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Yaoundé - 27 avril 2024 -

Dans une correspondance adressée à l’agence Ecofin le 19 juin 2014, l’Administrateur directeur général (ADG) de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), Adolphe Moudiki, précise que l’entreprise qu’il dirige «effectue à bonne date, au plus tard le 15 du mois suivant la paie, le versement des cotisations sociales prélevées dans les salaires de ses agents pour leur pension de vieillesse».

De plus, M. Moudiki indique que la «Société nationale des hydrocarbures s’acquitte, par ailleurs, de sa quote-part aussi bien en ce qui concerne la pension de vieillesse que, le cas échéant, les allocations familiales et les accidents de travail». Fort de tout ce qui précède, l’ADG de l’entreprise bras séculier de l’Etat du Cameroun dans l’exploitation pétrolière conclut que la SNH «se distingue comme l’une de celles (entreprises, Ndlr) qui sont parfaitement à jour de leur cotisations sociales».

Cette réaction de l’ADG de la SNH est consécutive à la publication, le 10 juin 2014, par notre agence, d’une dépêche dressant le Top 10 des entreprises du Cameroun, qui ne reversent pas à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) les cotisations sociales pourtant prélevées sur les salaires de leurs employés, hypothéquant ainsi la retraite des ces travailleurs.

Les informations ainsi mises en ligne étaient inspirées, à la fois, par une interview accordée au magazine interne de la CNPS par le directeur du recouvrement, M. Florent Zibi Ondoua, et par une liste de débiteurs dressée par la CNPS elle-même. Sur ce document qui est en réalité un «reporting des résultats provisoires obtenus dans le cadre des séances de travail organisées avec certains employeurs débiteurs de cotisations sociales», la SNH figure sur la 15ème ligne (voir tableau ci-dessous), avec une dette estimée à 1 527 309 739 francs Cfa. Dette que conteste l’ADG de la SNH dans sa correspondance adressée à Ecofin.

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Entre janvier et avril 2014, la Société nationale des hydrocarbures (SNH) annonce avoir transféré au Trésor public camerounais, la somme de 175,6 milliards de francs Cfa, au titre de recettes pétrolières.

Cette somme, apprend-on, est l’équivalent de la vente de la part de brut revenant à l’Etat (qui est en contrat de partage de production avec de nombreux opérateurs)  sur les 8,82 millions de barils de pétrole produits sur le territoire camerounais, sur la même période, par l’ensemble des opérateurs en activité dans le pays.

En rappel, les recettes pétrolières attendues par l’Etat du Cameroun en 2014 sont projetées à 718 milliards de francs Cfa, en stagnation par rapport à l’exercice budgétaire 2013, malgré une hausse de la production prévisionnelle de 24%.

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La redevance versée au Trésor public camerounais au titre du droit de transit du pétrole tchadien à travers le pipeline Tchad-Cameroun, est estimée à 6,5 milliards de francs Cfa sur les quatre premiers mois de l’année 2014. Cette somme équivaut à un volume de 10,4 millions de barils de pétrole brut transportés, annonce la Société nationale des hydrocarbures (SNH) dans un communiqué.

Ce droit de transit est en forte hausse, suite à sa revalorisation intervenue le 29 octobre 2013, qui a fait passer cette redevance de 195 francs Cfa (0,41 dollars) le baril, à 618 francs Cfa (1,30 dollars) le baril. C’est ainsi que, peut-on constater, les sommes engrangées entre janvier et avril 2014 sont presque l’équivalent de l’enveloppe rapportée au Trésor public camerounais par le pipeline sur onze mois en 2013.

A titre de comparaison, avait révélé le Comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP) dans un communiqué publié en décembre 2013, entre janvier et novembre de cette année-là, un total de 26,5 millions de barils avaient été transportés par l’oléoduc, pour un droit de transit d’un peu plus de 7 milliards de francs Cfa seulement.

Cependant, à côté de sa revalorisation, l’augmentation du droit de transit observée ces derniers mois est aussi la conséquence de l’arrivée de nouveaux opérateurs sur le pipeline, dont le corollaire est l’augmentation des quantités de brut transporté. Il en est ainsi de la firme canadienne Caracal Energy, qui a enlevé le 22 mars 2014 au terminal de Komé à Kribi, dans le Sud du Cameroun, sa première cargaison de 950 000 barils de pétrole brut, au travers de sa filiale tchadienne PetroChad Mangara.

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Au 31 décembre 2013, la dette sociale des entreprises publiques et privées camerounaises envers la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) s’élève à près de 60 milliards de francs Cfa, dont 70% dû par les entreprises publiques (42 milliards de francs Cfa), révèle Florent Zibi Ondoua, le directeur du recouvrement à la CNPS, dans une interview accordée au magazine interne de l’entreprise bras séculier de la sécurité sociale des travailleurs au Cameroun.

Selon nos sources, la palme d’or de cette délinquance sociale est détenue par la Cameroon Telecommunications (Camtel), l’entreprise publique de téléphonie, qui, pointe-t-on à la CNPS, cumule des arriérés de cotisations sociales pour un montant de 7 milliards de francs Cfa. Ensuite, arrive la CRTV, l’office national de radio télévision public (1,8 milliard) ; qui est talonné par le mastodonte public de l’exploitation pétrolière qu’est la Société nationale des hydrocarbures (SNH), débiteur de 1,5 milliard de francs Cfa envers la CNPS. La SNH partage sa 3ème position sur ce classement peu reluisant avec la Cameroon Development Corporation (CDC), l’agro-industriel public, qui est aussi le 2ème employeur du pays derrière l’Etat.

Derrière ce quatuor, on retrouve la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam), qui pointe à 1,4 milliard de francs Cfa d’arriérés de cotisations sociales ; le Complexe chimique camerounais, un opérateur privé à qui la CNPS réclame plus d’un milliard de francs Cfa d’arriérés ; la Pamol, un agro-industriel qui envisage d’étendre ses palmeraies dans la presqu’île de Bakassi (1,2 milliard de Fcfa) ; le Chantier naval et industriel du Cameroun (927 millions de FCfa d’arriérés).

Ndawara Tea Estate, l’agro-industrie contrôlée par le milliardaire Hamadou Baba Danpoulo, actionnaire de Viettel Cameroun, arrive en 9ème position avec des arriérés de cotisations sociales d’un montant total de 840 millions de francs Cfa. Ce top 10 des insolvables de la sécurité sociale camerounaise est clôturé par la Société des plantations de Mbanga (SPM), producteur de banane souvent accusé de ne pas payer les impôts, qui est débiteur envers la CNPS de 769 millions de francs Cfa.

Pourtant, dans toutes ces entreprises, apprend-on de sources concordantes, les cotisations sociales sont effectivement prélevées sur les salaires des employés chaque mois, mais ne sont malheureusement pas reversées à la CNPS, faisant ainsi peser une grosse hypothèque sur les retraites des milliers de travailleurs camerounais. Bien plus, cet incivisme des entreprises, dont la plupart annoncent généralement d’importants bénéfices en fin d’année, contribue à réduire le taux de 10% de la population active couverte par la sécurité sociale au Cameroun ; et entrave sérieusement l’ambition gouvernementale d’atteindre un taux de couverture de 20% des travailleurs en 2015.

A la CNPS, si l’on reconnaît que de nombreuses entreprises listées parmi les nombreux insolvables de la sécurité sociale connaissent parfois d’énormes difficultés de trésorerie, l’on voit en l’incivisme de certaines autres entreprises une sorte «de mauvaise foi manifeste», dixit Florent Zibi Ondoua, qui a poussé la direction générale à envisager des actions en justice contre certaines entités.

BRM

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Selon la Société nationale des hydrocarbures (SNH), la consommation de la centrale à gaz de Kribi (photo maquette), au 30 avril 2014, a connu une augmentation de 61% par rapport à la même période en 2013. Aussi, indique la SNH, qui fourni le combustible à cette infrastructure énergétique gérée par KPDC, une filiale d’AES Sonel, la production de cette centrale a-t-elle atteint 163 MW au mois d’avril 2014, ce qui correspond à 76% de sa capacité installée.

Au regard de ces performances, cette infrastructure ne produit pas encore les 216 MW d’électricité annoncés depuis sa mise en service en mai 2013, et de nouveau promis dans un communiqué rendu public par l’opérateur du secteur de l’électricité le 3 janvier 2014. «La centrale de Kribi, après quelques incidents, pourra débiter 16 MW supplémentaires dès demain (4 janvier 2014, ndlr), portant la capacité actuelle à plus de 200 MW, et les 16 MW restants seront disponibles à partir de la mi-février 2014», avait indiqué le directeur général d’AES Sonel, Jean David Bilé.

Au demeurant, même si elle n’a pas encore atteint le seuil escompté, la production de la centrale à gaz de Kribi a progressé de 45 MW depuis janvier 2014. En effet, l’on se rappelle que dans un rapport de mission du «Comité de suivi et d’évaluation des grands projets structurants par le ministère des Finances» daté du 15 janvier 2014, ledit comité avait révélé que «du 18 mai 2013, date de sa mise en service commerciale, au 19 décembre 2013, la puissance moyenne maximale injectée dans le réseau par la centrale (à gaz de Kribi) n’a jamais été au-delà de 118 MW».

A KPDC, l’entreprise qui gère la centrale, avait noté le rapport sus mentionné, l’on avait expliqué ce déficit de production quasi-permanent par le fait que «la quantité d’énergie produite est fonction de la demande exprimée par AES Sonel avec qui KPDC dispose d’un contrat d’achat d’énergie». Cette demande, avait appris l’agence Ecofin de bonnes sources, s’est même quelques fois limitée à «30%» de la capacité installée de la centrale, soit environ 67 MW sur les 216 MW attendus.

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La production pétrolière des quatre premiers mois de l’année 2014 reflète, au baril près, les prévisions d’augmentation de 24% faites dans le budget de l’Etat pour le compte de l’exercice en cours. En effet, selon les statistiques de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), quelques 8,82 millions de pétrole brut ont été produits dans le pays au 30 avril 2014, en hausse de 24,5% par rapport à la même période l’année dernière.

«Le relèvement de la production ainsi observée est essentiellement dû à l’augmentation de la production du champ Dissoni, ainsi qu’à la mise en production des champs Padouk et Mvia», précise la SNH. Le champ Mvia, situé en onshore dans le bassin Douala-Kribi-Campo, est entré en production en novembre 2013, tandis que le champ Padouk, lui, est opérationnel depuis le début de cette année.

Sur l’ensemble de cette production, la SNH indique avoir vendu, pour le compte de l’Etat camerounais, un peu plus de 5 millions de barils de brut, au prix moyen de 105,8 dollars le baril, soit environ 53 000 francs Cfa.

Pour rappel, défendant le budget de l’Etat devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale, le 30 novembre 2013, le ministre camerounais des Finances, Alamine Ousmane Mey, avait révélé que le pays table, en cette année 2014, sur une production pétrolière d’un peu plus 30 millions de barils, en hausse de 24%, pour des recettes estimées à 718 milliards de francs Cfa.

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A l’issue d’une session de son Conseil d’administration tenue le 3 juin 2014 à Yaoundé, la Société nationale des hydrocarbures (SNH) a annoncé que la production de gaz naturel au Cameroun a connu une augmentation substantielle.

Selon un communiqué publié par l’entreprise pétrolière publique, «assurée à partir des champs gaziers de Logbaba et Sanaga Sud, elle (la production, Ndlr) s’est établie à 4343,4 millions de pieds cubes sur les quatre premiers mois de l’année 2014, contre 93,4 millions de pieds cubes pour la même période en 2013».

A en croire la SNH, cette «hausse exponentielle est principalement due à l’accroissement de la consommation des industries de Douala, dont vingt ont converti leurs brûleurs de fuel au gaz». Cette consommation industrielle devrait augmenter dans les prochaines semaines, avec la mise en service annoncée pour ce mois de juin, de la cimenterie du milliardaire nigérian Dangote à Douala.

En effet, la société Gaz du Cameroun, filiale de Victoria Oil & Gas a annoncé le 8 décembre 2013, avoir signé des accords avec certaines entreprises, dont Dangote Cement, qui, avait-on appris, nécessitera à partir du 2ème trimestre 2014, de 0,4 à 0,5mmscf de gaz thermal par jour.

Au demeurant, révèle la SNH, la plus grosse quantité du gaz produit au Cameroun entre janvier et avril 2014, a été fournie à la Centrale à gaz de Kribi. «La SNH a livré à cette Centrale un volume total de 3843 millions de pieds cubes de gaz, à un prix moyen de 1570,37 France Cfa par millier de pieds cubes», précise le bras séculier de l’Etat camerounais dans l’exploitation pétrolière.

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La Société nationale des hydrocarbures (SNH) et la société pétrolière française Perenco, viennent de boucler les essais sur les premières voitures fonctionnant au gaz naturel comprimé (GNC) au Cameroun, ont annoncé les deux entreprises dans un communiqué publié le 14 mai 2014. Ces essais «concluants», apprend-on, ont été réalisés au mois d’avril 2014 sur le site de Bipaga 1, situé à 12 Km de la ville de Kribi, dans la région du Sud, site à partir duquel est également produit le combustible qui alimente la centrale à gaz de Kribi.

Selon l’association SNH-Perenco, les essais ont «été effectués sur plusieurs types de véhicules, dont trois berlines et un minibus de transport». Des essais sur un échantillon plus large, apprend-on, sont prochainement prévus dans la ville de Kribi, à condition que les procédés utilisés soumis au ministère des Transports, soient validés par le gouvernement camerounais, soulignent les deux entreprises. L’autonomie de fonctionnement des véhicules au gaz naturel comprimé sur l’échantillon ainsi testé, expliquent les experts de la SNH et de Perenco, «est de 150 Km, mais ils marchent ensuite automatiquement à l’essence ordinaire, si le parcours est plus long».

A en croire la SNH et Perenco, l’objectif visé par ce projet de promotion de l’utilisation du gaz naturel en lieu et place de l’essence, est de susciter l’intérêt des investisseurs pour cette technologie déjà répandue dans plusieurs pays africains producteurs de gaz naturel. Ce d’autant que, apprend-on, le prix du gaz comprimé est «généralement moindre que celui de l’essence ordinaire», de même que cette source d’énergie est moins polluante.

Pour rappel, la SNH est le bras armé de l’Etat camerounais en matière d’exploitation pétrolière ; elle pilote actuellement un projet de production de gaz dans la localité de Kribi avec le concours de GDF Suez. Perenco est, quant à elle, la plus grande productrice de pétrole au Cameroun (45 000 barils par jour) depuis le rachat des actifs de Total Exploration.

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L’ingénieur polytechnicien camerounais, Bernard Bayiha (photo), actuellement conseillé technique numéro 1 à la Société nationale des hydrocarbures (SNH), a été nommé au poste de président du Conseil d’administration d’International Business Corporation (IBC), une filiale de la SNH spécialisée dans la construction métallique, la production et la transformation des aciers et des produits métallurgiques.

La décision prise au terme d’un Conseil d’administration tenu le 28 avril 2014 à Douala, a appris l’agence Ecofin dans un document publié par l’entreprise, consacre par ailleurs la disparition du poste de PDG, auparavant occupé par Léopold Ekwa Ngallé, actionnaire minoritaire de l’entreprise à travers LEN Holding, qui a été «révoqué» par le Conseil d’administration, à cause de bisbilles avec l’actionnaire majoritaire qu’est la SNH. En l’absence d’un DG, Augustine Ndum Broh, nommé au poste de DGA, «assure automatiquement l’intérim du DG», apprend-on.

L’arrivée de Bernard Bayiha à la tête du Conseil d’administration de cette filiale de la SNH sonne comme un lot de consolation, l’intéressé ayant d’abord été promu au poste de DG du Chantier naval et industriel du Cameroun (CNIC) le 12 mars 2014, mais n’avait pas pris ses fonctions à cause, apprend-on, d’une opposition de la SNH, également actionnaire majoritaire du CNIC, qui avait estimé n’avoir pas été consulté avant cette nomination. Finalement, sans avoir gouté aux délices de ce poste, M. Bayiha a été remplacé à la direction générale du CNIC par Alfred Forgwei Mbeng, le 6 mai 2014, au terme d’un Conseil d’administration extraordinaire tenu à Douala, la capitale économique.

Au demeurant, la promotion de l’ancien administrateur d’IBC qu’est par ailleurs Bernard Bayiha, au poste de PCA, confirme la fin de la bataille pour la gestion d’IBC que se sont livrés par justice interposée la SNH et son ancien partenaire, Léopold Ekwa Ngallé, pour le contrôle de cette entreprise. En effet, en date du 15 janvier 2014, la Cour commune de justice et d’arbitrage (Ccja) d’Abidjan, instance juridique de l’Ohada, a débouté IBC de sa plainte contre la SNH pour «abus de majorité», et l’a condamné à payer à l’entreprise bras séculier de l’Etat camerounais dans l’exploitation pétrolière, la somme de 2,1 milliards de francs Cfa.

En rappel, constatant les pertes cumulées par IBC et les difficultés qu’éprouvait cette entreprise à rembourser les fonds à elle prêtée par la SNH ( 61% du capital), la société pétrolière a décidé, au cours d’un conseil d’administration, de déchoir le PDG d’IBC, Léopold Ekwa Ngallé, de son super titre, et de procéder aux nominations d’un DGA, d’un PCA et d’un directeur financier. Une décision que vont contester M. Ekwa Ngallé et d’autres partenaires avec lesquels il détient 39% du capital d’IBC. Ces actionnaires vont saisir la CCJA à Abidjan, action qui s’est achevée par un camouflet.

BRM

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Alfred Forgwei Mbeng est le nouveau Directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun (CNIC). Il a été nommé à ce poste au terme d’un Conseil d’administration extraordinaire de cette entreprise publique camerounaise tenue le 6 mai 2014 à Douala, la capitale économique du pays. Il remplace théoriquement à ce poste Bernard Bayiha, qui n’a jamais pris ses fonctions après sa nomination intervenue le 12 mars 2014. Cet ingénieur polytechnicien avait vu sa désignation à la tête du CNIC contestée par l’ADG de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), Adolphe Moudiki, qui agissait ainsi en qualité d’actionnaire majoritaire du Chantier naval. Selon nos sources, la SNH n’avait pas apprécié de n’avoir pas été consultée pour la désignation du nouveau DG du Chantier naval.

Alfred Forgwei Mbeng, dont la nomination met ainsi un terme à ce qui s’apparentait jusqu’ici à un bras de fer entre le gouvernement camerounais (ministère des Transports) et la SNH, hérite d’une entreprise en difficulté depuis l’arrestation de Zaccheus Forjindam, le tout premier DG de cette société d’Etat, condamné par la justice camerounaise pour détournements de deniers publics. Les difficultés du CNIC, qui revendique aujourd’hui un chiffre d’affaires d’environ 12 milliards de francs Cfa, contre 40 milliards il y a une dizaine d’année, se traduisent par des tensions de trésorerie ayant occasionné des grèves des employés tout au long de l’année dernière. Ceux-ci réclamaient le payement d’arriérés de salaires.

La nouvelle promotion d’un DG de nationalité camerounaise au CNIC met surtout un terme à l’assistance technique coréenne à la tête de cette entreprise publique. Un partenariat qui a finalement produit très peu de résultats, mais davantage de tensions dans la maison. En effet, sur un plan purement pratique, Alfred Forgwei Mbeng remplace au poste de DG du CNIC, le Coréen Seoung Rok Yang (M. Bayiha n’a jamais pris fonction), nommé au mois d’avril 2012 et installé à la tête de cette entreprise publique industrielle le 9 octobre 2012. Il a démissionné en mars 2013 à la suite des mouvements d’humeur à répétition, qui ont ponctué son passage à la tête du Chantier naval.

Qualifié d’incompétent par certains de ses plus proches collaborateurs, Seoung Rok Yang avait atterri à la tête du CNIC après le limogeage de son compatriote, Moon Kwi-ho, qui avait fait les frais de divergences d’ordre stratégique avec le président du conseil d’administration de l’entreprise, Louis Claude Nyassa. En effet, a-t-on appris de bonnes sources, le Coréen militait pour que le Yard pétrolier de Limbé, infrastructure stratégique que construit le CNIC, centre son action sur la construction navale, alors que le conseil d’administration préférait l’orienter vers la réparation navale sur la côte ouest-africaine.

BRM

 

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