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Yaoundé - 06 mai 2024 -

Malgré l’ouverture du dialogue engagé le 4 septembre dernier par le gouvernement, à travers le ministre délégué en charge de la Justice, Jean de Dieu Momo, l’ordre des avocats au barreau du Cameroun maintient son mot d’ordre de grève. Ce mouvement d'humeur commence dès ce 16 septembre et s’achève le 20 septembre prochain.

En effet, indique Charles Patie Tchakoute, le bâtonnier de l’ordre, la session extraordinaire du conseil de l’ordre convoquée le 15 septembre n’a pas pu, faute de quorum, donner lieu à délibération sur la levée ou non du mot d’ordre de grève. « En conséquence, la résolution du 31 août 2019 conserve ses pleins et entiers effets », affirme Me Patie Tchakoute, à travers un communiqué publié dimanche.

Le barreau du Cameroun remercie néanmoins le gouvernement « pour les efforts entrepris en vue de l’examen des préoccupations exprimées par les avocats et entend poursuivre le dialogue engagé à cet effet ».

Lors du conclave du 31 août dernier, les avocats avaient justifié la suspension du port de la robe par le fait que « très souvent, le libre accès des avocats à leurs clients dans les lieux de détention (Secrétariat d’État à la défense, commissariats de police, brigade de gendarmerie et prison) leur est refusé ». En outre, l’ordre avait relevé que les « droits de la défense, consacrés par les lois et traités internationaux ratifiés par le Cameroun, sont de manière récurrente violés tant à la phase d’enquête préliminaire qu’à celle d’instruction de jugement ».

S.A.

« Une fois de plus, une partie du personnel se retrouve avec deux mois de salaire impayés (juillet et août 2019) et entame le troisième mois (septembre 2019) sans espoir ». C’est l’entame de la lettre que les délégués du personnel de Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), la compagnie aérienne nationale du Cameroun, ont adressée le 12 septembre dernier au directeur général, Louis Georges Njipendi Kuotu.

Dans ces conditions, indiquent les syndicalistes, les travailleurs de Camair-Co, malgré leur dévotion « exemplaire », sont physiquement, moralement, psychologiquement diminués et représentent, involontairement, un danger pour l’exploitation de la compagnie. Aussi, poursuivent-ils, les irrégularités et retards des salaires constituent des entraves flagrantes et violentes à la sécurité qui est la priorité essentielle dans l’aviation et surtout pour les compagnies aériennes.

« De ce qui précède, à notre niveau de responsabilité, nous vous suggérons, de payer sans délai, tous les salaires et d’assurer leur régularité afin de maintenir une exploitation avec une sécurité optimale », concluent les syndicalistes. La réponse de la direction générale, elle, reste attendue.

Le 24 avril 2019, les syndicats nationaux des transports aériens du Cameroun avaient déjà servi un préavis de grève au directeur général de Camair-Co. Ces derniers évoquaient à l’époque plusieurs raisons justifiant le débrayage programmé, dont « une paupérisation du personnel dont les arriérés de salaires atteignent désormais trois mois (février, mars, avril 2019) ».

S.A.

Le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o (photo), vient de signer une décision portant organisation et fonctionnement de la direction de la Régie déléguée du dragage du Port de Douala-Bonaberi.

Placé sous l’autorité d’un directeur, ce nouveau service assure « la gestion en régie les travaux et activités de dragage au Port de Douala-Bonaberi, en vue d’améliorer la navigation et l’accès aux plans d’eau du Port », explique le PAD. Cette décision a été prise, ajoute l’entreprise, en application des dispositions de la résolution du 7 décembre 2018 portant création, organisation et fonctionnement de ladite régie.

L’autonomisation du dragage sur la place portuaire de Douala vient rompre avec l’habitude qui avait été prise ces dernières années d’attribuer cette prestation aux expatriés. En 2016, le gouvernement camerounais a attribué, pour la 2e fois consécutive, un contrat de 24 mois pour le dragage du chenal du port de Douala, à la société China Harbour Engineering Corporation (CHEC). Ceci pour un montant de 15,9 milliards de FCFA. En 2014, le Chinois CHEC s’était adjugé le même pour 18,7 milliards de FCFA.

Avant CHEC, c’est le Belge Jan de Nul qui s’occupait dudit dragage. Jan de Nul avait même suspendu ses prestations à l’époque pour une facture de 11 milliards de FCFA réclamée au gouvernement camerounais.

S.A.

Par résolution n° 178/AGE/54/14 du 24 juin 2014, l’Assemblée générale extraordinaire de la Banque de développement de l’Afrique centrale (BDEAC) avait décidé d’augmenter le capital social de ladite Banque à 1 200 milliards de FCFA.

Dans rapport 2018, la BDEAC révèle que suite au retard accusé dans la mise en œuvre de ladite décision, l’Assemblée générale extraordinaire du 16 novembre 2015 avait invité tous les actionnaires à souscrire et à libérer leurs parts conformément au calendrier arrêté et dont la dernière échéance était fixée au 30 juin 2017.

Seulement, indique la banque, au 31 décembre 2018, « l’augmentation de capital n’a toujours pas été totalement souscrite et le calendrier de libération n’a pas été respecté ». Cependant, le Gabon et la Guinée équatoriale ont réglé la totalité des montants dus (3,251 milliards de FCFA chacun). De même, le Cameroun a procédé au paiement partiel de sa dette (1,625 milliard de FCFA).

L’ensemble des actionnaires de la catégorie A (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) disposant chacun de 8,48% des parts de l’actionnariat ont signé et transmis leurs bulletins de souscription à la Banque d’un montant global de 33,526 milliards de FCFA.

Seulement, l’état de souscription et de libération du capital se présente comme suit : Cameroun (capital restant dû : 1,072 milliard de FCFA) ; Centrafrique (restant dû : 6,936 milliards de FCFA) ; Congo (capital restant dû : 3, 250 milliards de FCFA) ; Gabon (capital entièrement libéré : 5,482 milliards de FCFA) ; Guinée équatoriale (capital entièrement libéré : 4,876 milliards de FCFA) et Tchad (capital restant dû : 3,250 milliards de FCFA). Ce qui correspond à un capital dû de 14,510 milliards de FCFA sur les 33,526 milliards de FCFA attendus de cette catégorie d’actionnaires.

S’agissant des actionnaires de la catégorie B, à l’exception de la Banque des États de l’Afrique Centrale, du Maroc et de la Commission de la Cemac qui ont rempli les diligences attendues, les autres actionnaires, notamment la France, la BAD et la Libya Africa Investment Portfolio n’ont pas encore formalisé leur souscription. Cette catégorie d’actionnaires doit libérer un montant total de 19,743 milliards de FCFA.

« Des démarches de relance ont été menées par la banque pour que la France, la BAD et la Libye souscrivent effectivement à l’augmentation de capital afin de permettre le bouclage effectif de cette opération. Par ailleurs, la banque s’est engagée dans un processus de recherche de nouveaux actionnaires auprès de divers États et partenaires », révèle BDEAC.

S.A.

Maja Kocijancic, porte-parole en charge des Affaires étrangères et de la sécurité à l’Union européenne, s’est prononcé le 11 septembre dernier, suite à l’annonce de Paul Biya, d’organiser à la fin du mois de septembre en cours, un « grand dialogue national » sur la crise qui sévit depuis trois ans dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun.

« L’annonce faite par le président Biya de la convocation d’un dialogue national constitue une évolution positive dans la recherche d’une solution à la crise dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun », a déclaré Maja Kocijancic. Avant d’ajouter : « tous les acteurs, y inclus groupes armés et diaspora devraient pouvoir saisir cette opportunité et contribuer à un processus inclusif qui permette de répondre pleinement aux attentes de la population ». Pour conclure, Maja Kocijancic a indiqué que l’Union européenne continue d’apporter tout soutien aux efforts en ce sens, en coordination avec ses partenaires internationaux et de la région.

Le message européen va dans le sens indiqué par Paul Biya. Il a en effet déclaré au cours d’une allocution télévisée le 10 septembre dernier que ledit dialogue réunira une palette diverse de personnalités : parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles, autorités religieuses, membres de la diaspora, etc. Seront également invités des représentants des forces de défense et de sécurité, des groupes armés et des victimes.

Dans le cadre de la préparation du dialogue national, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a commencé à rencontrer, depuis le 11 septembre, divers acteurs politiques et sociaux.

S.A.

Des sources fiables indiquent que le ministère camerounais des Finances (Minfi), à travers la direction générale de la coopération financière et monétaire, a commencé à s’occuper des questions relatives aux transferts de fonds du point de vue des revenues de l’État et du fonctionnement correct des marchés.

À ce sujet, une étude vient d’être lancée par le Minfi portant sur : les coûts des transferts et les mesures pour leur réduction, les éventuelles clauses d’exclusivité, la transparence des contrats, la sécurité des transferts. La façon dont l’étude sera accomplie n’est pas encore claire, reste à savoir si ce sera par la voie de questionnaires à envoyer aux Sociétés de transfert d’argent (STA) et aux établissements financiers ou autrement.

De façon générale, la direction générale de la coopération financière et monétaire veut veiller sur le rapatriement des recettes d’exportation. Et, dans le cas spécifique des transferts de fonds, il est question d’en savoir plus sur les développements de la technologie mobile, qui sont très appréciés, mais nécessitent une observation attentive relative à la comptabilisation des flux des transferts et un suivi avec référence aux règlements de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac).

Cette étude est lancée parce que le Minfi « considère que les prix de transferts de fonds des migrants au Cameroun devraient sensiblement baisser surtout grâce aux paiements mobiles », apprend-on. En outre, les autorités camerounaises considèrent que ces prix de transfert n’ont pas été affectés par la taxe sur les transferts d’argent introduite récemment à un taux de 2,5 % du chiffre d’affaires des STA.

Au final, renseignent nos sources, si l’étude du ministère des Finances constate un niveau des prix encore élevés, les autorités nationales pourront saisir la Banque centrale quant à l’opportunité d’émettre une loi ou une lettre circulaire invitant les établissements financiers du pays à considérer la clause d’exclusivité qui lie une banque à une seule STA comme non conforme aux principes de bon fonctionnement des marchés dans la Cemac. 

S.A.

Dans une récente étude faisant le « Panorama des transferts de fonds dans les pays de la CEEAC », financée par le secrétariat en charge du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et la Commission européenne, l’on y apprend qu’en général, le marché des transferts au Cameroun est dominé par deux Sociétés de transfert d’argent (STA) : Western Union et Money Gram. D’autres sont présentes, mais de façon minoritaire.

« Au Cameroun et dans le reste des pays de la CEEAC, seulement les banques peuvent avoir la licence pour opérer en devises étrangères. La banque, propriétaire de la licence, travaille comme agent pour la STA. La clause d’exclusivité que Western Union ou Money Gram impose à la banque, comme il l’est bien connu, est de travailler avec une seule STA », indique le rapport.

Ce « Panorama » relève à titre d’exemple que dans le cas de National First Bank, un établissement camerounais de langue et culture anglaises, présent surtout dans les zones anglophones du Cameroun, il y a une employée de la banque qui est, dans la pratique, une représentante de Western Union dans la banque même, et gère toutes les opérations. La formule qui décrit la situation au Cameroun est donc : une banque (ou autre établissement financier) - un guichet Western Union (ou Money Gram) dans le bâtiment de la banque.

« Ce manque d’intérêt pour être prestataire de services de transferts de fonds (mono-prestataire) découle simplement du fait que les établissements financiers au Cameroun, notamment les banques, ne semblent pas considérer les migrants comme un marché intéressant ou comme des clients individuels différents des autres », révèle l’étude. Elle ajoute que les migrants sont considérés comme des clients risqués du point de vue économique et dans d’autres cas même du point de vue politique.

Avec ses 200 milliards de FCFA, le Cameroun est néanmoins le 2e pays de la CEEAC, derrière la RD Congo (1,405 milliards de dollars), à recevoir des transferts de fonds de migrants africains en 2018, selon ce « Panorama des transferts de fonds dans la CEEAC ».

Sylvain Andzongo

Dans son rapport annuel comptant pour l’exercice 2018, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) révèle que ses prêts contentieux s’élèvent à 730 millions de FCFA dans la sous-région.

Selon la BDEAC, les contentieux des prêts constituent l’ensemble des diligences menées par les services de la banque en relation avec les auxiliaires de justice pour recouvrer par voie de droit les créances en difficultés de l’institution. « Pendant l’exercice sous revue, elles ont abouti à la récupération partielle de certaines créances en souffrance au Cameroun et au Gabon. Les actions de recouvrement entamées ou menées en 2018 se poursuivront au cours de l’exercice 2019 », indique la BDEAC même si elle se refuse de révéler les chiffres y afférents.

L’encours global net des prêts accordés par la banque (hors prêts accordés au personnel d’un montant de 24 millions de FCFA) a progressé de 11%. Il est passé de 325 554 milliards FCFA en 2017 à 360,184 milliards de FCFA en 2018. L’évolution des encours des différents types de prêts entre 2017 et 2018 se décline de la manière suivante : les prêts performants à la clientèle ont progressé de 13%, passant de 307,201 milliards à 348,098 milliards FCFA; les prêts douteux ont régressé de 29% et se situent à 11,356 milliards de FCFA ; tandis que les prêts contentieux ont quasiment été totalement provisionnés.

S.A.

Joseph Dion Ngute, le Premier ministre, informe qu’il est déjà au travail pour le cadrage initial avant le lancement effectif des consultations prescrites par le président Paul Biya, en vue du « grand dialogue national » annoncé à la fin de ce mois sur la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Cette crise sociopolitique qui dure depuis bientôt trois ans. 

Dans la journée du 11 septembre, le Premier ministre affirme qu’il a rencontré à Yaoundé, les membres du gouvernement originaire du Sud-Ouest et du Nord-Ouest dans le but de faire un brainstorming sur les consultations relatives à ce dialogue. Des informations sur ce qui s’est dit à la primature n’ont pas encore filtré, mais le Premier ministre, a reçu mandat du président de la République de mener de larges consultations, afin de recueillir les avis les plus divers devant servir de sources d’inspiration pour la conduite des débats. Des délégations seront également envoyées dans les prochains jours à la rencontre de la diaspora, afin de lui permettre d’apporter sa contribution à ces réflexions sur la résolution de la crise.

À travers un message télévisé le 10 septembre, Paul Biya a indiqué que, « ce dialogue réunira une palette diverse de personnalités : parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles, autorités religieuses, membres de la diaspora, etc. Seront également invités des représentants des Forces de Défense et de Sécurité, des groupes armés et des victimes. Tout le monde ne pourra, et c’est compréhensible, prendre effectivement part à ce dialogue, mais chacun aura l’occasion d’y contribuer ».

S.A.

Yaoundé, la capitale du Cameroun, accueille la 12e édition du Forum africain des infrastructures (FAI), les 14 et 15 novembre prochains. Cet évènement, placé sous l’égide du gouvernement camerounais, bénéficie de la collaboration avec le Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariats (Carpa) et Proparco, filiale de l’Agence française de développement (AFD).

« Fort du succès de ses précédentes éditions à Marrakech, Dakar et Abidjan, le FAI s’invite pour la première fois en Afrique centrale, une manière de confirmer la vocation régionale du Forum et son ouverture sur les différentes particularités régionales du continent », indique l’organisateur « i-conférences », leader dans l’organisation de forums B2B en Afrique du Nord du Centre et de l’Ouest.

L’édition 2019 du FAI, précise « i-conférences », va s’intéresser à l’émergence d’une Afrique dynamique capable de lancer des projets structurants performants et ambitieux avec l’appui d’institutions internationales. Dans cette veine, Yaoundé va accueillir plus de 500 experts en provenance de plus de 30 pays pour débattre des principales questions liées aux modèles de développement, aux partenariats public-privé, à l’intégration régionale ainsi qu’à l’émergence d’infrastructures nouvelle génération.

En marge du forum, des séances d’appel à projets seront animées par les ministères en charge des infrastructures de la région, pour présenter, en avant-première, une vingtaine de projets structurants de leur pays en cours de réalisation et à venir, qui nécessitent l’implication de constructeurs, de cabinets de conseil, d’ingénierie et de financement.

Depuis sa création en 2008, le FAI œuvre pour le développement des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires performantes. Ceci à travers des plateformes de débats et de networking entre gouvernements, acteurs clés des secteurs public et privé ainsi que l’ensemble de l’écosystème des infrastructures de transport en Afrique francophone.

S.A.

L’information a été donnée par Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU). « Le secrétaire général (António Guterres NDLR) se réjouit de l’annonce faite aujourd’hui (10 septembre 2019 NDLR) par le président Paul Biya sur le lancement d’un processus de dialogue national au Cameroun. Il encourage le gouvernement camerounais à veiller à ce que le processus soit inclusif et réponde aux défis auxquels le pays est confronté », a-t-il déclaré. « Il a appelé toutes les parties prenantes camerounaises, y compris la diaspora, à participer à cet effort », a ajouté Stéphane Dujarric. « Le secrétaire général réitère la disponibilité des Nations unies à apporter son soutien au processus de dialogue », a conclu le porte-parole.

Le dialogue annoncé par Paul Biya à la fin de ce mois de septembre s’articulera autour des sujets suivants : le bilinguisme, la diversité culturelle et la cohésion sociale, la reconstruction et le développement des zones touchées par le conflit, le retour des réfugiés et des personnes déplacées, le système éducatif et judiciaire, la décentralisation et le développement local, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants, le rôle de la diaspora dans le développement du pays, etc.

La crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest a commencé par des revendications corporatistes portées par des avocats et des enseignants. Plus tard, ces revendications ont fait l’objet de récupération par des séparatistes et des groupes armés qui ont instauré des villes mortes : pas d’école, pas de service publication, pas de commerce, etc.

Les affrontements entre les groupes armés et les forces de défense font rage depuis lors. Selon l’ONG International Crisis, ces affrontements ont déjà causé la mort de près de 2000 personnes. Entre temps, le haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés comptabilise 21 291 réfugiés camerounais au Nigeria du fait de cette crise et de centaines de milliers de déplacés internes.

S.A.

Selon l’Autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA), le pays a déjà rempli la moitié des critères dans la cadre de son adhésion au Marché unique du transport aérien africain (Mutaa). C’est un projet de l’Union africaine qui vise la libéralisation complète des services de transport aérien à l’intérieur du continent.

« Il (…) ressort que notre pays a implémenté 04 des 08 mesures énoncées, notamment : la publication d’un avis dans la presse écrite pour informer le public de l’adhésion du Cameroun au Mutaa, la notification de l’adhésion aux autres États membres du Mutaa ;  l’harmonisation des Accords aériens à la décision de Yamoussoukro et la désignation d’un point focal », indique la CCAA.

Pour ce qui est des mesures restantes (normes de sécurité et de sûreté, mécanismes de concurrence loyale, un règlement des différends ainsi qu’une meilleure protection des consommateurs), indique la CCAA, un projet de feuille de route a été établi. Cette feuille de route sera finalisée dans les meilleurs délais et permettra au Cameroun de participer efficacement à la réussite du Mutaa.

L’application immédiate des principes du Mutaa, explique la CCAA, prévoit la libéralisation complète des services de transport aérien à l’intérieur du continent africain. La mise en place de ce marché unique pourrait augmenter de 75% les services aériens et de 25 à 35% les économies tarifaires rendant accessibles les voyages par avions à plus de 5 millions de voyageurs dans les 12 États adhérant dudit marché à ce jour.

En dehors du Cameroun, d’autres États ont pris l’engagement d’adhérer au Mutaa. Il s’agit du Burkina Faso, du Botswana, du Cap-Vert, de la République Centrafricaine, du Bénin, de la République du Congo, de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique du Sud, de l’Égypte, de l’Éthiopie, du Gabon, de la Gambie, de la Guinée, du Kenya, du Lesotho, du Libéria, du Mali, du Mozambique, du Niger, du Rwanda, de la Sierra Leone, du Swaziland, du Tchad, du Togo, du Zimbabwe, du Ghana et du Nigeria.

S.A.

Un dispositif baptisé « Dias’Invest 237 » vient d’être mis en place par le Cameroun. Il est porté par le ministère camerounais des Relations extérieures (Minrex) et financé par l’Agence française de développement (AFD).

Ce dispositif, indique l’AFD, vise à faciliter l’investissement de la diaspora camerounaise de France vers le Cameroun et plus spécifiquement à accélérer le montage de projet, la création et le développement d’entreprise au Cameroun par des membres de cette diaspora. Les projets d’entreprises sélectionnés seront accompagnés gratuitement par des experts.

Cet accompagnement comprend : un suivi-conseil stratégique par des experts de la création et du développement d’entreprise ; des appuis-conseils métier par des experts du domaine d’activité ; une mise en relation avec des réseaux professionnels.

Pour chaque entrepreneur sélectionné, le dispositif propose trois phases de diagnostic du projet et une feuille de route. Il y a également une phase d’accélération, durant laquelle l’accompagnement de l’entrepreneur sera mis en œuvre selon une feuille de route réalisée en concertation avec ce dernier et détaillant le parcours d’accompagnement nécessaire pour la réalisation du projet.

Pour bénéficier de « Dias’Invest 237 », les candidats peuvent postuler sur le site internet éponyme, jusqu’au 15 décembre 2019. Les projets d’entreprise vers le Cameroun portés par les membres de la diaspora camerounaise en France (sans distinction de nationalité) et les Camerounais ayant séjourné en France et rentrés au Cameroun depuis moins de 3 ans sont éligibles.

S.A.

Dans un communiqué publié ce 11 septembre 2019, la présidence en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), assurée par le président du Gabon Ali Bongo Ondimba (photo), salue la décision du président camerounais, Paul Biya, de convoquer « un grand dialogue national » dès cette fin du mois. Ce dialogue a pour but de répondre aux aspirations profondes des différentes composantes de la nation camerounaise notamment de la communauté anglophone du pays.

Cette décision a été annoncée lors d’un discours à la nation intervenu au soir du 10 septembre. La CEEAC indique d’ailleurs, avoir suivi avec un vif intérêt, ce message à la nation, centré sur la crise qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et qui met en péril la sécurité et le bien-être des populations qui y vivent.

La CEEAC appelle ainsi, toutes les forces positives et constructives à saisir l’opportunité de ce dialogue en vue de préserver la paix, la sécurité, la cohésion sociale, la concorde nationale et favoriser le retour des personnes déplacées et des réfugiés.

La présidence en exercice de la CEEAC réitère également le soutien et la solidarité communautaires à la République du Cameroun et exprime la disponibilité de la communauté à l’accompagner dans le processus de réconciliation nationale. Elle exhorte aussi les partenaires et amis de la République du Cameroun à apporter leurs appuis multiformes à la réussite de ces assises historiques.

Enfin, la CEEAC saisit cette occasion pour exprimer à nouveau ses condoléances aux familles des victimes et souhaiter prompt rétablissement aux blessés. Elle appelle toutes les populations camerounaises à privilégier le dialogue et le pardon en vue de tourner définitivement la page et de retrouver une vie normale.

Stéphane Billé

Le ministre en charge des Domaines, Henri Eyebe Ayissi, a signé ce 10 septembre, à Yaoundé, une convention de partenariat avec Elfallahi Rahima Dina, directeur Afrique du consortium belge IIDG/Hôtel Group et Franck Marie Ronald Smolders administrateur d’IIDG et co-gérant de la société « Hôtels et résidences du Cameroun Sarl », en charge de la réalisation du projet construction d’un hôtel de l’enseigne américaine Radisson Blu à Yaoundé.

Le projet envisagé, a expliqué le ministre, est un complexe hôtelier futuriste, de grands luxes avec une tour d’environ 25 étages et un bloc annexe en forme de yacht d’environ 07 étages, comprenant un hôtel 5 toiles et un hôtel de luxe, avec au moins 300 chambres, des villas VIP, des piscines et autres équipements de sports et de loisirs, etc.

En dehors de l’hôtel qui sera construit, le site du lieu-dit lac central abritera des équipements sportifs, des restaurants au standard international, un centre de remise en forme, des boutiques ainsi que des espaces de loisirs. Cet investissement est estimé 120 millions €, soit 80 milliards de FCFA. La durée des travaux est prévue pour une fourchette de 24-30 mois dès la mise à disposition des assiettes foncières.

Dans le cadre de la convention signée ce 10 septembre, l’État du Cameroun a cédé pour 30 ans, une parcelle de terrain relevant du domaine privé de l’État sur une superficie de 02 ha, dans l’arrondissement de Yaoundé III. Ladite parcelle a fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique par arrêté présidentiel le 22 juin 2018. « Ce projet futuriste à vocation à contribuer, non seulement au développement de l’industrie du tourisme et de loisirs au Cameroun, mais également au renforcement des liens et des partenariats qui sont engagés, à ce jour, dans différents domaines, entre le Cameroun et la Belgique », s’est réjoui Henri Eyebe Ayissi.

Avant Yaoundé, c’est à Douala que le premier hôtel de l’enseigne américaine Radisson Blu au Cameroun ouvrira ses portes au premier trimestre 2021. Ce projet hôtelier, fruit d’un partenariat public-privé entre la société Sky Towers Hospitality et la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), l’entreprise publique en charge de la sécurité sociale, coûtera 25 milliards de FCFA.

Le projet Radisson Blu hôtel de Douala consiste en la transformation et la réhabilitation de l’immeuble de la CNPS de Douala-Bonanjo, en un hôtel cinq étoiles d’une capacité d’accueil de 180 chambres.

S.A.

Par message télévisé, le président de la République, Paul Biya, s’est exprimé le 10 septembre sur la crise sociopolitique qui sévit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

«J’ai décidé de convoquer, dès la fin du mois en cours, «un grand dialogue national» qui nous permettra, dans le cadre de notre Constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre Nation. », a annoncé Paul Biya.

Le dialogue dont il est question, a précisé le président de la République, concernera principalement la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais, a-t-il souligné, « il est évident qu’en cela même il touchera à des questions d’intérêt national, telles que l’unité nationale, l’intégration nationale, le vivre-ensemble, il ne saurait intéresser uniquement les populations de ces deux régions. Il aura donc vocation à réunir, sans exclusive, les filles et les fils de notre cher et beau pays, le Cameroun, autour de valeurs qui nous sont chères : la paix, la sécurité, la concorde nationale et le progrès ».

Le dialogue annoncé par Paul Biya s’articulera également autour de thèmes susceptibles d’apporter des réponses aux préoccupations des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi qu’à celles des autres régions du pays : le bilinguisme, la diversité culturelle et la cohésion sociale, la reconstruction et le développement des zones touchées par le conflit, le retour des réfugiés et des personnes déplacées, le système éducatif et judiciaire, la décentralisation et le développement local, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants, le rôle de la diaspora dans le développement du pays, etc.

Présidé par le Premier ministre, « ce dialogue réunira une palette diverse de personnalités : parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles, autorités religieuses, membres de la diaspora, etc. Seront également invités des représentants des Forces de Défense et de Sécurité, des groupes armés et des victimes.Tout le monde ne pourra, et c’est compréhensible, prendre effectivement part à ce dialogue, mais chacun aura l’occasion d’y contribuer », a précisé le Chef de l’Etat.

En amont de la tenue effective du dialogue, le Premier Ministre, mènera de larges consultations, afin de recueillir les avis les plus divers, qui serviront de sources d’inspiration pour la conduite des débats. Des délégations seront également envoyées dans les prochains jours à la rencontre de la diaspora, afin de lui permettre d’apporter sa contribution à ces réflexions sur la résolution de la crise.

Cela fait pratiquement trois ans qu’une crise sociopolitique a éclaté dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun. Ladite crise a commencé par des revendications corporatistes portées par des avocats et des enseignants. La situation s’est muée en revendications séparatistes violentes avec des groupes armés qui sèment mort et désolation.

21 291 Camerounais ont fui les violences et les combats entre sécessionnistes et l’armée, en direction du Nigeria, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. L’ONG International Crisis estime que l’on a enregistré au moins 1850 morts après 20 mois de combats.

Sylvain Andzongo

Le ministre délégué en charge de la Planification au ministère de l’Économie, Paul Tasong, a reçu ce 10 septembre à Yaoundé, le ministre tunisien de l’Équipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, Nourredine Selmir.

Selon Paul Tasong, Nourredine Selmir « est venu partager l’expérience tunisienne en matière de financement de l’habitat social. Une expérience que le gouvernement camerounais veut capitaliser lors de la deuxième phase de la “Vision 2035”, en vue de combler l’énorme déficit en logements sociaux, estimé aujourd’hui à 2,5 millions ».

Le ministre tunisien, lui, a fait savoir que son pays est engagé pour faire avancer ce dossier sur l’habitat au Cameroun. « En Tunisie, nous avons 2,5 millions de ménages, mais il y a 3,5 millions de logements. Donc on a un surplus de logements, grâce à une volonté politique et une stratégie mise en place depuis l’indépendance. L’État s’est impliqué pendant une vingtaine d’années. Après les privés ont pris le relais », a expliqué M. Selmir. Avant d’ajouter qu’en Tunisie, l’on compte plus de 3000 promoteurs immobiliers.

Les deux parties comptent mettre sur pied une commission mixte pour copier et adapter le modèle tunisien dans le domaine de l’habitat au Cameroun.

S.A.

Une délégation de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est au Cameroun. Elle est conduite par Jacques Degbelo Ayissi, le responsable de la division des examens des politiques commerciales de cette institution.

Dans la journée du 9 septembre, cette délégation a été au ministère du Commerce. Elle y a passé en revue les évolutions enregistrées dans les politiques commerciales du Cameroun depuis 2013, date du dernier examen de la revue conjointe des politiques commerciales de l’OMC. Il s’agit de tous les accords signés par le Cameroun ainsi que toutes les révisions faites sur les questions commerciales depuis six ans.

« De manière générale, il est question de présenter les dispositions mises en œuvre par le Cameroun afin de promouvoir les exportations. Il est attendu du ministère du Commerce de montrer son rôle dans les procédures d’importation et d’exportation », explique-t-on au Mincommerce.

Après le ministère du Commerce, plusieurs administrations camerounaises accueilleront cette délégation d’experts. Sa mission est de récolter auprès de celles-ci, entre autres informations, celles portant sur le régime communautaire, les politiques sectorielles, les obstacles techniques au commerce et le régime relatif au contrôle de qualité.

S.A.

Messagerie de presse du Cameroun (Messapresse) distribue depuis le 3 septembre 2019 une note d’information à ses diffuseurs. « En filigrane, nous vous faisons savoir que Messapresse reprend la presse locale dès mi-septembre [2019], une réunion de recadrage et de lancement sera convoquée », écrit Martin Mpilla, responsable national en charge de la presse au sein de cette messagerie.

L’on apprend que l’entreprise a même déjà engagé le renouvellement de son partenariat avec les autorités municipales des localités où se trouvent ses kiosques. Il ressort des discussions avec ces autorités que Messapresse doit respecter les clauses contractuelles qui le lient avec les communautés urbaines et l’objet qui sous-tend cette relation commerciale doit demeurer la vente de la presse, les livres et accessoires de lecture. Ce point a été soulevé, selon Matin Mpilla, parce que « les kiosques estampillés Messapresse font autre commerce que celui de vendre la presse et les livres ».

Pour revenir dans l’orthodoxie, le distributeur invite les tenants des kiosques à ne pas exposer à l’extérieur tout autre produit que la presse. « Messapresse, dans son programme de rafraichissement des kiosques, aux couleurs vertes, viendra jouer au gendarme afin que soit respecté l’objet principal de son accord avec l’administration », indique M. Mpilla.

Ce retour dans la distribution de la presse camerounaise intervient pratiquement deux ans après le retrait de Messapresse de ce segment. En 2017, le groupe français Presstalis, actionnaire majoritaire de cette entreprise, avait décidé de se retirer du segment relatif à la distribution des journaux camerounais, dont 80% seraient invendus. Ce qui, en partie, avait provoqué une diminution globale de 28% du chiffre d’affaires de Presstalis en 2017 par rapport à 2016. Ceci, malgré une recapitalisation de Messapresse à hauteur de 450 millions de FCFA. Le groupe français avait même décidé de se retirer du capital de la Messagerie. Mais un flou demeure encore sur l’identité du repreneur de Messapresse.

Sylvain Andzongo

S’exprimant le 9 septembre 2019 à Doha, la capitale du Qatar, Sheikh Nawaf bin Jassim Al Thani (photo), chairman de Katara Hospitality, a annoncé que le groupe qu’il dirige peaufine actuellement des projets d’investissements au Cameroun, au Sénégal et au Nigeria.

Bien que ces projets soient encore à l’étape de la due-diligence (vérifications et autres procédures préliminaires), le chairman de Katara Hospitality a révélé que le groupe entend investir dans ces trois pays africains 10% de l’enveloppe globale de 500 millions d’euros (environ 328 milliards de FCFA) prévue pour son programme d’investissements en Afrique subsaharienne.

« C’est une bonne opportunité d’investissement », a déclaré le chairman de Katara Hospitality en parlant notamment du Cameroun. Ces investissements au Cameroun, au Nigeria et au Sénégal vont se réaliser sans partenaires locaux, et prendront la forme de la construction de centres de conférences ultramodernes et d’hôtels quatre et cinq étoiles.

« Dans les années à venir, l’Afrique abritera de puissantes économies (…) Nous comptons influencer le développement économique de ce continent, même si c’est à une toute petite échelle (…) Nous sommes sûrs que nous allons faire face à quelques difficultés, mais nous nous emploierons à être accepté », a déclaré Sheikh Nawaf bin Jassim Al Thani.

40 hôtels dans 12 pays

Déjà implanté en Égypte (Renaissance Golden View Beach Resort Sharm El Sheikh), cet opérateur qatari, qui est parmi les leaders mondiaux de l’industrie de l’hôtellerie et de l’hébergement, ouvrira une enseigne à Tanger au Maroc (Tazi Palace Hôtel), au cours de l’année 2020.

Présent dans 12 pays et quatre continents, Katara Hospitality dispose d’un parc de 40 hôtels (7 912 chambres pour 6 499 employés au total), dont 29 déjà opérationnels et 11 en cours de construction ou d’aménagement. En 2026, apprend-on, ce groupe hôtelier compte porter son parc à 60 établissements d’accueil et d’hébergement.

Dans la perspective de la coupe du monde 2022 qu’organisera le Qatar, Katara Hospitality a lancé il y a un an les travaux de construction de ce qui sera l’hôtel le plus luxueux au monde. Avec ses 36 étages (14 étages sont déjà construits) qui surplomberont la ville de Doha, le Katara Twin Towers sera livré fin 2021 ou alors début 2022. L’édifice comptera 493 chambres et suites ultramodernes reparties dans deux tours formant la lettre « U ».

Brice R. Mbodiam, à Doha

Le président de la République, Paul Biya, a reçu en audience, le 6 septembre à Yaoundé, le ministre gabonais des Affaires étrangères, Alain Claude Bilie-By-Nze, par ailleurs président du Comité de pilotage de la réforme institutionnelle de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Il était accompagné du secrétaire général de cette communauté économique régionale, Ahmad Allam-My. Les deux personnalités ont rendu compte au chef de l’État camerounais du niveau d’avancement de la réforme de la CEEAC.

« Au terme d’un entretien de près d’une heure, le ministre Alain Claude Bilie-By-Nze, par ailleurs président du Comité de pilotage de cette réforme, a indiqué que la restructuration engagée par les chefs d’État a pour but de donner une impulsion nouvelle à la communauté économique sous-régionale », renseigne la présidence la République du Cameroun. Elle précise qu’Alain Claude Bilie-By-Nze a relevé qu’après les experts, le comité des ministres de la CEEAC a déjà validé les projets de textes. Il est désormais question de les soumettre à l’approbation des dirigeants des États membres de la CEEAC au cours d’un sommet à venir.

Le ministre gabonais des Affaires étrangères a indiqué que les axes majeurs de cette réforme portent sur les principales missions de la CEEAC à savoir, « assurer un climat global de paix, de sécurité et stabilité, encourager l’intégration et le commerce à travers l’interconnexion des infrastructures de communication et de connectivité. Les questions liées au développent durable, à la jeunesse, à la promotion de la femme… n’ont pas été oubliées ».

La CEEAC regroupe les onze États : Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, République Démocratique du Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, Rwanda, Sao Tomé et Principe et Tchad.

S.A.

La société Soyobeans Processing Industry of Cameroon (Soproicam), principal concurrent de Camlait dans la fabrication des yaourts, a présenté le 4 septembre à Yaoundé, l’état du marché local du soja.

« Dans 10 ans, nous pourrons éradiquer complètement les importations de soja qui sont évaluées à près de 14 milliards de FCFA chaque année alors que les paysans qui sont engagés dans cette activité ont des ressources évaluées en ce moment à 4 milliards. En augmentant la capacité de production, ils seront à 8 milliards. Ce qui est important pour une zone sinistrée du fait de Boko Haram, la guerre en Centrafrique », a déclaré à l’occasion Raymond Diffo.

Le promoteur de Soproïcam a indiqué qu’aujourd’hui la moitié de ses besoins en soja est fournie par le marché local. Dans le détail, la société utilise 35 000 tonnes de soja grains pour obtenir 25 000 tonnes de tourteaux alors que le besoin national est évalué à 50 000 tonnes.

Soproicam est une société qui fait dans la production et la transformation du soja. Elle encadre plus de 13 000 sojaculteurs dans l’Adamaoua et le Mayo-Rey dans le Nord ; près de 3 000 dans l’Extrême-Nord. Notamment à Mogode, département du Mayo-Tsanaga. « Nous avons diminué fortement l’importation des tourteaux de soja, matière première essentielle pour l’élevage de la volaille », se félicite Raymond Diffo.

S.A.

La première session du Comité national d’exécution physico-financière du Budget d’investissement public (Bip) du Cameroun, au titre de l’exercice 2019, a été ouverte le 6 septembre dernier à Yaoundé, sous la présidence de Rosette Ayayi, présidente de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale.

Cette réunion statutaire a fait le point sur l’exécution physico-financière du Bip au cours des six premiers mois de l’exercice en cours. Il ressort des premiers échanges que le taux d’exécution physique au 30 juin 2019 est de 42,27%, contre 52,31% au cours de la même période en 2018. Soit une baisse de 10,04 points entre les deux périodes.

Dans le détail, le Comité fait remarquer que les projets financés par les ressources internes (726,03 milliards de FCFA) ont été physiquement exécutés sur le terrain à hauteur de 39,25% au premier semestre 2019 contre 38,37% à la même période de l’année dernière, soit une hausse de 0,88 point. Cependant, l’exécution financière est de 33,90% au cours du premier semestre 2019 contre 46,47% l’année dernière, soit une baisse de 12,57 points.

S’agissant de l’exécution des projets financés par les ressources externes (775 milliards de FCFA), la synthèse des données collectées au terme du premier semestre de l’exercice donne à observer les performances ci-après : l’exécution physique des projets sur le terrain est 45,01% contre 63,39% à la même période en 2018, soit une baisse de 13,38 points ; l’exécution financière, elle, est de 45,75% contre 63,39% à la même période l’année dernière, soit une baisse de 17,64 points.

Les causes de la contreperformance

Selon le Comité, plusieurs difficultés justifient la contreperformance observée dans l’exécution du Bip au terme du 1er semestre 2019. Ces difficultés sont inhérentes aux procédures liées à la commande publique et l’exécution physico-financières des projets du Bip. À titre d’illustrations, indique le Comité, il y a eu des retards constamment observés dans les procédures de contractualisation des projets, le non-respect des plans de passation des marchés, la maturation insuffisante de certains projets inscrits dans le BIP, l’abandon des chantiers par certains prestataires en raison du paiement des décomptes, la faible appropriation des nouvelles procédures d’exécution des fonds de contreparties et des subventions d’investissement public, la crise sécuritaire persistante dans certaines localités du territoire national, etc.

En rappel, la situation globale de l’exécution du Bip au 31 décembre 2018 affichait une dotation de 1310,5 milliards de FCFA avec un taux d’engagement de 93,64%, un taux de liquidation de 89,72% et un taux d’exécution physique des projets de 76,36%. Au cours de cette période, plusieurs difficultés avaient été identifiées, entre autres : les lenteurs dans les procédures de contractualisation, en raison de la transmission tardive des dossiers d’appel d’offre en Commission de passation des marchés au niveau de certains départements ministériels et dans certaines régions ; le faible engouement des prestataires à soumissionner à la commande publique notamment en ce qui concerne les projets d’acquisition du matériel roulant et de construction des forges ; le non-paiement des décomptes entraînant l’arrêt de nombreux chantiers et le retard dans l’exécution des projets.

L’on avait aussi noté les retards dans l’engagement des crédits alloués à certains projets pluriannuels du fait des difficultés inhérentes à leur traitement ; le retard dans l’exécution des projets d’entretien routier dans certaines communes en raison de la sollicitation de l’exécution en procédure dérogatoire (gré à gré) ; la non tenue des comités techniques communaux dans certaines communes en raison, du non-déblocage des fonds alloués ou de l’indisponibilité de certains exécutifs communaux.

S.A.

L’information est contenue dans le récent rapport « Panorama des transferts de fonds dans les pays de la CEEAC », financé par le secrétariat en charge du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et la Commission européenne.

Dans « Panorama », il est indiqué qu’au Cameroun, seulement quelques établissements financiers (Ecobank, Afriland, l’Agence de crédit pour l’entreprise privée – Acep) se posent en services « mono-prestataires » selon la définition de la Banque mondiale et de la Banque des règlements internationaux. C’est-à-dire que, le service de transfert de fonds ici est un produit possédé en propre, fourni « en interne » par ses établissements, sans l’intervention d’agents externes pour la collecte ou le paiement. Cela est possible, car, indique le rapport, ces prestataires disposent de points d’accès physiques à la fois dans le pays originaire et dans un nombre limité des pays de la CEEAC (Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, RD Congo, etc.)

Cependant, précise le « Panorama », ces mêmes établissements financiers « mono-prestataires » ont conclu des accords de services franchisés exclusifs avec les sociétés de transfert d’argent (STAs). Dans ce cas, le prestataire central (Western Union ou Money Gram) fournit l’infrastructure d’appui au service (notamment transmission de messages et règlement ou publicité) et obtient les points d’accès nécessaires en invitant les établissements bancaires (des pays originaires et destinataires des transferts) à offrir le service ou à agir en tant que franchisé selon des conditions essentiellement standardisées.

Ecobank, Afriland et l’ACEP en tant que « mono-prestataires » sortent donc du lot dans un environnement où le Cameroun dispose de près d’une quinzaine de banques en activité.

Sylvain Andzongo

En visite au Cameroun, Henri-Claude Oyima (photo), le président directeur général (PDG) de la banque gabonaise BgfiBank a rencontré le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. Au centre des échanges entre les deux hommes, le financement supplémentaire sollicité par Piccini, l’entreprise italienne en charge de la construction d’un complexe sportif d’Olembe, une banlieue de Yaoundé.

« Bgfibank Cameroun accompagne l’État dans le financement des projets structurants. Et nous sommes heureux de vous dire que nous avons échangé avec le ministre sur les stades. Ça avance », a affirmé M. Oyima. Dans la même veine, Louis Paul Moataze a confirmé : « Nous avons eu quelques discussions avec la banque. Nous avons écrit une lettre. Leur avis est favorable. Ce qui signifie que Piccini recevra des financements supplémentaires pour achever les travaux de construction du stade d’Olembe ». Seulement, le montant du financement n’a pas été révélé.

En juillet dernier, Makonnen Asmaron, le président du groupe italien Piccini en personne, est venu au Cameroun pour rencontrer les autorités camerounaises susceptibles d’aider la multinationale à obtenir des financements supplémentaires pour la construction du complexe sportif d’Olembe. Le président du groupe Piccini avait notamment demandé à Louis Paul Motaze une convention de cautionnement pour que l’entreprise obtienne un financement auprès des banques locales, dans le but d’accélérer le chantier.

« C’était pour rassurer le ministère que nous allons terminer les travaux avant la fin de l’année [2019]. On a récupéré le temps perdu. On rassure aussi le peuple camerounais qu’il va avoir un des meilleurs stades non seulement en Afrique, mais probablement dans le monde », avait déclaré le président de Piccini.

La société italienne doit construire un complexe sportif, dont un stade de 60 000 places à Olembe, pour un montant de 163 milliards FCFA. L’infrastructure aurait dû être livrée au mois de septembre 2018. Depuis ce temps, le chantier n’est toujours pas achevé.

Sylvain Andzongo

Henri-Claude Oyima, le président du conseil d’administration (PCA) de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac) et par ailleurs PDG de BgfiBank, a présenté au ministre camerounais des Finances, Louis, Paul Motaze, la seconde phase du projet d’unification de la Bvmac. C’était le 4 septembre à Yaoundé.

Au terme de cette audience entre les deux personnalités, M. Oyima a déclaré : « Les équipes [de la bourse] sont désormais installées à Douala [au Cameroun]. Il reste maintenant à renforcer les actions du premier compartiment. Aujourd’hui, notre bourse est principalement axée sur le compartiment obligations. Nous allons lancer le compartiment actions ».

En d’autres termes, la Bvmac compte diversifier son offre en dehors des obligations, les bons du trésor et les emprunts obligataires. Toujours selon Henri-Claude Oyima, la bourse unifiée entend booster le marché secondaire afin que les opérateurs de la sous-région Cemac (Cameroun, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad) puissent bénéficier d’autres mécanismes de financements du marché.

Au cours de la première phase, le processus de fusion des structures des deux marchés boursiers d’Afrique centrale a abouti, en juillet 2019, à une nouvelle configuration du marché financier régional articulée autour d’un régulateur unique, basé à Libreville (Gabon) et une bourse unique, dont le siège est fixé à Douala. Cette bourse est issue de la fusion de deux bourses existantes (Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale [Bvmac] et Douala Stock Exchange [DSX]).

Bien qu’il ne soit pas encore opérationnel, le « 111 » est le numéro d’urgence par lequel les usagers devront désormais joindre le Centre des urgences de Yaoundé (Cury) pour des interventions pré-hospitalières.

Le Cury qui fournit cette information indique que l’Agence de régulation des télécommunications (ART) a accédé favorablement à sa demande en lui octroyant ce numéro d’urgence. « Désormais, tout citoyen en détresse dans la ville de Yaoundé et ses environs pourra à l’aide de son téléphone fixe ou portable joindre sans frais le Cury pour une intervention médicale », se félicite le Centre. Il ajoute que, l’ART a pris toutes les dispositions auprès de tous les opérateurs de téléphonie mobile que sont MTN Cameroon, Orange Cameroun et Viettel Cameroun en vue de l’activation dudit numéro.

Le Cury note l’arrivée de ce numéro vert coïncide avec la réception de quatre ambulances médicalisées de marque Hyundai. Cette donation de la Seoul City Fire and Disaster Department contribue au développement de la médecine d’urgence au Cameroun. Avec ce don, le nombre d’ambulances médicalisées du Cury passe à huit.

S.A.

Henri Eyebe Ayissi, le ministre en charge des Domaines (Mindcaf) a signé, le 5 septembre à Yaoundé, un bail emphytéotique de 35 ans liant le Cameroun et la société de droit camerounais Glenview SA. Ce terrain servira à la construction d’un hôtel 5 étoiles portant l’enseigne américaine Hyatt Regency Hotel.

À en croire Patrick Shey, le patron de Glenview, le Hyatt Regency de Yaoundé va coûter la somme de 150 millions de dollars, soit 90 milliards de FCFA. L’infrastructure, indique-t-il, va surplomber tout le centre administratif de la ville avec 31 étages d’une capacité de 300 chambres hauts-standings, 100 appartements long-séjour, neuf salles de réunion et plus de 2 000 places de conférence. Un héliport est prévu au sommet de l’hôtel. Durée des travaux : 30 mois.

« Globalement l’État du Cameroun met à la disposition du promoteur une assiette foncière sécurisée ; du terrain relevant du domaine privé de l’État, sur lequel l’investissement va pouvoir se réaliser », précise pour sa part Eyebe Ayissi. Il s’agit d’une superficie de plus d’un hectare située à une centaine de mètres du lac municipal. En retour, l’investisseur s’engage à payer une redevance domaniale dont le montant n’a pour l’instant pas été révélé.

Patrick Shey a aussi annoncé, à l’occasion, la construction éminente du Hyatt Regency à Kribi dont le coût est estimé cette fois-là à 45 milliards de FCFA.

S.A.

Le Trésor public camerounais a de nouveau réussi une opération de levée de fonds d’un montant de 20 milliards de FCFA sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). C’était le 4 septembre 2019, apprend-on dans un communiqué officiel.

L’opération s’est faite par émission de bons du Trésor assimilables d’une durée de maturité de 13 semaines. Les investisseurs ont concédé un taux d’intérêt moyen de 2,4%, au cours de cette opération sursouscrite à hauteur de 165,5%.

Pour rappel, tout au long du 3e trimestre 2019 courant, l’État camerounais, principal animateur du marché des titres de la Beac, entend mobiliser une enveloppe globale de 240 milliards de FCFA, selon le calendrier prévisionnel transmis par le ministère des Finances à la Banque centrale des États de la Cemac.

BRM

Selon les prévisions officielles citées par Sika, entreprise suisse spécialisée dans la fabrication des produits d’étanchéité, le secteur de la construction et des travaux publics au Cameroun connaîtra une croissance moyenne annuelle de 7,4% jusqu’en 2028 (progression de 8,4% pour la seule année 2019). Cette embellie fait du Cameroun, apprend-on de la même source, le marché le plus dynamique du secteur du BTP en Afrique centrale et de l’Ouest.

Au demeurant, le dynamisme observé dans le secteur du BTP au Cameroun n’est pas une nouveauté. Une compilation des données permet de constater que le foisonnement de l’activité dans ce domaine est en progression permanente. Par exemple, révèle une étude du cabinet Acaexpertise, « le taux de croissance du secteur de la construction et des travaux publics au Cameroun est passé de 2,1% en 2000 à 9,6 % en 2011 ».

Fort de cette performance, indique la même étude, au cours de la même période, « la contribution du secteur du BTP à la formation du Produit intérieur brut (PIB) au Cameroun a pratiquement doublé, passant de 2,77% à 5,3% ». Le chiffre d’affaires des entreprises du secteur, quant à lui, « est passé de 569 milliards de FCFA en 2000 à 1030 milliards de FCFA en 2011 ».

De l’avis d’Ivo Schädler, responsable de Sika pour les régions Afrique et Moyen-Orient, cette croissance dans le BTP au Cameroun et en Afrique de manière générale, est « alimentée par la forte croissance démographique, combinée aux tendances en matière d’urbanisation ».

Brice R. Mbodiam

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05-09-2019 - Le Suisse Sika table sur une croissance de plus 8% du secteur de la construction au Cameroun en 2019

Médecin et PDG de la société « The Moringa Company », Diana Mfondoum (photo) est la lauréate 2019 du Prix Pierre Castel pour le Cameroun. Cette Camerounaise a mis en place une tisane à partir de la plante médicinale « Moringa Oleifera Lam », après avoir testé ses effets sur les patients souffrant de VIH et de malnutrition avec une extrapolation des résultats sur le diabète, l’hypertension et l’hypocalcémie. La communauté scientifique de l’université de Yaoundé I a sanctionné ses recherches par la mention « très honorable avec félicitations du jury ».

 « La santé devrait être la chose la mieux partagée entre les êtres vivants. C’est pour cette raison que je me suis engagée à lutter activement contre la plupart des fléaux qui nuisent encore à la santé des populations, empiétant lourdement sur le développement de la société. Notre vision est de promouvoir la consommation de produits faits à base de Moringa au sein des populations camerounaises et du monde entier », affirme Diana Mfondoum. Elle devient ainsi la 2e lauréate du Prix Pierre Castel, après le sacre en 2018 de Flavien Kouatcha.

La lauréate 2019 bénéficie d’une dotation de 10 millions de FCFA, d’un coaching et de l’accompagnement de son parrain, Maître Jonathan Nyemb, avocat au barreau du Cameroun et plus jeune membre du bureau du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam). Diana Mfondoum recevra son prix le 22 novembre 2019 à Abidjan, en marge du Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA 2019).

Initié par le Fonds de dotation Pierre Castel-Agir pour l’Afrique, le Prix Pierre Castel soutient et accompagne financièrement des projets portés par des jeunes entrepreneurs africains dans les domaines de l’agriculture, l’agroalimentaire, l’agritech et l’agro-ressource. Ces secteurs sont présentés comme des filières à forte valeur ajoutée et facteurs de réduction de la pauvreté sur le continent noir.

BRM 

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14-09-2018 - Le Camerounais Flavien Kouatcha remporte le 1er Prix Pierre Castel 2018, grâce à un projet d’aquaponie, culture combinée de légumes et de poissons

Le secrétaire général (SG) du ministère en charge de l’Économie (Minepat), Jean Tchoffo, a présidé ce 5 septembre à Yaoundé, une concertation avec les responsables des grandes entreprises du secteur agroalimentaire au Cameroun. Ceci dans le but de promouvoir l’utilisation accrue des intrants agricoles locaux dans le processus de production de ces entreprises.

Jean Tchoffo a salué l’initiative de certaines entreprises, qui ont perçu la nécessité de consommer les produits locaux afin de soutenir le développement économique du pays. « À titre d’illustration, je citerai l’exemple de Guinness qui envisage de substituer le malt au sorgho. C’est aussi le cas de Nestlé qui introduit le poivre de Penja parmi les ingrédients du cube Maggi, et de Camlait qui a décidé de diversifier ses produits en ajoutant à la gamme de yaourts des variétés faites à base de soja produit localement », a déclaré le SG du Minepat.

Jean Tchoffo a encouragé les autres entreprises à suivre l’exemple de Guinness, Nestlé et Camlait. Car, a-t-il indiqué, les agro-industries au Cameroun continuent d’importer des intrants agricoles qui, avec des efforts soutenus, peuvent être rendus possibles localement, avec comme effets positifs la résorption du déficit de la balance courante, et la dynamisation de l’économie.

« D’autres biens agricoles non produits localement, à l’instar du blé et du malt, dont les importations massives détériorent notre balance courante, pourraient progressivement être remplacés par des substituts locaux. Pour ce qui est du blé, il s’agira alors notamment de densifier la production de féculents, et d’envisager l’incorporation des farines locales dans les activités meunières », a suggéré Jean Tchoffo.

S.A.

C’est le Centre des urgences de Yaoundé (Cury) qui donne lui-même l’alerte : il peine à transférer ses malades dont l’urgence vitale est levée dans d’autres hôpitaux. Ce qui a pour conséquence de prolonger la durée des patients dans ledit centre, mettant en mal sa politique de turnover.

Dans les normes, explique le Centre des urgences, la durée de séjour d’un patient y est de 72 heures. Ainsi, le patient qui arrive au Cury doit quitter ce centre hospitalier au plus tard 03 jours après la levée de l’urgence vitale pour aller poursuivre sa prise en charge médicale dans un autre hôpital. Seulement, « presque 04 ans après sa mise en service, le Cury peine à trouver un point de chute pour ses malades », explique le Centre.

Face à cette situation qui impacte négativement son fonctionnement, le Dr Louis Joss Bitang à Mafok, directeur du Centre hospitalier, a posé le problème aux membres du Comité de gestion de la structure hospitalière. De l’exposé du directeur, il ressort que les plateaux techniques de certains hôpitaux ne permettent pas la continuité de la qualité des soins aux patients transférés. Selon le Dr Louis Joss Bitang à Mafok, le problème s’est accentué avec les travaux de restructuration de l’hôpital général et du Centre hospitalier universitaire (CHU).

Le Comité de gestion a prescrit le renforcement des capacités du personnel soignant des hôpitaux de 2e et 3e catégorie et la création d’une plate-forme d’échanges de tous les directeurs d’hôpitaux de la ville de Yaoundé. Cette dernière mesure permettra de savoir quelle formation hospitalière dispose d’un lit libre pour le transfert.

Le Cury a une capacité d’accueil de 50 lits avec possibilité d’extension à 100 lits en cas d’afflux massif des victimes.

S.A.

Suite à la grève annoncée du Barreau du Cameroun du 16 au 20 septembre prochain, le ministre délégué de la Justice, Jean de Dieu Momo (photo), a ouvert un dialogue avec les avocats, le 4 septembre à Yaoundé.

Au terme des échanges, le ministre délégué, « a rassuré le Barreau sur les instructions écrites que la chancellerie prescrira à bref délai aux procureurs généraux pour lettre fin aux dysfonctionnements observés ans le libre exercice de la profession d’avocat dans leurs ressorts de compétence respectifs ». Les représentants du ministère de la Défense et du Secrétariat d’État chargé de l’administration pénitentiaire ont, quant à eux, rassuré l’assistance sur les instructions à prescrire dans les « meilleurs délais » aux différents responsables des services déconcentrés dans le sens d’un strict respect des dispositions du code de procédure pénale sur le déroulement des enquêtes judiciaires tant à l’égard des mis en cause que leurs conseils ; notamment le droit pour les suspects de se faire assister par l’avocat de leur choix.

Pour conclure les travaux, Jean de Dieu Momo a émis le vœu de voir le conseil de l’Ordre des avocats « reconsidérer son mot d’ordre de suspension, du 16 au 20 septembre 2019, du port de la robe et la non-fréquentation des cours et tribunaux sur toute l’étendue du territoire national ».

Pour justifier ce débrayage annoncé, le barreau du Cameroun, réuni en conclave le 31 août dernier, a constaté que « très souvent, le libre accès des avocats à leurs clients dans les lieux de détention (Secrétariat d’État à la défense, commissariats de police, brigade de gendarmerie et prison) leur est refusé ». En outre, l’Ordre a relevé que, les « droits de la défense, consacrés par les lois et traités internationaux ratifiés par le Cameroun, sont de manière récurrente violés tant à la phase d’enquête préliminaire qu’à celle d’instruction de jugement ».

S.A.

Un rapport, dénommé « Panorama des transferts de fonds dans les pays de la CEEAC », vient d’être réalisé. Il a été financé par le secrétariat en charge du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et la Commission européenne.

Il ressort de ce « Panorama » que le total des transferts de fonds des migrants africains vers la CEEAC s’est chiffré à 2, 036 milliards de dollars (environ 1 186 milliards de FCFA) en 2018. La République Démocratique du Congo se taille la part du lion avec 1, 405 milliards de dollars (69%) reçus. Elle est suivie par le Cameroun avec 345 millions (17%), soit 201 milliards de FCFA. Les suivants immédiats sont : le Rwanda, 230 millions $ (11,3%), le Burundi 36 millions $ (1,7%) et Sao Tomé et Principe 17 millions $ (0,83%).

Toujours en 2018, les transferts reçus ont représenté 3,3% du PIB en République Démocratique du Congo, 3,8% à Sao Tomé et Principe, 2,4% au Rwanda, 1% au Burundi et 0,9 % au Cameroun.

Sur un plan plus large, le « Panorama » indique que dans la période 2010-2018 les transferts issus des migrants de l’extérieur de la région vers les 11 pays de la CEEAC ont été, en total, 12, 904 milliards de dollars américains (près de 7 523 milliards de FCFA). Les pays qui ont bénéficié de ces flux sont surtout la République Démocratique du Congo, avec 8, 196 milliards de dollars (4 778 milliards de FCFA), soit 63,5 % du total des transferts dans la région, suivi par le Cameroun avec 2, 129 milliards (1 241 milliards de FCFA), soit 16,5% du total.

La CEEAC regroupe 11 États : Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, République Démocratique du Congo (RDC), République du Congo, Guinée Équatoriale, Gabon, Rwanda, Sao Tomé et Principe.

Sylvain Andzongo

 

Depuis le 22 août 2019, les pointages quotidiens du Système d’information de filières (SIF) révèlent une stabilité des prix du cacao dans les bassins de production du Cameroun. En effet, apprend-on, depuis 20 jours, le kilogramme de fèves est cédé à un prix maximum de 1040 FCFA, contre un minimum de 1010 FCFA.

Contrairement aux années antérieures, au cours desquelles la saison des pluies a souvent tiré les prix des fèves vers le bas, du fait des difficultés d’accès aux bassins de production, les producteurs camerounais peuvent avoir du sourire cette année.

Cette embellie s’explique par la demande croissante des fèves, laquelle est elle-même consécutive à l’accroissement des capacités locales dans la transformation. Cette réalité permet de maintenir les prix à des niveaux attractifs.

BRM  

L’armateur danois Maersk, leader mondial du transport maritime, joue un rôle capital dans les échanges commerciaux entre le Cameroun et le reste du monde. En effet, a-t-on appris au cours d’une conférence de presse organisée le 3 septembre 2019 à Douala, la capitale économique camerounaise, ce groupe danois contrôle à lui tout seul 40 % du fret maritime à destination et au départ du Cameroun.

L’information a été révélée par Mohamed Diop, directeur du groupe Bolloré pour la région Golfe de Guinée. Ce groupe français de logistique, qui gère plusieurs terminaux portuaires en Afrique, partage notamment avec Maersk l’actionnariat de Douala International Terminal (DIT), le concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala depuis 2005.

L’empreinte de Maerk sur le transport maritime en direction et au départ du Cameroun s’est davantage renforcée au cours du mois de septembre 2019. En effet, en plus du port de Douala, dont l’armateur danois contrôle le terminal à conteneurs avec Bolloré et des nationaux, le numéro un mondial du transport maritime a jeté l’ancre au port de Kribi, mis en service en mars 2018 dans la région du Sud du Cameroun.

Brice R. Mbodiam

Selon le chimiste du bâtiment Sika, entreprise suisse spécialisée dans la fabrication des produits d’étanchéité, le marché de la construction sur le territoire camerounais va connaître une croissance de 8,4% au cours de l’année 2019 courante.

 Le groupe suisse, qui dit s’appuyer sur les prévisions officielles, vient d’ailleurs d’inaugurer une unité de production dans la ville de Douala, pour tirer davantage profit de ce dynamisme observé dans le secteur du BTP au Cameroun.

Ce boom s’explique notamment par le foisonnement des chantiers d’infrastructures en prévision de l’organisation de la coupe d’Afrique des nations de football 2021 que va abriter le Cameroun, des investissements dans l’immobilier tel que le Douala Grand Mall réalisé par le Fonds d’investissement britannique Actis.

Il en est de même des projets tels que la construction en cours de la première enseigne Radisson Blu dans la capitale économique du pays, ou encore des édifices publics et privés, dont les chantiers abondent à Yaoundé et Douala, les deux principales villes du Cameroun.

BRM  

L’offre de liquidités, pour un montant de 60 milliards de FCFA, émise par la Banque centrale des États de la Cemac s’est soldée, le 4 septembre 2019, par un taux de souscription des banques de près de 276 %.

Selon les résultats officiels de la séance d’adjudication, la Beac a reçu des offres pour 165,5 milliards de FCFA, alors qu’elle ne mettait à disposition que 60 milliards de FCFA. Mieux, au regard de cette ruée vers la liquidité proposée par la Banque centrale, les souscripteurs ont dû casser leur tirelire pour être éligibles.

En effet, apprend-on officiellement, alors que le taux minimum pour obtenir ces fonds était fixé à 3,5 %, le taux moyen pondéré des sommes finalement adjugées a culminé à 6 %, soit près du double du principal taux directeur (Tiao) pratiqué par la Beac.

BRM

C’est le groupement français ING-FI/GEO Design and Biz, spécialisé dans la cartographie et la géomatique, qui va réaliser une partie du Projet d’appui à la modernisation du cadastre et au climat des affaires (Pamocca) au Cameroun. C’est ce qui ressort de la décision signée le 29 août dernier par le ministre en charge des Domaines, Henri Eyebe Ayissi.

Selon cette décision ministérielle, le consortium conduit par ING-FI est attributaire du contrat pour la maîtrise d’ouvrage déléguée à l’exécution des activités de la composante 1 du Pamocca sur financement du Fonds spécial du Nigeria, intitulée « Modernisation du cadastre et des domaines ». Montant du contrat : 961,29 millions de FCFA, sur une période de 12 mois.

Le Cameroun a engagé en 2010 le Pamocca, articulé autour de trois principaux piliers : la mise en place du réseau géodésique national, la confection de la cartographie numérique à grande échelle et la réalisation des plans cadastraux numériques des communes.

 ING-FI sera impliqué dans les procédures en cours en vue de la digitalisation de 130 000 titres fonciers et de 480 000 parcelles des domaines national et public dans quatre villes pilotes que sont Douala, Yaoundé, Garoua et Maroua.

Selon le ministère en charge des Domaines, les résultats déjà obtenus par le Pamocca se rapportent, entre autres, à l’implantation de 2974 points géodésiques déterminés en coordonnées, ainsi que la numérisation de 198 510 dossiers techniques du cadastre.

Sylvain Andzongo

« Le processus d’attribution du contrat de concession du terminal à conteneurs du Port de Douala-Bonabéri va entamer cette semaine [du 02 septembre 2019], l’ultime étape devant aboutir dans quelques semaines à la révélation du nouvel opérateur », annonce le Port autonome de Douala (PAD).

Cette annonce du PAD intervient dans un contexte où le tribunal administratif du Littoral a suspendu provisoirement le processus d’attribution du terminal à conteneurs au port de Douala-Bonabéri, à la demande du consortium Bolloré-APMT. Ce dernier (concessionnaire depuis 2005) entend par cette procédure judiciaire obtenir des explications sur son éviction de la liste des entreprises préqualifiées, au terme de l’appel à manifestation d’intérêt du 12 janvier 2018. En outre, Bolloré espère obtenir l’annulation pure et simple du processus de désignation du nouveau concessionnaire dudit terminal à conteneurs.

Pour sa part, le PAD affirme qu’il poursuit le processus parce qu’il avait, par un pourvoi, suspendu l’ordonnance N° 90/OSE/PTA/DLA/19, rendue par le tribunal administratif du Littoral à Douala dans cette affaire. « Ce pourvoi introduit par le PAD suspend de plein droit l’exécution de l’ordonnance obtenue par l’entreprise APMT Terminals B.V-Bolloré SA arrivée 7e sur 9 candidats à l’appel international à manifestation d’intérêt du 12 janvier 2018 », raisonne le PAD.

Le couple Bolloré-APMT, dont le contrat de concession du terminal à conteneurs du port de Douala arrive à expiration en décembre 2019, pourrait être remplacé par l’un des candidats suivant : CMA Terminals, basé à Marseille en France ; de la société émiratie Dubaï Port World ; de Hutchison Port Investments Ltd, entreprise immatriculée aux Iles Caïmans ; du Saoudien Red Sea Gateway Terminal ; et de Terminal Investment Ltd, une société basée à Genève en Suisse. Mais cela n’arrivera que si Bolloré n’obtient pas gain de cause devant la Justice.

S.A.

La Cameroon Water Utilities (Camwater), l’entreprise publique en charge de la fourniture de l’eau au Cameroun, annonce un résultat net d’impôts d’un montant de 1,029 milliard de FCFA pour le compte de l’exercice 2018.

L’opérateur historique du secteur de l’eau renoue progressivement avec des performances positives. Le bénéfice de l’exercice 2018 représente pratiquement le triple de celui d’une année de disette comme 2015. Au cours de cet exercice-là, l’entreprise avait enregistré un modeste résultat de 348,7 millions de FCFA. Il était en baisse de plus de 50 % comparativement à la performance réalisée en fin d’année 2014, exercice au terme duquel la Camwater avait enregistré un bénéfice d’un peu plus de 808 millions de FCFA.

Il faut néanmoins mettre cette performance avec la nouvelle raison sociale de Camwater. Après 10 ans de concession, l’État camerounais a repris la main sur la production et la distribution de l’eau potable en 2018. Le 30 avril de cette année-là, l’entreprise publique Camwater, jusque-là en charge uniquement de la production de l’eau, a également repris le volet commercialisation, activité dévolue depuis 2008 à la Camerounaise des eaux (CDE), contrôlée par un consortium marocain conduit par l’Office national de l’eau potable (Onep). Depuis lors, Camwater a engagé un « plan d’investissement prioritaire » pour réhabiliter les infrastructures de distribution en délabrement.

S.A.

C’est désormais à fleuret démoucheté que se battent la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC).

Après la décision de la Fécafoot de suspendre la LFPC et la fin de non-recevoir de Pierre Semengue, président de la Ligue, il y a un nouveau rebondissement. En effet, l’instance faîtière du football au Cameroun s’est encore réunie le 3 septembre à Yaoundé et a décidé « de la reprise par la Fécafoot, pour manquement, dysfonctionnement et défaillance constatée, de toutes les prérogatives déléguées à la Ligue de football professionnel du Cameroun ».

Toujours au cours de cette réunion, il a été décidé qu’à compter du 3 septembre jusqu’au 31 août 2021, un « Comité technique transitoire (CTT) » sera mis en place à la Ligue sous la présidence d’Aboubakar Alim Konate. Comme pour ménager le président de la LFPC, la Fédération lui a proposé le poste de président d’honneur à la Fécafoot « avec un statut privilégié ».

Une fois de plus, Pierre Semengue oppose une fin de non-recevoir à la Fédération. « Le président de la LFPC conteste et rejette toutes les résolutions prises par le Comité exécutif en sa session du 3 septembre 2019 », a déclaré l’ancien général d’armée dans un communiqué publié ce 4 septembre. Avant de marteler qu’il « entend défendre son mandat obtenu lors de l’Assemblée générale élective du 28 juillet, et ce, jusqu’à son terme le 27 juillet 2020, par tous les moyens ».

Pour le président de la Ligue, la suspension de la LFPC, qui équivaut à une dissolution déguisée, survient à la suite de la saisine par elle de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc). Une instance auprès de laquelle Pierre Semengue pense qu’il aura gain de cause. Raison pour laquelle le général à la retraite n’entend pas lâcher l’affaire.

S.A.

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Tchad et Guinée équatoriale), vient de lancer un nouvel appel d’offres, afin de fournir 60 milliards de FCFA de liquidités aux banques en activité dans cet espace communautaire.

Les souscriptions à ce nouvel appel d’offres s’étendent jusqu’à ce 4 septembre 2019, souligne le communiqué officiel de la Banque centrale. Le taux minimum arrêté par la Beac pour cette opération est de 3,5 %, ce qui correspond au principal taux directeur de cet institut d’émission.

Les collatéraux de cette opération d’injection de liquidités sont les actifs admis en garantie des opérations de refinancement auprès de la Beac suivant la décision prise le 31 octobre 2013, apprend-on officiellement.

BRM

L’armée camerounaise vient d’envoyer un nouveau contingent de plus de 1000 hommes en RCA, afin de participer aux opérations de maintien de la paix dans ce pays en proie à l’insécurité depuis la crise politique de 2013.

Ce contingent camerounais, le 6e du genre, est constitué de 750 militaires et 350 gendarmes. Il opérera dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), qui a été créée en 2014.

Pour rappel, dès sa mise en place, la Minusca a été dirigée par le général de brigade camerounais Martin Tumenta Chomu, qui est décédé dans un hôpital aux États-Unis dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 novembre 2015.

BRM

Entreprise minière et métallurgique française spécialisée dans la production des métaux d’alliage, Eramet participe à la 3e édition de la Conférence internationale des mines et exhibition du Cameroun (CIMEC), qui s’achève ce 4 septembre 2019 dans la capitale camerounaise.

 « On est en négociation pour l’obtention de permis d’exploration et espérons travailler au Cameroun pour plusieurs décennies. On s’intéresse aux gisements de cobalt, nickel et rutile très prometteurs ici », explique Pierre-Alain Gautier, directeur de la stratégie de cette entreprise minière française.

Au cours de cette grand’messe de l’activité minière au Cameroun, qui a duré trois jours, ce responsable d’Eramet et bien d’autres participants ont été longuement édifiés sur le potentiel minier dont dispose le pays.

Pour rappel, l’édition 2019 du CIMEC avait pour thème : « nouvelles opportunités minières au Cameroun : mise en évidence de plus de 300 nouveaux anomalies et indices présentés par la Banque mondiale (Precasem) et le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique ».

BRM

La bataille pour la désignation d’un nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala, dans la capitale économique du Cameroun, vient de révéler un autre pan de son histoire. S’exprimant le 3 septembre 2019 au cours d’une conférence de presse à Douala, le directeur du groupe Bolloré pour la région golfe de Guinée (Cameroun, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), Mohamed Diop (photo), a révélé l’existence d’un protocole d’accord prorogeant de 4 ans (jusqu’en 2023) la concession attribuée en 2005 (pour une période de 15 ans) au consortium Bolloré-APM Terminals, qui contrôle la société Douala International Terminal (DIT).

À en croire ce responsable du groupe français de logistique, la convention a été signée à la fin de l’année 2017, au terme de six mois d’âpres négociations au sein d’un comité ad hoc présidé par l’actuel directeur général du Port autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o.

Ce protocole d’accord est articulé autour de cinq points. Il prévoit, révèle le groupe Bolloré, le versement à la partie camerounaise d’une « contribution exceptionnelle » d’un montant de 24 milliards de FCFA ; l’augmentation des actifs des nationaux dans le capital de DIT, pour les faire passer de 10 à 30 % ; le doublement par DIT de la redevance à verser au Cameroun pour la concession du terminal à conteneurs du port de Douala ; puis la réalisation des investissements supplémentaires à hauteur de 20 milliards de FCFA.

Coups de tonnerre

En retour, a indiqué Mohamed Diop face à la presse le 3 septembre 2019, la partie camerounaise s’est engagée à proroger la concession de DIT sur le terminal à conteneurs pour 4 ans, afin de permettre au concessionnaire d’amortir ses investissements. Cependant, explique le directeur du groupe Bolloré pour la région Golfe de Guinée, alors que l’attente est à l’implémentation de ce protocole d’accord, survient un premier coup de tonnerre.

 

En janvier 2018, le PAD lance un appel à manifestation d’intérêt pour recruter un nouveau concessionnaire. Après une démarche vaine en direction de l’entreprise publique chargée de la gestion de la plateforme portuaire de Douala, afin d’en savoir plus sur les raisons de cette volte-face de la partie camerounaise, le consortium Bolloré-APM Terminals postulera à l’appel à manifestation d’intérêt. Le dossier sera déposé « le 5 mars 2018 », précise Mohamed Diop.

Le 2e coup de tonnerre dans le ciel désormais brumeux des rapports entre le PAD et Bolloré-APM Terminals survient en janvier 2019 : Bolloré-APM Terminals est exclu de la liste des cinq candidats présélectionnés pour la concession du terminal à conteneurs du port de Douala. « Nous avons été écartés à l’étape des préqualifications. C’est comme si on refusait à l’équipe nationale du Cameroun, championne d’Afrique des Nations de football en titre (avant la dernière CAN, NDLR), de jouer les éliminatoires pour la prochaine édition de la CAN(…) », éructe Mohamed Diop.

Procédures judiciaires

Après cet épisode, les actionnaires de DIT ont saisi le tribunal administratif de Douala. Le 16 août 2019, cette juridiction a pris une ordonnance suspendant le processus de désignation d’un nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala. Le 21 août 2019, le PAD a formé un pourvoi auprès de la même juridiction. Ce pourvoi, selon les responsables du PAD, suspend la décision de suspension du processus, et permet donc de le poursuivre.

« Notre position, c’est que le processus reste suspendu (…) Nous allons nous battre par toutes les voies légales. Nous sommes déterminés à nous battre parce que c’est une question d’image (…) Nous demandons simplement à être traités conformément au règlement qui encadre cette compétition, à être remis dans la compétition pour concourir avec les autres candidats à armes égales », confie le directeur du groupe Bolloré pour la région Golfe de Guinée.

 Ce dernier annonce par ailleurs la poursuite des procédures en arbitrage engagées dans le cadre de la même affaire auprès de la Cour d’arbitrage international à Paris, mais n’exclut pas l’hypothèse d’un retour sur la table des négociations. « Si nous sommes conviés à une négociation, nous irons comme nous l’avons toujours fait », annonce-t-il.

Brice R. Mbodiam

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27-08-2019 - La bataille autour de la concession du terminal à conteneurs du port de Douala se durcit devant la justice camerounaise

02-08-2019 - Le Cameroun prépare la construction d’un 2e terminal à conteneurs au port de Douala

Depuis l’aéroport de Maroua Salak, région de l’Extrême-Nord, 133 Nigérians réfugiés au Cameroun, à la suite des violences de la secte terroriste Boko Haram, ont regagné leur pays le 22 août dernier. Ces départs marquent le lancement de la première phase de l’opération de rapatriement volontaire objet d’un accord tripartite : Cameroun, Nigeria et Haut-commissariat des réfugiés (HCR). Ils se sont déroulés en présence du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari et de la ministre des Affaires humanitaires, de la Gestion des catastrophes et du Développement social du Nigeria, Sadiya Umar Faruq.

Ces 133 volontaires (25 familles) ont été embarqués à destination de l’État de l’Adamawa, d’où ils seront conduits vers leurs différentes localités, selon le ministère camerounais des Relations extérieures (Minrex). « Le retour de ces personnes s’est fait dans la sécurité et la dignité comme contenu dans l’accord », indique le Minrex. Cette précision sonne comme une réponse à certaines récriminations du HCR.

La question du rapatriement des réfugiés nigérians a parfois été l’objet d’une passe d’armes entre les deux parties. « À l’intérieur du Nigeria, les équipes du HCR ont reçu des témoignages au sujet des troupes camerounaises ayant renvoyé des réfugiés contre leur gré, sans même leur laisser le temps de récupérer leurs biens », avait par exemple accusé Babar Baloch, porte-parole du HCR, au cours d’une conférence de presse le 21 mars 2017 à Genève.

Issa Tchriroma, alors ministre de la Communication, avait rétorqué : « Je démens formellement cette rumeur selon laquelle le Cameroun aurait forcé des réfugiés nigérians à rentrer au Nigeria. Le Cameroun a signé récemment l’accord tripartite relatif au rapatriement librement consenti des réfugiés nigérians vivant au Cameroun. Et le Cameroun respecte ses engagements. »

Le HCR s’était tout de même félicité à cette occasion de la générosité du gouvernement camerounais et des communautés locales qui accueillent plus de 85 000 réfugiés nigérians.

S.A.

C’est une information qui est passée presque inaperçue. Mais au ministère en charge des Mines (Minmidt), l’on en parle : la Banque mondiale a primé le Projet de renforcement des capacités dans le secteur minier (Precasem) qu’elle cofinance au Cameroun depuis 2010. Il a décroché le prix « Best Performing Project in World Bank Porfolio » qui récompense la bonne gestion par les États des projets du portefeuille la Banque mondiale.

« Les principaux résultats des travaux menés sur le terrain portent sur la réalisation de 14 cartes géologiques et géotechniques permettant de préciser les limites et les noms des roches ; la mise en évidence a abouti à la mise en place d’un système d’informations géologiques et minières ; à l’amélioration des performances des acteurs du secteur, qui ont valu au Precasem la distinction en 2018 et 2019 du prix Best Performing Project in World Bank Porfolio », se félicite le Minmidt.

En outre, indique le Minmidt, les activités du Precasem visant l’actualisation des données concernant le sous-sol camerounais ont été engagées en 2014, afin de relancer la prospection géologique et minière. Une campagne de levés géophysiques aéroportés a été conduite dans les régions du Nord-Ouest, de l’Ouest, du Nord, de l’Extrême-Nord, du Centre, de l’Adamaoua et de l’Est, de même qu’une opération de cartographie géologique et géotechnique sur 165 000 Km2.

En guise de perspectives, le ministère des Mines souligne que dans le cadre d’un nouvel accord avec la Banque mondiale entrée en vigueur en décembre 2018, des travaux complémentaires de géophysique sont envisagés, ainsi qu’une campagne additionnelle de cartographie géologique et géochimique. Par ailleurs, un accent sera mis sur l’artisanat minier, la diffusion géologique et minérale et l’intensification du transfert des connaissances aux nationaux.

Le Precasem, financé déjà à hauteur de plus de 30 milliards de FCFA par la Banque mondiale, a pour objectifs d’améliorer l’accès aux ressources minérales et la gouvernance des opérations minières. Il vise aussi l’amélioration de l’intégration de l’exploitation minière dans le développement local.

Sylvain Andzongo

Des sources crédibles renseignent que le ministère des Travaux publics a engagé une réflexion relative à la création d’une unité de production de bitume au Cameroun.

Selon des experts qui s’occupent du projet dans ce ministère, une telle unité pourrait être mise en place à la diligence des pouvoirs publics ou à l’initiative des partenaires privés. Cependant, précise une source, « plusieurs investisseurs ayant manifesté leur intérêt à conduire ce projet, l’option d’un appel à manifestation pourrait être privilégiée ». Elle ajoute que la primature a demandé au ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi (photo), de publier un appel à manifestation d’intérêt en vue de mettre en concurrence les investisseurs privés intéressés par la création de l’unité de production du bitume dans le pays.

Ce projet naît à la suite d’un constat établi par le Mintp, au cours d’un conseil de cabinet tenu le 23 mai 2019 à Yaoundé. Emmanuel Nganou Djoumessi avait expliqué que le renchérissement des coûts des infrastructures routières au Cameroun est, en partie, dû à « l’évolution des prix des principaux intrants tels que le ciment, le fer, le bitume et les granulats ». Selon Nganou Djoumessi, l’éventualité pour le Cameroun de ne plus importer du bitume pourrait faire baisser les coûts de construction des routes,

S.A.

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