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Yaoundé - 02 mai 2024 -

La centrale hydroélectrique de Makay, d’une capacité de production de 400 MW, qu’envisageait de construire la société de droit marocain Platinum Power, dans le département du Nyong-Ekellé, région du Centre du Cameroun, pourrait ne plus jamais voir le jour. Et pour cause, révèle la presse marocaine, Platinum Power, «pionnier et poids lourd du secteur de la production privée d’électricité à base d’énergies renouvelables au Maroc, risque de mettre la clef sous le paillasson», puisqu’elle «vit probablement ses dernières heures».

En effet, apprend-on, les retards pris par ce développeur de projet de production d’énergie électrique, dans l’étape de développement (bouclage des financements puis début des travaux de construction) de deux projets au Cameroun et en Côte d’Ivoire, ont «saigné la trésorerie» de Platinum Power. 

Les difficultés financières auxquelles est désormais confrontée cette entreprise sont telles que, apprend-on, «les salaires ne sont pas payés depuis plusieurs mois, les filiales camerounaises et ivoiriennes sont pratiquement à l’arrêt, et aucun projet de réinjection d’argent frais n’est pour l’instant sur la table».

La seule issue pour une sortie de crise de cette entreprise, qui revendiquait «un pipeline de près de 1 000 MW de projets hydroélectriques, éoliens et solaires», au Maroc, en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Sénégal ; est, analysent nos sources, un accord de refinancement avec son actionnaire majoritaire, qui n’est autre que le Fonds d’investissements américain Brookstone Partners, basé à New-York.  

Pour rappel, c’est le 1er juillet 2015 à Yaoundé, la capitale camerounaise, que l’Etat du Cameroun et la société marocaine Platinum Power avaient conclu un accord-cadre pour le développement, le financement, la construction et l’exploitation du complexe hydroélectrique de Makay, ainsi que les infrastructures de transport d’électricité y associées. 

Le closing financier du projet avait été annoncé pour le 3ème trimestre de l’année 2018. La centrale hydroélectrique de Makay, selon les prévisions officielles, devait être mise en service à la fin de l’année 2020, permettant «un accès à l’électricité en faveur d’une population supplémentaire de 6 millions de personnes».

Pour ce faire, depuis avril 2017, Platinum Power avait d’ores et déjà conclu un contrat de vente d’énergie avec Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, contrôlé par le fonds d’investissement britannique Actis.

Brice R. Mbodiam 

Lire aussi:

29-01-2016 - Platinum Power, qui construira la centrale de Makay, annonce l’ouverture d’un bureau au Cameroun

02-07-2015 - La société marocaine Platinum Power veut construire une centrale hydroélectrique de 400 MW au Cameroun

18-12-2017 - Cameroun : le closing financier du projet de barrage de Makay est prévu au troisième trimestre 2018

Published in Electricité

Après la publication d’une liste de cinq groupements préqualifiés (Coega Development Corporation/Transnet, Marsa Maroc/AIIF3, Medlog/Wide Resources Limited, Port d’Anvers/Sinotrans/Comexas Afrique, et International Container Terminal Services) pour exploiter le terminal polyvalent du port de Kribi dans un an, Patrice Melom, l’autorité portuaire, vient de rendre publiques les conditions à remplir par les candidats.

Le dossier d’appel d’offres international restreint est remis à chacun des concurrents après présentation d’une quittance de versement non remboursable d’un million FCFA.

En outre, chaque candidat est tenu de joindre à son offre un cautionnement de 200 millions FCFA qui sera libéré dans un délai maximum de 30 jours, après la date de signature de la convention de concession.

Les offres physiques et électroniques doivent parvenir à la cellule du Port autonome de Kribi, au plus tard le 15 avril 2019.

C’est à l’issue de tout ce processus et de probables demandes de renseignements complémentaires, à l’initiative de l'autorité portuaire, que l’on saura qui va remplacer le logisticien français Necotrans. Ce dernier avait été retenu en 2014, mais fut déclaré « défaillant » par les autorités camerounaises en janvier 2018.

Le terminal polyvalent du port de Kribi a une capacité nominale d’hébergement de 1,2 million de tonnes de produits par an.

S.A

Published in Transport

Alors qu’ils étaient 250 nationaux à travailler sur le chantier du barrage de Bini à Warak, en construction dans la partie septentrionale du Cameroun, les Camerounais actifs sur ce chantier, un peu plus d’un an plus tard, ne sont plus qu’au nombre de 85.

Au total, 165 d’entre eux ont été remerciés, sans compter les employés chinois de la société Sinohydro, le constructeur du barrage, qui ont dû retourner en Chine, apprend-on. A l’origine de cette démobilisation d’une partie du personnel chinois sur le chantier, ainsi que les licenciements des employés camerounais, apprend-on de sources autorisées, se trouvent les difficultés financières auxquelles fait face le constructeur.

En effet, selon nos sources, Sinohydro a du mal à se faire payer les décomptes transmis au gouvernement camerounais, qui tarde à mobiliser sa quote-part de 20% destinée au financement des travaux, dont 80% des fonds sont pourvus par la banque chinoise ICBC.

L’on se souvient que le 12 décembre 2017, lors d’un passage au Sénat, cette accumulation des impayées, et même les «énormes difficultés» du gouvernement à entrer en possession des financements chinois relatifs à ce barrage, avait été évoquée par l’ex-ministre de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna.

Dans le détail, ce dernier avait révélé que l’Etat accusait déjà à l’époque, des arriérés de paiement estimés à 10,8 milliards de francs Cfa sur ce projet, dont 1,9 milliard de francs Cfa pour les décomptes du constructeur, et 8,9 milliards pour le paiement d’une prime d’assurance de 2 ans.

BRM

Lire aussi:

24-10-2018 - Grâce à son nouvel emprunt obligataire, le Cameroun injectera un demi-milliard FCFA dans le projet du barrage de Bini à Warak (75 MW)

14-12-2017 - L’Etat du Cameroun accuse des arriérés de paiement de 10 milliards FCFA dans le projet du barrage de Bini (75 MW)

Published in Electricité

C’est une nouvelle qui réjouit Louis Paul Motaze, le ministre camerounais des Finances. Il informe, ce 15 janvier, qu’il a été décerné au projet de construction du barrage de Nachtigal amont (420 MW), le prix de meilleur projet mondial dans le domaine de la structuration du financement. Ce prix est du magazine de réputation établie, Project Finance International (PFI), édité par Thomson Reuters.

D’après PFI, la structuration du financement de ce projet hydroélectrique, situé à 65 km au nord-est de Yaoundé, la capitale camerounaise, a été jugée remarquable pour une double raison : d’abord parce qu’elle fait ressortir un mixage parfait entre endettement et fonds propres des partenaires techniques ; ensuite pour son attractivité qui a suscité l’intérêt de plus d’une vingtaine de prêteurs, dont une quinzaine de prêteurs internationaux de renom.

A la fin, c’est un montant de 786 milliards FCFA qui a été levé sous la forme d’un partenariat public-privé avec la participation, aux côtés de l’Etat du Cameroun, de partenaires techniques et financiers de réputation internationale.

Dans cette veine, une société a été créée et baptisée Nachtigal Hydro Power Company (NHPC). Elle est détenue à 40% par Electricité de France (EDF), 20% par la Société financière internationale (SFI), 15% par l’Etat du Cameroun, 15% par Africa50 et 10% par STOA Infra & Energy.

NHPC va exploiter l’ouvrage pour une durée de 35 ans. La mise en service du barrage aura lieu en 2023. La centrale produira plus de 2 900 GWh/an.

Sylvain Andzongo

Published in Grands Travaux

A côté de la production moyenne de 17 000 tonnes métriques (TM) de gaz domestique (encore appelé GPL), issue de la Sonara, la raffinerie publique, l’unité flottante de liquéfaction du gaz, mise en service l’année dernière dans la région du Sud (au large de la ville de Kribi), dispose d’une capacité de production de 30 000 TM de GPL.

Ces deux structures, depuis le 2ème trimestre 2018, permettent désormais de mettre sur le marché camerounais 47 000 tonnes de GPL, soit près de 50% de la demande nationale qui atteint 100 000 TM par an, selon la Société nationale des hydrocarbures (SNH).

En clair, grâce au projet de liquéfaction par unité flottante de Kribi, le Cameroun n’importe plus que 50% de sa consommation de gaz domestique, contre 80% par le passé. 

Pour rappel, en 2017, ces importations effectuées par la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH) avaient officiellement englouti la somme de 22 milliards de francs CFA.

BRM

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18-09-2018 - La consommation du gaz domestique au Cameroun est passée de 67 000 TM en 2011 à 110 000 TM en 2018

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Published in Hydrocarbures

Le ministère de l'Habitat et du Développement urbain (Minhdu) révèle que les projets relatifs au « Bus Rapid Transit » (BRT, un système de transport utilisant l'autobus ou trolleybus) et un tramway dans les villes de Yaoundé et Douala, sont toujours d’actualité. Ceci après des annonces faites en 2014, il y a cinq ans pratiquement.

Dans ce sens, indique le Minhdu, ces deux projets affichent actuellement « un niveau de maturité permettant sa mise en œuvre effective ». Dans la même veine, des études de faisabilité ont été menées pour la construction et l'exploitation des lignes-pilotes de BRT et de tramway dans les villes de Yaoundé et Douala, ainsi que des réseaux-bus de Bamenda (Nord-ouest) et d'autres villes universitaires.

Le Minhdu fait ressortir ainsi des tiroirs des projets qui avaient bénéficié, depuis 2014, de la création d’un Comité interministériel de pilotage pour la mise en place d'un système intégré de transport urbain de masse au Cameroun.

A la suite de ce Comité, le directeur général de la société belge Préfarail, Joseph Rode, avait signé avec le gouvernement camerounais, le 25 avril 2014 à Yaoundé, un mémorandum d’entente pour la construction dans la capitale camerounaise, d’une ligne de tramway. Le début des travaux de construction était prévu en 2015. Mais, depuis cette période, l’on n’en a plus jamais entendu parler.

S.A

Published in Transport

Dans son rapport 2017, qui a été rendu public en décembre 2018, la Commission nationale anti-corruption (Conac) fait une révélation troublante, sur l'un des projets structurants du Cameroun. Il s'agit du port de Kribi. 

La Conac écrit à cet effet : « dans le cadre de la construction du Complexe industrialo-portuaire de Kribi, des fonctionnaires véreux ont solidairement créé une dépense injustifiée de 19,158 milliards à la charge du contribuable ».

Aucun nom ou structure étatique n’est donnée par la Commission nationale anti-corruption qui, dans son fonctionnement, adresse ses rapports directement à la présidence de la République. Mais, le fait est suffisamment grave que la Conac suggère à la Justice de s'en saisir, si ce n’est pas encore le cas.

Construit par la société China Harbour Engineering Corporation, le port en eau profonde de Kribi a englouti, dans sa première phase, environ 250 milliards FCFA, dont 85%, mis à disposition par le gouvernement chinois, à travers Eximbank China.

L'infrastructure est opérationnelle depuis le 2 mars 2018. Une deuxième phase relative à l’extension dudit port est annoncée.

Published in Gestion publique

Après une longue attente, qui aura duré un an, Cyrus Ngo’o, le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), l’entreprise publique qui gère la plateforme portuaire de la capitale économique camerounaise, a rendu publique, le 8 janvier 2019, la liste des entreprises préqualifiées, en vue de la concession du terminal à conteneurs du port de Douala, opéré depuis 2005 par le consortium Bolloré-APM Terminals.

Ainsi, après l’appel public international à manifestation d’intérêt, lancé le 12 janvier 2018, cinq entreprises sont short-listées. Il s’agit de CMA Terminals, basé à Marseille en France ; de la société émiratie Dubaï Port World ; de Hutchison Port Investments Ltd, entreprise immatriculée aux Iles Caïmans ; du saoudien Red Sea Gateway Terminal ; et de Terminal Investment Ltd, une société basée à Genève, en Suisse.

De fait, le couple Bolloré-APM Terminals, dont le contrat de concession du terminal à conteneurs du port de Douala (à travers la société Douala International Terminal, DIT), arrive à expiration en décembre 2019, est exclu de la suite de la compétition, bien qu’ayant postulé pour un renouvellement de son bail.

Selon nos sources, cette liste d’entreprises est la résultante des arbitrages effectués à divers niveaux de la hiérarchie gouvernementale, après les travaux préalables de dépouillement effectués depuis près d’un an par les responsables du Port autonome de Douala. Lesquels travaux, soulignent nos sources, avaient abouti à l’élaboration d’une première short-list de quatre entreprises, parmi lesquelles DIT (Bolloré-APM Terminals), Hutchison Port Holdings (HPH), Port of Singapore Authority (PSA International) et Dubaï Ports World (Dp-World).

Finalement, la liste initiale a été rallongée, puisqu’elle compte désormais cinq entreprises préqualifiées. Bien plus, elle a été remaniée, avec notamment l’exclusion de DIT (Bolloré-APM Terminals) de la suite du processus, de même que la société Port of Singapore Authority (PSA International).

Brice R. Mbodiam

Lire aussi:

20-06-2018 - 04 mastodontes mondiaux des opérations portuaires short-listés pour la concession du terminal à conteneurs du Port de Douala

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Le gouvernement camerounais cherche des financements pour le projet de construction de la ligne de transport d’énergie électrique 225 kV entre Ebolowa et Kribi, la ligne 90 kV entre Njom-Yekombo et Mbalmayo et le poste 225/90/30 kV à Kribi.

Selon le ministère en charge de l’Eau et de l’Energie (Minee), ce projet vise l’évacuation d’une partie de l’énergie produite à Memve’ele (211 MW), la sécurisation de la zone industrialo-portuaire de Kribi en énergie électrique et le raccordement du barrage hydroélectrique de Mekin (15 MW) au Réseau interconnecté sud (RIS).

A ce jour, indique le Minee, l’ensemble des études, notamment celles d’avant-projet sommaire, d’avant-projet détaillé et d’impact environnemental et social est finalisé.

La mobilisation du financement dudit projet dont le coût est estimé à environ 151 millions de dollars US (à peu près 87 milliards FCFA) auprès de l’Industrial and Commercial Bank of China (ICBC), est en cours.  

Le barrage Memve’ele est construit par le chinois Sinohydro sur le fleuve Ntem, pour un coût  de 420 milliards FCFA. L’aménagement de Mekin, lui aussi, est réalisé par une entreprise chinoise dénommée China National Electric Engineering Co (CNEEC) pour un montant d’environ 25 milliards FCFA.

S.A

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Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), la société en charge du développement et de l'exploitation du projet de centrale hydroélectrique de Nachtigal (420 MW), situé à 65 km au nord-est de Yaoundé, informe qu’elle vient de débloquer 2 milliards FCFA pour l’indemnisation de 772 personnes concernées par les emprises dudit barrage.

Cette opération, indique NHPC, vient ponctuer « un processus instruit avec rigueur, dans la concertation et la transparence en vue d’établir une indemnisation juste et équitable ». Pour y parvenir, les biens et personnes affectés ont été recensés entre août 2015 et avril 2016. Les inventaires ont ensuite été validés de manière contradictoire avec chaque personne affectée.

Toujours selon NHPC, le niveau d’indemnisation a été défini à partir d’un décret de 2003 afin de tenir compte des meilleures pratiques internationales et de prendre en compte la réalité des prix des marchés locaux. L’étape suivante a été la publication, en février 2018, des décrets d’indemnisations établissant la liste des bénéficiaires. Dans cette veine, ces bénéficiaires ont été sensibilisés sur la bonne gestion des indemnisations avant les paiements.

Nachtigal Hydro Power Company  est détenue à 40% par EDF, 20% par la Société financière internationale (SFI), 15% par l’Etat du Cameroun, 15% par Africa50 et 10% par STOA Infra & Energy. NHPC va exploiter l’ouvrage pour une durée de 35 années. La mise en service du barrage aura lieu en 2023. La centrale produira plus de 2 900 GWh/an.

S.A

Published in Electricité
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