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Yaoundé - 01 mai 2024 -

Contrairement aux autres pays de la zone Cemac, le déficit du compte courant du Cameroun s’est plutôt creusé en 2018. Selon la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) qui vient de publier des  données sur la balance commerciale de la sous-région, le déficit du Cameroun s’est creusé à 3,4% du PIB en 2018 après 2,5% en 2017.

Cette aggravation du déficit du Cameroun s’explique par le fait que la balance commerciale du Cameroun, selon les projections de la Beac, connaît une performance négative de 271,7 milliards FCFA en 2018 contre 117 milliards en 2017. Le Cameroun est accompagné dans cette tendance négative par la Guinée équatoriale (8,5 % du PIB en 2018 après 7,1 % en 2017).

A l’opposé du Cameroun, le déficit du compte courant s'est réduit au Gabon (2,7 % du PIB en 2018 contre 5,0 % du PIB un an auparavant) ; au Tchad (4,2 % du PIB après 7,1 % en 2017) et en République centrafricaine (8,0 % du PIB après 8,5 % en 2017). Le solde courant est redevenu excédentaire au Congo (+ 2,6 % du PIB contre - 2,5 % en 2017).

Mais de façon générale, les comptes extérieurs de la Cemac enregistrent en 2018 une diminution du déficit des transactions courantes, dons officiels inclus, qui revient de 4,2 % du PIB (2 057,9 milliards FCFA) en 2017 à 3,1 % du PIB en 2018 (1 622,5 milliards FCFA).

« Cette amélioration résulterait d’un excédent de la balance commerciale en hausse de 49,1 % pour s’établir à 6 436,9 milliards en 2018, grâce à un accroissement des exportations (+ 20,4 %) plus important que celui des importations (6,3 %) », explique la Beac.

S.A

Published in Finance

Jusqu’au mois de mars 2019, seulement 14 grandes entreprises au Cameroun étaient éligibles au remboursement des crédits sur la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). C’est ce qu’indique une décision signée du ministre des Finances, Louis Paul Motazé.

Le ministre des Finances explique que ces quatorze sociétés sont considérées comme « entreprises à risque faible » en application des dispositions de l’article 149 bis du Code général des impôts. Selon cet article, les « entreprises à risque faible » sont celles à jour de leurs obligations fiscales et remplissant à la date d’introduction de leur demande, les critères cumulatifs suivants : appartenir au portefeuille de la Direction des grandes entreprises ; ne pas avoir d’arriérés fiscaux, y compris dans le cadre d’un contentieux fiscal ; avoir régulièrement bénéficié de remboursements de crédits de TVA au cours des trois derniers exercices non remis en cause à l’occasion d’un contrôle fiscal.

La liste des quatorze entreprises éligibles au remboursement des crédits de la TVA comprend : Cameroon United Forest (CUF), Cegelec, Compagnie forestière du Cameroun (CFC), Fabrique camerounaise de parquet (Fipcam), Green Valley, Icrafon, Pallisco, Seef, Sefecam Sarl, Société camerounaise de verrerie (Socaver), Société de transformation de bois de la Kadey, Société d’exploitation des bois du Cameroun (Sebc), Société forestière et industrielle de la Lokoundje (Sfil) et Sud Cameroun Hevea SA (Sudcam).

La liste des entreprises susnommées est bien maigre en comparaison de celle officielle des 172 entreprises privées habilitées en 2018 à opérer les retenues à la source d’impôts et taxes au Cameroun. Ce qui signifie en clair que 158 grandes entreprises dans le pays ne sont pas à jour avec le fisc au mois de mars 2019. L’on y retrouve des opérateurs dans le secteur des télécoms, la cimenterie, les brasseries, le transport, la banque, le bois, l’agro-industrie, l'assainissement, etc.

Sylvain Andzongo

Published in Fiscalité

1 020 milliards de francs Cfa. C’est l’encours de la dette des six Etats membres de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale, RCA) sur le marché des titres de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), au 30 juin 2018, selon le Conseil de surveillance de la cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) de cette Banque centrale.

Sur cette enveloppe mise à la disposition des Etats de la CEMAC, 766,3 milliards de francs Cfa l’ont été par seulement dix établissements de crédit, ce qui représente plus de 75% des financements globaux captés par les pays de la CEMAC, sur le marché des titres publics de la BEAC, au cours de la période sous-revue.

Dans ce top 10 des pourvoyeurs des financements sur ce marché, figurent quatre banques du Cameroun (dont Afriland First Bank, le leader du financement sur ce marché), qui ont permis aux Etats de mobiliser 352 milliards de francs Cfa à fin juin 2018, représentant environ 30% de l’encours global de la dette des Etats sur le marché des titres de la BEAC, au cours de la période précitée.

Les banques du Tchad pointent au 2ème rang avec 232,7 milliards de francs Cfa injectés dans les trésoreries publiques de la CEMAC, contre 115,8 milliards de francs Cfa pour les banques du Gabon et 65,8 milliards de francs Cfa pour Banco nacional de Guinea ecuatorial.

 

Brice R. Mbodiam

 

Top 10 des pourvoyeurs de fonds sur le marché de la BEAC

  • Afriland First Bank (Cameroun) : 150,9 milliards FCfa

  • Commercial Bank Tchad : 145 milliards FCfa

  • Ecobank Cameroun : 112 milliards FCfa

  • Ecobank Tchad : 87,7 milliards FCfa

  • Banco national de Guinea ecuatorial : 65,8 milliards FCfa

  • UBA Cameroun : 65,4 milliards FCfa

  • Bgfi Gabon : 62,5 milliards FCfa

  • BICIG (Gabon) : 27,7 milliards FCfa

  • Ecobank Gabon : 25,6 milliards FCfa

  • Union Bank of Cameroun : 23,7 milliards FCfa

Lire aussi:

01-04-2019 - Cameroun : Afriland First Bank, championne du financement sur le marché des titres de la BEAC, à fin juin 2018

Published in Finance

Louis Paul Motaze (photo), le ministre des Finances (Minfi), annonce le rétablissement de la prépension des pensionnés de l’Etat en particulier. Ces derniers avaient vu leur prépension suspendue pour déchéance quadriennale. C’est ainsi que cette catégorie de pensionnés passe à la caisse depuis la solde du mois de mars 2019.

Mais en marge de ce rétablissement, le Minfi précise qu’un moratoire de deux ans a été accordé aux pensionnés concernés pour la production de leurs actes de mise en retraite en vue de la régularisation de leur position administrative.

Il en va de même pour ceux dont la prépension est en cours, qui la verront maintenue pour une période supplémentaire de deux ans.

Louis Paul Motaze invite par conséquent les pensionnés concernés à se diriger désormais dès la fin du mois vers leurs postes comptables assignataires ou établissements bancaires de perception de leur dernière solde pour rentrer en possession de leur prépension.

Pour rappel, l’enveloppe prévue par l’Etat du Cameroun pour le personnel tourne actuellement autour de 1 185,5 milliards FCFA : 1 024 milliards FCFA pour les salaires des fonctionnaires et 161,5 milliards FCFA pour les pensions.

S.A

Published in Gestion publique

La Commission des marchés financiers (CMF) du Cameroun a été officiellement dissoute le 31 mars dernier à Douala au Cameroun.

La convention d’unification de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) avec la CMF a été signée par les présidents respectifs des deux institutions : Jean Claude Ngbwa et Nagoum Yamassoum.

« La CMF disparaît au profit de la Cosumaf, nouveau régulateur régional basé à Libreville (…) Nous travaillons depuis plus d’un an avec la Cosumaf pour la mise en œuvre de la décision des chefs d’Etat : unifier les deux marchés financiers d’Afrique centrale. Au niveau des régulateurs, c’est chose faite », a précisé le Camerounais Jean Claude Ngbwa.

Pour sa part, le Tchadien Nagoum Yamassoum, président de la Cosumaf, a déclaré : « Les nouveaux défis sont nombreux. Le plus important d’entre eux est la dynamisation du marché, parce qu’en dehors du marché camerounais, les autres marchés étaient plutôt embryonnaires et atones (…) Nous allons nous attacher à faire de la pédagogie financière pour faire connaître le marché régional et ses opportunités. »

Cette fusion-absorption intervient à la suite de celle des dépositaires centraux (CAA et BVMAC) à Ndjamena au Tchad le 22 mars 2019. C’est en cohérence avec le processus d’unification des marchés financiers de la CEMAC, décidée par les chefs d'Etat de la sous-région lors de leur session extraordinaire tenue le 30 octobre 2017 à Ndjamena.

Au plus tard le 30 juin 2019, l’on aura une nouvelle configuration du marché financier régional articulé autour d'un régulateur unique basé à Libreville (Gabon). Le siège de la bourse unique, lui, est fixé à Douala (Cameroun), issue de la fusion de deux bourses existantes, Bourse des valeurs mobilières de l'Afrique centrale (BVMAC) et Douala Stock Exchange (DSX).

Le dépositaire central du marché financier de la CEMAC est provisoirement logé aux services de la Banque centrale (BEAC), à Yaoundé, au Cameroun.

S.A

Published in Bourse

De source bien informée, le Cameroun attend la 4è revue du programme économique [Facilité élargie de crédit-FEC] avec le Fonds monétaire international (FMI) du 23 avril au 3 mai 2019.

Au cours de cette période, une mission du FMI est prévue à Yaoundé et le rapport sera présenté au Conseil d’administration du FMI en juin 2019, sous réserve de la bonne performance dudit programme. Jusqu’ici, le Cameroun a passé avec succès, les trois premières revues menées par Corinne Delechat (photo).

Lors de la dernière mission du FMI à Yaoundé du 5 au 12 novembre 2018, Mme Delechat avait déclaré que la troisième revue a été jugée «satisfaisante». Car, le pays a renoué graduellement avec la croissance établie à 3,8% en 2018 contre 3,2%, l'année précédente. Ce qui a permis un décaissement supplémentaire de 46 milliards FCFA, pour un total d’appuis d’une valeur de 85 milliards FCFA pour la seule année 2018.

Depuis le début de la FEC en juin 2017, le Cameroun a déjà bénéficié de la part du Fonds monétaire international, d’une enveloppe cumulée de 245 milliards FCFA. Le pays attend pour la période triennal 2017-2019, un appui budgétaire global d’un montant de 680,7 millions de dollars, soit environ 396 milliards FCFA.

Sylvain Andzongo

Published in Economie

«Des programmes financiers entre le Fonds monétaire international (FMI) et certains pays de la Cemac arrivent bientôt à échéance. Que faisons-nous dans la suite ? Faille-t-il prolonger les accords existants pour s’aligner sur le Congo et la Guinée équatoriale dont les arrangements financiers pourraient être comme nous le souhaitons tous, conclus avec le FMI ?»

Les questions ci-dessus ont été posées par Daniel Ona Ondo (photo), président de la Commission de la Cemac le 31 décembre 2018, à Douala, au Cameroun. C’était à l’occasion des travaux du comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac. M. Ona Ondo faisait référence au Cameroun, la Centrafrique, le Gabon et le Tchad qui achèvent prochainement [2019-2021] leurs programmes avec le FMI.

Selon Daniel Ona Ondo, cette réflexion tombe sous le sens dans la mesure où, « l’exigence de solidarité que nous impose notre communauté de destin, commande le soutien et le plaidoyer sans faille des institutions communautaires pour soutenir les discussions et initiatives en cours (…) pour permettre à la Guinée équatoriale et le Congo de conclure un programme financier avec le FMI ».

Le président de la Commission de la Cemac a jeté ainsi un pavé dans la marre en faisait le point sur les deux pays de la sous-région en crise, qui n’ont pas encore conclu un programme économique avec le FMI. Selon lui, la validation et la conclusion du programme financier au Congo restent conditionnées par l’aboutissement des accords de restructuration de la dette avec les créanciers de ce pays, notamment avec la Chine.

Pour la Guinée équatoriale, la conclusion de la deuxième revue du Programme de référence a été conditionnée à la satisfaction des actions préalables (audit externe des compagnies pétrolières et gazières, et l’adhésion à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives-ITIE).

A ce jour, les audits ont été commandités et le processus d’adhésion à l’ITIE a été initié.

S.A

Published in Coopération

Au 30 juin 2018, seulement deux investisseurs non bancaires figurent sur la liste des pourvoyeurs de fonds sur le marché des titres de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’institut d’émission des six Etats de la CEMAC.

Il s’agit d’Attijari Securities Central Africa (ASCA), un gestionnaire d’actifs financiers crée en février 2016 au Cameroun par le groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank, avec compétence sur toute l’Afrique centrale. A fin juin 2018, ASCA avait officiellement effectué des placements pour 920 millions de francs CFA sur le marché des titres publics de la BEAC.

Le 2ème investisseur non bancaire actif sur ce marché est Wafa assurances vie Cameroun, la filiale locale de la branche assurance du groupe Attijariwafa Bank. Au 30 juin 2018, cette compagnie, qui commercialise des produits d’assurance vie à travers le réseau de la Société commerciale de banque Cameroun (SCB Cameroun), filiale bancaire d’Attijariwafa, y a officiellement placé 43 millions de francs CFA.

Sur ce marché, révèle un récent rapport de la BEAC, les banques agréées comme spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) totalisent 89,5 % des financements mobilisés par les Etats, contre 10,4 % pour les établissements de crédit non agréés comme SVT, et seulement 0,1 % pour les investisseurs non bancaires.

BRM

Published in Finance

Le Fonds d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom), la banque des communes camerounaises, informe qu’elle a mobilisé, en faveur des communes, un montant de 108,81 milliards FCFA en 2018 sur des prévisions de 107,31 milliards FCFA. Cela représente un taux de réalisation de 101,40%.

«Une partie très importante de ces ressources, soit un montant de 83,77 milliards FCFA, a été mise à la disposition des Communes et Communautés Urbaines dans le cadre des opérations de redistribution des impôts communaux soumis à péréquation. Ces ressources ont permis aux magistrats municipaux de mieux exécuter leurs plans d’actions», se félicite Philippe Camille Akoa (photo), DG du Feicom.

Pour ce qui est du financement des projets de développement, le Feicom déclare avoir accordé 295 financements au profit de 179 communes et communautés urbaines, notamment dans les secteurs de l’éducation, la santé, l’approvisionnement en eau potable et le commerce.  Le montant de ces financements s’élève à 57,28 milliards FCFA.

En outre, le Feicom a accordé des financements d’un montant de 4,7 milliards FCFA, aux 47 communes de la région de l’Extrême-Nord, appelées à gérer les conséquences des exactions de la secte islamiste Boko Haram et des désagréments climatiques.

S.A

Published in Gestion publique

Au 30 juin 2018, l’encours de la dette des Etats membres de la CEMAC sur le marché des titres de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), a atteint 1 020 milliards de francs Cfa, révèle un rapport du Conseil de surveillance de la cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) de cette Banque centrale.

En tête des pourvoyeurs de fonds aux Etats, l’on retrouve les banques agréées comme Spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) sur ce marché, lesquels établissements de crédit totalisent 89,5% des financements mobilisés par les six Etats de la CEMAC que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la RCA, le Tchad et la Guinée équatoriale. 

Selon les données compilées par le Conseil de surveillance de la cellule de règlement et de conservation des titres de la BEAC, la championne du financement sur ce marché est la banque camerounaise Afriland First Bank, auprès de laquelle, les Etats de la CEMAC étaient endettées à hauteur de 150,9 milliards de francs Cfa, au cours de la période sous-revue.

La 2ème banque camerounaise pourvoyeuse de financements aux Etats de la CEMAC, avec une enveloppe de 112 milliards de francs Cfa placée sur le marché des titres publics de la BEAC, est Ecobank Cameroun, contre respectivement 65,4 et 23,7 milliards de francs Cfa mis à disposition par la filiale camerounaise de United Bank of Africa (UBA) et Union Bank of Cameroon (UBC). 

Brice R. Mbodiam

Published in Finance
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