun peut composer le numéro 1502 pour dénonciation. Cette ligne, qui sonne directement au ministère du Commerce, peut également servir à la dénonciation des cas de corruption des agents de ce département ministériel, lors de leurs descentes sur le terrain, apprend-on.

Le lancement de ce numéro vert devrait donner davantage de travail à la brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes de ce ministère, qui, ces derniers mois, a régulièrement été mis sur la piste de fraudeurs et autres contrefacteurs par des dénonciations anonymes.

Les utilisateurs de cette ligne verte, qui sera ouverte de lundi à vendredi aux heures de travail officielles, n’auront pas besoin de s’identifier. À partir de leurs téléphones portable ou fixe, et indépendamment de l’opérateur, ils n’auront qu’à faire leur dénonciation auprès de l’agent au bout du fil.

BRM

Après un ralentissement des exportations des bois sciés vers l’Union européenne au premier semestre 2018, les exploitants forestiers en activité au Cameroun ont montré plus de dynamisme dans les exportations de ces types de bois au cours des six premiers mois de l’année 2019.

Selon les statistiques de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), le Cameroun a exporté 141 000 tonnes métriques (TM) de sciages tropicaux vers l’UE, entre janvier et juin 2019, en hausse de 20% par rapport à la même période l’année dernière.

Cette performance fait du Cameroun le premier fournisseur des pays de l’UE au cours de la période sous revue, loin devant le Brésil. Les exportations des sciages de ce pays d’Amérique latine vers les territoires de l’Union européenne ont culminé à seulement 77 600 tonnes métriques, en hausse de 47% sur une période d’un an.

Avec 30 200 TM expédiées vers l’UE au premier semestre 2019, le Congo a été le 2e fournisseur africain des sciages tropicaux à l’UE, suivi de la Côte d’Ivoire (14 200 TM), dont les expéditions ont pourtant chuté de 4%. Ensuite viennent le Ghana (en hausse de 17% à 8 800 TM) et la RD Congo (en hausse de 32% à 7 300 TM).

Brice R. Mbodiam

Les avocats camerounais, opposés à la vente des parts détenues par le Français Banque populaire caisse d’épargne (BPCE) dans le capital de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec), ont réagi ce 2 octobre à l’annonce de la finalisation de cette transaction.

Sous la bannière du mouvement dénommé « L’offre camerounaise de rachat de la Bicec SA », les avocats au barreau du Cameroun, Michel Janvier Voukeng et Guy-Alain Tougoua, ont indiqué dans un communiqué conjoint qu’ils ont pris connaissance d’une « soi-disant finalisation » de l’acquisition de 68,5% du capital de la Bicec auprès du groupe français BPCE par le marocain BCP.

« Après avoir fait perdre à la Bicec plus de 50 milliards de FCFA en faute de gestion managériale, le groupe BPCE, dans le cadre de la compensation automatique entre son actif et son passif, ne dispose plus d’aucune action à vendre dans le capital de la Bicec », déclarent tout d’abord les avocats.

Risque de préjudices

Ensuite, ajoutent les requérants, le groupe BPCE étant à la fois actionnaire de Bicec et BCP, la cession « alléguée » encourt un risque de préjudices graves aux dépens de la communauté des déposants de la Bicec. Et cela, indiquent les avocats, notamment en raison des besoins énormes de financement d’autres succursales de la BCPE qui participent à cette opération, comme la Banque malgache de l’océan indien (BMOI) à Madagascar, la Banque commerciale internationale (BCI) en République démocratique du Congo, la Banque tuniso-koweïtienne (BTK) en Tunisie.

Enfin, Michel Janvier Voukeng et Guy-Alain Tougoua, affirment que la participation du président du Conseil d’administration de la Bicec, Jean Baptiste Bokam, n’engage que lui, puisque le droit de préemption de l’État du Cameroun n’existe pas dans le pacte des actionnaires.

« L’offre camerounaise attend l’arbitrage de monsieur le ministre des Finances de la République du Cameroun qu’elle a sollicité. Dans l’attente, elle considère que la participation des nationaux au capital de la Bicec jusqu’à concurrence de 49% est une des grandes opportunités prévues par le président la République du Cameroun (…) Paul Biya », concluent les avocats.

Préférence nationale

Michel Janvier Voukeng et Guy-Alain Tougoua ont déposé une requête au tribunal de Première instance de Bonanjo à Douala, le 4 octobre 2018. Ils veulent être autorisés à assigner, en référé d’heure à heure, les dirigeants de la Bicec, BPCE, la Commission des marchés financiers (CMF) et la Commission bancaire des États de l’Afrique centrale (Cobac).

Selon la requête des deux avocats, la Bicec est l’un des fleurons de l’industrie bancaire du Cameroun. De ce fait, « l’exclusion des nationaux, tant personnes physiques que morales, du processus de sa cession est une violation grave de principes constitutionnels et de droit public et privé en vigueur au Cameroun ». « Cet ostracisme est particulièrement proscrit par les règles de droit applicables aux multinationales », ajoutent les avocats.

Depuis lors, la procédure d’opposition de rachat est pendante devant la justice camerounaise. Entre temps, la Commission nationale de la concurrence a également été saisie en novembre 2018. Elle a promis d’ouvrir les « diligences nécessaires » pour s’assurer de la légalité de l’opération. Ce qui n’a pas empêché la finalisation du rachat de la filiale camerounaise de BPCE, le 1er octobre dernier.

Sylvain Andzongo

Le Cameroun a enclenché la transition informatique dans le secteur douanier dans le but de remplacer « Sydonia++ », le Système douanier automatisé. À cet effet, informe, le directeur général des Douanes (DGD), Fongod Edwin Nuvaga (photo), un nouveau système d’information douanière baptisé « Cameroon Information System » (Camcis) est entré en phase d’expérimentation depuis le 1er octobre dernier sur les sites pilotes de Kribi, Douala-Youpwé, Yaoundé-Nsimalen, Kousséri et Ngaoundéré.

Les usagers doivent de ce fait s’enregistrer dans le nouveau système à travers la plateforme « ept.camcis.cm », afin de continuer à effectuer leurs opérations de dédouanement en toute sérénité. Par ailleurs, la DGD invite ses partenaires exerçant dans les professions maritimes, les banques, les assurances et les compagnies aériennes à prendre attache avec sa division informatique pour les formalités d’enregistrement et d’envoi automatiques des documents dans le nouveau système.

Camcis remplace Sydonia++, une application conçue à l’origine pour des besoins statistiques. Cette dernière, selon la douane camerounaise, présentait des faiblesses dans la prise en charge de l’ensemble des procédures de dédouanement. D’inspiration coréenne, Camcis devrait raccourcir considérablement le délai nécessaire pour effectuer les procédures en matière d’importation, d’exportation. Il devrait aussi sécuriser davantage les taxes et droits de douanes.

S.A.

Le Cameroun dispose désormais d’une source potentielle de financement supplémentaire pour la mise en place d’une économie résiliente aux changements climatiques. Le pays est désormais éligible aux financements alloués par le Fonds vert pour le climat.

Il a en effet établi son programme national climat qui expose les stratégies à mettre en place pour la préservation de son écosystème. Ce programme pays Fonds vert pour le climat a été conçu par l’Union internationale pour la conservation de la nature. À partir de ce document financé par le Fonds vert pour le climat, des projets prioritaires ont été élaborés pour l’atteinte des objectifs fixés.

« Les projets inscrits dans ce document de stratégie conçu de manière concertée devront dès l’année prochaine, être traduits en notes conceptuelles et en proposition de financement », a affirmé Pierre Hélé (photo), le ministre camerounais de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable.

Gwladys Johnson Akinocho

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Un mois après la visite de travail du ministre des Mines, Gabriel Dodo Ndoke, sur les sites miniers du département du Mbéré (région de l’Adamaoua), les exploitants de la localité de Gankombol ont entrepris les travaux de restauration du sol. L’information est donnée par le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt).

« Il s’agit en effet, de la fermeture de certaines excavations nées du fait de l’activité minière, conformément aux dispositions du Code minier. C’est notamment le cas de la société Andy OR, qui démontre ainsi à travers cet acte, son engagement à se conformer à la réglementation en vigueur », indique le Minmidt. Le même ministère annonce que dans les prochains jours, cette restauration de sites miniers se poursuivra dans les sites de Malewa et Ngoura, dans la région de l’Est.

Selon nombre d’ONG, une quarantaine de personnes sont décédées au cours de la seule année 2017 à cause de la non-restauration par les entreprises minières des trous creusés pendant leurs activités d’exploitation.

S.A.

Dans le cadre du « Grand dialogue national » sur la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui se déroule du 30 septembre au 4 octobre à Yaoundé, l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam) vient de faire des propositions en lien avec le volet reconstruction et le développement des zones sinistrées, en y incluant la région de l’Extrême-Nord ruinée par Boko Haram.

La profession bancaire indique qu’elle veut participer pleinement à la reconstruction des régions sinistrées et au développement des collectivités territoriales en finançant les particuliers et les collectivités. Objectif : œuvrer en faveur de la relance des activités économiques et de la croissance à moyen terme du pays.

La conviction de la profession bancaire est que le lien de confiance entre les citoyens et les pouvoirs publics ne pourra se reconstruire qu’en développant plusieurs grandes ambitions. La première est d’entreprendre, en synergie avec les banques, des actions axées sur le financement de l’économie dans le but de dynamiser la compétitivité des unités de production, d’accroître la contribution du secteur secondaire au PIB et d’améliorer l’accessibilité des produits manufacturiers des régions sinistrées à l’ensemble du Cameroun, aux marchés sous-régionaux et internationaux.

Développement bancaire

Dans un second temps, l’Apeccam propose de procéder à l’élaboration d’une politique nationale de développement bancaire prenant en compte les chaînes de valeur internationales, la stratégie commune d’amélioration de la compétitivité bancaire intégrant les chaînes de valeur transfrontalières, comme un support essentiel au développement de l’activité économique.

Pour y parvenir, l’Apeccam souhaite vivement la mise en place d’un Observatoire du climat des affaires au Cameroun. Maintes fois demandé, notamment dans le cadre du Cameroon Business Forum (CBF), son opérationnalisation devrait permettre un meilleur suivi de la dynamique du système productif. « Il serait utile que cet observatoire puisse centraliser l’information, de manière à pallier les éventuels retards dans la transmission des données statistiques », indique l’association.

Pour ce qui concerne l’inclusion financière, l’Apeccam propose au gouvernement de faciliter l’accès aux services financiers afin de réduire les inégalités. Pour ce faire, il faudra mettre sur pied un comité technique en charge de l’inclusion financière. L’instance aurait pour mission d’assurer le monitoring de l’implémentation des politiques décidées par le pays à travers un reporting systématique et périodique pour mesurer l’évolution de l’inclusion.

Crédit-bureau

L’Apeccam conseille d’assurer l’éducation financière, la sensibilisation et les politiques d’incitation comme des moyens d’accompagner les populations à faibles revenus dans différents modes d’appropriation des services et produits financiers de base. « Il ne s’agit pas d’une mission à abandonner aux seules institutions financières. Les entreprises du secteur des communications électroniques et les Fintechs doivent contribuer à coordonner les actions loin des joutes concurrentielles inutiles », précise l’association. 

Les banquiers suggèrent aussi la mise sur pied d’un Crédit-bureau et l’élargissement de son périmètre aux fournisseurs de données non financières, notamment les opérateurs télécoms, les régies eau/électricité. Cette stratégie permettra d’établir une meilleure évaluation du profil risque des personnes bancarisées et non bancarisées prétendant à un emprunt. Un dispositif qui permettra également au Cameroun de gagner quelques places au Doing Business et attirer davantage d’investisseurs.

Selon une étude du Groupement interpatronal (Gicam), produit en 2018 une étude, entre 60 et 80% des industries agroalimentaires sont désormais inaccessibles dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun. En cause, des violences qui ont cours dans ces régions depuis octobre 2016. Toujours selon Gicam, plusieurs entreprises dans ces deux régions du Cameroun ont été contraintes de démanteler des infrastructures logistiques et de commercialisation, lorsque celles-ci ont pu échapper aux vandalismes et destructions.

S.A.

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