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Yaoundé - 02 mai 2024 -

Le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, procède ce 24 mai, à la mise sous tension de la centrale hydroélectrique de Mekin. C’est dans le département du Dja et Lobo, région du Sud-Cameroun.

L’aménagement hydroélectrique de Mekin comprend une centrale hydroélectrique d’une puissance installée de 15 MW, associée à une ligne d’évacuation d’énergie de 110 kilovolts et d’un poste de transformation de 110/30 kilovolts à Ndjom-Yekombo. « Cette mise sous tension vient renforcer la sécurité de l’approvisionnement et la qualité de l’énergie électrique dans les villes et localités avoisinantes de ladite centrale », se félicite le Minee.

La réception définitive du barrage de Mekin est prévue pour le 15 janvier 2020. La réception provisoire de cette infrastructure s’est déroulée les 21 et 22 janvier 2019. Mais ce barrage, d’un coût initial de 25 milliards de FCFA, a connu de nombreux défis. Et pour cause, c’est depuis 2015 que la société Hydro Mekin, en charge de l’exploitation du barrage hyponyme, annonce en vain la mise en marche de cet ouvrage hydroélectrique.

En février 2018, après un autre rendez-vous manqué, une tentative de marche probatoire en îlotage de la centrale de Mekin s’est déroulée du 17 au 25 avril 2018 sans succès.

S.A

Published in Electricité

Au cours du conseil de cabinet présidé le 23 mai, à Yaoundé, par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, a présenté un exposé sur le renchérissement du coût des infrastructures routières au Cameroun.

Selon Nganou Djoumessi, l’inflation du coût des routes est principalement due aux insuffisances observées dans la réalisation des études techniques et géotechniques. À cela s’ajoutent les contraintes inhérentes à la fiscalité, aux indemnisations et déplacements des réseaux, les incertitudes dans les délais de paiement des entreprises, le recours ou non à la concurrence dans l’attribution des marchés ainsi que l’évolution des prix des principaux intrants tels que le ciment, le fer, le bitume et les granulats.

À en croire le Mintp, la stratégie à l’œuvre pour réduire les coûts des travaux de construction des infrastructures routières porte notamment sur l’adoption d’une nouvelle approche de fixation des prix unitaires fondée sur des sous détails élaborés et non sur des prix moyens pratiqués, la réalisation de la commande publique sur la base des études techniques rigoureuses et conformes aux critères de maturation des projets d’investissement.

Promotion de l’industrie locale

Emmanuel Nganou Djoumessi évoque également le redimensionnement des routes pour diminuer les coûts de terrassement et des chaussées, la promotion des contrats de partenariats public-privé dans la construction, l’exploitation et la maintenance des infrastructures routières et la maîtrise de la fiscalité liée à la construction routière et des coûts des intrants.

Pour le ministre des Travaux publics, la mise en œuvre d’une industrie routière inclusive fondée sur la promotion de quelques champions nationaux, la pratique des études et travaux en régie, la mise à niveau des PME catégorisées devrait contribuer à augmenter le linéaire des routes bitumées à un coût relativement bas.

Selon la Banque mondiale, les coûts des projets routiers camerounais sont deux à six fois supérieurs à ceux de projets similaires dans des pays ayant des niveaux de développement équivalents. À preuve, indique cette institution, l’autoroute Yaoundé-Douala atteindra un coût de 11 millions USD par kilomètre (par rapport à 3,5 millions USD en Côte d’Ivoire et 3 millions USD au Maroc), tandis que l’autoroute Yaoundé-Nsimalen coûte 6,12 millions USD par kilomètre.

Sylvain Andzongo

Published in Transport

Au terme du premier trimestre 2019, la Société nationale des hydrocarbures (SNH) informe que le Cameroun a produit 693 830,42 m3 de gaz naturel liquéfié (GNL).

Cette production du GNL est rendue possible grâce à son usine flottante (en anglais, Floating Liquefied Natural Gas-FLNG) en phase d’exploitation commerciale à Bipaga, au large de Kribi, dans le sud du Cameroun. Jusqu’ici, 100 % du GNL camerounais va vers l’Asie (Chine et Taïwan). Ce continent représente à lui seul 73 % du marché mondial du GNL. Et, selon la SNH, sa demande devrait continuer à progresser en raison de la croissance économique et démographique ainsi que du basculement du charbon vers le gaz pour la production d’électricité.

Le GNL est exporté du Cameroun depuis 2018 grâce à la mise en exploitation du FLNG. Cette usine flottante a une capacité de production de 1,2 million de tonnes par an, 30 000 tonnes de gaz domestique chaque année et 5 000 barils de condensat par jour. A travers ce projet, le Cameroun a rejoint l’Algérie, le Nigeria, l’Angola, la Guinée Équatoriale et l’Égypte dans le rang des exportateurs africains de GNL.

S.A

Published in Hydrocarbures

Après un déclin au cours de la dernière décennie, l’activité de production et de commercialisation des huiles végétales à la Sodecoton a repris du poil de la bête. Selon les statistiques officielles du mastodonte agro-industriel de la partie septentrionale du Cameroun, le chiffre d’affaires réalisé sur les ventes d’huile en 2018 a atteint 17,7 milliards de FCFA. Cet indicateur était de 10,7 milliards de FCFA en 2016 et 16,2 milliards de FCFA en 2017. Ce qui révèle une augmentation de 7 milliards de FCFA sur la période 2016-2018.

Grâce à cette bonne performance sur les ventes d’huile, souffle un cadre des services financiers de l’entreprise, la Sodecoton ne recourt plus aux emprunts depuis mars 2017, pour financer son fonctionnement courant. Celui-ci est assuré par les recettes sur les ventes d’huile et les tourteaux. « L’huile Diamaor [la marque fanion de l’entreprise, NDLR] ne s’est jamais aussi bien portée. Aujourd’hui, la demande du marché camerounais dépasse largement l’offre, malgré des augmentations régulières de la production », précise la même source.

Mévente des produits

Pourtant à la mi-2016, du fait de la mévente généralisée de son huile Diamaor, la Sodecoton avait encore en stock 149 000 cartons et 4 millions de litres d’huile non conditionnée, le tout pour une valeur estimée à environ 9 milliards de FCFA. « Cette huile si prisée des Camerounais a traversé ces dernières années une crise sévère, qui l’a quasiment fait disparaitre des rayons », explique un responsable de l’entreprise.

Ce dernier ajoute que « les raisons de ces mauvaises performances commerciales viennent en partie de son coût de revient élevé, mais surtout de son circuit de commercialisation qui avait fait la part belle aux “démarcheurs”. Ces intermédiaires agissaient comme interface entre la Sodecoton et les commerçants grossistes. Ils avaient la quasi-exclusivité sur le produit. Bon nombre de grossistes devaient servir une marge à ces démarcheurs pour accéder au produit. Ces frais étaient répercutés en cascade chez les semi-grossistes, détaillants et consommateurs. Ce procédé a conduit à un renchérissement significatif de cette huile et à sa sortie du marché ».

Face à cette situation désastreuse pour l’huile Diamaor, le top management de la Sodecoton a entrepris, dès l’année 2016, d’assainir le circuit de commercialisation. Pour ce faire, apprend-on, l’obtention de l’agrément pour la vente des produits des huileries a été allégée. Par ailleurs, l’entreprise a signé des contrats de performance avec les commerçants, qui reçoivent désormais des ristournes en fonction des volumes vendus. Cette réforme a conduit, en 2 ans, à une augmentation des ventes de 64 %.

Une nouvelle huilerie en gestation

À la faveur de cette embellie, apprend-on de sources autorisées, la Sodecoton a décidé d’investir dans la modernisation et l’extension de ses huileries. C’est ainsi que grâce à un crédit de 2,5 milliards de FCFA contracté auprès d’Afriland First Bank, les capacités de l’huilerie de Maroua ont été doublées. Il est également envisagé d’augmenter les capacités de l’huilerie de Garoua, à la faveur d’un crédit de 6 milliards de FCFA octroyé par la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (Badea).

Au terme de ces investissements, la Sodecoton ambitionne de porter les capacités de trituration des deux huileries sus-mentionnées à 210 000 tonnes de graines de coton, contre 110 000 tonnes actuellement. À en croire nos sources, ces investissements permettront également de faire passer les capacités de production de 1,13 million de cartons d’huile en 2019, à 2,15 millions de cartons dès la fin des travaux. Une nouvelle huilerie est même en projet dans la ville de Ngaoundéré, apprend-on, dans la perspective de l’augmentation de la production cotonnière à 400 000 tonnes en 2022.

Brice R. Mbodiam

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Published in Agro-industrie

La société singapourienne Asia Plantation Capital (APC) veut se lancer dans la production et la transformation de la noix de coco au Cameroun. Le sujet a meublé les échanges entre le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, et Stéphane Leterrier, le directeur du développement d’Asia Plantation Capital. C’était le 13 mai à Yaoundé, la capitale du Cameroun.

« Ce projet vise la production et la transformation de la noix de coco sur 20 000 hectares près d’Ebolowa dans le Sud pays, la création des emplois et la protection de l’environnement. Pour le Mincommerce, ce projet entre en droite de la vision du président Paul Biya, qui a instruit que le gouvernement apporte de larges facilités », apprend-on au ministère du Commerce. La même source ajoute que Mbarga Atangana a toutefois proscrit la déforestation et le travail des enfants. Bien plus, le membre du gouvernement a prescrit la transformation de la noix de coco sur place « dans quelques mois ».

APC commercialise des essences de plantes ou de bois tropicaux et d’autres produits agroalimentaires. Employant près de 2000 collaborateurs, le groupe singapourien exploite 126 plantations, principalement situées en Asie : Chine, Inde, Malaisie, Thaïlande, Sri Lanka, Myanmar.

Sylvain Andzongo

Published in Agro-industrie

Selon le ministre camerounais de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, les dépenses de fonctionnement des centrales thermiques installées dans les régions septentrionales du Cameroun coûtent 13 milliards de FCFA chaque année.

L’information a été révélée le 6 mai 2019, au cours de la visite de ce membre du gouvernement sur le site du barrage de Lagdo. Cette infrastructure désormais vétuste a vu sa production d’électricité baisser de 50 %. Pourtant, c’est le principal producteur d’électricité dans les trois régions septentrionales du Cameroun.

Face au vieillissement du barrage de Lagdo, des centrales thermiques (Maroua, Djamboutou) ont été construites pour pallier le déficit de production, face à une demande qui croît à un rythme moyen de 5 % chaque année.

Mais, eu égard aux coûts d’exploitation élevés de ces centrales, la piste du solaire est de plus en plus prisée. De ce point de vue, la société Eneo, concessionnaire du service public de l’électricité dans le pays, peaufine actuellement un programme de construction de trois centrales solaires dans cette partie du Cameroun.

Il s’agit des centrales de Maroua, Guider et Ngaoundéré, qui permettront d’augmenter les capacités de production de 35 MW. Lors de son passage dans la région du Nord le 6 mai 2019, le ministre de l’Eau et de l’Énergie a également annoncé la construction d’une centrale solaire de 20 MW dans la ville de Garoua.

BRM

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A l’issue de la mission de sensibilisation menée le 9 mai à Lomié par le ministre en charge des Mines, Gabriel Dodo Ndocke, l’on en sait davantage sur le projet de construction du complexe industriel intégré de transformation du bois de Lomié (Ciblo), à l’Est du Cameroun. C’est l’une des régions du pays où l’on compte le plus grand nombre d’exploitants forestiers.

Le Ciblo, un projet porté par le maire de la localité, Gérard Lomié (photo), se propose de fédérer 152 forêts communautaires et 02 forêts communales d’une superficie de plus de 608 000 hectares recensées sur l’ensemble des huit communes riveraines. Cette surface garantit une production annuelle de 30 000 mètres cubes (m3) de bois en grume et 120 000 m3 de bois en débités chaque année, soit en perspective un volume de 150 000 m3 de bois à transformé.  

En gestation depuis 2014, le projet Ciblo permettra d’injecter chaque année entre 8 et 10 milliards de FCFA de masse monétaire au niveau local (en termes d’achats de bois) et une création d’environ 800 emplois directs et 2 500 emplois indirects pour une masse salariale annuelle estimée à 4 milliards FCFA. Ceci à condition que l’épineuse équation du financement soit rapidement solutionnée.

En effet, indique Gérard Lomié, une dizaine d’investisseurs sont intéressés par le projet. Mais, pour que le Ciblo soit rentable, « il faut que la route Abong-Mbang-Lomié soit bitumée, afin que les produits puissent être acheminés sur les marchés dans les bonnes conditions ».  

S.A

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La junior pétro-gazière britannique Tower Resources a annoncé ce 13 mai 2019, le report de ses opérations de forage sur le bloc Thali au mois de juillet 2019. Initialement, la foreuse était attendue sur le site à la fin du mois de mai courant.

L’entreprise explique ce rapport par la découverte de données supplémentaires. Elles indiquent que des travaux de préparation du site sont nécessaires, avant le transfert d’une plateforme de forage.

Selon le contrat de partage de production signé en septembre 2015 avec la Société nationale des hydrocarbures (SNH), Tower Resources pourrait investir, sur une période de 7 ans, près de 24 milliards de FCFA dans l’exploration du bloc Thali. Cette licence couvre une superficie de 119,2 km² dans l’offshore camerounais.

BRM

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Published in Hydrocarbures

Le gouvernement va bientôt lancer des études en vue de la construction d’une centrale solaire de 20 MW dans la région du Nord. L’annonce a été faite le 6 mai 2019 à Garoua, par le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba (photo).

Cette nouvelle infrastructure, a souligné ce membre du gouvernement, vise à réduire la pression sur le barrage hydroélectrique de Lagdo dont la réhabilitation reste attendue. Vieux de près de 40 ans, cet ouvrage ne produit désormais que 50 % de ses capacités originelles (72 MW), à cause d’un déficit de retenue d’un milliard de mètres cubes d’eau, apprend-on.

La réhabilitation de ce barrage, le seul à partir duquel est approvisionnée toute la partie septentrionale du Cameroun, nécessite une enveloppe de 100 milliards de FCFA. Selon le ministre de l’Eau et de l’Énergie, les travaux démarreront sous peu.

BRM

Published in Electricité

Gabriel Dodo Ndoké (photo), le ministre en charge de l’Industrie (Minmidt), effectue ce 9 mai, une mission de sensibilisation en vue de la mise en œuvre du Complexe industriel intégré de transformation des bois de Lomié (Ciblo). Cette initiative s’inscrit en droite ligne de l’opérationnalisation du pilier forêt-bois, prévu dans le plan directeur d’industrialisation du Cameroun.

Selon Gérard Lomié, le maire de la commune bénéficiaire du Ciblo, le projet vise à mettre en place un hub industriel de transformation de l’importante ressource ligneuse disponible dans les régions de l’Est et Sud du pays. « À travers l’achat d’importantes quantités de bois en grume ou en bois débités, le projet pourra entraîner les effets suivants : une rentabilisation optimale des actifs des propriétaires des forêts communales et communautaires ; une mise en place d’une dynamique de développement social qui va optimiser les rendements de ces actifs au bénéfice des communautés », se réjouit Gérard Lomié.

Par ailleurs, ajoute l’édile, le Ciblo va apporter une masse monétaire comprise entre 8 et 10 milliards de FCFA annuellement en termes d’achats de bois. Il va créer environ 800 emplois directs et 2500 emplois indirects pour une masse salariale d’environ 4 milliards de FCFA. Le Complexe industriel de Lomié cible 152 forêts communautaires et deux forêts communales recensées dans un rayon d’environ 250 km à l’Est et au Sud du Cameroun.

S.A

Published in Bois
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