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Yaoundé - 06 mai 2024 -

« Nous avions 30 jours pour boucler cette enquête et c’est que nous avons fait. Le rapport a été déposé au niveau du chef du gouvernement ». Dixit Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee) et président de la commission d’enquête technique chargée de faire la lumière sur l’incendie survenu le 31 mai dernier, dans les installations de la Société nationale de raffinage (Sonara), dans le Sud-Ouest du Cameroun.

Gaston Eloundou Essomba ne dévoile pas le contenu du rapport de la commission qu’il préside, mais il indique que son équipe reste à la disposition du Premier ministre Joseph Dion Ngute. Ce dernier a en effet signé le 11 juin dernier un décret créant une commission d’enquête pour déterminer les causes de l’incendie et de proposer les mesures permettant de prévenir les risques de survenance d’une telle catastrophe à l’avenir.

La commission constituée d’un président comporte dix membres issus du ministère de l’Eau, du ministère en charge des Mines, celui de l’Environnement, du secrétariat d’État en charge de la gendarmerie, de la Sûreté nationale et de la direction générale de la Recherche extérieure. Les deux rapporteurs sont du ministère de l’Administration territoriale.

En attendant de connaître les résultats de la commission Gaston Eloundou Essomba, le gouvernement camerounais, à travers le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, a déjà laissé entendre qu’il s’agirait d’un accident. L’incendie a endommagé totalement 4 des 13 unités de production de la Sonara et en a partiellement soufflé trois. 10 millions de litres de pétrole brut sont partis en fumée dans un bac.

S.A

Le Système informatique de gestion des personnels de l’État de 2e génération (Sigipes II) du Cameroun pourrait enfin être disponible en 2020. En tout cas, le gouvernement camerounais l’envisage dans le document d’orientation budgétaire (DOB) qu’il vient de soumettre à l’Assemblée nationale.

Selon le DOB, grâce à l’achèvement du Sigipes II, la rationalisation des dépenses de personnels au cours de trois prochaines années sera centrée principalement sur l’assainissement du fichier solde de l’État, l’amélioration de la gestion des ressources humaines et du système d’information y relatif. Cela permettra la maîtrise de la dette salariale, ainsi que l’organisation de la fonction publique locale.

Le gouvernement appelle de tous ses vœux l’avènement du Sigipes II parce que, dit-il, la dernière opération de comptage physique du personnel de l’État (COPPE 2018) a permis de relever l’existence de nombreux dysfonctionnements dans la gestion actuelle des ressources humaines. Ces dysfonctionnements concourent entre autres à une maîtrise insuffisante du phénomène d’affectation, de mobilité entre les ministères, d’abandons des postes et de décès non déclarés.

« Ces constats mettent en lumière les insuffisances du dispositif actuel (contrôles et rapports hiérarchiques) de la gestion des ressources humaines. De même, le système informatique de GRH (le dispositif couplé Sigipes/Antilope) n’est plus suffisant pour assurer une gestion sécurisée du personnel de l’État », explique le DOB. « Il se pose en outre le problème de base de données permettant une bonne analyse des informations historiques sur le personnel et la solde, ce qui rend difficiles les études rétrospectives permettant de mieux formuler les politiques salariales », peut-on y lire.

Mais il faut relever que le projet Sigipes II devait être opérationnel au Cameroun depuis 2016. Michel Ange Angouing, ex-ministre de la Fonction publique, en avait fait la promesse en 2014. Constatant des retards dans la livraison de ce système informatisé qui a englouti 7,67 milliards FCFA octroyés par l’Union européenne, Philémon Yang, ancien Premier ministre, a commandé un audit le 30 mars 2017.

Yaoundé, que : « s’agissant du Sigipes II, un travail a été fait et les conclusions ont été transmises à qui de droit, et nous attendons les nouvelles orientations de la hiérarchie à cet effet », a indiqué l’actuel ministre de la Fonction publique, Joseph Lé, au cours d’un Comité interministériel d’examen des programmes (Ciep), le 17 août 2018 à Yaoundé.

S.A

À fin avril 2019, l’encours de la dette publique et à garantie publique du Cameroun est évalué à 7 557 milliards de FCFA, soit environ 35,2 % du PIB.

Selon la Caisse autonome d’amortissement (CAA) en charge de la dette publique, cet encours est en hausse de 3,3 % par rapport à la situation à fin décembre 2018 et de 15,5 % en glissement annuel.

La CAA précise que l’encours de la dette publique du Cameroun a augmenté de plus de 37 % en moins de deux ans. Et cela du fait notamment des décaissements sur les appuis budgétaires obtenus dans le cadre du Programme économique et financier avec le FMI en cours (plus de 714 milliards). À cela il faut ajouter la consolidation des avances statutaires de la Banque centrale (Beac) en une dette structurée de 577 milliards, la mobilisation des titres publics (200 milliards d’obligations de trésor) et l’accélération des travaux des grands projets d’infrastructures.

En termes de répartition, le portefeuille de la dette publique et à garantie publique est constitué, à la fin avril 2019, de 99,4 % de dette publique directe, évaluée à 7 510 milliards de FCFA (soit environ 35 % du PIB) et 0,6 % de dette avalisée par l’État à hauteur de 47 milliards, soit 0,2 % du PIB.

Le service annuel de la dette au Cameroun en 2019 est de 1 283 milliards de FCFA, soit 25 % du budget chiffré à 5 212 milliards de FCFA.

S.A

Au cours du débat d’orientation budgétaire, qui annonce la préparation du budget de l’État en 2020, le gouvernement a indiqué à l’Assemblée nationale que le Cameroun pourrait réduire ses adhésions aux organisations internationales du fait des contraintes financières.

« L’adhésion de notre pays à une organisation internationale entraîne des dépenses en termes de cotisations comme État membre. De nombreuses adhésions sont faites sans avoir suivi la procédure en vigueur principalement l’autorisation nécessaire à cet effet et sans aucune remontée de l’information sur notre adhésion ; notamment sur le niveau de contribution attendu annuellement par organisation », peut-on lire dans le document soumis aux députés.

Pour le gouvernement camerounais, cette situation a pour conséquence l’accroissement sans cesse du niveau de contribution et la non-prise en compte du niveau réel des besoins en contributions attendus ou exigés. En outre, le Cameroun reçoit de nombreuses requêtes transmises par des organisations internationales pour réclamer d’importants arriérés. Cette situation perturbe sérieusement, selon le gouvernement, l’exécution du budget de l’État.

Pour toutes ces raisons, le gouvernement camerounais pense que l’adhésion aux organisations internationales contribue certes au rayonnement diplomatique du pays ; mais le faire sans respecter la procédure en vigueur, sans une analyse coût-avantages préalable, a l’effet inverse. Ceci dans la mesure où « adhérer à de multiples organisations sans pouvoir honorer ces engagements et surtout à bonne date, contribue plutôt à ternir l’image d’un pays ».

À titre d’exemple, au mois de mars dernier, le Cameroun a été suspendu de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour n’avoir payé ses cotisations à hauteur de 180 millions de FCFA.

Sylvain Andzongo

Entre janvier et mars 2019, le service de la dette a coûté au Trésor public camerounais une enveloppe globale de 138,2 milliards de FCFA, annonce le ministère des Finances dans son bilan d’exécution du budget de l’État à fin mars 2019. Cette enveloppe est en augmentation de 26 milliards (+16 %) en glissement annuel.

À en croire la même source, sur cette enveloppe globale, le service effectif de la dette extérieure se chiffre à 106,2 milliards de FCFA, tandis que les paiements au titre de la dette intérieure se situent à 32 milliards de FCFA.

Pour rappel, selon les pointages de la Caisse autonome d’amortissement (CAA), le gestionnaire de la dette publique au Cameroun, l’encours de la dette du pays se chiffrait à 6 527 milliards de FCFA au 31 mai 2018. Celle-ci représente 32 % du PIB, contrairement aux 35 % avancés par le FMI.

« Le FMI intègre dans le champ d’endettement, en plus de l’encours de la dette publique publiée par les autorités, les restes à payer de plus de 3 mois et la dette fournisseur [plus de 1 800 milliards FCFA à l’époque] de la Sonara (Société nationale de raffinage : NDLR) », explique le DG de la CAA, Richard Evina Obam.

BRM

Les tensions de trésorerie que vit la société Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, semblent s’être aggravées au cours du premier semestre 2019. Dans un courriel interne consulté par Investir au Cameroun, le directeur général de cette entreprise contrôlée par le fonds d’investissement britannique Actis dépeint une situation financière des plus inconfortables. « Nous venons de terminer la moitié de l’année 2019 au cours de laquelle notre situation financière s’est fortement dégradée », écrit Joël Nana Kontchou à ses directeurs.

À en croire le DG d’Eneo, cette dégradation de la situation financière du distributeur de l’énergie électrique au Cameroun est consécutive à une réduction des pertes de distribution en deçà des objectifs ; des dépenses « maintenues à un niveau incompatible avec les ressources disponibles » ; des recouvrements des créances en baisse drastique, « du fait de l’accumulation des créances sur les sociétés à capitaux publics et l’État ». Cette dette réclamée à l’État et ses démembrements, souligne une source autorisée au sein d’Eneo, tourne « aujourd’hui autour 100 milliards de FCFA ».

Afin de tenter de recouvrer cette dette, le fournisseur d’électricité se prépare, d’ici la fin du mois de juillet courant, à prendre des mesures drastiques. Celles-ci, apprend-on de sources autorisées, pourront prendre la forme de « réduction de puissance » chez certains consommateurs étatiques, ou alors de « coupures ciblées ». L’une des premières victimes de ces mesures devrait être la société Alucam, qui consomme plus de 40 % de l’énergie électrique produite par Eneo. Selon nos sources, cette entreprise, qui tarde à se remettre du départ de Rio Tinto, son partenaire stratégique, a de plus en plus de mal à payer ses factures d’électricité.

À côté des actions ainsi envisagées, Eneo espère voir la dette réclamée à l’État et ses démembrements être titrisée. Ainsi, les titres, du fait de leur cessibilité, pourraient servir à mobiliser des financements auprès des banques et autres investisseurs, pour doper la trésorerie de l’entreprise de production et de distribution de l’électricité.

Actis sur le départ ?

Outre les mesures de renforcement des recouvrements que l’entreprise se propose de mettre en branle, en interne, le DG a d’ores et déjà prescrit ce qu’il appelle « mesures urgentes de sauvegarde ». Il s’agit, apprend-on officiellement, de la réduction de 10 % de toutes les dépenses jugées non essentielles, de la conception d’une liste de projets à différer pour le prochain exercice budgétaire, ou encore du rationnement de l’approvisionnement des centrales thermiques en carburant.

Cette aggravation des tensions de trésorerie chez Eneo se fait jour au moment où certaines informations font état de tractations en cours, en vue de la cession des actifs du fonds d’investissement Actis (51 %) dans cette entreprise. Ces informations sont relativisées en interne. « Cette information découlerait d’une mauvaise interprétation. En effet, Eneo est actuellement en négociation avec plusieurs financiers pour mobiliser des financements permettant de conduire son programme d’investissements. L’un des investisseurs aurait plutôt proposé son entrée dans le capital de l’entreprise. C’est de là que serait partie cette information sur le départ d’Actis », confie une source interne à l’entreprise.

Et celle-ci de poursuivre : « au moment de la prorogation de la concession, il avait été conseillé à l’État, qui redoutait déjà le départ d’Actis, qu’il soit introduit une clause prescrivant un délai avant lequel Actis ne pouvait pas partir. Vous n’imaginez quand même pas que l’État a pu fixer ce délai à seulement un an ! »

Brice R. Mbodiam

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En juin 2018, le gouvernement camerounais a approuvé un financement de 13 milliards de FCFA, pour apurer les arriérés de salaire des employés de la CDC, unité agro-industrielle publique en proie aux difficultés, en raison des tensions dans les deux régions anglophones du pays.

À ce jour, a-t-on appris le 5 juillet 2019, au cours de la visite du ministre de l’Agriculture dans cette entreprise, seulement 3,7 milliards de FCFA ont été débloqués. La CDC, 2e employeur du Cameroun après l’administration publique, attend donc un reliquat d’un peu plus de 9 milliards de FCFA.

Officiellement, les 22 000 employés de la CDC, dont une majorité a été contrainte au chômage technique à cause des violences perpétrées dans les plantations (palmiers à huile, hévéa et bananes) par les séparatistes anglophones, réclament entre 9 et 12 mois d’arriérés de salaire.

BRM

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Abbas Mahamat Tolli (photo), le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), a écrit, le 8 juillet, aux directeurs généraux des établissements de crédit de la sous-région. La lettre porte sur la « couverture des soldes débiteurs des comptes nostri hors zone Cemac ».

En termes simples, le gouverneur de la Beac s’adresse aux banques dont les comptes auprès de leurs correspondants hors de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) sont débiteurs. Ceci du fait des opérations monétiques (transferts Western Union, Money Gram et RIA), l’exécution de lettre de crédit et des ordres de transferts des clients de ces établissements de crédit débiteurs à l’étranger.

Pour leur venir en aide, Abbas Mahamat Tolli autorise les établissements de crédit dans cette situation à soumettre à la Beac, les soldes débiteurs des comptes auprès des correspondants hors zone Cemac. « Pour ce faire, je vous invite à joindre ces demandes [de couverture], l’ensemble des justificatifs afférents à ces transactions, notamment ceux prévus par la règlementation des changes et ses textes d’application pour chaque type de transaction ayant créé ces positions débitrices », précise le gouverneur.

Cette mesure du gouverneur de la Banque centrale est la matérialisation d’une promesse faite le 4 juillet dernier à Douala, la capitale économique du Cameroun, lors d’une réunion avec le secteur bancaire, entre autres. Ce jour-là, Abbas Mahamat Tolli a révélé que, dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle règlementation des changes, il y avait des difficultés d’envoi de fonds dans la zone Cemac à travers Western Union et Moneygram. Une situation qui alimente la rumeur sur une pénurie de devises à cause du rationnement de la Beac.

Pourtant, a expliqué Abbas Mahamat Tolli, la Banque centrale a été obligée de procéder au rationnement des devises parce que certaines banques fonctionnant sur les lignes de découvert à l’étranger avaient atteint leur quota. Ces établissements bancaires étaient donc obligés de plafonner désormais les envois aux montants prévisionnels des réceptions (3 banques dans 3 pays de la Cemac).

Dans un autre cas de figure, a révélé le gouverneur, les banques en négociation sur les délais de couverture de leur transaction ont vu leurs envois bloqués pendant la période de négociation (2 banques dans 2 pays de la Cemac). Par ailleurs, la non-couverture successive des soldes de compensations par certaines banques qui ne les présentaient pas à la Beac a entraîné un blocage de leurs transactions (12 banques dans les 6 pays de la Cemac).

Sylvain Andzongo

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) est satisfaite des premiers résultats de la réglementation des changes en zone Cemac, adoptée le 21 décembre 2018 par le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac).

Comme retombées visibles, la Banque centrale de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) relève que, le compte d’opérations, logé au trésor français, a connu une forte hausse (+32 %) entre 2017 et 2018. Dans ce compte qui permet aux États de la sous-région d’acheter des produits importés, le volume des avoirs est passé de 2 552 milliards de FCFA au 31 décembre 2017 à 3 360 milliards de FCFA à fin 2018. À fin juin 2019, il s’est situé à 3 822 milliards de FCFA. Cela représente près de trois mois d’importations.

La Banque centrale souligne que la reconstitution des réserves de change a été également obtenue grâce à la rationalisation de la politique monétaire. En octobre 2017, elle a créé en son sein la Cellule centrale d’études des transferts et de suivi de la règlementation des changes. Elle contribue à la pleine maîtrise des flux de devises dans la sous-région et à l’amélioration du niveau des réserves de change de la Cemac. Cette cellule dispose de relais dans chacune des six directions nationales de la Beac afin de suivre de plus près l’application de la règlementation des changes.

S.A

En visite, le 8 juillet, sur le site où les travaux de construction du barrage de Nachtigal (420 MW) ont déjà débuté, le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, a fait signer une charte d’engagement aux différents prestataires impliqués dans le projet hydroélectrique.

Pour Augusto Soares Dos Reis (photo), le directeur général (DG) de Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), société en charge de la gestion de l’ouvrage, « l’objectif de cette charte est assez fort ». Car, a-t-il précisé, « la réussite d’un projet de cette envergure passe par un engagement sans faille de ses partenaires. Parmi les partenaires figurent les industriels, les entreprises qui vont construire le barrage ». À travers la signature de cette charte, a ajouté le DG de NHPC, les parties ont voulu témoigner de l’ambition de tout faire pour réussir le chantier Nachtigal à la fois en qualité, en coût et en délai, mais aussi de réussir les dimensions environnementales et sociales.

Le Minee, lui, a manifesté sa satisfaction en relevant que le chantier de construction du barrage de Nachtigal a effectivement commencé. Bien plus, « les différentes entreprises adjudicataires des différents lots, ont pris un engagement ferme de bien collaborer afin que le calendrier soit respecté ». Selon le membre du gouvernement, les entreprises se sont engagées à mener les travaux dans les délais : à savoir la mise, en service de la première turbine vers septembre 2022, et la mise en service de l’ensemble de l’ouvrage vers fin 2023. La centrale produira plus de 2 900 GWh/an.

Besix Group, entreprise belge du secteur de la construction, a décroché le contrat pour la conception et la construction de l’ouvrage hydroélectrique. Les travaux seront réalisés en partenariat avec la société française NGE (Nouvelles générations d’entrepreneurs, leader du terrassement en France) et le Marocain SGTM (Société générale des travaux du Maroc). L’entreprise américaine General Electric, elle, va fournir les turbines de la centrale.

La construction du barrage de Nachtigal, situé à 65 km au nord-est de Yaoundé, la capitale camerounaise, va coûter 786 milliards FCFA. Les fonds ont été levés sous la forme d’un partenariat public-privé avec la participation aux côtés de l’État du Cameroun, de partenaires techniques et financiers de réputation internationale : Électricité de France (EDF), Société financière internationale (SFI), Africa50 et STOA Infra & Energy.

Sylvain Andzongo

Après le lessivage de la filière banane de la Cameroon Development Corporation (CDC) par la crise anglophone, cette unité agro-industrielle publique vient de révéler les conséquences des revendications sécessionnistes en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, sur sa filière caoutchouc.

En s’exprimant le 5 juillet 2019 devant le ministre de l’Agriculture, en visite à la CDC, Franklin Ngoni Njie, le directeur général de cette entreprise à capitaux publics, a révélé qu’au premier semestre 2019, la CDC n’a pu produire que 878 tonnes de caoutchouc, sur des projections de 4000 tonnes. Ce qui représente un taux de réalisation des objectifs de 23 %.

À l’origine de cette contreperformance, apprend-on, se trouve la fermeture de sept plantations d’hévéa sur les onze que compte la CDC. En effet, explique le DG de l’entreprise, seules les quatre plantations d’hévéa situées dans le département du Moungo, dans la région du Littoral, sont opérationnelles à ce jour.

Dans le même temps, souligne Franklin Ngoni Njie, les deux unités de transformation situées dans les villes de Penda Mboko et de Tiko fonctionnent actuellement à seulement 10 à 20 % de leurs capacités réelles. Cette baisse de régime est consécutive à l’insécurité créée par les séparatistes dans les deux régions anglophones du Cameroun. Il s’agit du Nord-Ouest et surtout du Sud-Ouest. Cette dernière région abrite la majorité des installations de la CDC.

BRM

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Gilbert Tsimi Evouna (photo), le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY), informe qu’un second site de dépôts d’ordures, dans la zone est de la capitale du Cameroun, a été trouvé à Ongot. C’est dans l’arrondissement de Ngoumou, département de la Mefou et Akono. La superficie de ce site est de 25 hectares.

« À ce jour, nous sommes heureux d’annoncer que les transactions financières avec les populations et les procédures avec les autorités en charge de la propriété foncière sont achevées. Les documents des trois titres fonciers ont été formellement remis à la Communauté urbaine de Yaoundé le 24 juin 2019 », déclare le délégué de la CUY. Il ajoute que l’aménagement des voies d’accès et du site proprement dit, seront bientôt conduits à leur terme. Pour y parvenir, la CUY a déboursé un montant de 3 milliards de FCFA.

En attendant l’exploitation d’Ongot, Gilbert Tsimi Evouna affirme que les travaux de maintenance du premier site à Nkolfoulou sur la route de Soa, une banlieue de Yaoundé, font l’objet d’une planification annuelle et continueront de bénéficier d’une attention soutenue. Durant la période transitoire, le temps de l’achèvement des travaux d’aménagement du site d’Ongot, la compagnie Urban DNA transportera les déchets collectés vers la décharge de Nkolfoulou.

Urban DNA est le second opérateur, après la Société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam), avec lequel la CUY a signé, le 11 novembre 2018, un contrat de pré-collecte, balayage et nettoyage des rues, places publiques et marchés de la ville de Yaoundé. Selon la Communauté urbaine, ce second opérateur a été recruté parce que la société Hysacam peinait à collecter les quelque 1 300 tonnes d’ordures ménagères produites à Yaoundé, chaque jour. Hysacam, pour sa part, a souvent expliqué que ses difficultés de déploiement sont liées au paiement en retard de ses prestations par l’État du Cameroun. 

S.A

Le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, vient d’effectuer une descente sur le site de construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal, dans la région du Centre du Cameroun.

Ce membre du gouvernement camerounais a profité de cette descente sur le terrain pour prescrire aux responsables de la NHPC, la société chargée de la conduite du projet, de veiller à ce que certaines activités de construction de cette infrastructure soient sous-traitées aux PME locales.

Le ministre de l’Eau et de l’Énergie a également souhaité que la majorité des employés et autres ouvriers qui seront recrutés dans le cadre de ce projet énergétique soit des fils et filles originaires des villages environnants.

D’une capacité de production de 420 MW, le barrage de Nachtigal sera la plus grande centrale du Cameroun. Elle permettra d’augmenter de 30 % les capacités de production de l’électricité dans le pays. Sa mise en service est prévue en 2023.

Cette infrastructure sera construite par un consortium conduit par Besix Group, une entreprise belge du secteur de la construction.

BRM

Après le record de 320 000 tonnes établit au cours de la campagne cotonnière 2018-2019, la Société de développement du coton (Sodecoton) ambitionne de porter la production du coton au Cameroun à 600 000 tonnes en 2025. Le mastodonte de l’agro-industrie de la partie septentrionale du Cameroun a réitéré cette ambition au cours de la 6e édition du Salon international de l’agroalimentaire de Yaoundé (Sialy), qui s’est achevée le 7 juillet 2019 dans la capitale camerounaise.

Afin d’atteindre cet objectif, la Sodecoton, qui a pendant un moment pensé à l’introduction des OGM dans la culture du coton au Cameroun, privilégie désormais la piste du développement des variétés de semences à très haut rendement. Elle s’est finalement détournée des OGM, selon son directeur général (DG), Mohamadou Bayero Bounou.

En effet, révèle le DG de la Sodecoton, cette unité agro-industrielle et ses partenaires dans le domaine de la recherche ont pu mettre sur pied des variétés conventionnelles non génétiquement modifiées, qui procurent des rendements très intéressants. Les partenaires ayant contribué à cette avancée sont l’Institut de recherche agronomique pour le développement (Irad) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).

Les variétés de semences ainsi mises sur pied, explique Mohamadou Bayero Bounou, « ont un haut potentiel de rendement en champ pouvant produire jusqu’à 3,5 tonnes/ha, particulièrement pour la variété IRMA Q302 (cultivée dans toute la zone cotonnière), qui a de bonnes caractéristiques agronomiques et technologiques ». « Un itinéraire technique bien élaboré et administré et un programme des traitements insecticides raisonné permettent de bien gérer les pressions parasitaires de la zone cotonnière et d’obtenir une bonne production», ajoute-t-il.

Brice R. Mbodiam

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Le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a annoncé, le 8 juillet 2019, la nomination du Camerounais Eugène Blaise Nsom, au poste de directeur national de la Beac pour le Cameroun. La désignation de ce fonctionnaire par le gouvernement camerounais avait été entérinée quelques jours plus tôt, au cours d’un conseil d’administration de la Banque centrale des six États de la Cemac, tenu le 3 juillet 2019 dans la capitale économique camerounaise.

Diplômé de l’École nationale d’administration et de la magistrature (Enam), Eugène Blaise Nsom a été le tout premier directeur général du Trésor du Cameroun. Il quittera ensuite la fonction publique camerounaise pour intégrer la Beac, institut d’émission des six États de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale, RCA).

Il était directeur de l’audit au siège de cette Banque centrale, jusqu’à sa nomination à la tête de la direction nationale de la Beac pour le Cameroun. Titulaire d’un DEA en analyse monétaire de l’Université de Poitiers, en France, Eugène Blaise Nsom a également fait partie du comité de stabilité financière en Afrique centrale.

BRM

Dans une interview publiée ce 9 juillet dans le journal à capitaux publics Cameroon tribune, Bekono Mengang, directeur technique de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), révèle qu’au premier trimestre 2019, 73 000 numéros de téléphone non conformes ont été suspendus au Cameroun chez les opérateurs MTN, Orange et Nexttel.

Aux dires de Bekono Mengang, ces 73 000 numéros de téléphone ont été suspendus parce que les données d’identification n’étaient pas fiables. Selon le directeur technique de l’ART, certains revendeurs ambulants utilisent des pièces d’identité retrouvées dans les rues pour pré-activer des cartes SIM. « Ces pratiques rendent impossible le rapprochement de la puce avec son utilisateur final, lequel n’est plus l’abonné préalablement identifié », s’insurge le directeur technique de l’ART.

Suivant le contrôle des bases de données de MTN, Orange et Nexttel réalisé par l’ART pour le compte du premier trimestre 2019, il ressort que 21 952 millions d’abonnés ont été effectivement identifiés. Sur cet ensemble d’abonnés, 21 878 millions ont été identifiés avec des paramètres conformes. Cependant, indique l’ART, 783 numéros non conformes sont actuellement actifs sur le territoire national.

S.A

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) révèle qu’entre avril et mai 2019, les banques en activité dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) ont importé pour plus de 80 milliards de FCFA des devises sans son autorisation préalable.

« Grâce aux nouveaux outils informatiques, la Beac a pu détecter plusieurs cas de violation qui ont entraîné des sanctions à l’endroit des banques en infraction », indique la Banque centrale. Dans cette activité d’importations illégales de devises, indique la Beac, ces banques, exécutant les ordres de la clientèle, sans les justificatifs nécessaires pour les couvertures à la Beac, se sont retrouvées débitrices chez leurs correspondants, notamment pour les opérations de monétique et de transferts rapides.

Les 80 milliards de devises importées illégalement par les banques sont presque l’équivalent des 92,3 milliards de FCFA découverts par la Beac dans 2 188 comptes en devises ouverts frauduleusement au profit des résidents de l’espace communautaire (État, personnes physiques, personnes morales) entre 2000 et février 2019.

« Un contrôle permanent des services de la Beac permettra désormais d’éviter ce type de comportement et de sanctionner tous les contrevenants », prévient la Banque centrale.

S.A

L’information est de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). Le Fonds monétaire international (FMI) demande aux États de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) de modifier leurs codes miniers et pétroliers pour les adapter à la réglementation des changes. Pourquoi ?

À en croire la Beac, « les codes pétroliers et miniers des États de la Cemac contiennent des dispositions contraires à la réglementation des changes ». À titre d’illustration, ajoute la Banque centrale, « les entreprises pétrolières et minières dans la Cemac ont presque toutes des conventions avec les États qui les exemptent de l’obligation de rapatriement de leurs recettes en devises ». L’une des conséquences est que la sous-région se trouve ainsi délestée de devises. Ce qui fragilise sa monnaie.

Selon le FMI, les volumes des avoirs illégalement détenus par les entreprises et autres entités hors de la zone Cemac s’élèvent à 2800 milliards de FCFA. Ce montant équivaut pratiquement au volume des réserves de change contenues dans le compte d’opérations des six États de la Cemac au 30 juin 2019.

Comme recommandations, la Banque centrale préconise que les entreprises pétrolières et minières installées dans la Cemac s’organisent pour adapter leur mode de fonctionnement à la réglementation des changes qui prévoit le rapatriement de leurs avoirs extérieurs.

Par ailleurs, compte tenu de la particularité de ce secteur, la Beac propose que des mesures soient prises pour faciliter les activités de ces entreprises tout en respectant les dispositions de la réglementation des changes. Elle pense notamment à la possibilité d’ouverture de comptes onshore ou offshore en devises si nécessaire.

Sylvain Andzongo

L’autorité portuaire (PAD) informe qu’elle va réceptionner « dans une vingtaine de jours (vers fin juillet 2019, NDLR) », dans la capitale économique du Cameroun, de nouveaux équipements pour assurer le dragage sur la place portuaire de Douala-Bonabéri.

« Il s’agit d’une drague aspiratrice stationnaire, Vigilance, de type Beaver 50 pour les plans d’eau, les pieds de quais et les darses (…) avec un bateau d’assistance, Patriote, et leurs accessoires », indique le PAD. Bientôt suivra l’acquisition d’une drague aspiratrice en marche de type Easy Dredge TSHD 3000, d’une capacité de puits de 3 000 m3 dédié au dragage du chenal d’accès au port. À ces deux navires, va s’ajouter la drague Chantal Biya. Hors d’usage depuis neuf ans, sa réhabilitation est en cours d’achèvement.

« Si hier le dragage était un tonneau des Danaïdes pour le PAD, la direction générale veut désormais en faire, une pourvoyeuse d’argent, à travers le recyclage des matériaux issus des travaux du dragage », se réjouit l’autorité portuaire. Elle entrevoit déjà la réduction des coûts exorbitants du dragage du port de Douala-Bonabéri. En une année, le PAD estime qu’il va réaliser une économie de plus de 5 milliards de FCFA hors amortissements. Ces fonds pourraient permettre de réaliser le dragage des plans d’eaux et pieds de quais sur au moins trois ans.

S.A

Le Trésor public camerounais va procéder, le 10 juillet 2019, à une nouvelle émission de titres publics sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission commune au Cameroun, au Congo, au Gabon, au Tchad, à la Guinée équatoriale et à la RCA.

Cette opération de levée de fonds, qui se fera au moyen de bons du Trésor assimilables (BTA) à 13 semaines de maturité, vise à obtenir des investisseurs une enveloppe globale de 30 milliards de FCFA, annonce le ministère des Finances.

À en croire le directeur général du Trésor dans ce département ministériel, Sylvester Moh, au cours du 3e trimestre 2019, le Cameroun mobilisera au moins 100 milliards de FCFA sur le marché des titres de la Beac. Ce qui représente plus du quart des 350 milliards de FCFA autorisés sur l’ensemble de l’année 2019.

BRM

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Depuis le 8 juillet 2019, les passagers embarquant ou débarquant à l’aéroport international de Douala, dans la capitale économique camerounaise, ont dû se rendre compte de la disparition des policiers et des douaniers, aux postes de filtrage des passagers et d’inspection des bagages à main ou de soute.

En effet, ces policiers et gendarmes, qui ne feront plus partie de ce décor, ont été remplacés par des agents de l’unité opérationnelle de sûreté, nouvellement constituée par l’Autorité aéronautique. Cette mutation est consécutive à la mise en œuvre du Programme national de sûreté de l’aviation civile du Cameroun (PNSAC), dont l’application a été approuvée par décret présidentiel du 8 janvier 2018.

« La police et la douane ne vont pas quitter l’aéroport en raison de ce changement. Elles vont juste se consacrer aux missions que leur confie le nouveau décret », précise un cadre de l’Autorité aéronautique au Quotidien gouvernemental.

Selon les dispositions de la nouvelle règlementation, les fouilles additionnelles, généralement effectuées par les compagnies aériennes, se feront désormais aux guichets uniques d’inspection/filtrage des passagers et de leurs bagages de cabine, situés à l’entrée des salles d’embarquement.

BRM 

L’opérateur de mobile Orange Cameroun vient de lancer son offre de distribution d’électricité aux populations via des kits solaires, apprend-on de sources internes à l’entreprise. Baptisée Orange Énergie, cette offre comprend également des services d’internet et de télévision par satellite, le tout payable mensuellement par le service Mobile Money de l’opérateur.

Les différents kits mis à la disposition des populations sont composés d’une unité centrale, d’un panneau solaire et de trois ampoules. À ces équipements, le client, en fonction de sa bourse, peut ajouter une box 4G pour accéder à l’internet, ou encore un poste téléviseur satellitaire.

Les prix de ce service de distribution de l’électricité lancé par le numéro 2 du marché du mobile au Cameroun varient entre 205 mille et 379 mille FCFA TTC par an (payable en 12 mensualités). Au terme de cette période, le souscripteur devient propriétaire des équipements, qui sont garantis pendant 2 ans et continuent de bénéficier du service après-vente.

Orange Cameroun rejoint ainsi la société pétrolière Total sur le marché de la promotion de l’énergie solaire au Cameroun. Cette entreprise, depuis plusieurs années, commercialise des lampes solaires de marque Awango. À en croire cet opérateur pétro-gazier, plus de 90 000 lampes solaires de cette marque sont vendues par an au Cameroun, dans les stations-service Total.

Ces offres participent à la diversification du mix-énergétique du Cameroun, qui est largement dominé par l’hydro-électricité et le thermique. En effet, dans le mix-énergétique camerounais, le solaire, la biomasse et l’éolien représentent officiellement à peine 1 %.

Brice R. Mbodiam

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18-09-2015 - Total Cameroun vend plus de 90 000 lampes solaires Awango chaque année

La Société financière internationale (SFI), filiale du groupe de la Banque mondiale spécialisée dans le financement du secteur privé, détient un portefeuille de projets d’un peu plus de 133 milliards de FCFA (soit 228 millions de dollars) au Cameroun, annonce l’institution financière dans un communiqué officiel.

Le projet le plus important dans lequel est impliquée la SFI dans le pays est certainement la construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal, dans la région du Centre du Cameroun. Cette infrastructure énergétique, qui pourra produire jusqu’à 420 MW d’électricité après sa mise en service prévue en 2023, permettra d’augmenter de 30 % les capacités installées dans le pays.

La SFI détient 20 % des actifs dans ce projet, aux côtés de l’État camerounais (15 %), de l’électricien français EDF (40 %), ou encore des véhicules d’investissements internationaux tels qu’Africa50 (15 %) et Stoa Infra Energy (10 %)

En plus d’accompagner des investissements du secteur privé, cette filiale de la Banque mondiale fournit également des services de conseil pour soutenir les efforts du gouvernement camerounais, en vue de l’amélioration de l’environnement des affaires.

BRM

Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), la compagnie aérienne nationale du Cameroun, annonce, ce 8 juillet, l’entrée en service dans sa flotte d’un nouvel aéronef de type Boeing 737-500.

« L’introduction de cet appareil contribuera à la densification du réseau national ainsi qu’à la reprise progressive des dessertes régionales, à savoir : Libreville, Bangui, Ndjamena, Cotonou, Lagos et Abidjan », affirme la direction générale. Elle précise qu’à compter de ce lundi 8 juillet 2019, la compagnie aérienne va démarrer un nouveau programme offrant plus de flexibilité pour répondre à la demande des passagers.

Camair-Co reprend ainsi ses vols régionaux qu’il avait interrompus en catimini vers la fin du premier trimestre dernier. L’entrée en service du nouveau Boeing dans la flotte du transporteur camerounais intervient pratiquement un mois après l’acquisition d’un appareil de type Embraer ERJ-145LR de 50 places.

Grâce à une subvention de 6 milliards de FCFA accordée le 28 mai dernier par le gouvernement camerounais, unique actionnaire de l’entreprise, Camair-Co tente de se sortir de la zone de turbulence dans laquelle elle se trouve depuis une longue période. Sur une flotte de six avions, seulement un seul était fonctionnel du fait du manque d’argent pour la maintenance.

S.A

« Où sont passées les devises ? » À cette question posée au gouverneur de la Beac le 4 juillet 2019 dans la capitale économique camerounaise, au cours d’une conférence de presse sur la pénurie des devises dans la zone Cemac, Abbas Mahamat Tolli a eu cette réponse : « les devises se trouvent à la Banque centrale. Ces devises peuvent à tout moment être mises à la disposition de ceux qui les sollicitent, dans le strict respect de la nouvelle règlementation des changes ».

En plus de cette assurance sur la disponibilité des devises, la Banque centrale des six États de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) révèle que les volumes de devises rétrocédées par les banques commerciales ont explosé, grâce à l’application de la nouvelle réglementation des opérations de change, entrée en vigueur en mars 2019. « À fin mai 2019, les rétrocessions de devises ont atteint 1 376,1 milliards de FCFA pour les cinq premiers mois de l’année, contre 605,2 milliards de FCFA sur la même période l’année précédente, en hausse de 127 % », indique la Beac dans un document officiel.

Ces volumes de devises rétrocédées à la Beac ne représentent que 70 % des devises encaissées par les banques commerciales à l’occasion des opérations d’exportations effectuées par les opérateurs économiques. Car, selon la nouvelle règlementation des changes, les banques sont obligées de rétrocéder non plus 100 % des devises encaissées (comme prescrit par l’ancien règlement des changes qui date de l’an 2000), mais seulement 70 %. Les 30 % restants, apprend-on, sont conservés par les banques commerciales pour leur permettre « de disposer d’un volant de liquidités pour l’exécution des opérations courantes ».

Brice R. Mbodiam

La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) et la banque camerounaise dénommée Commercial Bank Cameroon (CBC) viennent d’investir un montant de 4,5 milliards de FCFA dans un projet de construction d’un hôtel 4 étoiles à Douala, la capitale économique du Cameroun.

Selon les informations fournies par la BDEAC, ce cofinancement va permettre à la société B&B Investment SAS porteuse du projet, de construire un établissement hôtelier qui comprend 125 chambres standards, 5 chambres pour handicapés, 20 suites, etc. « Ce projet contribuera au renforcement du produit intérieur brut du pays et à la réduction du chômage à travers la création d’environ 122 emplois directs pendant sa phase de réalisation, et de 156 emplois directs pendant sa phase d’exploitation », indique la Banque.

Toujours selon la BDEAC, la construction de cet hôtel au quartier Bonapriso s’inscrit en droite ligne des priorités nationales du gouvernement camerounais dont l’un des axes majeurs est d’attirer plus de touristes extérieurs et d’accroître la part de ce secteur de 6,8 à 10 % dans la production nationale.

S.A

Au terme de la dernière réunion du Conseil d’administration du FMI « sur les politiques communes de la Cemac, en appui aux programmes de réformes des États membres », l’institution de Bretton Woods s’est félicitée « de la stabilisation des conditions économiques au sein de la Cemac » ces derniers mois.

Cette embellie, souligne le FMI, se caractérise « par un rebond de la croissance régionale, une position budgétaire globale de la région proche de l’équilibre, et une accumulation des réserves extérieures au-delà des attentes ».

En effet, après avoir été complètement atone en 2017, puis en légère hausse à 1,7 % au cours de l’année 2018, la croissance économique dans la Cemac culmine à un peu plus de 3 % à fin juin 2019, selon le gouverneur de la Banque centrale des États de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale).

Cette performance recoupe les prévisions faites le 21 mars 2019 à Ndjamena, la capitale tchadienne, au sortir de la première session de l’année 2019, du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des six États de la Cemac.

Par ailleurs, apprend-on, les réserves de change des six pays de la Cemac atteignent 3 822 milliards de FCFA à fin juin 2019. Elles ont plafonné à 2552 milliards de FCFA au 31 décembre 2017, et à 3 360 milliards de FCFA à fin 2018.

BRM

Le Franco-portugais Sergio Pimenta, vice-président de la Société financière internationale (SFI) pour l’Afrique et le Moyen-Orient, séjournera au Cameroun du 10 au 12 juillet 2019. M. Pimenta arrive au Cameroun au moment où le pays se prépare à lancer les travaux de construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal (420 MW). La SFI, filiale de la Banque mondiale dédiée au financement du secteur privé, a coordonné la mobilisation des financements de cette infrastructure.

Ce projet dans lequel la SFI détient 20 % des actifs, va accroître la capacité de production d’électricité du pays de 30 %, créera des milliers d’emplois et offrira aux populations et aux entreprises une énergie propre à coût abordable.

Au cours de son séjour en terre camerounaise, Sergio Pimenta rencontrera les plus hautes autorités du pays, des membres du secteur privé et plusieurs partenaires au développement. Il effectuera également plusieurs visites de terrain auprès de clients effectifs ou prospectifs de la SFI.

Le portefeuille actif de la SFI au Cameroun s’élève à 228 millions de dollars d’investissements. La filiale de la Banque mondiale fournit également des services de conseil pour soutenir les efforts du gouvernement en vue de l’amélioration de l’environnement des affaires attractif.

BRM

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04-12-2018 - Africa50 et une filiale de la Caisse des dépôts et de consignation de France, officialisent leur entrée dans le projet Nachtigal

Ancien président de la Commission des marchés financiers (CMF), le régulateur de la Douala Stock Exchange (DSX), le Camerounais Jean Claude Ngwa (photo) a été nommé au poste de directeur général de la bourse unifiée de l’Afrique centrale. C’était au sortir d’une session du Conseil d’administration, organisée le 4 juillet 2019 dans la capitale économique camerounaise.

Ce Camerounais a longtemps été président de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima), le régulateur du secteur de l’assurance en Afrique centrale et de l’Ouest. Il devient ainsi le tout premier DG du marché financier unifié de l’Afrique centrale, qui est né de la fusion entre la DSX, au Cameroun, et la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), basée à Libreville, au Gabon.

En plus de la nomination de Jean Claude Ngwa, les actionnaires ont également jeté leur dévolu sur le Gabonais Henri-Claude Oyima (PDG du groupe Bgfi Bank), pour le poste de président du Conseil d’administration de la nouvelle bourse unifiée, opérationnelle depuis le 5 juillet 2019.

BRM

La Société de développement du coton (Sodecoton), le fleuron agro-industriel de la partie septentrionale du Cameroun, informe que ses recherches de financements sont « très avancées » dans le cadre du projet de construction d’une nouvelle huilerie à Ngaoundéré.

Cette nouvelle usine, indique la Sodecoton, permettra « de répondre aux besoins toujours croissants d’amélioration de trituration et de satisfaire à moindre coût le marché de la partie méridionale du Cameroun ». La société prévoit que sa production du coton-graine va culminer à 400 000 tonnes d’ici 2022 et que celle de l’huile ainsi que les produits dérivés (tourteaux), devrait connaître la même tendance haussière. Avec l’effet domino, souligne la Sodecoton, l’accroissement de la production de l’huile va conduire immanquablement à une production encore plus importante des différents aliments de bétail, maintenant en permanence une production mensuelle de 100 000 sacs.

En attendant la construction d’une nouvelle huilerie de Ngaoundéré, la Sodecoton a modernisé celle de Maroua grâce à un prêt de 2,5 milliards de FCFA, contracté auprès la banque camerounaise Afriland First Bank. Avec cet investissement, les capacités de trituration des usines de Maroua sont passées de 70 000 tonnes de graines de coton en 2016 à 110 000 tonnes en 2019. La modernisation de l’huilerie de Garoua, elle, suivra grâce à un prêt en cours de 6 milliards de FCFA, accordé par la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique.

S.A

Dans un contexte de rareté de devises dans la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), la Banque centrale (Beac) de la sous-région vient de publier des données qui expliquent partiellement l’origine de cette situation.

La Beac révèle que, entre 2000 et 2018, les États de la Cemac ont donné la possibilité aux agents économiques résidents de détenir de nombreux comptes en devises sans autorisation préalable de la Banque centrale, en violation de la règlementation alors en vigueur. À fin février 2019, le nombre de comptes ouverts au profit des résidents (État, personnes physiques, personnes morales) s’établit à 2 188.

Dans le détail, le Cameroun a permis l’ouverture de 244 comptes en devises pour un montant record de 53,6 milliards de FCFA. La Centrafrique, 31 comptes pour un montant de 146 millions de FCFA. Le Congo détient 202 comptes d’un montant de 27,23 milliards de FCFA. Le Gabon, c’est 239 comptes fournis à hauteur de 9,9 milliards de FCFA. La Guinée équatoriale a permis la création de 59 comptes disposant de 439 millions de FCFA. Le Tchad, quant à lui, est leader dans le domaine avec 1 413 comptes disposant de 886 millions de FCFA.

Toutefois, indique la Beac, dans un souci de flexibilité, la règlementation des changes a concédé, à compter du 1er mars 2019, une période transitoire de six mois pour régulariser les comptes indument ouverts. C’est ainsi qu’à fin mai 2019, 37 dossiers ont été reçus et examinés par la Beac dont, 21 dossiers de régularisation et 16 dossiers de demande d’ouverture de compte.

La Banque centrale atteste que plus de 95 % des opérations énumérées comme nécessitant un compte en devises pour leur réalisation peuvent s’effectuer sans problème à partir du système financier de la Cemac.

Sylvain Andzongo

« Je me félicite du dialogue humanitaire qui s’est tenu ce 4 juillet avec le Premier ministre, les représentants du gouvernement camerounais, les chefs de missions diplomatiques et les acteurs humanitaires au sujet de la situation humanitaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que de l’engagement pris pour faire en sorte que l’aide humanitaire bénéficie aux populations dans le besoin », a déclaré Allegra Baiocchi au sortir des services du Premier ministre.

Le coordonnateur résident et coordonnateur humanitaire des Nations unies au Cameroun sortait du dialogue humanitaire sur la crise sociopolitique qui a éclaté depuis octobre 2016, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays. Réunion présidée par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.

La représentante onusienne a indiqué que dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la priorité immédiate est d’atteindre les populations des communautés rurales. Elles ont été coupées des services de base. Selon Mme Baiocchi, les Nations unies continueront de collaborer avec tous les acteurs et de veiller à ce que l’acheminement de l’aide humanitaire soit toujours conforme aux principes humanitaires, en particulier aux principes de neutralité et d’impartialité.

Allegra Baiocchi s’est félicité de la création des centres de coordination à Buea et Bamenda sous la tutelle de la protection civile nationale. « Préoccupée par les informations faisant état de retards dans l’acheminement de l’aide humanitaire, j’ai insisté auprès du gouvernement sur la nécessité de veiller à ce que ces centres reçoivent les pouvoirs nécessaires pour servir de point d’entrée unique pour le partage de l’information et la coordination », a indiqué le coordonnateur résident de l’Onu.

La crise dans les deux régions anglophones du Cameroun a commencé par des revendications corporatistes portées par des avocats et des enseignants. La situation s’est muée en revendications séparatistes violentes avec des groupes armés qui sèment mort et désolation. 21 291 Camerounais ont fui les violences en direction du Nigeria, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. L’ONG International Crisis estime l’on a enregistré au moins 1850 morts après 20 mois de combats.

S.A

L’Agence de régulation des télécommunications (ART) informe qu’elle a procédé au mois de juin 2019 au rejet des catalogues d’interconnexion et d’accès des opérateurs Cameroon d’Orange Cameroun et IHS. Le catalogue dont il est question ici fixe les conditions de liaisons, d’accès aux réseaux de communications électroniques et mobiles ouverts au public.

« À l’issue de leur [les catalogues] évaluation, les recommandations en faveur de la baisse de certains tarifs de gros à l’effet de garantir le principe de l’orientation des tarifs vers les coûts [recommandés] n’ont pas été respectées », écrit Philémon Zo’o Zame, le directeur général (DG) de l’ART, dans un communiqué diffusé le 3 juillet dernier. Selon le DG, l’ART a fait des recommandations à ces opérateurs afin de « faire baisser les tarifs de communications aux consommateurs finaux ».

Pour l’heure, les tarifs de communications sont à peu près les mêmes chez les différents opérateurs au Cameroun.  Nonobstant les différents plans tarifaires, l’offre de base est tarifée à 1 021 FCFA/sec en intra réseau et 1 532 FCFA/sec vers les autres réseaux nationaux. À l’international, les tarifs sont de 3,54 FCFA/sec vers les réseaux étrangers et 5,10 FCFA/sec vers le reste du monde. De façon générale, les forfaits internet mobiles sont compris entre 25 FCFA à 40 000 FCFA pour des volumes alloués compris entre 5 Mo et 75 Go.

S.A

La Société camerounaise de verrerie (Socaver), filiale de la Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC), informe qu’elle a entrepris des visites clients en Afrique de l’ouest et centrale. L’objectif est d’évaluer leur degré de satisfaction d’une part, et recueillir leurs besoins en bouteilles, casiers et PET d’autre part.

Dans les commandes en perspective la Socaver déclare qu’elle pourrait livrer des bouteilles de 65 cl à 50 cl aux Brasseries du Congo (Groupe Heineken). La société camerounaise prospecte également les brasseurs « Bralico » au Congo et « Brassivoire » en Côte-d’Ivoire. « Cette reconquête nationale et internationale a permis de remplir le carnet des commandes 2019. L’équipe commerciale travaille déjà pour vendre les 36 000 tonnes qui seront produites en 2020 », se félicite la Socaver.

La filiale de la SABC révèle qu’elle a d’ores et déjà obtenu localement le retour de certains clients à l’instar de Guinness Cameroon SA et Union camerounaise des brasseries (UCB). Ils ne s’étaient plus approvisionnés en bouteilles auprès de la Socaver depuis 10 ans. En outre, la société de verrerie révèle qu’elle travaille actuellement avec le brasseur BVS pour le développement de nouveaux produits et est en pourparlers avec Sofavinc.

Sylvain Andzongo

Les actionnaires de la nouvelle société unifiée de bourse de la zone CEMAC, Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC), se sont réunis ce jeudi 4 juillet 2019 à Douala, Cameroun, siège de la nouvelle société à l’effet de mettre en place une nouvelle gouvernance.

C’est à l’issue du Conseil d'Administration de la nouvelle bourse que Henri Claude OYIMA, par ailleurs Président Directeur Général du Groupe BGFIBank, a été élu Président du Conseil d'administration.

Le mandat d’Henri Claude OYIMA, d’une durée de 6 ans, marque le démarrage officiel des activités du marché financier régional. « Je remercie les administrateurs de la BVMAC pour la confiance qu’ils m’accordent dans la gestion du marché financier unifié de la CEMAC. Je vais bien entendu m’employer à apporter ma contribution au dynamise du marché financier régional, à promouvoir la culture boursière et à inciter le plus grand nombre d’entreprises à le faire vivre » a déclaré le nouveau Président de la BVMAC.

Pour rappel, Henri Claude OYIMA a porté depuis juin 2007 le projet de création de la BVMAC, version Gabon, avec les administrateurs du Gabon, du Congo et du Tchad.

L’assureur-crédit français Coface a révélé le 4 juillet 2019 la nouvelle édition de son indice de fragilité politique et sociale en Afrique. Dans ce rapport qui renseigne les investisseurs sur le degré de fragilité de potentiels investissements en Afrique, la Coface met à l’index dix pays. Il s’agit du Cameroun, de l’Angola, de l’Égypte, de Djibouti, de l’Éthiopie, de la Mauritanie, de l’Ouganda, du Tchad, du Mozambique et de la RDC.

La présence du Cameroun parmi ces pays réputés « fragiles » en matière d’investissements peut s’expliquer par les tensions sécuritaires que vit le pays depuis l’année 2013. On peut citer la montée des exactions de la secte Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord. À cela se sont ajoutées les revendications sécessionnistes dans les deux régions anglophones du pays. Ces revendications ont dégénéré en combats entre l’armée régulière et militants séparatistes à partir de l’année 2017.

Depuis plusieurs mois, la région de l’Adamaoua est également prise en tenaille par des kidnappeurs. Ils ciblent essentiellement les éleveurs que leurs familles sauvent souvent en payant d’importantes rançons. Dans la région de l’Est, le Cameroun fait face aux exactions des rebelles centrafricains. Ces derniers n’hésitent pas à traverser la frontière pour semer l’insécurité du côté camerounais.

BRM

L’autorité portuaire du Port autonome de Douala (PAD), principale porte d’entrée des marchandises au Cameroun, informe que l’entreprise française EJN Negri, est adjudicataire du marché de reconstruction d’un nouvel appontement de cette place maritime.

« L’implantation des pieux de fondation des nouveaux ouvrages est achevée. La réalisation des ouvrages en béton armé de la plate-forme de travail a commencé. Suivra la construction de la passerelle d’accès piéton et support de canalisation, de 2 ducs-d’Albe d’accostage et de 2 ducs-d’Albe d’amarrage », indique le PAD. Il ajoute qu’EJN Negri a déjà effectué la pose des dispositifs de défense et de leurs boucliers, la construction des canalisations et les protections, etc.

C’est depuis près de 18 ans que le duc-d’Albe [ouvrage d’accostage] pétrolier du port de Douala-Bonabéri avait été complètement détruit après deux accidents successifs de navires. Pour l’accueil provisoire des navires pétroliers, indique le PAD, le quai n° 1 du port conventionnel avait aménagé provisoirement pour les opérations de déchargement des cargaisons des produits pétroliers destinés au marché national et à certains pays de la sous-région.

Seulement, avec de grands risques d’incendie et d’explosion pouvant embraser le port conventionnel en général et le quai n° 1 en particulier, il devenait urgent de reconstruire un nouvel appontement.

S.A

Dans les pays de la Cemac, notamment au Cameroun, il est de plus en plus difficile pour les commerçants de disposer de pièces de monnaie indispensables pour leurs transactions quotidiennes. Répondant à cette préoccupation des petits opérateurs économiques au cours d’une conférence de presse, le 4 juillet 2019 dans la capitale économique camerounaise, le gouverneur de la Banque centrale s’est voulu rassurant.

« Nous nous sommes effectivement penchés sur cette question. C’est d’ailleurs le vice-gouverneur qui s’en est occupé, et des commandes ont été passées », a confié Abbas Mahamat Tolli. Et le vice-gouverneur, le Camerounais Dieudonné Evou Mekou, de préciser que les livraisons sont prévues pour le mois de novembre 2019.

Cette rareté des pièces de monnaie au Cameroun, notamment, survient au moment où plusieurs réseaux d’exportation de ces pièces, entretenus par des ressortissants chinois, sont démantelés dans le pays. Une fois exportées, ces pièces de monnaie serviraient à la fabrication de divers objets.

BRM

Selon le gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli, les opérateurs économiques et les banquiers sont repartis satisfaits de la réunion de sensibilisation sur la nouvelle règlementation des changes, organisée le 4 juillet 2019 dans la capitale économique camerounaise. Et pour cause, après des échanges à la fois francs et houleux, la Banque centrale des six États de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA et Tchad), les banquiers et les opérateurs économiques ont trouvé un consensus. Il devrait permettre de juguler la crise des devises qui sévit dans les pays de la Cemac depuis plusieurs mois. Cette situation plombe les transactions entre les États ou les opérateurs économiques, avec leurs partenaires ou leurs démembrements à l’étranger.

Comme première mesure visant à oxygéner le marché des devises devenu très tendu depuis plusieurs mois, la Banque centrale a consenti à ne plus rejeter systématiquement les demandes des transferts des banques commerciales ayant « des avoirs extérieurs suffisants qui auraient dû servir à l’exécution, par les banques elles-mêmes, de ces transferts sans recourir à la Beac ». En contrepartie de cette mesure de flexibilité décidée par la Banque centrale, les banques commerciales, elles, se sont engagées à rétrocéder sur leurs avoirs extérieurs, et dans des délais raisonnables, les volumes de devises ainsi mis à leur disposition par la Beac. Au cas contraire, apprend-on, il leur sera infligé une sanction pécuniaire d’une valeur de 5 % du montant des avoirs qu’elles détiennent illégalement à l’extérieur de la zone Cemac.

Selon le Fonds monétaire international, ces volumes des avoirs illégalement détenus par les entreprises et autres entités hors de la zone Cemac s’élèvent à près de 3000 milliards de FCFA. Cette somme équivaut pratiquement au volume des réserves de change contenues dans le compte d’opérations des six États de la Cemac au 30 juin 2019. À en croire le gouverneur de la Beac, les banques rechigneraient à rapatrier leurs avoirs extérieurs, malgré les injonctions de la Banque centrale et les dispositions de la réglementation des changes interdisant cette pratique. Celles-ci ont développé un marché interbancaire des devises et même un marché parallèle au circuit formel. Le produit de ce commerce des devises et autres services financiers, révèle Abbas Mahamat Tolli, pèse entre 50 et 80 % dans la structure du produit net bancaire (PNB) des établissements de crédit (résultat d'exploitation annuel des banques) en activité dans la zone Cemac.    

Rétention des demandes de transferts par les banques

Selon la Beac, ces demandes de devises formulées par les banques commerciales détenant illégalement des avoirs à l’extérieur représentent 32,4 % des demandes soumises à la Banque centrale. 77 % des demandes restantes, souligne la Beac, sont traitées en 24 heures et sont généralement autorisées, permettant ainsi aux opérateurs économiques d’effectuer les transactions avec l’extérieur. Ces statistiques, révélées par le gouverneur de la Banque centrale au cours d’une conférence de presse le 4 juillet 2019 à Douala, battent en brèche l’idée très répandue selon laquelle la Beac bloquerait la mise à disposition des devises au bénéfice des banques commerciales.

La 2e mesure de flexibilité sur laquelle la Beac, les banques et les opérateurs économiques se sont accordés le 4 juillet 2019 à Douala, consiste à mettre à la disposition de la Banque centrale les coordonnées des importateurs et autres entreprises sollicitant des transferts à l’international. De cette manière, la Beac pourra directement informer l’opérateur économique du traitement de sa demande, afin que ce dernier se rapproche de sa banque pour s’enquérir du sort réservé à sa demande de transfert.

À en croire le gouverneur de la Beac, cette mesure vise à mettre un terme à une pratique qui s’est installée dans les banques commerciales. Elle consiste, selon Abbas Mahamat Tolli, à retenir et ne pas transférer à la Banque centrale les demandes de transferts des opérateurs économiques, pour faire croire à ces derniers que les délais de traitement des demandes de transferts sont de plus en plus longs à la Banque centrale. Pourtant depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation des changes, en mars 2018, ces délais sont passés de 20 jours à seulement 24 heures, selon le gouverneur. La Beac révèle d’ailleurs qu’au cours des derniers contrôles effectués auprès des banques, il a été constaté que 60 à 80 % des demandes de transfert effectuées par les opérateurs économiques ont été retenues par les banques, qui ne les ont pas transmises à la Banque centrale pour traitement.

Brice R. Mbodiam  

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La capitale Yaoundé accueille du 4 au 5 juillet la 7e session du Comité de sécurité transfrontalière Cameroun-Nigeria. Durant ces deux jours de travaux, ledit Comité a pour mission d’intensifier la coopération entre ces deux pays en matière de sécurité transfrontalière.

À ce titre, indique le programme de la session, les parties vont proposer aux deux gouvernements camerounais et nigérian, des mesures de lutte contre la criminalité au niveau des frontières manifestée notamment par le terrorisme, le grand banditisme, la piraterie maritime, les différents trafics (faux médicaments, êtres humains, drogues…), le blanchiment d’argent, les conflits agropastoraux, etc.

Le Comité est coprésidé par les ministres en charge de la sécurité des deux pays, agissant en qualité de points focaux. Il comprend en outre comme membres, sur la base d’une composition paritaire, les représentants des ministères en charge des Affaires étrangères, de la Défense, de la Justice, de l’Immigration et des Douanes.

Le Comité de sécurité transfrontalière Cameroun-Nigéria a été créé par un accord bilatéral signé à Abuja le 28 février 2012. Il se réunit deux fois par an en sessions ordinaires, alternativement au Cameroun et au Nigéria. Depuis sa création en 2012, cette instance a déjà tenu six sessions.

S.A

L’Association des sociétés d’assurances du Cameroun, conduite par son président Théophile Gérard Moulong, a présenté, le 2 juillet, ses doléances au Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Entre autres questions à l’ordre du jour, il y avait la suppression de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) appliquée à l’assurance-vie et maladie.

Selon Théophile Gérard Moulong, l’application de la TVA sur l’assurance-vie et maladie, relève tout simplement « d’une taxation de l’épargne qui avait déjà subi une taxation puisqu’il s’agit d’une épargne sur le salaire ». Pour le président des sociétés d’assurance du Cameroun, l’application de cette TVA « se traduit en réalité par la disparition de l’assurance-vie à terme si rien n’est fait ».

Les assureurs sont ainsi montés d’un cran après avoir obtenu auprès du ministère des Finances, la suspension de la TVA sur ces assurances. Dans une correspondance adressée au directeur général des Impôts, Modeste Mopa, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, a ordonné en mars dernier, la suspension des « mesures de redressement fiscal engagées » sur les compagnies d’assurance-vie.

Le Minfi a clairement prescrit l’arrêt de toutes les mesures de rétorsion initiées par le fisc, contre les assureurs n’ayant pas respecté la nouvelle disposition de la loi de finances 2019, instituant la TVA (19,25 %) sur les produits d’assurance-vie.

Au cours du conseil de cabinet présidé par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, le 3 juillet à Yaoundé, le gouvernement a adopté le Document de programmation économique et budgétaire pour la période 2020-2022. Ledit document sera ensuite soumis au parlement en vue du débat d’orientation budgétaire (DOB).

Selon le ministre des Finances, Louis Paul Motaze (photo), ce DOB offre l’opportunité au parlement et au gouvernement de mieux contribuer à la définition du cadre macro-économique et budgétaire. Mais, surtout, ledit document permet de débattre chaque année, en amont de l’examen de la loi des finances, des conditions, outils et moyens qui garantissent la soutenabilité à moyen terme des finances publiques.

Évoquant ensuite les perspectives budgétaires sur la base desquelles se dégage le profil de la loi de finances de l’exercice 2020, le ministre des Finances a fait savoir que la politique du gouvernement en matière des finances publiques pour la période 2020-2022 sera articulée autour de trois principaux piliers. Il s’agit de la réduction du déficit budgétaire, la maîtrise de l’endettement et le renforcement des réserves de change à la banque centrale.

Dans ce sens, le déficit budgétaire global devrait passer de 2,5 % du produit intérieur brut (PIB) en 2018 à 2 % en 2019, pour s’établir à 1,5 % du PIB de 2020 à 2022. La consolidation des finances publiques, quant à elles, sera soutenue par une mobilisation accrue des recettes internes non pétrolières, l’optimisation des dépenses et le maintien de la dette publique intérieure et extérieure sur une trajectoire soutenable.

Louis Paul Motaze s’est enfin appesanti sur les mesures préconisées pour améliorer la qualité de la dépense publique. Il a insisté sur la maîtrise des consommations courantes de l’État (eau, électricité, téléphone et loyer) et des subventions accordées aux établissements publics ; la rationalisation des contributions versées aux organisations internationales. Sans oublier la réforme des comptes d’affectation spéciale dans le but d’accroître leurs performances.

S.A

Le directeur général (DG) de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) du Cameroun, Philémon Zo’o Zame (photo), vient de publier un communiqué. Dans ce document, il informe que des amendes d’un montant global de 3,5 milliards de FCFA ont été infligées aux opérateurs MTN Cameroon, Orange Cameroon, et Viettel Cameroun, opérant sous le nom commercial Nexttel. Dans le détail, MTN reçoit une amende de 1 milliard de FCFA ; Orange, 1,5 milliard de FCFA et Viettel, 1 milliard de FCFA.

« Ces sanctions font suite aux manquements récurrents observés dans la mise en œuvre du décret n° 2015/3759/PM du 3 septembre 2015 fixant les modalités d’identification des abonnés et des terminaux notamment la commercialisation des cartes SIM pré-activées, la commercialisation des Cartes SIM dans les rues, la détention par des personnes physiques de plus de trois cartes SIM et l’activation des numéros sans identification préalable », explique le DG de l’ART.

Les opérateurs sont aussi sanctionnés pour n’avoir pas mis en œuvre, comme ils s’y sont engagés à plusieurs reprises et malgré des décisions de mise en demeure, les recommandations issues de l’audit gouvernemental de 2017 en rapport avec la qualité des réseaux de communications électroniques.

Cet audit, réalisé par l’entreprise suédoise Cybercom Group, avait relevé, le 27 octobre 2017, l’insuffisance des investissements par rapport à l’accroissement du nombre des abonnés, des lacunes techniques au niveau du réglage des équipements (non-respect des normes internationales et du paramétrage de certains équipements réseaux), et le dimensionnement non optimisés des réseaux.

L’auditeur suédois avait constaté qu’à Yaoundé la couverture 3G est de 1,6, de 2,1 à Douala et 2,8 dans les autres villes alors que la norme moyenne acceptée sur le plan international est de 3,8. La performance moyenne dans certains pays africains (Guinée Équatoriale, Gabon, Nigeria, Maroc, Égypte) est même de 3,5. Le ministère des postes et Télécommunications avait donné six mois à tous les opérateurs pour corriger les lacunes constatées par l’auditeur.

Sylvain Andzongo

Selon les données compilées par l’Association bananière du Cameroun (Assobacam), les producteurs de la banane dessert au Cameroun ont exporté une cargaison globale de 14 205 tonnes au cours du mois de juin 2019. Ce volume est en baisse de plus de 2700 tonnes, en comparaison avec les 16 979 tonnes exportées en juin 2018.

De manière détaillée, la PHP, filiale camerounaise de la Compagnie fruitière de Marseille, a exporté 13 021 tonnes de bananes à fin juin 2019, contre 1184 tonnes pour Boh Plantations. En proie à des difficultés financière et sécuritaire consécutives à la crise séparatiste qui sévit dans les régions anglophones du Cameroun, l’agro-industriel public CDC est toujours absent du fichier des exportateurs.

Sur le premier semestre de l’année 2019, les performances des producteurs de bananes en juin 2019 sont supérieures à celles du mois d’avril 2019 (13 381 tonnes), qui est jusqu’ici le moins prolifique en termes d’exportations de ce fruit au Cameroun.

BRM

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Les agents de la brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes viennent de saisir dans la capitale camerounaise, une cargaison de 6000 tôles ondulées, en provenance de la Guinée équatoriale. À en croire ce service du ministère du Commerce, ces tôles frauduleusement importées n’obéissent pas aux normes en vigueur dans le pays.

D’abord, apprend-on, l’importateur de ces tôles ne dispose pas d’un certificat de conformité aux normes en vigueur au Cameroun en matière de tôles en alliage aluminium-acier. Ensuite, leur épaisseur n’obéit pas à celle prescrite par la règlementation camerounaise.

En plus de cette prise, cette brigade du ministère du Commerce a également démantelé, toujours dans la capitale camerounaise, un réseau de fabrication de faux whiskies de marque. Les faussaires avaient installé leur laboratoire dans un domicile privé.

BRM

Le gouvernement camerounais, à travers l’Agence de promotion des investissements (API), a signé le 21 juin 2019, deux conventions d’investissements avec les sociétés Comil SA et Sadisuc Sarl. Ces deux entreprises entendent investir un montant global de 5 milliards de FCFA dans des projets visant à augmenter la production de sucre au Cameroun.

Grâce à ces conventions, ces deux entreprises font bénéficier des exonérations fiscalo-douanières sur les périodes de 5 à 10 ans, conformément à la loi de 2013 révisée en 2017, relative aux incitations à l’investissement privé au Cameroun.

Dans le détail, Comil SA est porteur d’un projet d’un montant de 3,5 milliards de FCFA. Il permettra de mettre en place une unité de production de sucre employant 300 personnes. La société Sadisuc Sarl, quant à elle, projette un investissement de 1,5 milliard de FCFA. Son objectif est d’étendre son unité de production basée à Douala, la capitale économique camerounaise. Ce projet permettra de créer 95 emplois supplémentaires.

Ces deux conventions d’investissements, signées le 21 juin 2019, font partie d’un lot de six. Il a permis de porter à 181 le nombre de conventions signées par l’API depuis 2014, année de début de la mise en œuvre de la loi de 2013 portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun.

Pour rappel, le Cameroun a importé du sucre pour une valeur globale de 64,4 milliards de FCFA, au cours de la période de 2015 à 2017, selon les statistiques du ministère du Commerce.

Brice R. Mbodiam

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« Le Conseil d’administration (du FMI) a apporté son soutien à la mise en œuvre par la Beac de la nouvelle réglementation des changes qui devrait, au demeurant, bénéficier d’un soutien sans faille des autorités nationales ». Tel est l’extrait d’un communiqué publié le 2 juillet 2019 par le gouverneur de la Beac, institut d’émission des six États de la Cemac, au terme d’une « réunion du Conseil d’administration du FMI sur les politiques communes de la Cemac ». Ces politiques viennent en appui aux programmes de réformes des États membres.

Cette prise de position du FMI survient au moment où la nouvelle réglementation sur le change mise en place par la Banque centrale fait l’objet de critiques de la part de certains opérateurs économiques. Il en est ainsi du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam). Dans un récent communiqué, cette organisation patronale estime que, pour l’heure, cette nouvelle réglementation des opérations de change « n’a guère permis d’apporter des solutions concrètes aux problèmes des entreprises (qui se plaignent de la rareté des devises, NDLR), ni à rassurer les opérateurs économiques, mais s’est caractérisée par des contrôles administratifs accrus préjudiciables aux opérations d’importation ».

Pour rappel, afin de freiner l’érosion des réserves de change des pays de la Cemac, phénomène qui expose ces pays à une dévaluation du FCFA depuis 2016, la Banque centrale de ces pays a durci les conditions des transferts de fonds à l’international. Dans la foulée, la Beac a mis en place une nouvelle réglementation sur les opérations de change, que les opérateurs économiques accusent d’avoir restreint l’accès aux devises, plombant les importations et bien d’autres transactions à l’international.

BRM

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Au cours de l’exercice 2018, le ministère en charge des Forêts (Minfof) déclare que les recettes recouvrées au titre de l’exploitation forestière sont évaluées à environ 32 milliards de FCFA, en hausse de 122,76 % par rapport à la même période en 2017. La redevance forestière (RFA) y représente 33,64 %.

« Le dépassement de la cible s’expliquerait par trois facteurs, dont la demande élevée du bois, la valorisation des rebuts d’exploitation forestière et l’augmentation des bois issus des ventes aux enchères », affirme le Minfof. Dans le détail, les quantités de bois exportés du Cameroun en 2018 sont évaluées à 1 143 296,4 m3.

S’agissant des produits forestiers non ligneux, 2 259,02 tonnes ont été exportées en 2018 pour une valeur de 2,33 milliards de FCFA. Quant au développement des filières bois-énergie, 20 039,65 tonnes métriques ont été mises sur le marché. Le bois de chauffe est estimé 18 123,84 tonnes métriques et le charbon, à 1 915,81 tonnes métriques.

Enfin, les recettes recouvrées dans le sous-secteur faune s’élèvent à 646,3 millions de FCFA. Huit communes riveraines des zones d’intérêt cynégétiques perçoivent les quotes-parts de redevances fauniques issues des taxes d’affermage.

S.A

Selon ministère des Travaux publics (Mintp), l’état de 2 818 routes rurales a fait l’objet de classement en 2018. « Bon », « Moyen » et « Mauvais » sont les principales catégories.

De cette classification, il ressort que seulement 114 routes sont en bon état, soit un taux de 4,04 %. Dans la catégorie « état moyen », l’on compte 844 routes, soit 29,9 %. Enfin, dans la catégorie « mauvais », il y a en tout 1860 routes, soit un taux de 66 %. Ce recensement, indique le Mintp, se poursuivra en cette année 2019 sur 200 communes contre les 50 de 2018.

Ce ministère espère améliorer l’état des routes rurales au Cameroun à travers le Budget d’investissement public (BIP) dont les ressources sont transférées aux communes. Ces dernières à leur tour procèdent à la passation des marchés ou à la régie pour l’exécution des travaux dans leur zone de compétence. Entre 2013 et 2018, les ressources annuelles transférées aux communes sont estimées 67 milliards de FCFA.

Par ailleurs, à travers le Fonds routier mis en place en 1998, les maires, en qualité de maîtres d’ouvrage, procèdent à la passation et l’attribution des marchés y afférents. Ces marchés sont mis en paiement dans un délai variant entre 30 et 45 jours. Avec la nouvelle nomenclature routière intervenue en avril 2017, un montant de 8,1 milliards de FCFA a été mis à la disposition des communes, pour l’exercice 2018.

S.A

Environ un million de ressortissants de la Cemac sont détenteurs de cartes de paiement internationales, révèle Valentin Mbozo’o, le directeur général du Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac), dans une interview accordée au quotidien gouvernemental camerounais.

 En 2018, grâce à ces instruments de paiement, indique-t-il, leurs détenteurs ont effectué des transactions hors zone Cemac, pour un montant d’environ 115 milliards de FCFA, dont plus de 71 milliards de FCFA pour les seuls détenteurs de cartes Visa. Le reste du marché est contrôlé par MasterCard et Union Pay International, apprend-on.

À en croire le DG du Gimac, la récente décision de la Banque centrale plafonnant les retraits hors de la Cemac via les cartes bancaires, contribuera non seulement à freiner la fuite des capitaux, mais aussi assurera une meilleure traçabilité des flux financiers dans et hors de la zone Cemac.

BRM

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