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Yaoundé - 27 avril 2024 -

Au 2e semestre 2018, les nouveaux crédits distribués par les banques en activité dans la zone Cemac ont été de court terme. De par leurs natures, ces concours financiers ont été « essentiellement orientés vers le financement des besoins de trésorerie des entreprises et de consommation des ménages », précise la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) dans son dernier rapport sur les taux débiteurs dans l’espace Cemac.

Selon l’analyse de la Banque centrale, la prédominance des crédits de court terme (76,78 % des crédits bancaires au 2e semestre 2018) dans le portefeuille des banques n’est pas de bon augure pour l’investissement productif dans la zone Cemac.

De fait, au cours de la période sous revue, « les crédits à long terme et les opérations de crédit-bail, pourtant indispensables pour le financement des investissements et l’accumulation des outils de production, restent très marginaux, avec des proportions établies respectivement à 1,05 % et 0,35 % », souligne le rapport susmentionné.

Selon les experts, le règne du financement à court terme dans la zone Cemac s’explique par la nature même des dépôts bancaires, qui sont à près de 80 % à vue, c’est à dire mobilisables à tout moment par les déposants. Par ailleurs, ces mêmes experts n’ont de cesse de décrier le caractère marginal de la banque d’investissement dans cet espace communautaire. En effet, dans les six pays de la Cemac, l’activité bancaire est largement dominée par les banques commerciales.

BRM

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63,5 %. C’est la proportion des crédits bancaires captée par les grandes entreprises de la zone Cemac, au cours du 2e semestre 2018, selon le rapport sur «l’évolution des taux débiteurs pratiqués par les établissements de crédit de la Cemac», que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).

Les PME, qui constituent pourtant la majeure partie du tissu industriel dans cet espace communautaire, n’ont pu capter que 18,8 % des financements bancaires recensés dans la zone Cemac, au cours de la période sous revue.

Sur la même période, «les crédits aux particuliers, quant à eux, qui n’ont atteint que 406,4 milliards de FCFA, soit 8,47 % du total des prêts, ressortent en hausse par rapport au montant du semestre précédent chiffré à 239,16 milliards de FCFA, représentant 5,31 % du total des nouveaux financements accordés», souligne la Beac dans le rapport sus-mentionné.

BRM

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Selon un rapport que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), le montant des nouveaux financements bancaires accordés entre le 1er juillet et le 31 décembre 2018 s’est établi à près de 4 797 milliards de FCFA dans la zone Cemac. Un somme en hausse de près de 297 milliards par rapport au 1er semestre 2018, soit une augmentation de 6,59 %.

En parcourant ce rapport de la Beac, l’on note que la concentration de la production demeure forte autour de deux pays dont les établissements de crédit ont accordé près de 87 % des nouveaux prêts enregistrés sur la période : le Cameroun avec 2 887 milliards de FCFA (60 %) et le Gabon avec 1 302 milliards de FCFA (27 %).

Les banques implantées au Congo et au Tchad arrivent ensuite, avec respectivement 7 % et 3 % de part de marché. La part des banques localisées en RCA se maintient à 1 %, tandis que celle des banques de Guinée équatoriale représente 2 % du total de la zone.

L’essentiel des nouveaux crédits au 2nd semestre 2018 est accordé par les banques. Elles concentrent près de 99,33 % de part de marché représentant un montant de 4 465 milliards de FCFA. L’activité des établissements financiers non bancaires demeure résiduelle. Les sept établissements de ce type en activité dans la sous-région ont accordé 32 milliards de nouveaux prêts, soit seulement 0,67 % de part de marché.

Cette évolution au second semestre est liée notamment à l’accroissement saisonnier de l’activité de crédit due aux fêtes de fin d’année et aux crédits scolaires. La Beac note en effet que dans l’ensemble de l’année, on enregistre un recul de la production de crédits par rapport à 2017. Au total, le cumul des crédits mis en place en 2018 s’élève à 9 297 milliards de FCFA contre 9 897 milliards un an plus tôt, soit un retrait de 6,07 %.

Sylvain Andzongo

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La Banque de développement de l’Afrique centrale (Bdeac) affiche des performances haussières en 2018, comparativement à l’année 2017.

Selon les données publiées par cette banque commune au Cameroun, Congo, Guinée équatoriale, RCA, Tchad et au Gabon, le résultat net bénéficiaire affiché en 2018 atteint plus de 11 milliards de FCFA. Il était seulement de 2,3 milliards de FCFA en 2017, soit une augmentation de 8,7 milliards de FCFA. Selon la Bdeac, ce résultat qui « a quasiment été multiplié par cinq en comparaison au résultat enregistré en 2017, illustrant la bonne qualité du portefeuille et des transactions effectuées par la banque en 2018 et la maîtrise des charges d’exploitation ».

Examinant les comptes clos de l’exercice 2018, le Conseil d’administration de la banque, a en effet noté le 19 avril dernier, une bonne dynamique des principaux indicateurs de gestion.  À titre d’exemple, la marge d’activité bancaire s’établit à 19, 401 milliards de FCFA en 2018 contre 14, 103 milliards FCFA en 2017, soit une variation positive de 24 %. Le résultat d’exploitation a plus que doublé sur la même période. Il est de 8, 469 milliards de FCFA en 2018 contre 3, 082 milliards de FCFA un an plus tôt.

S.A

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Le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motaze, a présidé le 19 avril à Malabo (Guinée équatoriale), le Conseil d’administration de la Banque de développement de l’Afrique centrale (Bdeac). Au terme de ce Conseil, la Bdeac a validé des crédits d’une valeur totale de 151 milliards de FCFA au bénéfice de quelques pays de la zone Cemac.

Le Cameroun obtient un financement global de 6,6 milliards de FCFA. Une partie de cette somme (4, 17 milliards de FCFA) est destinée à la construction d’un hôtel 4 étoiles à Douala, la capitale économique du pays. Le reste (2, 5 milliards de FCFA) servira à l’extension du Groupe scolaire Du Vaal, situé dans la même ville.

En dehors du Cameroun, les administrateurs ont en outre approuvé un financement de 80 milliards de FCFA destiné à la construction du nouveau terminal à passagers de l’aéroport international de Bata (Guinée équatoriale). Toujours à Bata, la Bdeac a accepté de financer le projet de création d’un complexe agropastoral à hauteur de 2,5 milliards de FCFA. Sans oublier la construction d’une usine de ciment pour un montant de 1, 100 milliards de FCFA.

Le Gabon, quant à lui, décroche un financement de 45 milliards de FCFA pour la construction de 1000 logements à Okolassi. Le projet est porté par la Caisse nationale de sécurité sociale.

L’État congolais, pour sa part, obtient un financement de 12 milliards FCFA pour le renforcement du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville. Cet État décroche, en outre, 6 milliards de FCFA pour le financement partiel du projet d’installation d’une unité de fabrication, de conditionnement et d’emballage des produits pharmaceutiques à Ollombo.

S.A

Published in Infrastructures

La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a consulté récemment à Libreville, au Gabon, la profession bancaire et de microfinance sur les projets des règlements relatifs aux sanctions pécuniaires dans la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).

À l’occasion, Halilou Yerima Boubakary (en photo), secrétaire général (SG) de la Cobac, a présenté un exposé sur l’assujettissement des présidents des Conseils d’administration (PCA) aux sanctions pécuniaires ; le mode de calcul du montant de ces sanctions ; la responsabilité directe et personnelle des dirigeants sociaux ; les bénéficiaires des fonds collectés au titre de sanctions pécuniaires et les modalités de publication de ces sanctions.

Doléances

En réaction à cet exposé, les participants ont souhaité que le PCA de banque ou d’établissement de microfinance (EMF) soit exclu du champ d’application du dispositif des sanctions pécuniaires. Les banquiers ont proposé que le montant de ces sanctions soit aligné sur le résultat brut d’exploitation ou sur le chiffre d’affaires de la non-conformité de l’établissement. Il a aussi été demandé à la Cobac de fixer un montant forfaitaire à l’encontre de l’établissement dont le résultat brut d’exploitation (RBE) pourrait être négatif ou insignifiant. Les acteurs du secteur veulent également que les taux et les plafonds de ces sanctions soient revus à la baisse de même que les montants des sanctions en cas d’infractions multiples.

Pour les banquiers et promoteurs d’EMFs, la notion de « responsabilité directe et personnelle des dirigeants sociaux » doit être précisée. En plus, les fonds collectés au titre des sanctions pécuniaires doivent être reversés aux associations professionnelles des établissements de crédit et d’EMFs, au Conseil national du crédit et au fonds de garantie des dépôts à créer pour les établissements de microfinance. Il a par ailleurs été demandé à la Cobac de tenir notamment compte du risque de réputation des personnes morales et physiques faisant l’objet de publication des sanctions pécuniaires.

Réponses

Le SG de la Cobac a répondu que le PCA d’une banque ou d’un EMF est soumis aux sanctions pécuniaires en tant que dirigeant social comme prévu par le règlement sur le traitement des établissements de crédit en difficulté. De ce fait, il peut, en raison de sa fonction, influencer directement ou indirectement la gestion d'un établissement.

Aussi, a précisé  Halilou Yerima Boubakary, les règlements relatifs au gouvernement d'entreprise et au contrôle interne dans les établissements de crédit attribuent des tâches spécifiques au Conseil d'administration. Le PCA est donc chargé de veiller à leur mise en œuvre.

Sylvain Andzongo

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Selon les données que vient de publier la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), le compartiment primaire du marché des titres publics émis par adjudications dans la Cemac a été dynamique l’année dernière. Le volume des émissions a significativement progressé pour s’établir à 1 648,8 milliards de FCFA en 2018 contre 878,7 milliards en 2017, soit une augmentation d’environ 87,6%.

Au total, il a été enregistré 156 appels d’offres pour les émissions sur le marché des titres publics émis par adjudication, dont 1 538,1 milliards de FCFA en bons du Trésor assimilables (BTA) et 110,7 milliards seulement en obligations du Trésor assimilables (OTA).

Avec un volume des émissions de 629 milliards de FCFA, le Gabon a été le plus gros animateur du marché des titres publics (compartiment des BTA) de la Cemac en 2018. Le second pays est le Tchad avec 416,6 milliards de FCFA. Le Cameroun arrive en troisième position avec 287 milliards de FCFA. Il est suivi par la Guinée Équatoriale (114 milliards), le Congo (72,5 milliards) et la République Centrafricaine (19 milliards de FCFA).

Le compartiment obligataire a été uniquement animé par le Trésor public gabonais qui a mobilisé 110,7 milliards de FCFA à travers 10 émissions.

S.A

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Au cours de l’année 2018, les réserves d’or de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’institut d’émission des six Etats de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), n’ont pas connu d’augmentation en volumes, demeurant à 201,865 onces, comme à la fin de l’année 2017.

En revanche, souligne le rapport de contrôle de la salle des marchés, à fin décembre 2018, la valeur de ces réserves d’or a progressé de 4,9 milliards de francs CFA, passant de 142,9 milliards à fin 2017, à 147,8 milliards de francs CFA.

Selon la Banque centrale des Etats de la CEMAC, cette hausse est consécutive à une hausse de 4 % du cours de l’or sur le marché international.

En effet, apprend-on, à fin 2017, l’once d’or valait 1074 euros, contre 1117 euros à la fin de l’année 2018, soit une variation de 43 euros par once.

BRM

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Le conseil d’administration de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) s’est réuni le 2 avril dernier à Douala, la capitale économique du Cameroun.

Ledit conseil a abordé, entre autres, la question de la rareté des pièces de monnaie dont se plaignent avec acuité les usagers de la sous-région, notamment au Cameroun.

Dans l’optique de prémunir la sous-région contre les risques  de pénurie de pièces de monnaie, « le conseil a autorisé le gouvernement de la Banque, d’une part, à entreprendre des démarches auprès des Etats de la CEMAC, en vue d’interdire l’usage des pièces de monnaie dans les salles de jeux, et d’autre part, à définir un plan pluriannuel de mise à disposition des pièces au profit des populations », selon le communiqué final des travaux.

Cette interdiction envisagée des pièces de monnaie dans les salles de jeux en zone CEMAC intervient à la suite du phénomène de leur exportation du Cameroun.

Jusqu’ici, le manège consiste pour des expatriés, notamment des Asiatiques, à faire sortir des pièces de 50 et 100 FCFA du Cameroun en grosse quantité à travers des machines à sous, pour les recycler dans la fabrication de bijoux à l’étranger.

Interpellé sur la question le 18 décembre 2018 à Yaoundé, Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Banque centrale, avait alors promis d’ouvrir une enquête sur ce phénomène d’exportation des pièces de monnaie hors de la zone CEMAC.

Sylvain Andzongo

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Au 31 décembre 2018, l’ensemble des six Etats de la CEMAC disposent de 3 359,8 milliards FCFA dans le compte d’opérations auprès du Trésor français. Ce compte a connu une performance en hausse, car en 2017 la CEMAC y avait déposé 2 551,8 milliards FCFA.

Selon la Banque centrale (BEAC) de la sous-région CEMAC , le Cameroun dispose de la plus grosse part - un peu plus de la moitié des fonds - dans ce compte d’opérations avec 1 945,2 milliards FCFA en 2018, contre 1 579,5 milliards en 2017.

Le Gabon se classe juste après avec des avoirs estimés à 638,9 milliards FCFA. La BEAC suit avec 350,4 milliards. Viennent par la suite : la Centrafrique (200,7 milliards FCFA), le Congo (182,4 milliards) et le Tchad (74,4 milliards FCFA). Le solde de la Guinée équatoriale lui, est négatif avec -32,3 milliards de FCFA.

Le Compte d’opérations auprès du Trésor français utilisé pour les importations reçoit au moins 50 % des avoirs extérieurs nets de la zone CEMAC depuis le 1er juillet 2009.

Toutefois, la convention du 3 octobre 2014 stipule que cette quotité peut être abaissée en deçà de 50 %, mais sans être inférieure à 40 %. La répartition des avoirs auprès du Trésor français entre les Etats membres de la sous-région est fonction des transferts nets effectués par ces Etats (trésors, comptables publics, banques et autres organisations) ainsi que des opérations intra-zone.

Sylvain Andzongo

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