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Yaoundé - 28 avril 2024 -

Le Trésor public camerounais à une nouvelle fois réussi à mobiliser une enveloppe de financements de 20 milliards de francs Cfa, sur le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). C’était à la faveur d’une émission de Bons du Trésor assimilables (BTA) à 13 semaines de maturité, le 20 mars 2019.

Selon les résultats de la séance d’adjudication publiés par la Banque centrale, cette émission de titres publics camerounais a été sursouscrite, à 50,5 milliards de francs Cfa, soit un taux de couverture de la demande de plus de 252%.

Les investisseurs les plus exigeants ont réclamé une rémunération de 4%, tandis que les plus cléments ont demandé un taux d’intérêt de seulement 2,4%, pour un taux limite, fixé à 2,5% par l’émetteur.

BRM

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C’est une passe d’armes qu’on observe actuellement entre la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) et un candidat au marché de construction d’un immeuble de la Banque centrale à Ebolowa, dans le Sud-Cameroun.

Dans une lettre datée du 25 février 2019, Amadou Hamadou, promoteur camerounais de l’entreprise de BTP, DNB International Sarl, a saisi le président de la République Paul Biya. Objet : « Requête aux fins d’intervention ». Selon M. Amadou, son entreprise a participé à l’appel d’offres de la Beac du 18 juillet 2018 et aurait été classée 1ère par le maître d’œuvre avec une « une offre financière la moins élevée » se chiffrant à 12,417 milliards FCFA.

« Alors qu’on se serait attendu à ce que ce marché fût attribué à cette entreprise nationale qui avait la meilleure offre technique suivant l’évaluation du maître d’œuvre, et le prix le moins élevé, le marché est en passe d’être attribué à une entreprise tchadienne ayant sa maison-mère au Soudan, au mépris de la règle de préférence nationale qui aurait dû être prise en compte. », écrit Amadou Hamadou à Paul Biya.

La Banque centrale elle, rejette en bloc toute ces accusations. A travers une mise au point, la Beac explique qu’une cellule interne dénommée, Cellule de gestion administrative des marchés (CGAM), organise de «façon transparente la procédure d’attribution et diligente les différentes étapes de sa mise en œuvre par des commissions ad hoc instituées pour chaque marché».

La Beac poursuit en indiquant que, les différentes offres (techniques et financières) sont alors analysées par ces commissions qui comprennent, outre les cadres de la CGAM, des agents de la Direction générale du contrôle général et du département des affaires juridiques et de la réglementation, notamment. Les conclusions des travaux de ces commissions sont consignées dans un rapport soumis au gouvernement de la Beac qui statue de manière collégiale.

«Au final, l’attribution du marché est prononcée par le Gouvernement de la Banque, sur la base du rapport de la commission. La décision d’attribution du marché est matérialisée par une décision signée par les six membres du gouvernement de la Banque et notifiée à la commission. Celle-ci, à son tour, publie les résultats qui sont affichés sur le site Internet de la Beac et transmis à chaque soumissionnaire.», se défend la Banque centrale. Elle conclut : «s’agissant du marché de construction d’un immeuble de la Beac à Ebolowa au Cameroun, cette procédure a été strictement respectée».  

Sur le site Internet de la Beac, l'on note ce 21 mars 2019, que ce marché à Ebolowa a finalement été attribué à  la société AFCORP.

S.A

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Sur convocation d’Idriss Deby Itno (photo), chef de l’Etat tchadien et président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), la 14e session de l'instance sous-régionale est convoquée le 24 mars prochain, à Ndjamena au Tchad.

Selon le comité d’organisation, cette session ordinaire vise premièrement à examiner l’état de mise en œuvre des résolutions de la Conférence des chefs d’Etat tenue le 25 octobre 2018 à Ndjamena, en vue de la relance des économies des Etats membres de la CEMAC (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).

Ensuite, Idriss Deby et ses homologues vont examiner l’état d’avancement du Programme des réformes institutionnelles de la CEMAC. Enfin, il sera question de la problématique du financement de la Communauté par le recouvrement de la Taxe communautaire d’intégration (TCI).

Cette 14e session de la Conférence des chefs d'Etat de la sous-région sera précédée de la 33e session du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC), le 22 mars 2019. Le jour suivant ce sera la tenue du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC).

S.A

Published in Economie

Abbas Mahamat Tolli (photo), le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a fait une sortie au sujet des informations « infondées et totalement inexactes » relayées dans la presse, faisant état d'une rareté des devises dans la CEMAC (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). Ceci du fait d’une politique de rationnement qui serait entretenue par la Banque centrale.

« Au quotidien, la BEAC met à la disposition des agents économiques, à travers les banques, les devises sollicitées dès lors que les dossiers soumis sont conformes aux exigences de la réglementation des changes. Celle-ci prescrit aux banques, en son article 34, un délai de deux jours ouvrés pour l'exécution des ordres remis par la clientèle, sous réserve que toutes les conditions de conformité à la réglementation des changes et au dispositif de lutte anti-blanchiment soient réunies », a déclaré le gouverneur.

Abbas Mahamat Tolli invite donc tous les agents économiques dont les demandes de transfert seraient rejetées par les banques, au motif de la rareté des devises, d'en informer la direction nationale de la BEAC de leur pays de résidence, avec tous les éléments justificatifs.

Sur un ton menaçant, le gouverneur a déclaré : « La Beac se réserve le droit de mener toutes les actions nécessaires, en particulier l'application des sanctions prévues par la réglementation des changes en vigueur, à l'encontre des banques qui, par leur pratique, entraveraient la bonne réalisation des opérations internationales des agents économiques ».

Aux dires de M. Tolli, la Banque centrale dispose d'avoirs en devises permettant de couvrir largement les besoins des économies de la CEMAC. A preuve, ajoute-t-il, la stabilité extrême de la monnaie de la zone est confortable comme l'atteste son taux de couverture extérieure qui s'établit à plus de 62 %.

Sylvain Andzongo

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Les transporteurs camerounais n’excluent plus l’hypothèse de ne plus approvisionner Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA). Et pour cause, dans une correspondance datée du 4 mars 2019, le président de la Confédération générale des syndicats des transports du Cameroun (Cgstc), Pierre Nyemeck, a saisi l’ambassade de la RCA au Cameroun pour dénoncer une situation sécuritaire alarmante au niveau de la frontière.  

Le président confédéral, révèle que, plusieurs transporteurs camerounais sont immobilisés depuis le 4 mars, au niveau de Zoukombo, à 17 km de la frontière de Garoua-Boulaï, en territoire centrafricain, par une bande de rebelles porteurs de revendications politiques.

Le président de la Cgstc indique que, des situations similaires sont régulièrement le lot des camionneurs camerounais dans cette partie de la RCA, avec le florilège de préjudices économiques que cela entraîne, y compris des pertes en vies humaines, sans réparation quelconque.

La Confédération dit avoir récemment lancé un préavis de grève pour dénoncer, entre autres, ces conditions de maltraitance de ses membres sur la partie centrafricaine du corridor Douala-Bangui. Il s’agit notamment de la perception indue des frais d’escorte des camions d’un montant de 50 000 FCFA, à chaque transporteur camerounais en direction de Bangui, au niveau de Beloko, qui serviraient « entre autres et selon des informations concordantes, au financement et à l’entretien de groupes terroristes ».

Afin d’éviter le risque d’interruption, les transporteurs camerounais sollicitent que « des actions concrètes soient prises dans l’intérêt de tous ».

S.A

Published in Sécurité

Pour illustrer l’importance de l’approbation des programmes appuyés par le Fonds monétaire international (FMI) avec le Congo et la Guinée équatoriale pour la stratégie régionale, les services du FMI viennent d’élaborer un scénario pessimiste. Ceci en supposant qu’aucun accord sur ces programmes ne soit trouvé à court terme.

Dans ce scénario, les contraintes de financement obligeraient les deux pays à poursuivre des politiques budgétaires plus ou moins similaires à celles du scénario de référence. Toutefois, pour remplacer le financement budgétaire extérieur qu’ils auraient reçu au titre de ces programmes, ils auraient recours à l’accumulation d’arriérés intérieurs et extérieurs et aux retraits sur les dépôts.

Dans le cadre de telles hypothèses, indique le FMI, « la croissance régionale serait légèrement moins forte, en raison de la baisse de l’investissement intérieur et extérieur ; la dette publique brute serait moins élevée, car les deux pays auraient recours aux retraits sur les dépôts plutôt qu’à l’emprunt pour financer leurs déficits ; le déficit des transactions courantes serait légèrement moins prononcé, en raison d’un ralentissement de la croissance et d’une baisse de l’investissement ».

Enfin, entrevoit le FMI, l’accumulation d’avoirs extérieurs nets serait nettement plus faible, et le ratio de couverture des réserves n’augmenterait que jusqu’à 3,6 mois d’importations d’ici 2021, contre 4,2 mois dans le scénario de référence.

« Si ce scénario pessimiste devait se concrétiser, et si les programmes avec le Congo et la Guinée équatoriale devaient être considérablement ajournés au-delà de ce qui est actuellement envisagé dans le cadre régional, il conviendrait de réexaminer la stratégie régionale », conclut le FMI.

Les programmes avec le FMI appuient aussi financièrement, jusqu’en 2019, quatre (Cameroun, Gabon, Tchad et Centrafrique) des six pays de la CEMAC.

« Des efforts sont en cours pour conclure des programmes soutenus par le FMI avec les deux pays restants [Guinée équatoriale et Congo]», avait affirmé, en décembre 2018, Christine Lagarde, la patronne de cette institution financière.

S.A

Published in Economie

Les banques en activité dans les six pays de la zone CEMAC sont invitées à souscrire pour une offre de financements d’un montant de 200 milliards de francs Cfa, faite par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’institut d’émission des pays de la CEMAC que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la RCA, le Tchad et la Guinée équatoriale.

Selon le communiqué rendu public à cet effet par la BEAC, le taux d’intérêt minimum exigé pour cette opération d’injection de liquidités dans les banques, qui se déroule ce 6 mars 2019, est de 3,5%.

En contrepartie de ces financements, apprend-on, les soumissionnaires doivent disposer des «actifs admis en garantie des opérations de refinancement de la BEAC», conformément à la décision du 31 octobre 2013.

BRM

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La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) va procéder à l’amendement de ses statuts pour aider les pays membres (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) à faire preuve d’une meilleure discipline à l’égard des dispositions monétaires.

Dans le détail, indique un rapport du Fonds monétaire international (FMI), publié ce mois de mars 2019, « la Beac, en étroite collaboration avec la France, élabore un projet d’amendement de ses statuts afin d’apporter de meilleurs mécanismes d’intervention en cas de détérioration des positions extérieures ».

L’amendement envisagé prévoit notamment de plus fortes décotes sur les titres d’Etat utilisés en garanties des opérations monétaires ou pour réduire le refinancement par la Beac lorsque les réserves tombent en deçà de seuils spécifiques, aux niveaux national et régional.

La Banque centrale prévoit de soumettre ce projet d’amendement à l’approbation de son conseil d’administration dans les mois à venir, après consultation avec les services du FMI.

Mais déjà, le FMI note que la Beac a considérablement avancé dans la modernisation du cadre opérationnel de sa politique monétaire : elle a mis en place depuis juin 2018 un nouveau système de gestion de la liquidité, qui repose sur des projections des facteurs autonomes et des appels d’offres concurrentiels à taux multiples.

Par ailleurs, la Banque utilise désormais pour ses opérations monétaires, le nouveau cadre de garanties des titres d’Etat, avec décotes progressives pour les risques de marché, de crédit, et autres risques particuliers, de façon à mieux tenir compte des différences entre les risques souverains des pays de la Cemac.

Sylvain Andzongo

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Depuis plusieurs mois, les opérateurs économiques camerounais se plaignent de la difficulté à payer les factures de leurs fournisseurs à l’étranger, à cause de la rareté des devises dans les banques commerciales. Interrogé par le quotidien gouvernemental, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le Tchadien Abbas Mahamat Tolli (photo), réfute l’hypothèse d’une rareté des devises dans la zone CEMAC, mais dénonce le non-respect des obligations réglementaires liées aux transactions internationales, par les banques commerciales.

« La banque centrale dispose de devises en quantité suffisante pour répondre, à tout moment, aux besoins des économies des Etats-membres de la CEMAC (…) Les agents économiques désireux de régler les opérations avec l’extérieur, devraient s’adresser aux banques agréées de la CEMAC. Celles-ci sont tenues d’exécuter toutes les demandes de transfert de la clientèle dans les 48 heures, suivant le dépôt desdites demandes à leurs guichets, sous réserve que toutes les conditions et les pièces exigibles en application de la règlementation de change soient réunies.», explique le gouverneur de la BEAC.

Le principal dirigeant de l’institut d’émission des six Etats de la CEMAC précise, par ailleurs, qu’« en cas d’insuffisance de la trésorerie en devises au sein des banques, elles transmettent immédiatement à la Banque centrale, les dossiers relatifs aux différentes demandes. La Banque centrale se charge alors d’exécuter l’opération de transfert correspondant au besoin exprimé par la banque, sur la base des dossiers de la clientèle».

Cependant, précise Abbas Mahamat Tolli, « il est apparu clairement que beaucoup de banques de la communauté sont en marge des règles encadrant le mécanisme de règlement des opérations internationales». En effet, poursuit-il, « habituée à détenir des avoirs extérieurs injustifiés et à solliciter parallèlement les concours de la Banque centrale pour le règlement des opérations internationales, la majorité des banques affichent des comportements similaires, face au suivi des dispositions réglementaires en matière de change dont notamment, véhiculer la mauvaise information aux opérateurs privés, ou refuser volontairement de régler leurs opérations».

Sur la plainte des opérateurs économiques, qui dénoncent les frais de change, qui se situeraient désormais à environ 13% du montant de la transaction, Abbas Mahamat Tolli souligne que « les contrôles sur pièces et sur place effectués par (ses) services ne font pas mention d’une pratique systématique de taux de commission de ce seuil, appliqué par les établissements de crédit. En revanche, précise-t-il, certains établissements de crédit ont largement dépassé les seuils prescrits par les dispositions réglementaires », et sont de ce fait, passibles de sanctions.

BRM  

Lire aussi:

05-07-2018 - Transferts internationaux : la BEAC dénonce les «pratiques peu orthodoxes» des banques de la zone CEMAC  

Published in Finance

Les avoirs extérieurs nets (AEN) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique centrale (Beac) devraient revenir sur la bonne voie en 2019. C’est ce qu’indique le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport qu’il vient de publier sur les politiques communes de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) : Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad.

Dans le rapport, l’on peut lire : « en 2019, en supposant que les nouveaux programmes appuyés par le FMI soient approuvés avec le Congo et la Guinée équatoriale pour répondre aux besoins de financement de leurs balances des paiements et que l’aide budgétaire extérieure associée soit débloquée, les AEN augmenteraient de 1,1 milliard d’euros (720 milliards FCFA) et retrouveraient leur trajectoire projetée».

Si une embellie des performances de la Beac est envisagée en 2019, il n’en demeure pas moins que la Banque centrale a manqué ses objectifs avec le FMI en 2018. Car, indique le rapport, l’insuffisance projetée des AEN de la Banque centrale, à 430 millions d’euros (environ 281 milliards FCFA) à fin 2018 est intégralement liée à l’ajournement des programmes appuyés par le FMI avec le Congo et la Guinée équatoriale et au report de l’aide budgétaire extérieure qui en découle : près de 440 millions d’euros, soit  288 milliards FCFA.

S.A 

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