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Yaoundé - 01 mai 2024 -

« Rapprochés aux indicateurs de coût des ressources bancaires, les taux débiteurs pratiqués par les banques camerounaises paraissent toujours élevés ». Telle est la conclusion à laquelle aboutit la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) dans son rapport sur les taux débiteurs dans la zone Cemac, au 2e semestre 2018.

En effet, souligne ledit rapport, le coût moyen des ressources bancaires (1,47 %) au Cameroun, calculé à fin décembre 2018, ne représente que le sixième du Teg (taux effectif global) moyen des banques au cours de la période sous revue (8,97 %). De même, fait savoir la banque centrale commune aux six États de la Cemac, l’écart entre le Teg moyen et le Tiao (taux d’intérêt des appels d’offres ou taux directeur de la banque centrale) au Cameroun est resté significatif.

Concrètement, apprend-on, cet écart a crû au second semestre 2018, « s’établissant à 5,47 % contre 3,39 % au précédent semestre, laissant ainsi envisager que le récent relèvement du taux directeur de la Banque centrale (2,95 à 3,50 % suivant une décision prise le 31 octobre 2018, NDLR) s’est traduit par un renchérissement du coût du crédit » dans le pays, souligne la Beac.

BRM

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20-12-2018 - La Banque des Etats de l’Afrique centrale durcit davantage les conditions d'accès au financement dans la zone CEMAC

Published in Finance

Corinne Deléchat achève le 3 mai à Yaoundé, la 4e revue du programme économique (Facilité élargie de crédit-FEC) triennal (juin 2017 — juin 2020) signé depuis le 26 juin 2017 avec l’État du Cameroun.

Le Cameroun devrait s’attendre à un décaissement d’environ 50 milliards de FCFA, si cette revue est concluante, a indiqué Mme Deléchat aux médias, le 2 mai dernier. Le Conseil d’administration du FMI rendra son verdict en juin prochain. Si tout se passe bien, ce montant viendra s’ajouter aux 245 milliards de FCFA déjà accordés au bénéfice de l’État camerounais.

Corinne Deléchat achève la 4e revue de la FEC avec l’optimisme affiché au début de la mission le 23 mai dernier. « La conclusion est que la performance au titre du programme reste satisfaisante. Nous avons rempli tous les critères du programme de la performance au titre de 2018 et on a des mesures correctives pour ce qu’on avait raté.  Pour 2019, on est tombé d’accord sur les paramètres de l’exécution budgétaire pour le reste de l’année. Sur la base des éléments qu’on a maintenant, nous sommes confiants de pourvoir amener la revue au Conseil d’administration en fin juin [2019 ».

Néanmoins, a indiqué le chef de mission du FMI, le Cameroun continue d’effectuer certaines dépenses exceptionnelles qui sont peu transparentes, notamment en matière de sécurité.

Sylvain Andzongo

Published in Economie

En plus de capter la majorité des crédits accordés aux entreprises au Cameroun, les grandes entreprises bénéficient également de taux d’intérêt nettement plus attractifs.

En effet, dans un rapport sur les taux débiteurs dans la zone Cemac, pour la période allant de juillet à décembre 2018, la Beac révèle que les particuliers camerounais ont payé deux fois plus d’intérêts sur les crédits bancaires que les grandes entreprises.

Concrètement, au cours de la période sous revue, les prêts aux particuliers ont été frappés de taux d’intérêt moyens de 15,4 %, contre seulement 7,8 % pour les grandes entreprises installées dans le pays.

Cette cherté du crédit aux particuliers peut s’expliquer par la frilosité des banquiers, qui ont encore en mémoire la crise du secteur bancaire au Cameroun intervenue à la fin des années 80. Dans le même temps, l’augmentation continue des créances douteuses dans le portefeuille des banques n’est pas pour encourager les banquiers à délier les cordons de la bourse, sans prendre le maximum de précaution.   

BRM

Published in Finance

Le résultat net 2018 de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) a culminé à 12 milliards de FCFA, en hausse de plus de 400 % par rapport aux 2,3 milliards de FCFA de l’année 2017, apprend-on de sources officielles.

À l’origine de cette performance se trouve la bonne maitrise des charges de la banque, dont celles en rapport avec les marchés passés avec des prestataires. «De nombreux gré à gré étaient passés sans aucune maitrise des coûts de notre part », explique l’Équato-Guinéen Fortunato-Ofa Mbo Nchama, le président de la BDEAC.

Afin d’inverser cette tendance des gré à gré incontrôlés, souligne-t-il, la BDEAC a mis en place « une commission ad hoc et défini un plan annuel de passation de marché. Cela a permis une réduction d’un tiers du coût de certains marchés».

BRM

Published in Gestion publique

Avec une enveloppe totale de 265 milliards de FCFA, les crédits accordés aux particuliers par les banques en activité au Cameroun représentent 9,2 % du financement global de l’économie, au second semestre 2018.

Selon les données de la Beac, la Banque centrale des six États de la Cemac, cette proportion des crédits aux particuliers, par rapport à l’enveloppe globale du crédit à l’économie, a doublé au cours de la période sous revue. Elle a en effet culminé à seulement 4,5 % au premier semestre 2018.

Cette hausse du crédit aux particuliers, souligne la Banque centrale, s’explique « par le nombre élevé de prêts accordés généralement aux particuliers au second semestre de l’année, à l’occasion des fêtes de fin d’année et des rentrées scolaires (crédits scolaires) ».

En effet, dans les pays de la Cemac, la rentrée scolaire est souvent un grand moment de l’activité de crédit au sein des banques. Celles-ci se livrent généralement à une concurrence rude, en offrant des taux d’intérêt plus attractifs à leurs clients.

BRM

Published in Finance

La filiale camerounaise d’Advans, réseau international d’institutions de microfinance que le Groupe Agence française de développement (AFD) accompagne depuis de nombreuses années, a signé avec Proparco, le 25 avril à Douala, un accord. Il va accroître le financement des PME dans le pays.

De façon précise, la garantie de portefeuille arrangée par Proparco, filiale de l’AFD dédiée au financement du secteur privé, permettra à Advans Cameroun de développer son activité de soutien aux entrepreneurs et ciblera les très petites entreprises à fort impact développemental (santé, éducation, jeunes, femmes, agriculture, énergie verte, etc.) dans les régions particulièrement fragiles du pays comme le septentrion. Ce qui constitue une véritable bouffée d’oxygène pour les PME/PMI au Cameroun qui sont confrontées à un environnement économique difficile, lié aux crises que traverse le pays et à de grandes difficultés d’accès au crédit.

« Ce soutien accordé à Advans Cameroun constitue la première opération réalisée grâce au nouveau produit ARIZ TPE Minka, une garantie de portefeuille mise en œuvre par Proparco aux institutions financières pour leur permettre de financer les TPE et PME dans les zones en crise en Afrique ou au Moyen-Orient », explique l’institution. Le fonds pour la paix et la résilience Minka est alimenté par la taxe sur les transactions financières.

Cette opération de soutien à l’entrepreneuriat participe également à l’initiative française Choose Africa lancée par l’AFD en mars 2019. À travers « Choose Africa », Proparco et l’AFD consacreront 2,5 milliards d’euros (environ 1637,5 milliards de FCFA) au financement et à l’accompagnement de 10 000 start-up, TPE et PME en Afrique d’ici 2022.

S.A

Published in Secteur informel

Au 2e trimestre 2018, le marché du crédit-bail au Cameroun a pesé 10,2 milliards de FCFA, contre 16,5 milliards de FCFA pour l’ensemble de la zone Cemac, selon les statistiques de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). À l’échelle des six pays de cet espace communautaire, le Cameroun concentre à lui tout seul près de 70 % des concours financiers par crédit-bail, au cours de la période sous-revue.

En effet, dans la zone Cemac, souligne la Beac, le financement par crédit-bail est encore très « marginal », comparé aux volumes des concours apportés aux particuliers et entreprises par les banques et autres établissements financiers. « Les crédits à long terme et les opérations de crédit-bail, pourtant indispensables pour le financement des investissements et l’accumulation des outils de production, restent très marginaux, avec des proportions établies respectivement à 1,05 % et 0,35 % », révèle un récent rapport de la Banque centrale.

Au demeurant, avec une enveloppe de 10,2 milliards de FCFA (soit 0,4 % du volume global des crédits octroyés dans le pays, selon la Beac dans la 2e moitié de l’année 2018), le marché camerounais du crédit-bail fait plutôt figure d’éclaircie dans le tableau sombre de ce mode de financement dans la zone Cemac.

Cette place de leader du leasing, le Cameroun la doit aux efforts conjugués des opérateurs du secteur, regroupés au sein de l’Association camerounaise du crédit-bail (Camlease) ; du soutien des pouvoirs publics et des institutions financières internationales telles que la SFI, qui ont encouragé la promotion de ce mécanisme de financement dans le pays.

Taille du marché

Résultat des courses, le Cameroun est, par exemple, champion du crédit-bail dans le portefeuille du groupe bancaire Société Générale, en Afrique Centrale et de l’Ouest. « L’encours est plus important au Cameroun parce que le leasing y a été lancé avant la Côte d’Ivoire. Au Cameroun, la proportion de l’encours du leasing par rapport au total des encours (des crédits aux entreprises, NDLR) est de 13 %, contre moins de 10 % en Côte d’Ivoire. », révèle Georges Wega, le directeur régional de la Société Générale pour l’Afrique de l’Ouest. Ce Camerounais s’exprimait ainsi le 29 novembre 2018 à Dakar, la capitale du Sénégal, en marge d’une conférence organisée par le groupe bancaire français sur sa stratégie « Grow with Africa ».

Globalement, bien qu’il soit encore ignoré par beaucoup d’opérateurs économiques au Cameroun, crédit-bail a fait d’importants progrès ces dernières années dans le pays. Selon les statistiques de l’Association camerounaise du crédit-bail, rapportées dans un document publié par la Société financière internationale (SFI), le marché camerounais du leasing est passé d’environ 45 milliards de FCFA en 2009, à plus de 115 milliards de FCFA en 2015.

Cependant, bien qu’ayant plus que doublé sur cette période de 6 ans, ce marché au Cameroun demeure largement en dessous de son potentiel, que les experts estiment officiellement à environ 250 milliards de FCFA. 

Comprendre le crédit-bail

Dans la pratique, le crédit-bail ou le leasing consiste, pour une entreprise, à faire financer l’acquisition de son outil de production par un crédit-bailleur. Celui-ci met ensuite les équipements achetés par ses soins à la disposition du demandeur pour exploitation. Les deux parties conviennent des modalités de remboursement, par traites, des fonds ayant permis l’achat de ces équipements, qui deviendront la propriété de l’entreprise après remboursement intégral des fonds engagés par le financier (crédit-bailleur).

Ce mode de financement a la particularité de permettre aux entreprises d’obtenir les équipements sollicités sans débourser le moindre centime, de les exploiter directement pour produire, et de pouvoir utiliser le fruit de l’exploitation desdits équipements pour rembourser le crédit-bailleur, de manière plutôt flexible.

Brice R. Mbodiam

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15-03-2016 - Cameroun : le portefeuille du crédit-bail est passé de 45 à 115 milliards FCfa entre 2009 et 2015

27-04-2018 - Stratex, la PME camerounaise devenue exportatrice vers les pays de la Cemac, grâce au financement par crédit-bail

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La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) constate dans son rapport 2018 que l’offre de crédit au Cameroun demeure essentiellement le fait des banques, qui concentrent 99,2 % du total des financements enregistrés au 2nd semestre 2018.

Les crédits dans le secteur des établissements financiers, spécialisés dans les opérations de crédit-bail, ne représentent que 0,8 % de la production observée au cours de la période de référence. Au niveau de ces établissements financiers, le marché a été dominé par Alios Finance. Cette institution concentre plus de la moitié (54,09 %) de l’offre de financement de cette catégorie d’assujettis. Le Crédit Foncier du Cameroun arrive en seconde position avec 26,84 % de part de marché.

Après ce duopole, le suivant immédiat est PRO-PME Financement S.A, un établissement de crédit spécialisé dans les crédits aux PME/PMI. Ses parts de marché sont estimées par la Beac à 11,85 %. Le dernier sur la liste est la Société camerounaise d’équipement (SCE), créée en 1963. Ses parts de marchés au second semestre 2018 sont estimées à 7,22 %.

L’offre de crédit au 2nd semestre 2018, selon la Beac, reste principalement destinée aux entreprises du secteur productif. Ces entreprises concentrent près de 2 600 milliards de FCFA, soit environ 90,4 % du total des prêts, répartie à hauteur de 74,8 % pour les grandes entreprises et 15,6 % pour les PME.

Les crédits aux particuliers, quant à eux, bien que représentant le plus grand nombre de dossiers (499 346 sur les 517 486 enregistrés), demeurent, en valeur, peu représentative dans l’ensemble. Ils s’élèvent à 265 milliards de FCFA, à peine 9,2 % du montant total des concours du 2nd semestre 2018.

S.A

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Au 2e semestre 2018, les nouveaux crédits distribués par les banques en activité dans la zone Cemac ont été de court terme. De par leurs natures, ces concours financiers ont été « essentiellement orientés vers le financement des besoins de trésorerie des entreprises et de consommation des ménages », précise la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) dans son dernier rapport sur les taux débiteurs dans l’espace Cemac.

Selon l’analyse de la Banque centrale, la prédominance des crédits de court terme (76,78 % des crédits bancaires au 2e semestre 2018) dans le portefeuille des banques n’est pas de bon augure pour l’investissement productif dans la zone Cemac.

De fait, au cours de la période sous revue, « les crédits à long terme et les opérations de crédit-bail, pourtant indispensables pour le financement des investissements et l’accumulation des outils de production, restent très marginaux, avec des proportions établies respectivement à 1,05 % et 0,35 % », souligne le rapport susmentionné.

Selon les experts, le règne du financement à court terme dans la zone Cemac s’explique par la nature même des dépôts bancaires, qui sont à près de 80 % à vue, c’est à dire mobilisables à tout moment par les déposants. Par ailleurs, ces mêmes experts n’ont de cesse de décrier le caractère marginal de la banque d’investissement dans cet espace communautaire. En effet, dans les six pays de la Cemac, l’activité bancaire est largement dominée par les banques commerciales.

BRM

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La compagnie Wafa assurance, dédiée à l’activité d’assurance au sein du groupe marocain Attijariwafa Bank, vient de conclure un accord, en vue d’une prise de participation majoritaire dans les sociétés camerounaises Pro Assur SA et Pro Assur Vie, révèle la presse marocaine.

Grâce à cette double opération, apprend-on, « Wafa Assurance acquiert 65 % des actions de droits de vote de Pro Assur SA et rachète un bloc de contrôle représentant 89,4 % des actions et droits de vote de la compagnie Pro Assur Vie ».

Cette transaction, qui reste soumise aux approbations des autorités de tutelle et de régulation du secteur des assurances au Maroc et au Cameroun, permettra à la compagnie marocaine de renforcer son positionnement au Cameroun, grâce à un maillage du territoire.

En effet, en activité depuis juin 2016, à travers sa filiale Wafa assurance Vie Cameroun, la compagnie marocaine opérait jusqu’ici uniquement dans la ville de Douala. Elle distribuait alors ses produits de bancassurance via le réseau des agences de SCB Cameroun, filiale bancaire du groupe Attijariwafa.

Outre le Cameroun, cette compagnie d’assurances marocaine est également présente au Sénégal et en Tunisie, où les filiales bancaires de sa maison mère (Attijariwafa Bank) lui ont déjà servi de rampes de lancement.

BRM

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