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Yaoundé - 01 mai 2024 -

Dans le cadre de la révision de la loi de finances 2019, décidée le 29 mai 2019 par le chef de l’État, le ministère des Finances a renforcé de 10 milliards de FCFA la provision dédiée à la prise des participations. L’information est révélée par une source ayant participé au processus qui a conduit à l’ordonnance signée le 29 mai 2019 par le président Biya.

À en croire la même source, cette nouvelle provision a été constituée pour servir à la recapitalisation de la Banque camerounaise des petites et moyennes entreprises (BCPME). Le Conseil d’administration avait déjà annoncé, en janvier 2019, l’augmentation du capital de cette banque. Il passait de 10 à 20 milliards de FCFA.

Cette perfusion financière arrive après une sanction pécuniaire doublée de l’ouverture par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), le 30 août 2018, d’une procédure disciplinaire contre la BCPME et ses dirigeants. Le gendarme du secteur bancaire dans la zone Cemac reprochait à cette banque publique de n’avoir pas respecté une injonction à elle faite en 2017. Cette injonction faisait suite au constat, depuis août 2015, du non-respect par cette banque de la norme prudentielle relative au capital minimum. Ce qui signifie que depuis cette période, la BCPME ne disposait pas assez de fonds propres.

Phase de restructuration

La recapitalisation annoncée de la BCPME intervient surtout dans un contexte de restructuration de cette institution bancaire, réforme dictée par le programme économique et financier triennal (2017-2019) entre le Cameroun et le Fonds monétaire international (FMI). « Le plan d’affaires de la Banque des PME sera remis à jour. En particulier, nous étudierons la possibilité de favoriser l’octroi de garanties ou de lignes de financement à des banques commerciales, plutôt que l’octroi de prêts directs. », annonce l’institution de Bretton Woods dans un rapport sur le Cameroun, publié le 16 janvier 2018.

En effet, après avoir officiellement ouvert ses guichets dans la capitale camerounaise, le 20 juillet 2015, la BCPME s’est rapidement retrouvée limitée dans ses interventions. En effet, dès la fin d’année 2015, la directrice générale (DG) de cette banque publique en appelait déjà à une injection des liquidités par l’État. Cet appel de fonds, selon Agnès Ndoumbe Mandeng (photo), devait permettre à la BCPME de pouvoir octroyer aux clients des crédits à long terme, plus adaptés à l’investissement pour les PME.

PME, parent pauvre du crédit bancaire

Promise par le chef de l’État camerounais en 2011, au cours du comice agropastoral d’Ebolowa, cette banque lancée en 2015 n’est jusqu’ici fonctionnelle que dans les deux principales villes du pays (Yaoundé et Douala). Détenue à 100 % par l’État, la BCPME ambitionne de réduire les difficultés d’accès aux financements par les PME, qui constituent pourtant plus de 90 % du tissu industriel camerounais.

À titre d’exemple, dans un rapport sur « l’évolution des taux débiteurs pratiqués par les établissements de crédit de la Cemac », espace communautaire auquel appartient le Cameroun, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) révèle que les PME n’ont capté que 18,8 % des financements bancaires au 2e semestre 2018. Contre 63,5 % pour les grandes entreprises.

Brice R. Mbodiam

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26-09-2018 - La Cobac ouvre une procédure disciplinaire et inflige des sanctions pécuniaires contre la Banque camerounaise des PME

02-07-2018 - Le secteur bancaire explique pourquoi les PME camerounaises ont du mal à trouver des financements

04-11-2015 - Cameroun : la BCPME attend des fonds de l’Etat pour financer les entreprises sur le long terme

Published in Finance

Dans son rapport sur l’exécution budgétaire 2018, le ministère des Finances (Minfi) informe que les dépenses exécutées au titre des traitements et salaires au Cameroun ont été de 956 milliards de FCFA pour une dotation de 969,8 milliards. Cela représente 98,6 % de la dotation prévue dans la loi des finances rectificative 2018, d’où une économie budgétaire de 13,8 milliards de FCFA.

Pour ce qui concerne les ordonnancements des pensions, le Minfi dévoile qu’ils ont été effectués à hauteur de 202,6 milliards de FCFA sur une dotation de 209,0 milliards, soit un taux de consommation de crédits de 96,9 %.

En additionnant les économies faites au niveau des salaires et des pensions effectivement exécutés, cela fait un gain total de 20,2 milliards de FCFA par rapport aux prévisions. Cela représente pratiquement le quart des ressources allouées (79,6 milliards de FCFA) mensuellement en 2018 pour payer les salaires des agents publics au Cameroun. Si l’on se réfère aux pensions, ce gain représente plus d’un mois de ressources nécessaires (16,8 milliards de FCFA) pour payer tous les pensionnés du Cameroun.

« Cette économie est due en grande partie aux premiers résultats d’apurement du fichier solde à travers l’opération Comptage physique des personnels de l’État (Coppe) 2018 », se réjouit le Minfi. Concrètement, détaille ce ministère, cette opération a permis d’extirper du fichier solde de l’État des personnes qui y émargeaient illégalement et d’apurer le fichier des pensionnés, notamment en extrayant les décédés dont les virements n’avaient pas été suspendus.

Sylvain Andzongo

Published in Gestion publique

La Banque africaine de développement (BAD) a entretenu des médias africains, le 30 mai à Abidjan (Côte d’Ivoire), sur les mécanismes de financements de l’institution et les profils des pays bénéficiaires des ressources de la BAD.

Il est apparu au cours des échanges que le Cameroun et d’autres pays comme la Zambie, le Kenya, et tout récemment le Sénégal, ont l’opportunité d’être servis dans les deux principaux guichets de la Banque. Il s’agit d’une part, du guichet BAD pour les pays à revenus intermédiaires (Gabon, Nigeria, Afrique du Sud, Angola, etc.) et d’autre part, celui du Fonds africain de développement (FAD). C’est un guichet de financement concessionnel créé en 1972 pour les pays dits mixtes.

« Le Cameroun est effectivement un pays mixte. Ça veut dire qu’il a un revenu par habitant élevé et une gestion de la dette qui doit être sous contrôle. Ce qui fait que le pays a à la fois accès aux ressources du FAD, qui s’occupent des pays à faibles revenus et aux ressources de la Banque, qui sont légèrement plus chère que le guichet de la FAD », a expliqué Gauthier Bourlard, chef de la mobilisation des ressources à la BAD.

Le portefeuille des opérations approuvées par la BAD au profit du Cameroun est passé de 22 à 33 projets entre mai 2018 et avril 2019. L’engagement financier de cette institution a progressé de 1902 à 1121 milliards de FCFA au cours de la période sous revue.

S.A

Published in Economie

Sur le million de dollars attendus de son opération de levée de fonds encore en cours, la start-up camerounaise Kiro’o Games, premier studio de jeux vidéo en Afrique centrale, a déjà obtenu des souscriptions pour 355 000 dollars (un peu plus de 195 millions FCFA), dont 105 000 dollars effectivement versés, apprend-on dans un communiqué officiel.

À en croire la start-up, promotrice du jeu Aurion, sur les 99 investisseurs ayant déjà souscrit à cette opération de levée de fonds, « plus de 80 % des actionnaires sont de nationalité camerounaise, avec beaucoup de profils de jeune cadre en finance et tech membre de la diaspora ». « La levée de fonds se poursuit. Nous espérons que notre transparence va montrer l’exemple à d’autres PME africaines et rassurer encore plus nos partenaires », confie Olivier Madiba, le fondateur de Kiro’o Games.   

En marge de sa levée de fonds, cette start-up camerounaise vient de dévoiler son catalogue pour les quatre prochaines années. « Tout le monde se demande ce que Kiro’o fait concrètement depuis la sortie de Aurion en 2016. Nous avons donc décidé de montrer le planning interne pour que chaque membre de notre communauté ait le sentiment qu’il fait partie de notre équipe », explique Dominique Yakan, le cofondateur et Lead Designer du studio.

Plan d’action

Dans le détail, pour déployer ses activités sur les quatre prochaines années, Kiro’o Games s’est équipé au plan matériel et a étoffé son équipe, avec l’arrivée de 10 nouvelles recrues. Le nouveau dispositif, apprend-on, permettra de développer quatre principales marques.

Il s’agit notamment de la marque Aurion, constituée des jeux PC, smartphones, bandes dessinées et même d’un projet de dessin animé ; la marque Mboa, qui mettra en exergue des jeux qui vont simuler de façon comique la société africaine sur différents axes (fonctionnaires, bayam-sellam, etc.) ; la marque Rebuntu, qui permet de mentorer d’autres PME africaines en matière de levées de fonds ; et enfin la marque Kiroo Tchop, qui permettra de diversifier les activités du studio et rendre l’expérience plus réelle pour ses fans.

« Le planning que vous voyez, est le résultat de trois longues années de préparation, où nous avons réalisé des tests et forgé notre organisation interne. On invite les investisseurs privés à nous rejoindre. », lance Olivier Madiba.

Brice R. Mbodiam 

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08-03-2019 - Kiro'o Games veut lever jusqu'à 1 million $ pour financer sa prochaine phase de progression

Published in TIC

Le Cameroun a officiellement lancé, la semaine dernière, son répertoire national des suretés mobilières. Il s’agit d’un nouvel outil qui permet aux emprunteurs de pouvoir faire admettre leurs biens mobiliers en garantie des crédits contractés auprès des banques et autres institutions financières.

En clair, le répertoire national des suretés mobilières vient élargir la palette des outils pouvant être admis en garantie par les établissements de crédit. En effet, ces structures préféraient jusqu’ici les biens immobiliers, notamment les terrains.

« Le répertoire national des suretés mobilières est une base de données additionnelle, qui vient compléter la centrale des risques, dans le but de renforcer l’efficience du système bancaire et financier national, et accroître la sécurité des opérations de crédit », confie Benoît Mani, le secrétaire général du Conseil national du crédit.

BRM

Published in Finance

Face à la récente rumeur d'une dévaluation « en cachette » du Franc CFA utilisé en zone CEMAC, l'opinion publique, notamment au Cameroun, attend toujours une réaction officielle des autorités compétente. L'évocation du sujet par le patronat camerounais lors de sa récente assemblée générale, et les plaintes répétitives des importateurs continuent d'alimenter le débat.

 
La dernière position officielle de la BEAC a été de dire qu'une dévaluation du FCFA n'est pas à l'ordre du jour. L'institution évoque, à juste titre, que l'une des conditions phare de cette situation, serait que les réserves de changes ne permettent pas de couvrir plus de 20% des besoins d'importations. La BEAC a aussi rappelé, que lors de la dévaluation de 1994 les pays de la CEMAC notamment connaissaient une récession économique, ce qui est différent actuellement.


Mais ces explications globales ne semblent pas avoir d'effet sur le marché de change, notamment le marché parallèle. L'obtention des devises peut nécessiter de dépenser parfois jusqu'à 15% de plus que le taux de parité fixe de 655,955 FCFA pour 1 $, ce qui laisse penser aux yeux des acteurs du marché des devises qu'il y a eu une dévaluation discrète de la monnaie.

La BEAC pas si innocente que cela dans la situation actuelle


La banque centrale dégage toute responsabilité dans cette situation, et pourtant, une analyse de sa nouvelle réglementation de change, adoptée le 21 décembre 2018, ne plaide pas totalement en faveur de cette position. Pour un objectif qu'on ignore, l'article 31 de ce texte communautaire indique que les transferts de fonds vers l'extérieur « 
peuvent être soumis à une commission de transfert déterminée par le libre jeu de la concurrence »

Des experts du marché des devises estiment que c'est ce changement majeur sur la fixation des commissions, qui a conduit à ce que les clients des devises puissent ressentir une hausse. La BEAC a accepté qu'on passe d'un régime de commission contrôlé à un régime basé sur la concurrence. Or les critères de fixation des montant à payer aux banques commerciales pour leurs services de transfert de fonds ne sont pas toujours connus des demandeurs de devises.

« Le problème c'est que rapidement, les banques susceptibles d'offrir un accès aux devises via leurs intermédiaires ne sont pas nombreuses et le libre jeu de la concurrence ne peut pas être opérant. Dans le même temps, la complexité des nouvelles procédures de la BEAC et le besoin urgent des agents économiques crée une situation de forte demande face à des ressources finalement plus faibles, et les commissions s'envolent », a expliqué une source qui a requis l'anonymat du fait de sa position contractuelle avec des officiels.

Face aux complexités des procédures d’obtention des devises, de nombreux clients se sont rués sur la marché parallèle. Guy, un de ces opérateurs de change informel qui est basé à la poste centrale de Yaoundé, explique que pour être compétitif, ils alignent leurs propres taux sur celui pratiqué par les intermédiaires agréés. « Nous sommes ainsi sûrs que les clients viendront toujours chez nous. Parfois il suffit de 5 francs de différence et pour nous cela suffit », a-t-il confié à l’Agence Ecofin.

Pour l'instant, la situation bien que fragile, semblent encore être sous contrôle. Globalement, la BEAC prévoit une amélioration de la capacité des réserves de change à couvrir les besoins d'importations de la sous-région à 4,5 mois. La situation devrait s’améliorer dans presque tous les pays, sauf pour le Cameroun et le Tchad. Rappelons cependant que la couverture extérieure pour le Cameroun sera quand même de 6,5 mois.

A la BEAC, on reste aussi convaincu, qu'une fois le nouveau cadre sur la réglementation de change bien maîtrisé par tous les acteurs de la chaîne des devises, on assistera à un retour à la normalité, aussi bien sur le marché officiel que sur le marché parallèle. Un avis qui finalement ne fait pas vraiment l'unanimité.

Idriss Linge

Published in Gestion publique

Réunis en assemblée générale le 16 mai 2019 à Douala, la capitale économique du pays, les membres du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), la principale organisation patronale locale, ont de nouveau exprimé leur préoccupation face à la rareté des devises.

« Pour 71 % des patrons membres du Gicam, l’accès aux devises est une préoccupation majeure », avait déjà indiqué Célestin Tawamba, le président du Gicam, au cours d’une rencontre avec les banquiers, le 4 avril 2019 dans la capitale économique camerounaise.

À en croire le Gicam, cette rareté a fait exploser les taux sur le marché du change, notamment avec l’euro (745 FCFA pour 1 euro, contre 655 FCFA pour 1 euro par le passé). Cette réalité, apprend-on, plombe les transactions à l’international, puisque les entrepreneurs peinent de plus en plus à payer leurs fournisseurs à l’étranger. Selon les opérateurs économiques, si cette situation perdure, le pays pourrait bientôt se retrouver en situation de pénurie, notamment sur les produits importés.

Interrogés sur les raisons de cette rareté des devises observée dans l’ensemble de la zone Cemac depuis un an, les banquiers et la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) se rejettent la responsabilité. Pour les banquiers, accusés par le Gicam de faire aux opérateurs économiques des « propositions indécentes » frisant des taux usuraires, la rareté des devises est imputable à la Beac. La Banque centrale est accusée de rejeter beaucoup de dossiers sur les transferts internationaux, transmis par les établissements de crédit.

« La banque centrale dispose de devises en quantité suffisante pour répondre, à tout moment, aux besoins des économies des États membres de la Cemac », avait répondu le gouverneur de la Beac en début d’année 2019, face aux plaintes des opérateurs économiques. Abbas Mahamat Tolli avait cependant précisé qu’« il est apparu clairement que beaucoup de banques de la communauté sont en marge des règles encadrant le mécanisme de règlement des opérations internationales (…) Habituée à détenir des avoirs extérieurs injustifiés et à solliciter parallèlement les concours de la Banque centrale pour le règlement des opérations internationales, la majorité des banques affichent des comportements similaires face au suivi des dispositions réglementaires en matière de change, dont notamment véhiculer la mauvaise information aux opérateurs privés, ou refuser volontairement de régler leurs opérations ».

Dans la foulée, la Banque centrale a adopté une nouvelle règlementation relative à l’activité de change dans la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). Celle-ci durcit notamment les conditions d’ouverture de comptes en devises hors de la zone Cemac.

Brice R. Mbodiam

Lire aussi:

28-03-2019 - La BEAC durcit les conditions d'ouverture d'un compte en devises hors et dans la CEMAC

12-03-2019 - La BEAC menace de sanctionner les banques qui créent la pénurie artificielle des devises dans la zone CEMAC

Published in Finance

Alain Noël Olivier Mekulu Mvondo Akame, le directeur général (DG) de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), et son homologue d’Orange Cameroun, Frédéric Debord, ont paraphé, le 22 mai, une convention de partenariat. Elle permettra de payer les cotisations sociales et des allocations familiales via le Mobile Money.

M. Mekulu Mvondo a expliqué qu’après avoir effectué leur télédéclaration sur le site de la CNPS, les employeurs pourront instantanément payer leurs cotisations sociales via la plateforme Orange Money. Pour les assurés volontaires, il suffira de composer un code Mobile Money fourni par l’opérateur de télécoms Orange et se laisser guider par la plateforme.

« Toutes choses qui permettent de mettre un terme aux pénalités de retard dues aux lenteurs dans les banques et longtemps décriées par les employeurs », s’est félicité le DG de la CNPS. De même, les bénéficiaires des allocations familiales n’auront plus qu’à communiquer leur numéro de téléphone Orange, afin de bénéficier de leurs prestations en temps réel dans leur téléphone.

Mais, il faut indiquer qu’après la signature de convention avec Orange Cameroun, d’autres opérateurs de télécoms pourraient suivre. Car, la CNPS, elle-même, indiquait déjà qu’elle était en discussion avec les opérateurs de télécoms MTN, Orange et Nexttel en vue d’implémenter le paiement des cotisations sociales via le Mobile Money. Mieux, l’organisme en charge de la sécurité sociale au Cameroun avait déjà commencé à expérimenter le paiement des prestations avec l’opérateur MTN.

S.A

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Louis Paul Motaze (photo), le ministre des Finances (Minfi), procède, le 23 mai à Yaoundé, au lancement officiel de l’exploitation du répertoire national des sûretés mobilières (RNSM). Ce répertoire est une base de données qui permet de centraliser les informations relatives aux sûretés mobilières, conventionnelles et aux données en garantie des crédits.

Selon le Minfi, ledit répertoire vient ainsi élargir le registre des sûretés immobilières. Préférées par les établissements de crédit, ces sûretés immobilières ne pouvaient être produites par toutes les catégories de clients à l’accès au crédit, en l’occurrence les petites et moyennes entreprises (PME) et les particuliers.

Le projet de mise en place du registre des sûretés mobilières, développé avec le soutien de la Banque mondiale, a pour objectif de réduire la différence de niveaux d’information entre les emprunteurs et les prêteurs d’argent. De ce fait, il devrait rendre le crédit plus accessible.

Dans le cadre de la mise en place d’un système en ligne d’un RNSM au Cameroun, le gouvernement fait savoir qu’il y a des sanctions prévues en l’encontre des établissements financiers coupables de dissimulation ou de fausses informations sur des biens mobiliers mis en garantie par des emprunteurs.

S.A

Published in Finance

Ce 22 mai 2019, le Trésor public camerounais aura une idée claire de l’accueil que les investisseurs du marché des titres publics de la Beac ont réservé à son émission d’Obligations du Trésor assimilables (OTA) d’une maturité de 3 ans. Cette première opération d’une série de trois a été lancée le 15 mai 2019 dans la capitale économique camerounaise. Elle vise à lever une enveloppe de 50 milliards de FCFA, à un taux d’intérêt de 4 %.

« Les enchères ont effectivement débuté le 15 mai dernier et s’arrêtent ce 22 mai à 13 h. Nous saurons alors le volume des financements mis à notre disposition par les différents spécialistes en valeur du Trésor (SVT), puis nous déciderons de ce que nous pouvons prendre. Cela signifie que les investisseurs peuvent souscrire jusqu’à 100 milliards de FCFA, mais si les taux d’intérêt ne nous satisfont pas, nous ne prenons rien du tout », explique une source autorisée au ministère des Finances.

Dès le 23 mai 2019, apprend-on officiellement, les enchères seront de nouveau lancées pour la 2e émission d’OTA pour 50 milliards de FCFA, d’une maturité de 4 ans cette fois-ci. Cette seconde opération de levée de fonds, pour laquelle les offres s’arrêteront le 29 mai 2019, est rémunérée à 4,7 %.

Avantages

Au mois de septembre 2019 (et non plus en mai comme initialement prévu), le Trésor public camerounais ambitionne de lancer la 3e émission d’OTA pour le même montant, mais pour une durée de maturité de 5 ans et un taux d’intérêt de 5,6 %, apprend-on officiellement. Au total donc, c’est une enveloppe globale de 150 milliards de FCFA que le Cameroun recherche sur le marché de la Beac, pour le financement de certains projets d’infrastructures.

Selon nos sources, le marché de la Beac a été préféré à la bourse pour des besoins de recentrage sur le marché monétaire, plus adapté pour les États et les banques, explique-t-on au ministère des Finances.

Par ailleurs, apprend-on, le marché monétaire offre des délais de remboursement beaucoup moins contraignants. En effet, l’emprunteur y est invité à rembourser le principal à la fin de la durée de maturité des titres, alors que dans le cadre d’un emprunt obligataire à la bourse, le remboursement se fait par quart à partir de la 2e année de maturité.

Brice R. Mbodiam

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08-05-2019 - Le Cameroun peaufine une mobilisation record de 150 milliards de FCFA sur le marché de la Beac, à travers trois opérations en mai 2019

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