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Yaoundé - 06 mai 2024 -

« La drague aspiratrice stationnaire Beaver 50 baptisée Vigilance devant servir pour l’entretien des pieds de quai et les plans d’eau est déjà à Douala ». C’est l’annonce faite le 21 juillet par le Port autonome de Douala (PAD), en charge de la gestion de la première place portuaire du Cameroun.

La nouvelle drague, explique le PAD, est un engin multifonctionnel qui attend dès ce 22 juillet, le faucardeur (appareil qui coupe et exporte les roseaux et autres herbacés poussant dans l’eau, NDLR) et d’autres équipements. « Ces équipements nautiques seront complétés par la drague stationnaire en marche TSHD 3000 en cours de finition dans les ateliers de l’entreprise hollandaise IHC, 1er constructeur mondial de ce type de navire », indique le port de Douala.

D’une capacité de 3000 m3 de puits, la TSHD 3000 devrait arriver au port de Douala avant la fin de l’année 2019, selon l’autorité portuaire. Elle précise que ce parc d’engins nautiques sera renforcé par la drague « Chantal Biya » en cours de réhabilitation par les techniciens du PAD.

C’est depuis trois ans que la direction générale du PAD a fait de l’autonomisation du dragage sa priorité. L’objectif est de réduire drastiquement les coûts exorbitants du dragage qui grevaient considérablement les caisses de l’entreprise. De 1997 à 2018, le PAD déclare avoir dépensé dans cette rubrique un montant de 141,85 milliards de FCFA. Cela fait une moyenne de près de 6 milliards de FCFA consacrés uniquement à l’entretien des pieds de quai et les plans d’eau au port de Douala.

S.A

Une mission de la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale dédiée au financement du secteur privé, est attendue au Cameroun dans les prochains jours. Cette équipe vient mener une « étude approfondie » des secteurs agricole et agroalimentaire du pays.

L’information a été donnée par le vice-président pour l’Afrique et le Moyen-Orient de la SFI, Sergio Pimenta, lors de la conférence de presse qui a clôturé son séjour de trois jours (du 10 au 12 juillet 2019) au Cameroun. Une visite motivée par la volonté de l’institution financière « de passer à la vitesse supérieure et de faire plus d’opérations dans le pays », selon les confidences de l’ancien responsable des secteurs agroalimentaire, santé, éducation, industrie et services de la SFI.

Cette étude doit permettre de comprendre pourquoi malgré « une capacité agricole considérable (pays très vaste avec une diversité climatique importante), le Cameroun importe de la nourriture ». Selon les chiffres de l’institut national de la statistique (INS), le pays a importé en 2018 les produits alimentaires pour plus de 702 milliards de FCFA. Dans ces importations, les céréales (riz, blé maïs…) pèsent plus de 267 milliards de FCFA ; le poisson de mer congelé, plus de 154 milliards ; les conserves, boissons, tabacs et autres produits alimentaires industriels, plus de 162 milliards.

Aussi est-il également attendu de cette enquête de dire ce que peut faire la SFI « pour améliorer la production agricole locale, transformer les aliments et les produits d’origine alimentaire dans le pays ». Cette perspective devrait permettre de créer de la richesse et des emplois et de réduire le déficit de la balance commerciale du pays, chiffré en 2018 à 1438,3 milliards de FCFA. « Mon but est que tout cela aboutisse à des investissements, à un soutien en assistance technique… le plus rapidement possible », assure le vice-président de l’institution sœur de la Banque mondiale.

Nouvelle stratégie 

Ce que la SFI projette de faire au Cameroun dans les secteurs agricole et agroalimentaire résume la nouvelle approche d’intervention de l’institution financière en Afrique subsaharienne. Face aux résultats mitigés du financement des projets, cette stratégie a été adoptée il y a bientôt deux ans. « Elle consiste à identifier les grands défis de développement et de voir comment nous pouvons mettre en place des solutions avec le secteur privé pour adresser ces défis », explique Sergio Pimenta. 

« Ça veut dire que nous venons, par exemple, dans un pays, nous regardons et nous disons, tiens, il y a un déficit d’habitats ; eh bien, qu’est-ce qu’il faut faire pour financer plus d’habitats ? Il faut amener les entreprises qui vont construire l’habitat et les institutions financières qui vont mettre en place les plans hypothécaires, mais il faut aussi travailler au niveau des règlementations… », détaille l’ingénieur en chef des ponts et chaussées. Et de conclure : « Nous sommes très confiants que ce modèle va nous permettre de passer à la vitesse supérieure et de faire plus d’opérations ».

Si le franco-portugais est si optimiste, c’est parce qu’une telle approche a déjà été expérimentée avec succès dans le secteur de l’électricité. Elle a permis à la SFI de mobiliser 800 millions d’euros (environ 524 milliards de FCFA) pour le financement du projet hydroélectrique de Nachtigal (420 MW) qui devrait permettre d'augmenter de 30% la capacité de production de l’électricité du Cameroun. Cette somme représente plus de 66% du coût total du projet estimé à 1,2 milliard d’euros (près de 786 milliards de FCFA).

« Pour l’année fiscale 2019 (juillet 2018-juin 2019), qui vient de s’achever, avec l’opération de Nachtigal, la part du Cameroun dans notre programme annuel Afrique subsaharienne est de l’ordre d’environ 20% », estime l’ancien employé de la direction du Trésor du ministère français des Finances. « Notre objectif est de faire plus », ajoute-t-il par la suite. Pour cela, en plus de changer de stratégie, la SFI va poursuivre le renforcement de son équipe au Cameroun. « L’idée est d’avoir une présence accrue dans le pays de manière à pouvoir avoir un meilleur dialogue avec nos partenaires locaux (entreprises privées, autorités, société civile) », explique Sergio Pimenta.

Aboudi Ottou

Le Bureau national de mise à niveau (BMN) des entreprises du Cameroun a procédé le 18 juillet 2019 à Douala, la capitale économique du pays, à la restitution des études sur le positionnement stratégique de quatre filières du secteur de l’agroalimentaire. Il s’agit des filières transformation des graines et fabrication de produits amylacés, de la filière oléagineux et aliments pour animaux, de la filière fruits et légumes et enfin de la filière tabac.

L’atelier de restitution de ces quatre études, qui s’est déroulé dans les locaux de la Chambre de commerce, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités de renforcement du dispositif institutionnel du Programme industrialisation et valorisation des produits agricoles (PIVPA) conduit par le BMN.

À en croire le BMN, ces études permettront de mettre à la disposition des entreprises opérant dans les filières visées, les institutions publiques et les banques, une masse d’informations sur le marché aussi bien intérieur qu’extérieur. Les différents acteurs pourront ainsi utiliser toutes les données comme outils d’aide à la décision.

Créé en 2011, le BMN est le bras armé de l’État camerounais dans la mise en œuvre de la politique d’appui à la mise à niveau et à la restructuration des entreprises industrielles. Pour ce faire, apprend-on officiellement, cette structure assure l’élaboration et la mise en œuvre des programmes de mise à niveau des entreprises ; propose au gouvernement toute mesure pouvant contribuer à la réussite des programmes de mise à niveau et d’amélioration de la qualité des entreprises ; assure les meilleures conditions de financement du programme ; définit et applique les critères d’éligibilité des entreprises au programme national de mise à niveau des entreprises.

BRM

Au mois de mai 2019, les importations américaines des placages tropicaux ont encore chuté de 23 %, selon les statistiques de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT). Sur les quatre premiers mois de l’année, cette baisse culmine à 19 %. À en croire la même source, le fléchissement des importations américaines de ces types de bois est en partie consécutif au ralentissement des exportations camerounaises.

En effet, révèle l’OIBT, à cause d’une activité véritablement morose au premier trimestre 2019, les cargaisons de placages expédiées du Cameroun vers les États-Unis, entre janvier et avril 2019, ont chuté de 70 % par rapport à la même période en 2018.

Dans sa dernière note de conjoncture sur le marché international du bois, l’OIBT n’explique pas les raisons de ce ralentissement des exportations des placages camerounais. L’organisation fait simplement remarquer que la Chine, l’autre fournisseur de placages aux États-Unis, a également vu ses exportations vers le pays de l’Oncle Sam chuter de 5 % au mois de mai 2019.

Sur l’ensemble des quatre premiers mois de l’année 2019, ces exportations chinoises sont « bien inférieures à leur rythme de l’année 2018. », souligne l’Organisation internationale des bois tropicaux.

Brice R. Mbodiam

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04-06-2019 - Bois : les exportations des placages camerounais vers l’Union européenne progressent de 68 % au premier trimestre 2019

Dans le cadre de la reprise de ses vols régionaux, la compagnie aérienne publique camerounaise, Camair-Co, a relancé le 18 juillet 2019, la desserte de Bangui. Selon le programme de la compagnie, la capitale centrafricaine sera desservie par deux vols hebdomadaires, au départ de Yaoundé et Douala, les deux principales villes du Cameroun.

La relance de la ligne Douala-Bangui et Yaoundé-Bangui par Camair-Co survient deux jours seulement après la reprise des vols de cette compagnie aérienne vers Libreville. En effet, la capitale gabonaise accueille de nouveau les vols de Camair-Co depuis le 16 juillet dernier.

Pour assurer ces différents vols régionaux, Camair-Co vient de prendre en location un Boeing 737-500. Cet aéronef vient pallier le déficit d’appareils qu’enregistre la compagnie publique camerounaise depuis le début de l’année 2019. La plupart de ses six avions sont cloués au sol pour des pannes diverses.

BRM

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Un atelier de cinq jours, consacré à la formation des cadres des services publics d’emplois (SPE) aux méthodes de suivi-évaluation des politiques et programmes d’emploi des jeunes en Afrique francophone, s’achève ce 19 juillet 2019 dans la capitale camerounaise. Cet atelier a été organisé par le Centre d’études et de recherche en économie et gestion, un think thank de l’université de Yaoundé 2.

Cette session de formation a bénéficié du partenariat du ministère camerounais de l’Emploi, de la Coopération canadienne et du Centre de recherche pour le développement international (CRDI). L’atelier ouvert le 15 juillet 2019 à Yaoundé a regroupé près de 40 cadres des services publics d’emplois du Cameroun, du Tchad, du Congo, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, ainsi que quatre groupes de formateurs.

L’objectif de cet atelier est de doter « les cadres des SPE des outils adéquats pour un meilleur suivi des activités d’intermédiation d’emploi et de réalisation de l’objectif de réduction du chômage des jeunes, dans une démarche sensible aux contraintes spécifiques auxquels font face des composantes spécifiques de la jeunesse (jeunes femmes, personnes handicapées, etc.) », expliquent les organisateurs.

« Près de 30 ans après la mise en œuvre des politiques actives d’emploi, il est difficile aujourd’hui de dégager avec précision les bénéfices de celles-ci », soutiennent les experts du Centre d’études et de recherche en économie et gestion de l’université de Yaoundé 2. Il est question, à travers cette formation, d’inverser cette tendance en dotant les professionnels du secteur public de l’emploi en Afrique francophone, de méthodes de suivi-évaluation susceptibles de donner plus de visibilité à l’impact des politiques et programmes d’emploi mis en œuvre par les États.

BRM

Le ministère des Finances (Minfi) vient de publier une note qui rend compte des résultats déjà obtenus dans le cadre de l’opération de Comptage physique du personnel de l’État (Coppe). Selon la note du Minfi, ce récent comptage a permis de retirer du fichier solde plus de 10 000 agents publics fictifs pour une économie budgétaire annuelle d’environ 30 milliards de FCFA.

Lancé en avril 2018, le Coppe a ainsi permis à la fonction publique camerounaise d’identifier et d’expurger du fichier solde de l’État, des agents publics y émargeant irrégulièrement, du fait d’une absence non justifiée, d’une démission ou d’un décès non déclaré.

Le dénombrement physique des fonctionnaires en cours est une prescription du chef de l’État, Paul Biya. Dans sa circulaire du 20 juin 2017, le président camerounais avait instruit un comptage des agents publics au cours de l’exercice 2018. À l’époque, la masse salariale tournait autour de pratiquement 1000 milliards FCFA pour environ 310 000 employés. Cette masse salariale représente 35,6 % des recettes fiscales, un taux au-dessus du ratio de la zone Cemac.

S.A

Suite au succès de la 4e revue du programme économique triennal (Facilité élargie de crédit — FEC) du Cameroun qui a bénéficié, le 17 juillet, d’un décaissement de près de 45 milliards de FCFA du Fonds monétaire international (FMI), le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze (photo), vient de faire une sortie médiatique. Il se félicite de cette issue heureuse.

À cet effet, M. Motaze, déclare : « Cette décision des administrateurs du FMI, tout en confortant les efforts du gouvernement dans la mise en œuvre des politiques de consolidation budgétaire et des réformes structurelles nécessaires à l’amélioration des performances de notre économie, vient ainsi renforcer la crédibilité du pays vis-à-vis des partenaires techniques et financiers ».

Toujours selon le ministre des Finances, le gouvernement du Cameroun reste engagé à maintenir la dynamique des réformes prévues par la FEC ; à savoir : consolider la stabilité du cadre macroéconomique, renforcer la compétitivité de l’économie, améliorer les services sociaux et élargir la protection sociale afin de réduire la vulnérabilité des populations fragiles.

Le Minfi entrevoit des perspectives économiques favorables à moyen terme avec un taux de croissance pouvant atteindre ou dépasser 4,5 % au cours de la période 2019-2021. Mais déjà, indique le membre du gouvernement, grâce aux réformes engagées par le Cameroun dans le cadre de la FEC, la croissance du Cameroun a atteint 4 % en 2018 après deux années de ralentissement.

S.A

Bien que le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, le 17 juillet, un décaissement de près de 45 milliards de FCFA en faveur du Cameroun, Mitsuhiro Furusawa (photo), le président par intérim du FMI, a fait quelques recommandations au pays dans le cadre de la mise en œuvre de son programme soutenu par la « Facilité élargie de crédit (FEC) ».

« Il est fondamental de ne pas recourir à de nouveaux emprunts non concessionnels et de respecter strictement le plan de décaissement des prêts contractés mais non décaissés pour préserver la viabilité de la dette. Une meilleure hiérarchisation des projets et une efficience accrue des investissements contribueront à répondre aux besoins de développement tout en favorisant une gestion prudente de la dette », prescrit Mitsuhiro Furusawa. Le président par intérim du FMI ajoute que l’amélioration de la viabilité financière des grandes entreprises publiques à l’aide de contrats de performance et de réformes ciblées des prix administrés réduira le recours aux subventions et atténuera les risques liés aux passifs conditionnels.

Le président par intérim du FMI recommande par ailleurs au Cameroun d’améliorer l’inclusion financière, le climat des affaires et la gouvernance pour encourager le développement du secteur privé et stimuler la compétitivité. « Il est en particulier essentiel de renforcer le respect des normes de l’ITIE [Initiative pour la transparence dans les industries extractives] et le cadre de LBC/FT [Lutte contre le blanchiment d’argent/Financement du terrorisme] pour favoriser une croissance tirée par le secteur privé et attirer les investissements étrangers », déclare le patron de l’institution de Bretton Woods.

Enfin, indique M. Furusawa, le programme FEC du Cameroun continue d’être appuyé par la mise en œuvre de mesures d’accompagnement et de réformes de la part des institutions régionales dans les domaines de la réglementation des changes et du cadre de la politique monétaire. Ceci pour favoriser une augmentation des avoirs extérieurs nets régionaux, qui sont essentiels pour le succès dudit programme.

L’accord triennal en faveur du Cameroun a été approuvé le 26 juin 2017 pour un montant d’environ 666,9 millions de dollars (près de 400 milliards de FCFA). L’achèvement de la 4e revue a permis de décaisser environ 76,2 millions de dollars. Ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à environ 514,5 millions de dollars (près de 300 milliards de FCFA).

S.A

Boris Joseph (photo – au centre), directeur général (DG) du groupe français Banque populaire caisse d’épargne (BPCE), a été reçu le 18 juillet à Yaoundé par le ministre camerounais des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze.

À la fin de l’entrevue entre les deux personnalités, Boris Joseph a déclaré qu’il a échangé avec le Minfi au sujet de la cession de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec), filiale locale de BPCE. « Dans le cadre des bonnes relations avec les autorités, nous rendons bien évidemment visite au ministre des Finances et nous discutons du processus de l’évolution de l’actionnariat de la Bicec. Au niveau technique et administratif, les choses avancent bien, avec l’aide des autorités camerounaises et régionales. Nous sommes très heureux. Nous sommes dans le bon calendrier. Nous pensons que les choses vont aboutir dans les bonnes conditions », a déclaré le DG de BPCE.

« Avec l’annonce du départ prochain de son actionnaire majoritaire BPCE (68,5 %) et la reprise de ses actions par un nouveau groupe bancaire de référence (le marocain Banque centrale populaire-BCP, NDLR), la Bicec traverse actuellement une période de transition. En tant qu’autorité monétaire et actionnaire privilégié de la Bicec, l’Etat du Cameroun à travers le ministre des Finances doit s’assurer du bon déroulement de ce processus de transition », précise une note d’informations du ministère des Finances.

À en croire le même document, l’État tient à s’assurer qu’au terme de cette transition, la filiale de BPCE reste et demeure un fleuron de l’industrie bancaire au Cameroun et un maillon essentiel du financement de l’économie locale. « L’Etat tient aussi à s’entendre avec les parties prenantes sur les conditions de stabilité du personnel de la banque, mais également sur l’épanouissement dans leur travail de l’ensemble des collaborateurs de cette grande banque », assure le Minfi.

Le Groupe BPCE a annoncé le 24 septembre 2018 qu’il est entré en négociations exclusives avec BCP en vue de la cession des participations détenues par BPCE International dans ses filiales africaines, dont camerounaise.

Deux avocats camerounais (Michel Janvier Voukeng et Guy-Alain Tougoua) sont opposés à cette vente exclusive de la Bicec. La procédure judiciaire est pendante au tribunal de première instance à Bonanjo, à Douala, depuis octobre 2018. Les requérants ont également sollicité l’intervention, le 12 octobre 2018, de la Commission nationale de la concurrence. Depuis lors, l’on a très peu d’informations dans les différentes procédures et tractations autour de la vente de la Bicec.

Sylvain Andzongo

La Douane camerounaise informe que, grâce à l’opération Halte au commerce illicite (Halcomi), elle a saisi des marchandises de contrebande d’une valeur totale, à la fin du mois de mai 2019, de 1,65 milliard de FCFA.

De façon rétrospective, cette opération spéciale essentiellement sporadique a permis à la Douane de saisir des marchandises frauduleuses dont la valeur est estimée à près de 900 millions de FCFA en 2017 et à 1,5 milliard en 2018. La Douane espère réaliser de meilleures performances en 2019, malgré « la carence de moyens logistiques et de surveillance qui empêche l’éradication de la contrebande et de la fraude commerciale » engendrant ainsi une déperdition des recettes douanières.

Dans son déploiement territorial, Halcomi occupe l’ensemble du territoire camerounais divisé en trois zones. La première regroupe les régions du Littoral, Sud-Ouest, Ouest et Nord-Ouest. La deuxième zone renferme les Régions du Centre, Sud et Est. La troisième zone regroupe l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord.

Selon une récente étude du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), la contrebande et la contrefaçon font perdre aux entreprises et à l’État du Cameroun, la rondelette somme d’environ 200 milliards de FCFA chaque année.

S.A

A l’approche de la rentrée scolaire en septembre prochain au Cameroun, Marcelin Vounda Etoa, secrétaire permanent du Conseil national d’agrément des manuels scolaires et des matériels didactiques (CNAMSMD), a accordé une interview au journal à capitaux publics Cameroon tribune.

À la question de savoir pourquoi certains manuels font l’objet de longues ruptures de stocks, M. Vounda Etoa répond : « ces pénuries sont essentiellement le fait des éditeurs qui impriment leurs manuels à l’étranger et qui laissent aux diffuseurs et aux libraires le soin de les commander, de les payer à l’avance avant de les rapatrier au Cameroun ». Ayant fait ce constat, indique le secrétaire permanent du Cnamsmd, « les autorités camerounaises font désormais obligation aux éditeurs, dont les manuels ont été agréés, de les rapatrier eux-mêmes sur le lieu de commercialisation qui est le territoire camerounais ».

Ainsi, tous les éditeurs ont dorénavant obligation d’avoir un entrepôt capable de contenir au moins 50 000 exemplaires de chacun des manuels scolaires inscrits sur les listes officielles. Le Conseil national d’agrément, selon M. Vounda Etoa, effectue depuis le début du mois de juillet en cours des visites in situ de ces points de stockage.

S.A

Selon l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), les exportations camerounaises des bois feuillus en direction du Canada, ont connu une « forte hausse » tout au long du mois de mai 2019. Ce dynamisme a contribué à booster de 38 % le volume global des importations des sciages feuillus tropicaux effectuées par ce pays d’Amérique du Nord, au cours de la même période.

La courbe ascendante prise par les exportations camerounaises de ces types de bois, depuis le début de l’année 2019, est également observée dans d’autres pays fournisseurs du Canada. Il s’agit notamment, souligne le rapport de l’OIBT, du Brésil et de l’Équateur, deux pays d’Amérique Latine.

Cependant, apprend-on de la même source, bien qu’en hausse progressive depuis janvier 2019, ces exportations camerounaise, équatorienne et brésilienne des bois feuillus vers le Canada sont « à la traîne par rapport à la plupart des autres pays » fournisseurs.

BRM

Le personnel de la Société de transports et équipements collectifs de Yaoundé (Stecy SA) vient de suspendre son mot d’ordre de grève engagé depuis le 15 juillet dernier.

Selon un communiqué signé de Célestin Hermann Tsambou, le directeur général de Stecy SA, cette suspension de grève fait suite à une concertation (dont les conclusions ne sont pas encore publiques) entre le top management de la société de transport de masse et les délégués du personnel. Ces derniers ont décidé d’assurer le « service minimum » sur cinq lignes sur les treize existantes. Il s’agit des lignes 1 (Ebang-Messa) ; 2 (Soa-Ngoa Ekelle) ; 5 (Acropole-Odza borne 12) ; 6 (Nkoabang-Messa) et 12 (Camtel-Leboudi).

La direction générale continue d’attendre une session extraordinaire du conseil d’administration qui « se tiendra dans les plus brefs délais pour que la situation revienne à la normale ». Le personnel se plaint du mauvais traitement qu’il subirait : salaires irréguliers, non-paiement de primes et autres indemnités, matériel roulant régulièrement en panne, travail sans pause ni repas, etc.

Stecy SA est le fruit d’un partenariat public-privé entre le groupement portugais Eximtrans Sarl/Irmaos Mota et la Communauté urbaine de Yaoundé, la super mairie de la capitale du Cameroun. Lancée le 13 février 2017, la société de transport de masse de la ville de Yaoundé devrait bénéficier, de la part du partenaire portugais, d’un investissement de 13 milliards de FCFA sur une période de 10 ans. L’État, quant à lui, doit verser une subvention annuelle de 1,6 milliard de FCFA.

S.A

Après le report de juin dernier, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a finalement achevé, le 17 juillet, la 4e revue du programme économique triennal dénommé « Facilité élargie de crédit (FEC) » en faveur du Cameroun.

La conclusion positive de cette revue permet le décaissement d’environ 76,2 millions de dollars (près de 45 milliards de FCFA) en faveur du Cameroun. Ce qui va porter le total des décaissements au titre de la FEC à environ 514,5 millions de dollars (près de 300 milliards de FCFA).

« Les résultats obtenus par le Cameroun dans le cadre du programme appuyé par la FEC se sont améliorés depuis un an. La plupart des objectifs à la fin décembre 2018, y compris celui relatif au déficit budgétaire, ont été atteints et les réformes structurelles suivent leur cours », a indiqué à l’issue du Conseil d’administration Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim de l’institution, rapporte le FMI dans un communiqué.

Néanmoins, a indiqué Mitsuhiro Furusawa, il est essentiel pour le Cameroun de renforcer la discipline budgétaire pour atteindre les objectifs à la fin 2019 fixés dans la FEC et atténuer les risques liés aux chocs extérieurs et aux problèmes de sécurité. « En réduisant le recours aux procédures de dépenses exceptionnelles et en achevant la réforme du compte unique du Trésor, les autorités favoriseront la mise en œuvre résolue du budget 2019 tout en améliorant la gestion de trésorerie et la transparence dans l’exécution du budget », a déclaré le président par intérim du FMI.

L’accord triennal en faveur du Cameroun a été approuvé le 26 juin 2017 pour un montant d’environ 666,9 millions de dollars (près de 400 milliards de FCFA). La FEC vise à accompagner les efforts du pays visant à rétablir la viabilité extérieure et budgétaire.

Sylvain Andzongo

Il est désormais possible pour les passagers de la compagnie aérienne publique camerounaise, Camair Co, d’acheter leurs titres de transport via les services Mobile Money des opérateurs de mobile Orange et MTN Cameroun, apprend-on dans un document officiel de la compagnie.

Cette offre permet ainsi de pouvoir acquérir son billet d’avion tous les jours, y compris les week-ends et les jours fériés, à partir de son téléphone portable. Camair Co rejoint ainsi dans la galaxie du Mobile Money certaines entreprises de transport par bus VIP qui expérimentent ce moyen de paiement des services depuis plusieurs années.

Le Mobile Money connaît une croissance fulgurante au Cameroun depuis son lancement en 2006. À ce jour, les deux principaux opérateurs du mobile dans le pays revendiquent un parc d’utilisateurs de ce service estimé à 9,5 millions de clients, dont 5 millions pour MTN Cameroun.

La percée de ce mode de paiement est telle que l’intermédiation financière représente officiellement 33% de l’impact global d’un opérateur de mobile tel qu’Orange, sur l’économie camerounaise. Et l’avenir semble radieux pour le Mobile Money dans le pays, avec l’avènement annoncé de l’interopérabilité des systèmes de paiements dans la zone Cemac.

Sur ce registre, les groupes de téléphonie mobile Orange et MTN viennent de mettre sur pied la plateforme Mowali. Elle va gérer l’interopérabilité des transactions entre ces deux grands acteurs du Mobile Money en Afrique.

Dans le même temps, de nouveaux opérateurs du Mobile Money sont annoncés au Cameroun. Il s’agit notamment de Nextell, le 3e opérateur de mobile du pays, qui s’apprête à lancer Nextell Possa. Le banquier Société Générale Cameroun a, pour sa part, récemment lancé son offre YUP dans le pays.

BRM 

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15-04-2019 - Orange revendique 4,5 millions de clients Mobile Money contre plus de 5 millions pour son concurrent MTN

La localité de Pouma, dans la région du Littoral du Cameroun, devrait abriter la toute première unité de transformation de la banane plantain à l’échelle industrielle dans le pays. L’information sur la mise en œuvre de ce projet a été révélée le 13 juillet 2019, au cours d’une rencontre d’évaluation du projet de création d’une ceinture agricole autour de la ville de Kribi, informe Cameroon Tribune, le quotidien gouvernemental camerounais.

L’usine de Pouma, qui transformera la banane plantain en chips puis en farine, apprend-on, produira 190 tonnes de farine chaque année. Pour ce faire, elle devra être approvisionnée à hauteur de 1500 tonnes de bananes plantain par an. Il s’agit d’une aubaine pour les producteurs de ce légume, dont « la meilleure collection (de plants) au monde (dixit la ministre camerounaise de la Recherche scientifique, NDLR) » se trouve au Centre africain de recherche sur bananiers plantains (Carbap), situés dans la localité de Njombe, dans la région du Littoral du Cameroun.

Le projet de Pouma n’est pas le premier à se manifester dans le secteur de la transformation industrielle de la banane plantain au Cameroun. Depuis juin 2016, la société camerounaise Sapidacam, en partenariat avec l’agro-industriel espagnol Tomsa Destil, annonce la construction de plusieurs unités de transformation de la banane plantain dans les bassins de production du pays. Ce projet ne semble pas avoir beaucoup avancé, un peu plus de 3 ans plus tard.  

Pour rappel, en plus d’une production insuffisante pour satisfaire les besoins des consommateurs, la banane plantain n’est valorisée qu’à environ 30 % au Cameroun, selon les experts. La plupart de ses sous-produits sont de ce fait inconnu du public et des producteurs camerounais, qui perdent ainsi quelques opportunités. Par exemple, révèle l’Institut national de la statistique (INS), la banane et la banane plantain fraîches ou séchées ont représenté 1,6 % des exportations camerounaises vers l’Italie, au cours de l’année 2018.

Afin de tirer profit des avantages que recèle la filière banane plantain, le gouvernement camerounais a lancé, en 2005, le Programme de reconversion de la filière banane plantain (Prebap). 14 ans après, le Prebap n’a véritablement pas pu être mis en œuvre et semble même avoir disparu de l’agenda du gouvernement.

Brice R. Mbodiam

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29-10-2013 - Le CARBAP ambitionne de développer des variétés de semences produisant 40 tonnes de bananes plantain à l’hectare

13-06-2016 - L’Espagnol Tomsa Destil construira une unité de transformation de la banane plantain au Cameroun

Le Centre de formation professionnelle d’excellence (CFPE) de Douala, la capitale économique camerounaise, abrite depuis le 15 juillet 2019, une session de formation de 50 jeunes cadres des secteurs public et privé camerounais, en business administration skills. La cérémonie officielle d’ouverture de cette formation, qui s’achève le 20 juillet 2019, a été présidée le 17 juillet 2019 par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Baraky.

Cette formation IBDL (International Business Driving License) est organisée avec le concours du Bureau national de mise à niveau des entreprises (BMN). « Garant de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’appui à la mise à niveau et à la restructuration des entreprises industrielles au Cameroun, le BMN soutient cette formation qui participe du processus du renforcement de l’économie nationale », apprend-on dans un communiqué officiel.

Au sortir de cette formation, informe-t-on, le Centre de formation professionnelle d’excellence de Douala sera accrédité IBDL, puisqu’il répond aux critères internationaux de l’International Business Driving License. La formation a été organisée en partenariat avec le ministère de l’Emploi et l’Agence égyptienne pour le développement (EAPD).

« Après l’entrée en vigueur le 4 août 2016 de l’Accord de partenariat économique (APE) entre le Cameroun et l’Union européenne, il parait évident que l’avènement imminent de la zone de libre-échange à l’échelle du continent africain va décupler les menaces autant que les opportunités pour les entreprises locales. Pour en tirer profit, ces dernières devront notamment disposer de collaborateurs bien formés et imprégnés des exigences du business international », explique le Bureau national de mise à niveau des entreprises.

BRM

Louis Paul Motaze, le ministre camerounais des Finances (Minfi), a reçu ce 17 juillet à Yaoundé, Alexandre Maymat, ex-DG zone Afrique de la banque française Société Générale de (SG), dont l’une des filiales est implantée au Cameroun.

Au sortir de l’audience, Alexandre Mayamat, qui a été administrateur directeur général de Société Générale Cameroun (SGC) de 2009 à 2012, a déclaré qu’il est venu présenter durant une visite de trois jours au Cameroun, son successeur Laurent Goutard. Ce dernier prend fonction le 1er septembre prochain.

Alexandre Mayamat, promu directeur de « Global Transaction and payment services » de SG, a par ailleurs déclaré : « Nous sommes venus aujourd’hui, rencontré monsieur le ministre des Finances pour lui indiquer toute l’ambition qu’a le groupe Société Générale de contribuer au développement économique du Cameroun. Vous savez que le groupe Société Générale est implanté au Cameroun depuis très longtemps. Nous sommes la première banque au Cameroun et la première banque de la Cemac ».

M. Myamat a également présenté au Minfi, l’initiative « Grow With Africa » dont l’objectif est d’amplifier l’implication de Société Générale dans quatre secteurs d’activités essentiels au développement de l’économie camerounaise. Le premier de ces secteurs, c’est le développement des PME. « Nous allons inaugurer demain [18 juillet] à Douala, la Maison de la PME qui est un instrument d’accompagnement pour des porteurs de projets, pour les aider à structurer leurs projets et avoir un meilleur accès au financement bancaire », a indiqué le haut responsable de SG.

Le 2e volet de « Grow With Africa » est dédié aux financements de grosses infrastructures comme les barrages. Le 3e secteur visé par la Banque est le développement des initiatives innovantes dans deux d’activités essentielles : les énergies renouvelables et l’agriculture. Le dernier secteur, c’est l’inclusion financière à travers la monnaie électronique.

S.A

Le Port autonome de Douala (PAD), autorité en charge de la gestion de la place portuaire de la capitale économique du Cameroun, a quintuplé son bénéfice au cours de l’exercice 2018.

Selon le Conseil d’administration, le PAD affiche au 31 décembre 2018, un résultat bénéficiaire avant impôts de 3,9 milliards de FCFA, et un résultat net bénéficiaire après impôts de 2,04 milliards de FCFA. Ce qui représente pratiquement cinq fois le bénéfice réalisé au cours de l’exercice 2017. Au cours de cet exercice-là, le PAD a clôturé par un résultat net bénéficiaire de 455,5 millions de FCFA, soit la moitié de la performance de l’exercice 2016.

L’autorité portuaire n’explique pas cette performance haussière entre 2017 et 2018, mais elle ne surprend pas. Car, Cyrus Ngo’o, le DG du PAD, avait annoncé l’année dernière un programme ambitieux pour booster le port de Douala. À titre d’illustration, la place portuaire a connu pour son grand bonheur l’enlèvement des épaves de navires. Ce qui a permis une meilleure fluidité du transport maritime, et la libération de certains quais au port de pêche. Bien plus, il y a la remise en service de la drague Chantal Biya.

Dans la prospective, l’on devrait s’attendre à de meilleurs résultats du PAD qui entend accroître ses capacités d’accueil aux navires, avec notamment la construction de 750 mètres linéaires de quais sur la rive droite du fleuve Wouri à Bonabéri et la construction d’un duc-d’Albe, ouvrage d’appontement pour navires pétroliers. Sans oublier l’acquisition d’une nouvelle drague aspiratrice de 3 000 m3 de puits.

Le montant du chiffre d’affaires du Port autonome de Douala en 2018 est de près de 60 milliards de FCFA. Le total bilan à l’actif et au passif de l’entreprise portuaire est de 238,16 milliards de FCFA.

S.A

Richard Obam Evina, directeur général (DG) de la Caisse autonome d’amortissement, ex-dépositaire central de la Bourse de Douala (DSX), informe qu’il a transféré en date du 12 juillet dernier à la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), « l’intégralité » des données afférentes aux titres inscrits à la cote de la DSX qu’il conservait. C’est dans le cadre de l’unification des marchés financiers de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) décidée par les chefs d’État de la sous-région dans l’Acte additionnel du 19 février 2018.

M. Obam Evina indique à cet effet que, ce transfert de données a mis un terme aux activités de dénouement des opérations de marché conjointement exercées avec la filiale camerounaise de Société Générale (SGC). Le DG de la CAA invite en conséquence la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), basée à Libreville, au Gabon, la SGC, les prestataires des services d’investissement, les personnes morales dont les titres sont inscrits à la DSX de se référer désormais à la Beac-dépositaire central et à la Beac-banque de règlement, pour toutes préoccupations relatives aux activités de conservation, de dénouement et aux opérations sur titres, autrefois dévolues à la CAA.

C’est depuis le 30 juin 2019 que la Cemac attend l’aboutissement de la bourse unifiée de la Cemac. Même si on note quelques retards dans l’exécution du processus, il y a déjà la matérialisation d’une nouvelle configuration du marché financier régional articulé autour d’un régulateur unique basé à Libreville (Gabon). Le siège de la bourse unique, lui, est fixé à Douala (Cameroun).

Sylvain Andzongo

Au cours des trois premiers mois de l’année 2019, les pays de l’Union européenne (UE) ont importé 184 000 tonnes métriques de sciages tropicaux, soit une hausse de 15 % en glissement annuel. Cette embellie est principalement le fait des expéditions effectuées par les exploitants forestiers en activité au Cameroun.

En effet, au premier trimestre 2019, le Cameroun a exporté 60 000 tonnes métriques de sciages vers les pays de l’UE, soit une hausse de 22 % par rapport à la même période l’année dernière. Cette information est révélée dans la note de conjoncture de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) sur le marché international du bois, pour le compte de la première quinzaine du mois de juillet 2019.

Calculette en main, au cours de la période sous-revue, le Cameroun a fourni aux pays de l’UE près de 33 % de leurs importations des sciages tropicaux. Cette performance enregistrée sur les exportations des sciages camerounais vers l’UE tranche avec le recul observé sur les expéditions des grumes vers la même destination, au cours de la même période.

Selon les statistiques de l’OIBT, entre janvier et mars 2019, le Cameroun n’a expédié que 2 260 tonnes métriques de grumes vers les pays de l’Union européenne (UE), soit une baisse de 33 % par rapport à la même période en 2018.

Brice R. Mbodiam

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Dans le cadre du Projet national de développement des cultures vivrières, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural entend doter les jeunes agriculteurs de la ville de Kribi et ses environs d’équipements leur permettant de produire jusqu’à 100 000 plants de bananiers plantain, apprend-on officiellement.

Ces plants offriront ainsi l’opportunité aux agriculteurs de la cité balnéaire du sud du Cameroun, de se lancer dans la culture à grande échelle de la banane plantain. La promotion de cette culture à Kribi s’inscrit dans le cadre du projet de création d’une ceinture agricole autour de cette localité, qui abrite la plus grande infrastructure portuaire du Cameroun.

Lancé en 2018, le projet de création d’une ceinture agricole autour de Kribi vise à former environ 250 jeunes à fin 2019. Les bénéficiaires recevront ensuite des financements allant jusqu’à 3 millions de FCFA, afin de développer des activités agropastorales.

Selon les responsables du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, ce projet quinquennal est doté d’une enveloppe budgétaire de 5 milliards de FCFA.

BRM

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La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), vient de lancer un appel d’offres international, en vue de recruter un prestataire devant fournir et installer le matériel, puis réaliser les travaux de mise en conformité de son datacenter, au siège de Yaoundé.

Cette banque centrale souhaite ainsi « s’arrimer aux meilleures pratiques internationales sur la sécurité des systèmes d’information, des télécommunications et (…) mettre ainsi aux normes l’ensemble de ses salles informatiques ». La participation à cet appel d’offres est assujettie à la présentation d’une caution de garantie d’un montant d’un million de FCFA.

Selon la Beac, les postulants à ce contrat devront déposer leurs dossiers de soumission au siège de l’institution à Yaoundé, la capitale camerounaise, au plus tard le 12 septembre 2019, à 12 h précises.

BRM

Le duo néerlandais Clarence Seedorf et Patrick Kluivert a fait long feu à la tête de l’équipe nationale de football du Cameroun. À peine les Lions indomptables ont été éliminés de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui se joue encore en Égypte, que la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a sévi.

« Après, d’une part, consultation des membres du comité exécutif, et d’autre part concertation avec le ministre des Sports et de l’Éducation physique, suite à la sortie prématurée de la sélection nationale masculine de football “A” (…), la Fédération camerounaise de football a, conformément aux stipulations des clauses résolutoires de leurs contrats de travail respectifs, décidé de mettre fin aux fonctions de l’entraîneur-sélectionneur, Clarence Clyde Seedorf et de l’entraîneur adjoint, Patrick Stéphan Kluivert, à compter de ce jour », écrit Seidou Mbombo Njoya, le président de la Fécafoot, dans un communiqué publié ce 16 juillet. 

La décision de la Fédération intervient quelques heures après un réquisitoire du ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi. « Les Lions indomptables se sont signalés par un jeu parfois inefficace, monotone, stéréotypé, et même prévisible, ainsi que par l’absence d’un véritable leader de groupe. Leur élimination tient de l’incapacité de l’entraîneur sélectionneur à mettre sur pied une équipe conquérante et cohérente ; de sa difficulté à maitriser l’ensemble du groupe et à y faire régner l’ordre et la discipline », a déclaré le membre du gouvernement qui se prononçait, le 15 juillet, sur l’avenir des entraîneurs des Lions. 

Détentrice du titre en 2017 au Gabon, l’équipe du Cameroun a perdu le 6 juillet dernier en 8e de finales en Égypte face au Nigeria par un score de 2 buts contre 3, après avoir mené pourtant au score par 2 buts contre 1. 

Clarence Seedorf et Patrick Kluivert ont à peine terminé une année à la tête des Lions indomptables. En effet, c’est en août 2018 qu’ils ont signé leur contrat d’une durée de 4 ans avec la Fécafoot. Avec la résiliation de ces contrats, d’aucuns pensent que les entraîneurs néerlandais pourraient exiger des dédommagements pour rupture de contrat avant échéance.

Sylvain Andzongo

Au cours des six premiers mois de l’année 2019, les producteurs de bananes en activité sur le territoire camerounais n’ont pu exporter que 43 721 tonnes de bananes. Ces exportations avaient culminé à 113 600 tonnes au premier semestre 2018. Ce qui révèle une chute des exportations de 69 879 tonnes, soit de 61,5 %, en glissement annuel.

Cette baisse drastique des exportations de la banane camerounaise est consécutive aux difficultés que traverse l’agro-industriel public CDC. Cette entreprise, dont la majeure partie des installations se trouve dans la région anglophone du Sud-Ouest, paye ainsi le lourd tribut des revendications séparatistes, qui secouent les deux régions anglophones du Cameroun depuis l’année 2017.

En effet, face à l’insécurité créée par les séparatistes anglophones, qui ont transformé certaines installations de la CDC en camps d’entraînements, les responsables de l’entreprise ont été obligés de cesser certaines activités. C’est ainsi que le 2e employeur du Cameroun, après l’administration publique, a disparu du fichier des exportateurs de bananes depuis septembre 2018.

À côté de la filière banane de cette entreprise, qui est complètement lessivée, la production d’huile de palme atteint seulement 2100 tonnes au premier semestre 2019, sur une prévision initiale de 17 400 tonnes. Idem pour la production de caoutchouc, qui chute de 77 % par rapport aux prévisions initiales, au cours de la même période.   Elle culmine à 878 tonnes sur des projections de 4 000 tonnes.

Brice R. Mbodiam

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Le directeur général de la compagnie d’assurance Activa est convoqué le 17 juillet 2019 dans les bureaux de la direction générale de la Sonara, à Limbe, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Une convocation lui a été adressée à cet effet le 12 juillet 2019.

Le DG d’Activa devra répondre aux questions de la police et de la gendarmerie sur le contrat d’assurance liant sa compagnie à la Sonara, l’unique raffinerie du Cameroun. Certaines installations de cette entreprise ont été dévastées par un incendie le 31 mai 2019.

À ce sujet, la convocation adressée au DG d’Activa assurances précise que ce dernier devra être accompagné « de tout autres responsables en charge du suivi du contrat entre Activa Cameroun et la Sonara, munis de leurs pièces d’identité et de toute documentation liée à ce contrat. »

Cette convocation survient quelques jours après la remise au Premier ministre de la copie du rapport d’enquête sur l’incendie de la Sonara. Ce rapport, selon des informations relayées par la presse locale, révèle qu’au moment de l’incendie, la Sonara n’avait pas encore payé sa prime d’assurances.  

BRM

« La question du maintien de monsieur Seedorf à la tête de notre sélection fanion est clairement posée. Il ne me semble pas que cette question puisse trouver raisonnablement, objectivement, au regard de toutes les circonstances que j’ai évoquées, une réponse en termes de reconduction. Son maintien me parait problématique (…) J’ai demandé à monsieur le président de la Fécafoot de le lui signifier, conformément aux stipulations pertinentes du contrat ». Tels sont les propos de Narcisse Mouelle Kombi, le ministre camerounais des Sports.

Ce membre du gouvernement s’est ainsi prononcé sur l’avenir du sélectionneur de l’équipe fanion de football du Cameroun, au cours d’une interview accordée à la télévision nationale le 15 juillet 2019. Comme de nombreux autres Camerounais, le ministre des Sports ne semble pas digérer les errements du coach, qui ont conduit à l’élimination des Lions indomptables du Cameroun en huitièmes de finale de la CAN 2019, en Égypte.

 « Les Lions indomptables se sont signalés par un jeu parfois inefficace, monotone, stéréotypé, et même prévisible, ainsi que par l’absence d’un véritable leader de groupe. Leur élimination tient de l’incapacité de l’entraineur sélectionneur à mettre sur pied une équipe conquérante et cohérente ; de sa difficulté à maitriser l’ensemble du groupe et à y faire régner l’ordre et la discipline », soutient Narcisse Mouelle Kombi.

Détentrice du titre, l’équipe du Cameroun a perdu face au Nigeria par un score de 2 buts contre 3, après avoir mené au score par 2 buts contre 1. En l’espace de quelques minutes, les Lions indomptables du Cameroun ont été rattrapés au score avant de se faire devancer, à la suite d’un remplacement problématique du milieu défensif de l’équipe, Georges Mandjeck.

 Clarence Seedorf, qui a semblé n’avoir pas eu d’équipe type au cours de cette compétition, avait été engagé comme sélectionneur national du Cameroun en août 2018, pour une période de 4 ans. La résiliation anticipée de son contrat réclamée par le ministre ces Sports devrait engendrer le paiement de frais, au titre d’indemnisations.

BRM

Suite à l’incendie qui a ravagé la Société nationale de raffinage (Sonara), le 31 mai dernier, le gouvernement camerounais envisage, dans la loi de finances 2020 en cours de préparation, une suspension d’activité de l’unique raffinerie du pays. Ce qui, selon le gouvernement, va entraîner à coup sûr des besoins supplémentaires en soutien des prix des carburants à la pompe.

Au ministère des Finances (Minfi), l’on apprend que le soutien des prix des carburants à la pompe sera encore « élevé » dans les jours à venir. À l’heure actuelle, le soutien du prix des carburants à la pompe est projeté pour l’année 2019 à 140 milliards de FCFA et il a atteint le niveau de 400 milliards en 2008 lorsque les cours du baril de pétrole étaient très élevés.

« Ce poste absorbe véritablement d’importantes ressources ; ce qui pose un véritable problème de soutenabilité et de choix à faire en matière de dépense au sens large notamment de la dépense sociale », déclare-t-on au Minfi.

D’ailleurs le gouvernement a du mal à financer ce soutien. Sur une subvention projetée de 140 milliards de FCFA, seule une provision de 124,3 milliards a été constituée. Une ardoise de 15,7 milliards de FCFA reste sans crédits.

S.A

Dans le cadre de la programmation budgétaire 2020-2022 que le Cameroun prépare actuellement, le gouvernement entend garantir la soutenabilité des finances publiques à travers la rationalisation de ses dépenses.

Par conséquent, indique le Document d’orientation budgétaire (DOB) soumis par le gouvernement camerounais au parlement, le niveau des dépenses publiques (hors service de la dette) devrait passer de 17,4 % du PIB en 2019 à 16,7 % 2020 dans la perspective d’atteindre l’objectif de 16,5 % du PIB dès 2021, soit un effort d’ajustement de 0,2 % du PIB entre 2020 et 2021.

En valeurs absolues, les dépenses totales et les prêts nets sont projetés à 5 487,9 milliards de FCFA en 2022 contre 4 961,9 milliards de FCFA en 2020, soit une progression de 263,4 milliards de FCFA en moyenne (+5,3 %).

« Cette hausse devrait être tirée, essentiellement, par les dépenses en capital qui enregistreraient une augmentation de 7,6 % en moyenne pour atteindre 1 693,8 milliards en 2022 et les dépenses courantes (+5,2 %) devraient s’établir à 2 764,7 milliards en 2022. Le service de la dette publique serait à la hausse de 2,4 % en moyenne et va se chiffrer à 1029,4 milliards en 2022 », indique le DOB.

La structure des dépenses publiques au cours de la période 2020-2022 serait de 50,6 % des dépenses courantes, de 30,3 % des dépenses en capital et de 19,1 % du service de la dette publique contre une structure respective de 47 %, 28,4 %, et 24,6 % en 2019.

S.A

C’est désormais officiel. Le mandat des conseillers municipaux au Cameroun vient de connaître une nouvelle rallonge. « Le mandat des conseillers municipaux, élus lors du double scrutin du 30 septembre 2013, précédemment prorogé de douze mois par le décret n° 2018/406 du 11 juillet 2018 (…), est prorogé jusqu’au 29 février 2020 », peut-on lire dans un décret signé le 15 juillet par Paul Biya, le chef de l’État du Cameroun.

Les édiles voient ainsi leur bail rallongé après celui des députés. En effet, le bureau de l’Assemblée nationale a examiné le 19 juin, une consultation du président de la République, Paul Biya, portant sur une nouvelle prorogation du mandat des députés.

Le président de la République a fondé sa demande sur l’article 15 (4) de la constitution. Cet article dispose qu’en cas de crise grave ou lorsque les circonstances l’exigent, le chef de l’État peut, après consultation du président du Conseil constitutionnel et des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, demander au parlement de décider, par une loi, de proroger ou d’abréger le mandat des députés. Il se trouve justement que le Cameroun connaît des troubles sociopolitiques graves dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

« Cette nouvelle prorogation a été rendue nécessaire (notamment : NDLR) pour permettre la tenue régulière de la session parlementaire ordinaire du mois de novembre, traditionnellement consacrée à l’examen de la loi de finances », a indiqué le gouvernement à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, il est question d’harmoniser la tenue du double scrutin législatif et municipal devenu une tradition dans le processus électoral du Cameroun depuis 2007.

S.A

Depuis le 15 juillet, les populations de Yaoundé, la capitale du Cameroun, sont privées des services de la Société de transports et équipements collectifs de Yaoundé (Stecy SA), lancée le 13 février 2017. Ceci grâce à un partenariat public-privé entre le groupement portugais Eximtrans Sarl/Irmaos Mota et la Communauté urbaine de Yaoundé, la super mairie de la capitale.

Dans un communiqué diffusé le 15 juillet, Célestin Hermann Tsambou, le directeur général (DG) de la nouvelle société de transports urbains, informe les usagers du bus en particulier que, suite à un préavis de grève des délégués du personnel lancé en date du 8 juillet 2019, l’entreprise observe un arrêt de ses activités de transports urbains de masse. Tout en regrettant les désagréments que cela fera subir aux usagers, le DG rassure « qu’une session extraordinaire du conseil d’administration se tiendra dans les plus brefs délais pour que la situation revienne à la normale ».

Stecy est en difficulté alors que ses activités ont démarré il y a à peine deux ans. Comme dans la situation de son prédécesseur « Le Bus » (2005-2016), le personnel de la société de transport se plaint régulièrement des conditions de travail : salaires irréguliers, non-paiement de primes et autres indemnités, matériel roulant régulièrement en panne, etc.

Pourtant, le partenaire portugais s’était engagé à mettre 150 bus en circulation et à investir 13 milliards de FCFA sur une période de 10 ans. L’État, quant à lui, doit verser une subvention annuelle de 1,6 milliard de FCFA. Selon les parties, ces engagements ne sont pas respectés. Le transport de masse à Yaoundé pour un montant de 200 FCFA par ligne de transport (13 au total) est à l’arrêt.

Sylvain Andzongo

La mission fiscale de la douane camerounaise est en rétrécissement constant. Selon les chiffres du ministère des Finances (Minfi), les recettes douanières, qui constituaient près de 75 % des recettes budgétaires au Cameroun à l’indépendance (1960), ne concourent plus qu’à environ 18 % au financement du budget de l’État.

Cette tendance est mondiale, explique le Minfi. « Dans l’Union européenne par exemple, les droits et taxes de douane ne représentent plus que 8 à 10 % du budget des États tandis qu’aux États-Unis d’Amérique, ils ne concourent plus qu’à 2 % environ », peut-on lire dans le document d’orientation budgétaire pour l’exercice 2020. Selon le même ministère, la mission de douane en général et de la douane camerounaise en particulier est davantage tournée vers sa mission économique.

Cependant, on assiste à une augmentation du volume des recettes douanières d’année en année. Elles ont par exemple doublé en 11 ans, passant de 401,3 milliards de FCFA en 2007 à 803,2 milliards de FCFA en 2018. À en croire le Minfi, cette tendance haussière en volume devrait se poursuivre pendant les trois prochaines années. Le tableau des opérations financières de l’État fixe, en effet, les objectifs de recouvrements de recettes douanières à 905 milliards de FCFA en 2020, 925 milliards en 2021 et 955 milliards en 2022.

S.A

La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) est candidate pour abriter les ressources du Fonds Bleu pour le bassin du Congo (F2BC).

Le président de la BDEAC, Fortunato-Ofa Mbo Nchama, a présenté la candidature de la Banque au pré-sommet qui a été organisé du 29 juin au 1er juillet 2019 à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis. Ceci en prélude au Sommet de l’action pour le climat que le secrétaire général des Nations unies organisera le 23 septembre 2019 à New York.

Fortunato-OFA Mbo Nchama s’est montré disposé à travailler aux côtés des États de l’Afrique centrale, dans le cadre de la préparation, la promotion du financement et la mise en œuvre de leurs projets et programmes de développement durable.

Le F2BC vise principalement à promouvoir « l’économie bleue » du bassin du Congo, avec un principe de gestion communautaire et régionale qui implique douze pays : Cameroun, Angola, Burundi, RD Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Centrafrique, République démocratique du Congo, Rwanda, Tanzanie, Tchad et Zambie.

Dans ces pays seront développés des projets dans les secteurs clés de l’agriculture bio, l’écotourisme, l’artisanat traditionnel, l’énergie, avec l’objectif de renforcer les économies durables de la région et d’offrir une alternative à la déforestation.

S.A

Le ministère des Travaux (Mintp) constate que les travaux de l’axe Ngaoundéré-Garoua (252 km subdivisés en trois lots) accusent un « retard considérable » par rapport aux délais prescrits dans le cahier de charge.

« Pour le lot 1 dont les travaux sont réalisés par l’entreprise Esico–BTP Cameroun, le taux d’avancement global des travaux à la fin du mois de juin 2019 est estimé à 50,59 % avec une consommation de délais de 104,29 % avec un taux de paiement des décomptes de 60,53 %. Un ordre de service valant constat de défaillance avait été notifié le 18 juin 2019 à travers la mairie de Ngaoundéré 3e à l’entreprise », révèle le Mintp.

Esico est adjudicataire du lot 1 d’une longueur de 12 kilomètres ayant pour point de départ la ville de Ngaoundéré au lieudit Rond-point central Sonel-Dang à l’intersection vers Touboro. « Les mesures prévues par la réglementation en vigueur seront prises par le maître d’ouvrage si ces défaillances continuent à être observées par l’entreprise [Esico] », prévient le Mintp.

Le lot 2 exécuté à 55 % par l’entreprise Croisière BTP Sarl va de la fin falaise (fin des travaux d’urgence) au pont Kéroua sur 38,5 kilomètres et pont Kéroua — pont Sala sur 81,50 kilomètres pour un montant de 5,3 milliards de FCFA.

Le lot 3 va de Pont Sala jusqu’à la ville de Garoua sur un linéaire de 120 kilomètres où les travaux sont réalisés, à 41,9 %, par l’entreprise Sotcocog-Cameroun pour un montant de 5,6 milliards de FCFA.

Sylvain Andzongo

Du 24 septembre au 4 octobre 2019, l’école de formation de l’Autorité aéronautique civile (CCAA) recevra son certificat d’adhésion au programme baptisé « Trainair Plus » de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI).

Selon la CCAA, cette adhésion comme membre associé au Programme « Trainair Plus » donne désormais accès à l’école de formation à 217 mallettes pédagogiques et au fichier d’instructeurs qualifiés de cette instance. L’évaluation de l’école de l’Autorité aéronautique du Cameroun a été faite du 8 au 11 juillet 2019 par Hervé Touron, expert de l’OACI. « Elle s’est déroulée dans des bonnes conditions et aucune recommandation n’a été faite à l’École de formation de la CCAA », se félicite l’organisme camerounais.

Après l’étape de membre associé franchie par l’École de formation camerounaise, il s’agit maintenant d’obtenir le statut de « Full member » (membre de plein droit : NDLR). Le « Trainair Plus » de l’OACI, mis en œuvre en mai 1990, a pour objectif d’améliorer la sécurité et l’efficacité du transport aérien en aidant, à l’échelle mondiale, les centres de formation en aviation civile à appliquer des normes de haute qualité dans la formation.

S.A

Après son tout premier sacre en 2017 à Yaoundé, la capitale camerounaise, l’équipe féminine de volley-ball du Cameroun a remporté le 14 juillet 2019, la 19e édition du championnat d’Afrique de cette discipline. La compétition se déroulait au Caire, la capitale égyptienne.

En finale, les Lionnes du volley-ball ont eu raison de l’équipe nationale du Kenya, par un score de 3 sets à 2. Cette même équipe kenyane, neuf fois championne d’Afrique, avait déjà été défaite par les Camerounaises lors de la finale de 2017, à Yaoundé.

Le volley-ball féminin sauve ainsi la campagne 2019 des équipes nationales du Cameroun, après l’échec de l’équipe fanion de football aux huitièmes de finale de la CAN de football 2019, organisée en Égypte. Le même sort a été réservé à l’équipe féminine de football, sortie au 2e tour du mondial de foot féminin organisé en France et remporté par les États-Unis.

BRM  

Camair-Co, la compagnie aérienne publique camerounaise, annonce la reprise de ses vols régionaux le 16 juillet 2019. La première destination choisie pour cette reprise, après quelques mois de suspension pour manque d’aéronefs, est Libreville. Le transporteur aérien public camerounais entend desservir la capitale gabonaise par cinq vols hebdomadaires, au départ de Yaoundé et de Douala.

Pour pallier son déficit d’aéronefs, lui-même consécutif aux pannes diverses survenues sur la majorité des six avions constituant jusqu’ici sa flotte, Camair-Co vient de prendre en location un Boeing 737-500. La compagnie publique compte sur ce nouvel aéronef pour se relancer dans le ciel africain, et densifier ses rotations vers la partie septentrionale du Cameroun, le principal marché des vols domestiques.

Cependant, au sein de l’entreprise, certains techniciens s’interrogent d’ores et déjà sur la rentabilité de cette opération, le Boeing 737-500 réceptionné récemment par Camair-Co étant réputé très gourmand en carburant. Cette réalité n’est pas de bon augure pour cette entreprise lourdement endettée, et qui vit depuis plusieurs mois au rythme des tensions de trésorerie.

Arriérés de salaires

À titre d’exemple, révèlent des sources internes, les employés de Camair-Co cumulent actuellement entre un et deux mois d’arriérés de salaires. En effet, apprend-on, seuls les employés des catégories 1 à 8 ont perçu leur paie du mois de mai 2019. Rendus à la mi-juillet, ces derniers attendent donc encore leurs salaires du mois de juin dernier, alors que les employés des catégories 9 à 12 attendent les salaires des mois de mai et juin 2019.

Selon nos sources, les nouveaux dirigeants, arrivés à la tête de la compagnie fin mai 2019, espèrent recevoir une nouvelle perfusion financière de l’État, pour éponger ces arriérés de salaires. Le 22 mai 2019, le gouvernement camerounais avait déjà consenti à débloquer, en urgence, une enveloppe d’un peu plus de 1,5 milliard de FCFA. Cette enveloppe visait à redonner du souffle à cette entreprise publique financièrement asphyxiée et constamment en crise depuis le lancement de ses activités en 2011.

Brice R.Mbodiam

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Le gouvernement camerounais vient de confier à la société chinoise Sinohydro, la réalisation des études en vue de la conception, du financement, de la construction, de l’exploitation et de la maintenance d’une centrale solaire de 20 MW dans la localité de Lagdo, dans la région du Nord du pays.

Sinohydro a reçu l’onction du gouvernement pour ce projet le 11 juillet 2019 à Yaoundé, au terme de la signature d’un protocole d’accord entre le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, et les dirigeants locaux de cette entreprise chinoise. La future centrale solaire de Lagdo, apprend-on officiellement, permettra de pallier le déficit énergétique du réseau interconnecté Nord (RIN).

Ce déficit, explique le Minee, est « engendré d’une part, par la baisse du productible dans le bassin de Lagdo, et d’autre part, par la diminution de plus de 50 % de la capacité de production de la centrale hydro-électrique de Lagdo ». En effet, cette capacité, qui était initialement de 72 MW, a drastiquement chuté pour se situer à seulement 35 MW de nos jours. Ceci à cause du vieillissement du barrage de Lagdo, unique infrastructure hydro-électrique permettant d’approvisionner les trois régions septentrionales du Cameroun en énergie électrique.

Le protocole d’accord entre le gouvernement camerounais et la société Sinohydro sur la centrale solaire de Lagdo a été précédé, le 21 juin 2019, par la signature d’une convention entre l’Agence de promotion des investissements (API) et la société GDS Orion Solar. Cette entreprise ambitionne de construire dans la ville de Ngaoundéré, dans région de l’Adamaoua, une autre centrale solaire d’une capacité de production de 20 MW.

BRM

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La Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale spécialisée dans le financement du secteur privé, va intensifier ses appuis financiers en faveur des PME et PMI camerounaises, en activité dans le secteur agricole et agro-alimentaire.

Sergio Pimenta, le Vice-président de la SFI pour l’Afrique et le Moyen Orient l’a fait savoir le 12 juillet 2019 dans la capitale camerounaise. C’était au sortir d’une audience avec le ministre de l’Économie, Alamine Ousmane Mey. En plus de l’agriculture et de l’agro-alimentaire, la SFI lorgne également sur le secteur des télécoms, et ambitionne d’investir davantage dans l’énergie.

La SFI est déjà présente sur le projet de construction de la centrale de Nachtigal (420 MW), qui permettra d’augmenter de 30 % la production d’électricité au Cameroun. À ce jour, le portefeuille de projets de la SFI dans ce pays d’Afrique centrale est estimé à un peu plus de 156 milliards de FCFA (soit 268 millions de dollars).

BRM

La Société Financière Internationale (SFI), la branche de la banque mondiale en charge des investissements privés dans les pays en développement, a partagé son intérêt pour le secteur de l’immobilier au Cameroun. C’était à l’occasion d’une rencontre entre la presse locale et Sergio Pimenta, le vice-président de l’institution, en marge de sa visite officielle dans le pays.

« Dans le cas du déficit des habitats, la SFI va amener avec elle des entreprises qui vont construire plus d’habitats et des institutions financières qui vont mettre en place des plans hypothécaires pour permettre aux populations de bénéficier desdits logements », a fait savoir le vice-président, s’exprimant sur les engagements futurs de l’organisation.

L’initiative ne manque pas de pertinence dans un pays où l’accès à des logements décents devient chaque jour un peu plus complexe pour les populations. Le gouvernement s’est lancé, il y a une dizaine d’années, dans la construction de logements sociaux. Mais les impacts des différentes actions menées dans ce sens demeurent assez faibles.

Reste désormais à savoir quels segments du marché de l’immobilier la SFI pourrait soutenir. De l’acquisition des terres, en passant par l’aménagement et la construction, le secteur souffre de surcoûts et d’un défi permanent de stratégie d’urbanisation.

Le gouvernement a mis en place des mécanismes de garanties et de subvention de prêts immobiliers. Mais le modèle du Crédit foncier du Cameroun, la banque des services de prêts hypothécaires, semble dépassé. D’autres initiatives de collaboration, portées par les groupes Ecobank et Afriland avec d’autres institutions, ne se concrétisent pas encore par des solutions efficaces.

De plus, l’accès au foncier est un réel défi qu’il faudra relever. Les procédures sont longues et laborieuses si on s’en tient aux indicateurs du Doing Business 2019. Ce qui peut entraîner des délais et des surcoûts dans les projets.

Idriss Linge

Lors de sa visite au président de la République Ali Bongo Ondimba à Libreville le 12 juillet dernier, le chef de l’Etat équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, a livré son sentiment à la presse au sujet du Franc Cfa. «Nous avons appris que l’Afrique de l’Ouest va peut-être changer sa monnaie, mais ici en Afrique centrale, on a déjà échangé nos points de vue », explique-t-il.

Pour lui, la question de cette monnaie est sensible et mérite que les pays de l’espace communautaire négocient «préalablement avec la France pour lui présenter certaines difficultés que nous rencontrons en relation avec la couverture qu’elle fait de notre monnaie, plutôt que de se lancer dans un processus de changement de cette monnaie».

Car, poursuit le président équato-guinéen, « il ne s’agit pas seulement du changement du nom de la monnaie, mais de la nécessité d’avoir une monnaie forte, qui peut rivaliser avec les autres économies », conclut-il.

PcA

Après plusieurs mois de galère, les populations des régions septentrionales du Cameroun peuvent renouer avec des fréquences de vols réguliers en direction de la partie méridionale. Camair Co, la compagnie aérienne publique, annonce le démarrage depuis le 8 juillet 2019, d’un nouveau programme de vols prévoyant 10 départs hebdomadaires de Douala et de Yaoundé, à destination des villes de Garoua, Maroua et Ngaoundéré.

Il y a encore quelques mois, les difficultés de cette compagnie à assurer le transport des passagers vers les régions septentrionales du Cameroun ont régulièrement provoqué le courroux des passagers dans différents aéroports. En effet, il n’était pas rare de voir des passagers attendre plus de quatre jours pour être enfin embarqués.

Cet épisode, consécutif à la réduction de la flotte de la compagnie, pour diverses pannes, semble désormais bien éloigné. En effet, Camair Co vient d’incorporer à sa flotte un Boeing 737, a annoncé l’entreprise. Cet aéronef permet à la compagnie aérienne publique camerounaise d’envisager également la relance des destinations régionales, suspendues depuis quelques mois pour défaut d’avions.

BRM

À côté des déboires de la production bananière, la filière huile de palme à la Cameroon Development Corporation (CDC) a également entamé une véritable descente aux enfers. Selon les chiffres révélés le 5 juillet 2019, au cours d’une descente sur le terrain du ministre de l’Agriculture, cette entreprise publique n’a pu produire que 2 100 tonnes d’huile de palme au cours des six premiers mois de l’année courante, sur des prévisions de 17 400 tonnes.

À en croire les responsables de la CDC, cette contre-performance est la conséquence de l’abandon de certaines plantations, à cause de l’insécurité créée par les séparatistes anglophones. Fort de cette insécurité, apprend-on officiellement, seulement trois plantations de palmiers à huile sur sept sont fonctionnelles.

De sources bien informées, en plus de ce que les activités dans les plantations fonctionnelles tournent généralement au ralenti, il n’est pas rare que les noix de palme de la CDC soient transformées dans les usines de la Socapalm, un autre opérateur du secteur de l’huile de palme.  

16 employés tués

En effet, depuis le déclenchement des revendications séparatistes dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (cette dernière abrite la majeure partie des plantations et usines de la CDC) en 2017, la CDC broie du noir. L’entreprise, 2e employeur du pays après l’État, a disparu du fichier des exportateurs de bananes depuis septembre 2018. Pour cause, certaines de ses plantations sont devenues des camps d’entraînement des séparatistes. Ceux-ci n’hésitent pas à brutaliser voire à tuer les ouvriers qui s’entêtent à venir au travail.

Au total, révèle le top mangement de la CDC, depuis le déclenchement de la crise anglophone, 16 employés de cette entreprise ont perdu la vie, tandis que plus de 98 ouvriers ont été plus ou moins grièvement blessés, au cours des attaques perpétrées par des militants séparatistes.

Mais au-delà de ce bilan humain, la CDC est économiquement lessivée. Selon ses dirigeants, cette unité agro-industrielle publique, qui emploie 22 000 personnes, a besoin de financements d’un montant de 29 milliards de FCFA pour se relever des ravages de la crise dans les régions anglophones du Cameroun. « Sept milliards sont nécessaires dans le secteur de l’hévéa, 14 milliards pour les bananeraies, sept milliards pour les palmeraies. Le reste devrait servir à financer les arriérés de salaires », détaille Franklin Ngoni Njie, le directeur général de la CDC.

Brice R. Mbodiam

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22-01-2019 - L’agro-industriel public CDC a besoin de 29 milliards FCFA pour se relever des ravages de la crise dans les régions anglophones du Cameroun

Selon le rapport d’exécution du budget de l’État du Cameroun au premier trimestre 2019, que vient de rendre public le ministère des Finances, les dépenses d’investissements ont fortement chuté au cours de cette période. Elles ont culminé à seulement 184,5 milliards de FCFA.

Dans le détail, apprend-on, « les dépenses d’investissement sur ressources propres s’élèvent à 38,7 milliards de FCFA et reculent de 103,7 milliards (-72,8 %) en rythme annuel. Par rapport à la prévision annuelle fixée à 670,6 milliards, leur taux d’exécution est de 14,2 % ».

Quant aux « dépenses d’investissement sur financements extérieurs, elles ont atteint 145,5 milliards à fin mars 2019 et diminuent de 37,5 milliards (-20,5 %). Par rapport aux 617 milliards prévus pour l’exercice 2019, leur taux d’exécution est de 23,6 %. » Calculette en main, en glissement annuel, l’investissement public au Cameroun a globalement reculé de plus de 46 %, au cours de la période sous-revue.

À l’analyse, ce fléchissement s’explique non seulement par les tensions de trésorerie que vit l’État camerounais depuis plusieurs mois, mais aussi par le différemment du décaissement de certains financements et autres appuis budgétaires provenant de partenaires financiers extérieurs.

BRM   

Producteur embryonnaire de la noix de cajou (encore appelée anacarde), le Cameroun a intégré, le 10 juillet 2019, le Conseil international consultatif du cajou (CICC). Il s’agit d’un regroupement de pays producteurs de la noix de cajou, qui œuvre pour le développement de cette culture de rente encore peu connue au Cameroun. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobé (photo), a fait le déplacement à Abidjan, siège de l’organisation, pour parapher les documents de l’adhésion.

Dixième membre de cette organisation, le Cameroun est le tout premier pays d’Afrique centrale à intégrer le CICC. La locomotive économique de la Cemac entend ainsi profiter de l’expérience des autres membres pour enraciner la culture de la noix de cajou sur son territoire.

En effet, avec le concours de la coopération allemande, le Cameroun a adopté le 17 octobre 2018 à Yaoundé, la capitale du pays, la stratégie nationale de développement de la chaîne de valeur de la filière anacarde.

Parallèlement, le gouvernement camerounais, à travers l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), déploie un programme visant à produire 10 millions de plants d’anacardiers d’ici à 2021. Officiellement, cette quantité correspond à la création d’environ 100 000 hectares de plantations dans le pays.

Au Cameroun, la production de l’anacarde intéresse déjà une grande unité agro-industrielle. Il s’agit de la Sodecoton. Le mastodonte industriel des régions septentrionales du pays entend développer cette culture, non seulement pour procurer une nouvelle source de revenus aux producteurs de coton, mais aussi et surtout pour diversifier les cultures de rente dans cette partie du Cameroun, dans laquelle le coton dicte sa loi.

BRM

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19-06-2018 - Le Cameroun vise le leadership mondial de la production d'anacarde, grâce à un un programme visant à planter 100 000 hectares d'anacardiers

23-10-2017 - Cameroun : le Gic Ribaou a produit 33,6 tonnes d’anacarde dans la région du Nord en 2017, augmentant sa récolte d’environ 40%

Le Cameroun attend des recettes douanières qui vont frôler la barre des 1000 milliards de FCFA au cours de l’année prochaine et les exercices suivants.

Ainsi, le tableau des opérations financières de l’Etat (TOFE) du Cameroun fixe les objectifs de recouvrements douaniers de 905 milliards en 2020, 925 milliards en 2021 et 955 milliards en 2022. « Par conséquent, malgré la fonction économique de la douane, l’effort de mobilisation des recettes douanières reste un enjeu important pour la réalisation des objectifs de la politique budgétaire », commente l’administration douanière.

Mais la Douane note que les recettes du secteur, qui constituaient près de 75 % des recettes budgétaires au Cameroun à l’indépendance en 1960, ne concourent plus qu’à environ 18 % du budget de l’État. Elles ont néanmoins doublé en 11 ans, passant de 401,3 milliards en 2007 à 803,2 milliards en 2018.

Bien qu’en valeur relative on note une tendance baissière de la proportion des recettes douanières dans le PIB, la Douane note qu’en valeur absolue par contre on assiste à une augmentation du volume des recettes douanières d’année en année. « Cette tendance haussière du volume des recettes douanières au budget de l’État va se poursuivre pendant les trois prochaines années », promet la direction générale des Douanes.

S.A

Selon l’administration fiscale, le niveau de la dépense fiscale au Cameroun reste élevé. À en croire la même source, cette situation est notamment le fait de l’Accord de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne (UE) et de la mise en œuvre des incitations douanières à l’investissement privé prévues par la loi du 18 avril 2013. Ces deux instruments réduisent considérablement la matière imposable.

Ainsi, sur le plan douanier, la dépense fiscale globale, qui était de 198,6 milliards de FCFA en 2016, est passée à 183,4 milliards en 2017. Elle a tout de même commencé à régresser en 2018, passant à 165,6 milliards. Elle est estimée à 157,3 milliards de FCFA en 2019 et projetée à 149,5 milliards en 2020, à 142 milliards en 2021 et à 134,9 milliards en 2022 si l’État n’aménage pas un nouveau régime d’exonérations douanières.

Pendant ce temps, la dépense fiscale liée à l’APE augmente sensiblement. D’un montant de 0,3 milliard en 2016, elle est passée à 1,8 milliard en 2017, puis à 4,8 milliards en 2018. En 2019, elle devrait se stabiliser autour de 8,9 milliards, selon l’administration fiscale camerounaise. « En projection et compte tenu de la gradualité dans sa mise en œuvre, l’APE devrait engendrer une dépense fiscale douanière chiffrée à 14,5 milliards en 2020, à 20,8 milliards en 2021 et à 27,7 milliards en 2022 », évalue le fisc.

S.A

Dans le cadre de la préparation de la loi de finances 2020, le ministère camerounais des Finances (Minfi) indique qu’il va adresser la gestion de la dette salariale de l’État.

Selon le Minfi, une première évaluation de cette dette, effectuée en 2016, la situait à environ 230 milliards de FCFA. Ce phénomène concerne autant les prises en charge que le traitement des avancements, des reclassements et même des retraites.

« Les délais observés entre le recrutement des agents publics et leur prise en charge effective dans le fichier-solde, le retard constaté dans la mise à jour sur le plan solde des salaires des personnels, sont autant de facteurs qui ne permettent pas d’avoir une bonne lisibilité sur le rythme de son accumulation », explique le Minfi. Il ajoute : « Un délai important entre les faits générateurs des droits salariaux et leur paiement effectif, continue de s’écouler entraînant la constitution d’une dette salariale difficile à maîtriser ».

Pour remédier à la dette salariale, renseigne ce département ministériel, le gouvernement projette de mettre en place des mécanismes permettant l’évaluation de son niveau actuel afin d’en assurer le règlement et de lever tous les facteurs concourant à sa reconstitution. Le principal outil qui sera utilisé est le Système informatique de gestion des personnels de l’État de 2e génération (Sigipes II) attendu en 2020.

S.A

Dans le document d’orientation budgétaire (DOB) que le gouvernement camerounais vient de soumettre au parlement afin de préparer la loi de finances 2020, l’on y apprend que la vie pourrait coûter plus chère l’année prochaine.

« À court terme et particulièrement pour l’année 2020, la mobilisation des recettes douanières devra être recherchée à travers : le réajustement du taux d’imposition du droit d’accises sur les produits qui nuisent à la santé, à la moralité et à l’environnement (tabacs, alcools, hydroquinone, déchets industriels, véhicules, motos, produits finis à fort pourcentage de sucre), en vue d’arrimer leur taxation au régime défini par la nouvelle directive Cemac sur l’harmonisation des droits d’accises », indique à cet effet le document.

Par ailleurs, lit-on dans le DOB, le gouvernement camerounais prévoit la restauration graduelle des droits de douane sur les produits défiscalisés (riz, blé, poisson, etc.). Et en contrepartie, il prévoit d’affecter éventuelle une partie du produit subséquent à des fonds de développement local de ces filières. Le gouvernement motive cette orientation en se basant sur le manque à gagner du fait de la suspension des droits et taxes sur ces produits.

À titre d’illustration, les exonérations fiscales sur le blé font perdre à l’État près de 15 milliards de FCFA par an. La taxation du riz et du poisson à un taux réduit du Tarif extérieur commun (TEC) (5 % contre le taux normal de 20 %) engendre respectivement des manques à gagner de près de 28 milliards et 16 milliards de FCFA par an.

Sylvain Andzongo

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