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Yaoundé - 06 mai 2024 -

Dans une note publiée le 1er juillet, le pétrolier camerounais Tradex informe que le conseil d’administration de sa filiale Tradex Ecuatorial Guinea, tenue à Malabo le 27 juin dernier, a nommé le Camerounais Georges Bassalang Bolemen au poste de directeur général (DG) de la nouvelle entité.

Dans le CV présenté par Tradex, l’on apprend que le nouveau DG de la filiale équato-guinéenne de Tradex est un ingénieur pétrolier diplômé de l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs en France. Il a débuté sa carrière en 1998 chez OPEL en Allemagne. Sa carrière l’a mené dans la construction automobile chez Mercedes, puis chez Robert Bosch. Plus tard, il va servir chez General Electric.

Georges Bassalang Bolemen a débuté sa carrière dans le domaine du pétrole en 2003 chez Total. Il est embauché chez Tradex en décembre 2011, au poste de chef de département « Grands comptes », poste qu’il occupait encore jusqu’à sa nomination le 27 juin dernier.

Tradex Ecuatorial Guinea dotée d’un capital de 1,5 milliard de FCFA a été fondée en 2019 pour exercer dans la commercialisation des produits pétroliers et dérivés. Depuis 2015, Tradex opère en Guinée équatoriale dans le soutage maritime notamment dans le périmètre de la Zone économique exclusive de Luba Freeport. Ceci à la faveur d’un partenariat conclu avec la société Luba Oil Terminal Equatorial Guinea (Loteg).

Sylvain Andzongo

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) annonce qu’il a signé le 29 juin à Yaoundé, un accord tripartite avec le Cameroun et la République centrafricaine (RCA). Cet accord fixe le cadre juridique sur le retour volontaire des réfugiés centrafricains établis au Cameroun.

Les parties signataires se sont engagées à tenir régulièrement informés les réfugiés de l’évolution sécuritaire de leurs zones d’origine, afin de les aider dans leur choix et de s’assurer qu’aucun retour ne se fasse pas dans des zones à risque. « Le caractère libre et volontaire du rapatriement doit être vérifié pour toutes les personnes impliquées dans les opérations qui seront mises en œuvre. Ceux des réfugiés centrafricains qui ne se sentiront pas prêts à regagner leur pays d’origine conserveront leur statut de réfugié et la protection des autorités camerounaises », explique le HCR.

Selon le HCR, le Cameroun abrite 278 884 réfugiés de la République centrafricaine dans la région de l’Est. L’organisme onusien prévoit que le nombre de personnes qui auront besoin d’une aide humanitaire dans le pays en 2019 s’élèvera à environ 4,3 millions, soit une augmentation de 30 % par rapport à 2018.

S.A

En signant ce 2 juillet à Yaoundé un accord pour établir, à Yaoundé, le siège du bureau régional pour l’Afrique centrale de la Banque africaine de développement (BAD), Khaled Sherif, le vice-président du Développement régional de cette institution bancaire, a indiqué quelques raisons qui ont milité en faveur du Cameroun.

« Le portefeuille actif de la Banque au Cameroun est le plus important d’Afrique centrale. À ce jour, il s’élève à près 1 313 milliards de FCFA », a déclaré Khaled Sherif. Bien plus, a ajouté le vice-président de la BAD, le Cameroun de par sa position géographique, est au cœur de l’Afrique centrale. Ce qui donne au pays, une position stratégique et importante dans la région.

Le ministre des Relations extérieures (Minrex) du Cameroun, Lejeune Mbella Mbella, signataire de l’accord de siège, a déclaré pour sa part que le pays se sent honoré. Il a rappelé que c’est depuis le 9 mai 2018 que le chef de l’État camerounais a marqué son accord pour que le bureau régional de la BAD soit installé à Yaoundé. Cette nouvelle structure aura compétence au Congo, en Centrafrique, RD Congo, Congo, Gabon, etc. « L’objectif est de rapprocher davantage la Banque de ses États membres et de favoriser l’intégration en Afrique centrale », a déclaré le Minrex.

Le premier projet financé par la BAD au Cameroun est la construction du terminal de l’aéroport international de Douala en 1972. De cette année à nos jours, 114 opérations au Cameroun ont été réalisées pour un engagement total de 2 913 milliards d’unités de compte (UC), soit près de 2360 milliards de FCFA.

Sylvain Andzongo

Le ministère en charge de l’Élevage (Minepia) informe que la quantité de poissons au Cameroun est passée de 252 214 tonnes en 2014 à 292 675 tonnes en 2018. Soit une augmentation quantitative de 40 461 tonnes en l’espace de quatre ans. C’est une progression annuelle de 1000 tonnes de poissons au cours de la période sous revue.

Selon le Minepia, cette augmentation correspond à 98 % de la cible fixée par le Cameroun en 2020. Cette progression, aux dires du ministère, se justifie par les nombreuses actions menées : un meilleur contrôle de la face maritime, la réduction des pertes post-capture et le développement d’une aquaculture commerciale, la poursuite de la lutte contre la pêche illicite pour laquelle une convention a été signée avec le ministère de la Défense. Le Minepia cite également, entre autres raisons, la professionnalisation des jeunes que l’on a intéressés aux activités de pêche et la promotion de l’aquaculture intensive.

Dans le domaine de l’aquaculture (activités de production animale ou végétale en milieu aquatique) spécifiquement, le Minepia estime que la production a évolué de 2 166 tonnes en 2014 à 5 214 tonnes en 2018, soit 65 % la cible 2020. Cela s’explique par la mise en œuvre du projet de Promotion de l’entrepreneuriat aquacole et le développement de l’aquaculture commerciale avec une forte implication du secteur privé.

S.A

Au terme d’un appel d’offres international, la société de conseil Finactu vient d’être recrutée par le gouvernement et l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (Asac), pour un accompagnement dans le processus de création d’une compagnie nationale de réassurance, apprend-on officiellement.

Le capital du réassureur national en gestation sera partagé entre les compagnies d’assurance directe en activité sur le territoire national, l’État du Cameroun et un partenaire stratégique. Grâce à ce projet, le Cameroun entend rejoindre la liste des pays africains qui possèdent leur propre structure nationale de réassurance (Maroc, Tunisie, Algérie, Kenya, Tunisie, Ghana, Tanzanie, Soudan, Sénégal, Gabon, Namibie, Nigéria…), après l’épisode de la Société camerounaise de réassurance (Socar).

Fondé en 1999, Finactu compte des bureaux à Genève, Paris et Casablanca. Cette société est spécialisée dans le conseil stratégique et opérationnel, ainsi que dans le corporate finance. « Plus de 100 clients dans 30 pays émergents nous ont fait confiance à ce jour, donnant à Finactu une expérience privilégiée dans de très nombreux domaines : banque, assurance et réassurance, private equity, protection sociale, politiques publiques, secteur agricole, télécom, secteur postal, éducation, etc. », précise l’entreprise.

BRM

15 milliards de FCFA. C’est l’enveloppe globale qu’entend investir la société GDS Orion Solar dans son projet de construction d’une centrale solaire d’une capacité de production de 20 MW dans la ville de Ngaoundéré, dans la partie septentrionale du Cameroun. Ce montant a été révélé le 21 juin 2019 dans la capitale camerounaise, au cours de la signature d’une convention d’investissement entre l’Agence de promotion des investissements (API) et GDS Orion Solar.

Grâce à cette convention d’investissement, ce projet énergétique va bénéficier des facilités prévues par la loi de 2013 (révisée en 2017) portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun. Ce texte accorde notamment aux porteurs de projets diverses facilités fiscalo-douanières, sur des périodes allant de 5 à 10 ans.

À en croire ses promoteurs, la centrale solaire de Ngaoundéré, qui deviendra la plus grande infrastructure de ce type jamais construite au Cameroun, permettra de créer 290 emplois. En plus d’approvisionner les populations en électricité, cette centrale solaire contribuera à diversifier le mix énergétique du Cameroun, dans lequel le solaire, l’éolien et la biomasse font figure de parents pauvres (à peine 1 % du mix énergétique global).

Le choix de la capitale régionale de l’Adamaoua pour abriter cette infrastructure n’est pas hasardeux. En effet, selon diverses études, les trois régions septentrionales du Cameroun (Adamaoua, Nord, Extrême-Nord) sont les plus insolées du pays. Dans le détail, des analyses du régulateur du secteur de l’électricité (Arsel) révèlent que le niveau moyen d’insolation dans cette partie du Cameroun est de 5,8 kWh/m²/jour, contre 4 kWh/m²/jour seulement dans la partie sud.

Très peu d’informations filtrent sur l’identité de la société GDS Orion Solar. Mais certaines sources soutiennent qu’il s’agit d’une co-entreprise. Celle-ci, apprend-on, serait formée par Générale du solaire, un développeur français de projets énergétiques et producteur privé d’électricité, et des partenaires financiers tels que le fonds d’investissement Arborescence Capital, qui est intéressé par le projet de Ngaoundéré depuis les premières heures de sa conception.

Brice R. Mbodiam

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« Protéger cette espèce en danger signifie protéger le monde de la musique (…) et signifie que la musique provenant de la forêt camerounaise continuera ». C’est ainsi que Barbara Wight (photo) résume le projet de reboisement des forêts d’ébène que conduit la société Crelicam au Cameroun, depuis l’année 2016. Selon la directrice financière de cette filiale du fabricant américain de guitares acoustiques, Taylor Guitars, ce projet vise à planter 20 000 arbres d’ébène à l’horizon 2021.

Selon son fondateur, Taylor Guitars utilise l’ébène camerounais depuis plus de 40 ans, pour fabriquer ses guitares acoustiques reconnues dans le monde entier. L’investissement en cours dans le reboisement au Cameroun est estimé à plus d’un demi-milliard de FCFA. Selon Barbara Wight, citée par Reuters, cet investissement permettra à l’entreprise américaine de sécuriser ses approvisionnements en bois d’ébène pour les 1000 prochaines années.

Cette société américaine emploie 60 Camerounais. En 2014, elle a remporté le prix de l’excellence en entreprise, à travers sa filiale camerounaise Crelicam. Ce prix annuel récompense les entreprises américaines qui jouent un rôle essentiel dans le monde entier en matière de développement durable, respect des droits humains et du travail, protection de l’environnement, ouverture des marchés, transparence et autres valeurs démocratiques.

BRM

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Suite de la publication d’un article d’Investir au Cameroun, le 1er juillet, sur le report du décaissement de 50 milliards de FCFA en faveur du Cameroun, au titre de la 5e tranche du programme (Facilité élargie de crédit — FEC) avec le Fonds monétaire international (FMI), le ministère des Finances (Minfi) donne officiellement sa version des faits.

Dans un premier temps, le Minfi confirme l’information d’Investir au Cameroun selon laquelle, l’examen du décaissement de la 5e tranche de la FEC, par le Conseil d’administration du FMI, prévu le 26 juin 2019, a été renvoyé ce mois de juillet. « C’est d’accord partie entre le gouvernement et la mission du FMI, que nous avons sollicité le report du passage de notre dossier au 17 juillet prochain. Ce report a été sollicité pour des raisons purement techniques », déclare la cellule de communication du Minfi.

Seulement, le Minfi reste peu disert sur les « raisons purement techniques » qui ont provoqué l’ajournement du décaissement de la 5e tranche de la FEC. Au moment où des sources crédibles révèlent que cet ajournement est le fait d’une dissimulation de dette du Cameroun vis-à-vis de l’Espagne, la cellule de communication du ministère Finances, elle, tente de nuancer : « Le Cameroun n’a jamais dissimulé de dette. Nous sommes sous-programme avec le FMI depuis juin 2017. Si c’était le cas, ça se saurait déjà ».

D’autres sources administratives confessent cependant que ce report est dû au retard de paiement d’une dette de 3 millions de dollars (soit près de 1,7 milliard de FCFA) vis-à-vis de l’Espagne. À les en croire, ce pays, membre du Conseil d’administration du FMI, a usé de son droit de véto à Washington pour exiger le paiement de sa dette par le Cameroun. Ceci avant l’examen du rapport de la quatrième revue de la FEC qui doit permettre le décaissement de la 5e tranche du programme avec le FMI.

En attendant, l’on déclare au Minfi : « Le dossier du Cameroun est solide et il passera le 17 juillet prochain sans anicroche. Sur ce point, les autorités sont sereines ». Si tout se passe bien, le montant d’environ 50 milliards de FCFA, attendu au titre de la 5e tranche, viendra s’ajouter aux 245 milliards de FCFA déjà accordés par le FMI au bénéfice de l’État camerounais.

Sylvain Andzongo

 

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Dans son rapport d’exécution du budget 2018, le ministère des Finances révèle que le timbre d’aéroport a rapporté 11,2 milliards de FCFA au Trésor public. Ce qui révèle une hausse de plus de 100 % par rapport aux 5,2 milliards de FCFA collectés au cours de l’année 2017.

L’augmentation de ce poste de recettes peut d’abord s’expliquer par l’accroissement du trafic aérien dans le pays, au cours de l’année 2018. En effet, non seulement les compagnies aériennes étrangères sont de plus en plus attirées par le ciel camerounais, mais aussi, l’année dernière, la compagnie aérienne publique, Camair-Co, a affiché de bien meilleures performances depuis son lancement en 2011.

Ensuite, cet accroissement des recettes issues du timbre d’aéroport découle de la réforme de cet impôt, laquelle a consisté à transférer sa collecte aux compagnies aériennes, à partir du mois de mars 2015. Cette mesure, selon les responsables du fisc, visait à sécuriser les recettes. Trois ans plus tard, le mécanisme semble avoir été bien rôdé et produit les résultats conséquents.

BRM

Lejeune Mbella Mbella, le ministre camerounais des Relations extérieures (Minrex), et Khaled Sherif, le vice-président de la Banque africaine de développement (BAD), en charge du développement régional, signent, ce 2 juillet, l’accord d’établissement du siège du bureau régional pour l’Afrique centrale de la BAD à Yaoundé, la capitale du Cameroun.

« Ce nouveau bureau régional contribuera à améliorer l’efficacité des opérations de la banque et à approfondir le dialogue entre la Banque et tous les pays d’Afrique centrale », indique l’institution financière panafricaine. « Le nouveau bureau régional de développement, d’intégration et de prestation de services pour l’Afrique centrale, à l’instar de ceux mis en place en Afrique australe, de l’Est, du Nord et de l’Ouest, a pour objectif de rapprocher davantage la Banque de ses États membres », ajoute-t-elle.

La signature de cet accord de siège intervient près de deux mois après la validation, par le Conseil d’administration de la BAD, du Document de stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique centrale (DSIR), approuvant les opérations de la banque dans cette région sur la période 2019-2025.

Le portefeuille de l’institution financière panafricaine dans la sous-région compte plus de 44 projets régionaux actifs, d’un montant de près de 632 milliards de FCFA.

S.A

La Société de développement du coton (Sodecoton), le mastodonte agro-industriel des régions septentrionales du Cameroun, annonce qu’elle a modernisé l’huilerie de Maroua grâce à un prêt de 2,5 milliards de FCFA, contracté auprès la banque camerounaise Afriland First Bank. Avec cet investissement, les capacités de trituration (transformation du coton en huile) des usines de Maroua sont passées de 70 000 tonnes de graines de coton en 2016 à 110 000 tonnes en 2019.

La modernisation de l’huilerie de Garoua suivra grâce à un prêt en cours de 6 milliards de FCFA, accordé par la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (Badea). Avec toutes ces interventions, les capacités de trituration des deux huileries seront portées à 210 000 tonnes de graines de coton. Les travaux de modernisation permettront de faire passer les capacités de productions d’huile de 1 130 000 cartons en 2019 à 2 150 000 cartons dès la fin des travaux.

Pour l’heure, indique la Sodecoton, les stocks d’huile sont passés de 152 427 cartons de 15 litres à fin 2016 à 14 820 à fin 2018. De même, les chiffres des ventes ont connu une progression exponentielle. La totalité des 149 000 cartons d’invendus et les 4 millions de litres d’huile en cuves ont totalement été écoulés.

S.A

Selon le ministère de l’Agriculture (Minader), la production de riz irrigué au Cameroun s’est chiffrée à 364 456 tonnes en 2018, soit un taux de réalisation de 208 % par rapport à la cible de 175 000 tonnes et une hausse 10,74 % par rapport à l’année 2017.

Comparée à la moyenne de cinq dernières années, indique le Minader, la production du riz a enregistré un taux de croissance de 16,53 %. Ce résultat en riziculture irriguée est essentiellement dû aux nouveaux aménagements hydroagricoles, réalisés par les différentes institutions et particulièrement le Planut (qui a aménagé 90 107 ha en 2017-2018), à la réhabilitation et à l’entretien de certaines infrastructures. Bien plus, les superficies rizicoles en 2018 ont augmenté de 7,76 % par rapport à 2017.

Mais cette production n’empêche pas que le pays importe du riz pour 160 milliards de FCFA en moyenne chaque année (181 milliards en 2015, contre respectivement 143,6 et 183,7 milliards en 2016 et 2017). Ce qui dépasse largement les 300 millions de FCFA de subvention accordée chaque année par l’État à la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry).

Cette entreprise publique assurer une production rizicole d’à peine 100 000 tonnes, pour une demande nationale annuelle dépassant parfois les 300 000 tonnes. Avec les 364 456 tonnes produites en 2018, l’on devrait logiquement s’attendre à une baisse des importations du riz au Cameroun. Mais, souvent une bonne partie du riz produit est destiné à l’exportation.

S.A

Au terme de la session ordinaire du mois de juin 2019, le Parlement camerounais a adopté le projet de loi autorisant le chef de l’État camerounais à ratifier l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (Zleca). Cet accord a été signé le 21 mars 2018 à Kigali, la capitale rwandaise.

L’on se souvient qu’au cours de son passage au Cameroun en avril 2019, la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), la Camerounaise Vera Songwe, avait exhorté les autorités camerounaises à ratifier cet accord, sur lequel le Cameroun fut parmi les premiers à apposer sa signature à Kigali.

Présentée comme une opportunité idoine pour redresser les économies et contenir les chocs liés à l’effondrement des cours mondiaux des matières premières produites en Afrique centrale, la Zleca est un marché de 1,2 milliard de personnes. Son produit intérieur brut (PIB) est estimé à 2 500 milliards de dollars, si les 55 États membres de l’Union africaine y adhèrent.

BRM

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Il se tient, en principe, ce 1er juillet 2019, une assemblée générale (AG) de la bourse des valeurs mobilières de Douala (DSX), le marché financier du Cameroun. Dans le même temps, apprend-on de bonnes sources, devrait se tenir à Libreville, au Gabon, une AG de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac). Au cours de ces deux assises, le traité de fusion de ces deux marchés financiers sera adopté, comme souhaité par les autorités de la Cemac.

Une assemblée générale de la nouvelle bourse unifiée, qui est basée à Douala, la capitale économique camerounaise, suivra le 4 juillet 2019. Cette rencontre permettra d’adopter les statuts de la nouvelle entité, avant son entrée en fonction prévue le 5 juillet 2019.

Ce marché financier unifié aura pour dépositaire central la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des six pays de la Cemac. Le régulateur de ce marché, né de la fusion de la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF) et de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), a d’ores et déjà pris ses quartiers dans la capitale gabonaise.

BRM  

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Le projet Agrix Tech, qui a consisté pour ses promoteurs à concevoir une application permettant de détecter et de proposer le traitement des maladies des plantes, vient de décrocher le prix spécial du président de la République. Ce prix récompensant la meilleure innovation numérique de l’année 2019 au Cameroun a été décerné au terme d’un concours national, qui a ponctué la semaine de l’innovation numérique organisée par le ministère des Postes et Télécoms, du 24 au 28 juin 2019.

« Notre projet est plus novateur parce qu’il concerne le petit agriculteur que tout le monde néglige souvent. Il suffit de prendre une photo de la plante grâce à l’application et elle va se charger de diagnostiquer et de vous dire de quoi souffre votre plante, ainsi que le type de traitement approprié ou d’engrais à utiliser pour booster votre culture. L’un des avantages est que l’application peut fonctionner sans connexion internet. Les résultats (de l’analyse) sont donnés en plusieurs langues locales pour aider nos agriculteurs qui ne parlent pas toujours français ou anglais. Pour cela, il suffit de sélectionner une langue », explique Dorothée Mvondo Nganti, co-promotrice du projet Agix Tech.

« Je suis émerveillée et rassurée que le chef de l’État ne s’est pas trompé en disant que l’économie numérique c’est le défi du siècle. Ce sont les jeunes qui sont à même de relever ce défi. (…) Avec le thème créer, innover et oser, les jeunes ont montré qu’ils ont saisi le projet. La qualité des projets et le nombre de participants montrent que le message est passé et que le meilleur est à venir », a confié la ministre camerounaise des Postes et Télécoms, Minette Libom Li Likeng.

Le prix spécial du président de la République décerné à Agrix Tech est doté d’une enveloppe totale de 15 millions de FCFA. Il s’agit notamment de 6 millions de FCFA en espèces, d’un ordinateur portable, d’une connexion internet gratuite pendant trois mois, d’une incubation dans le hub innovation de l’équipementier suédois Ericsson à Dubaï, puis des rencontres et échanges d’expérience avec d’autres start-ups installés dans la ville de Dubaï.

BRM

René Emmanuel Sadi (photo), le ministre de la Communication (Mincom), a publié le 29 juin dernier un communiqué. Selon ce document, des individus se réclamant d’une organisation dénommée « Brigade Antisardinards », après avoir entrepris de commettre des actes de vandalisme dans un hôtel de Genève (Suisse) le 25 juin, dans le but de perturber le séjour privé du couple Paul et Chantal Biya, se sont manifestés sur une des rues de la capitale helvétique. C’était le 29 juin dernier.

« Face à la récurrence de ces agissements aussi incompréhensibles qu’inopportuns, perpétrés par une frange de Camerounais de la diaspora, le gouvernement de la République exprime de l’indignation de toute la nation et dénonce fermement des actes inadmissibles, de nature à ternir l’image du Cameroun », écrit M. Sadi.

Si le ministre de la Communication relève que ces manifestants ont été rappelés à l’ordre par la force publique de la Confédération, il s’interroge sur les mobiles qui poussent ces Camerounais à « étaler à la face du monde leurs sentiments antipatriotiques, et à porter préjudice à cette patrie qui nous est commune et chère à tous ».

La « Brigade » incriminée par le gouvernement camerounais avait revendiqué, le 26 janvier dernier, le saccage des ambassades du Cameroun à Paris (France) et Berlin (Allemagne). Au cours de ces actions violentes à Paris, des individus avaient décroché et détruit l’effigie du chef de l’État, Paul Biya, pour installer celle de Maurice Kamto. Ce dernier est le président du parti d’opposition dénommé le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Ce parti, lui, réfute tout lien avec les actes de vandalisme de « Brigade Antisardinards ».

Maurice Kamto, actuellement en détention et sous le coup d’une procédure judiciaire pour avoir, entre autres, organisé des marches interdites le même 26 janvier au Cameroun, revendique la victoire à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Ceci malgré la proclamation des résultats de la présidentielle par le Conseil constitutionnel du Cameroun. Cette institution, ultime recours en la matière, a déclaré Paul Biya vainqueur de l’élection avec 71,28 % contre 14,23 % pour le président du MRC.

Sylvain Andzongo

« Face aux menaces réelles de paralysie de l’économie, le Gicam maintient le contact avec les autorités monétaires pour que des solutions à cette problématique soient identifiées et mises en œuvre. Le Gicam propose notamment que trois mesures conservatoires soient prises dans l’urgence, qui permettront de limiter les effets néfastes de cette crise des devises : la suspension temporaire de l’importation de certains produits ; le contingentement de l’importation de produits plus ou moins essentiels ; et la priorité donnée au paiement des importations de produits et services essentiels ainsi que des secteurs stratégiques ». Telles sont les mesures proposées aux autorités monétaires de la Cemac par le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), afin de juguler la crise des devises qui sévit dans cet espace communautaire depuis plusieurs mois.

Selon Célestin Tawamba, président du Gicam, la principale organisation patronale du Cameroun, la rareté actuelle des devises est « d’une ampleur sans précédent ». Cette situation se traduit au sein des entreprises locales, explique-t-il dans un communiqué officiel, par « un ralentissement considérable des opérations d’importation d’intrants, produits et équipements de production, ainsi que de maintenance de l’outil de production ». La gravité de la situation est telle que si rien n’est fait dans l’urgence, soutient le président du Gicam, « à plus ou moins brève échéance », la pénurie des devises au Cameroun et dans l’ensemble de la zone Cemac « pourrait contraindre les entreprises à suspendre, voire cesser leurs activités, du fait d’une perte de confiance dans des relations distendues avec leurs fournisseurs et partenaires extérieurs ».

À en croire l’organisation patronale la plus représentative du Cameroun, au-delà du coup dur porté aux importations, la crise actuelle des devises recèle bien d’autres dangers pour l’économie. « Les entreprises sont exposées à la perte de protection de leurs actifs, en lien avec le non-paiement effectif des primes dues aux compagnies de réassurance internationales. Le risque pays se dégrade et tend à détourner les assureurs-crédit de nos entreprises », soutient le président du Gicam.

Réglementation des opérations de change

Pour rappel, la pénurie des devises dans la Cemac découle du dessein de la Beac, banque centrale des six États de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA et Tchad), de limiter la saignée du compte des opérations. Cette caisse commune aux États de la Cemac, qui est logée au Trésor français pour soutenir les importations des pays de la Cemac, a été très sollicitée et peu renflouée depuis 2015, à cause de la chute des prix des matières premières (notamment le pétrole brut) exportées par les pays de la Cemac.

Afin de reconstituer ce compte des opérations et de le maintenir à un niveau permettant d’éviter une dévaluation du FCFA, la Beac a entrepris de durcir les conditions des transferts des fonds à l’international. Cette politique monétaire restrictive se traduit par le difficile accès aux devises auprès des banques commerciales. Accusée par les banques d’être à l’origine de la rareté des devises, la Beac a toujours rejeté la responsabilité sur les banques commerciales. Elle les accuse à son tour d’entretenir des « pénuries artificielles ».

Dans l’optique de restreindre l’accès aux devises, la Beac a rendu publique une nouvelle règlementation sur le change jugée beaucoup plus contraignante. Le 10 juin 2019, cette banque centrale a défini « les conditions et modalités d’utilisation hors de la Cemac des instruments de paiement électronique ». Il y est prescrit que désormais, le montant des opérations de paiement et de retraits sur des guichets et terminaux situés à l’extérieur de la Cemac est plafonné à cinq millions de FCFA par individu et par voyage, et que le règlement des transactions à distance, notamment les paiements en ligne, est plafonné à un million de FCFA par personne et par mois. Au-delà de ces montants, les transactions doivent être justifiées.

Brice R. Mbodiam

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Attendu cette fin du mois de juin, le décaissement de la 5e tranche de l’appui budgétaire du Fonds monétaire international (FMI) en faveur du Cameroun, d’un montant de près de 50 milliards de FCFA, a été ajourné. L’issue de la 4e revue du programme économique et financier que le pays met en œuvre avec l’assistance de l’institution de Bretton Woods, qui aurait permis ou non de déclencher ce paiement, demeure inconnue.    

En fait, l’examen de ce dossier par le Conseil d’administration du FMI, prévu le 26 juin 2019, a été renvoyé. Alors que tout était fin prêt pour que cette réunion se tienne, révèle une source présente au siège du Fonds à Washington DC, « le FMI a reçu une information sur une indélicatesse du Cameroun avec sa dette, suffisamment préoccupante, pour décider de reporter la réunion ».

Mais sur la teneur de cette « indélicatesse », les versions divergent. « Lors de la formulation du programme avec le FMI, le Cameroun aurait omis de signaler une dette due à l’Espagne. C’est cette omission, mise en exergue par le Club de Paris, qui aurait été portée à l’attention du Fonds », indique-t-on depuis Washington DC. Toute proportion gardée, c’est une situation similaire qui est à l’origine du retard accusé dans la conclusion d’un programme entre le Congo et le FMI.

Seconde chance

Au ministère de Finances à Yaoundé, cette version est réfutée. « Nous avons accusé un retard dans le paiement de certaines de nos dettes, du fait de la situation que traverse le pays et que nous connaissons tous. Ce qui a retardé le passage de notre dossier devant le Conseil d’administration du FMI », assure une source autorisée au sein de ce ministère. « Ce passage [au Conseil d’administration] qui était prévu le 26 juin dernier a été reporté pour le mois de juillet, le Cameroun devant d’abord mentionner cette contreperformance dans sa lettre d’intention », ajoute-t-elle.

Depuis Washington DC, on confirme en effet la possibilité de réunir à nouveau le Conseil d’administration du FMI dans un mois afin d’examiner finalement le dossier du Cameroun. Pour cela indique-t-on, le Premier ministre devra adresser dans les plus brefs délais une nouvelle lettre d’intention au FMI. Dans cette lettre, le chef du gouvernement devra indiquer la valeur exacte de la dette omise, expliquer les raisons de cette omission et prendre l’engagement qu’une telle découverte ne se fera plus.

Les prochains jours s’annoncent donc décisifs pour le Cameroun. Une 4e revue non concluante aurait des conséquences en cascade sur les appuis budgétaires de certains bailleurs de fonds engagés dans l’accompagnement du pays dans la mise en œuvre de son programme économique et financier. Ce qui compromettrait une partie des 358 milliards de FCFA d’appuis budgétaires attendus cette année.

Aboudi Ottou

La table ronde des donateurs, organisée par la commission de la Cemac et le secrétariat général de la CEEAC, a réuni 200 investisseurs privés ainsi que les partenaires au développement traditionnels (BAD, Union européenne…) à Bruxelles le 27 juin 2019.

Cet évènement visait à vendre le développement de l’agriculture, l’élevage et la pêche dans la sous-région. Aussi les deux communautés économiques régionales ont-elles parlé d’une même voix pour convaincre les investisseurs à financer les projets du plan stratégique de la CEEAC et de la Commission du bétail, de la viande et des ressources halieutiques (Cebevirha) de la Cemac.

La Cemac a ainsi fait la promotion des projets de la Cebevirha tandis que la CEEAC a exposé aux investisseurs et partenaires au développement le Programme régional des investissements agricoles pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (Priasan).

À l’issue de cette rencontre de promotion économique, plusieurs mémorandums d’accord entre la Cemac, la CEEAC et les investisseurs privés ont été signés. Lors des séances B 2 B, « 52 engagements fermes ont été conclus avec ces derniers », informe le président de la commission de la Cemac. Ce qui ouvre la porte à des financements futurs, notamment pour la Cebevirha qui devra faire le suivi des engagements en fournissant aux futurs investisseurs le détail des projets et les études y relatives.

PcA

Suite aux incidents provoqués à Genève par quelques dizaines de membres de la diaspora camerounaise, généreusement supportés par des médias genevois, l’ambassadeur du Cameroun en Suisse, Léonard Bindzi, nous livre son point de vue.

Monsieur l’ambassadeur, aujourd’hui la presse suisse couvre le séjour privé du Président Biya à Genève, que pensez-vous de cette situation ?

Je ne vois pas l'intérêt pour la presse de couvrir cette visite qui, comme vous le relevez, est une visite privée. Je ne connais pas beaucoup de personnes qui seraient ravies de cette irruption insolite dans leur vie privée. Je m'interroge sur ce que cela cache.

Est-ce que la presse suisse vous a contacté à ce sujet ?

Je n'ai nullement été contacté par aucun organe de presse suisse. Il y a pourtant des sujets d'intérêt au Cameroun, autre que cette visite , qui devraient intéresser la presse suisse: la coopération exemplaire Suisse-Cameroun, l'économie, le tourisme, les prouesses des sportifs camerounais, etc. en font partie.

Qui sont ces opposants ?

Je ne sais pas si ce sont des opposants. Il me semble plutôt que ce sont des casseurs professionnels internationaux du genre "Black Bocks". Leur langage et leurs actes sont ceux de la violence et de la haine des institutions, ainsi que de ceux qui les incarnent. D'ailleurs la quasi-totalité d'entre eux ne résident pas en Suisse, un pays dont les habitants sont connus mondialement pour leur respect des lois et règlements, leur amour de l'ordre et de la discipline. C'est une honte.

Connaissez-vous leurs revendications ?

Est-ce que ce sont des opposants? Vous connaissez leur programme politique? Ce sont des casseurs. Voyez les saccages occasionnés à l'ambassade à Paris et à Berlin qu'ils n'ont pas honte d'assumer. Quelles revendications voulez-vous qu'un casseur puisse avoir? Ils n'ont que des mots d'ordre creux, avec un agenda caché, pour tromper l'opinion, faire sensation. La violence, la haine. Voilà leur programme, leurs revendications.

Votre pays est victime de conflits violents dans le Nord Est, le Sud-Ouest et dans le Nord Cameroun, comment évolue cette situation ?

La situation est sous contrôle dans l'ensemble du pays. Sous contrôle ne veut pas dire que l'on n'enregistre pas, ici et là, quelques incidents plus ou moins mineurs. Vous êtes spécialiste des médias, vous savez ce qui y est relaté à longueur de journée, entre autres informations. Par ailleurs, le Chef de l'Etat, S.E. Paul BIYA mets tous ses  efforts et sa détermination pour venir à bout de toutes les poches d'insécurité, y compris par le dialogue.

Le Cameroun a été félicité par l'ONU pour ses actions de prises en charge des réfugiés. Que représente cette charge pour votre pays ?
Le Cameroun a une longue expérience dans la gestion des réfugiés avant même que l'insécurité ne cherche à s'enraciner dans notre pays. En effet, des réfugiés de différents pays, voisins ou lointains, ont souvent été accueillis de fort belle manière au Cameroun, qui a une longue tradition d'hospitalité. L'appréciation de l'ONU pour la gestion de nos déplacés internes et nos propres réfugiés n'est pas une surprise. Bien entendu, le pays et même les populations des autres parties du pays, consentent d'énormes sacrifices pour la solidarité nationale. Ce qui est louable.

Tout au long de la semaine allant du 24 au 28 juin 2019, le prix maximum du kilogramme de fèves de cacao dans les bassins de production du Cameroun a stagné à 1060 FCFA, contre un minimum de 1020 FCFA, selon les données compilées par le Système d’information des filières (SIF).

Ces prix sont toujours en dessous du pic de 1200 FCFA atteint il y a deux mois et plus encore en dessous du record de 1500 FCFA le kilogramme atteint avant l’effondrement des cours mondiaux des fèves il y a deux campagnes. Mais, selon les acteurs locaux de la filière, le prix des fèves pourrait repartir à la hausse dès la fin du mois de juin 2019.

En effet, dans certains bassins de production de cacao du Cameroun, notamment les régions du Centre et du Sud, le mois de juillet est caractérisé par une très faible pluviométrie, situation qui facilite l’accès aux bassins de production.

Mais, dès le mois d’août, avec l’avènement de la grande saison des pluies, le prix des fèves devrait de nouveau chuter. Ceci à cause de l’augmentation des coûts des transports, en raison de l’accès difficile aux bassins de production du Cameroun.

BRM

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La société camerounaise I.Cuir Sarl ambitionne d’investir une enveloppe de 960 millions de FCFA dans le montage d’une unité de transformation des peaux de bêtes en articles divers. Cet investissement en gestation dans la ville de Maroua, capitale régionale de l’Extrême-Nord, bénéficiera des facilités prévues dans la loi de 2013 portant incitations à l’investissement privé au Cameroun.

Une convention a été signée à cet effet le 26 juin 2019 dans la capitale camerounaise, entre le directeur général de cette PME et le directeur général de l’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises. Cette structure étatique dispose en effet d’un guichet unique des incitations à l’investissement, qui lui permet d’appliquer aux PME les dispositions de la loi de 2013 (révisée en 2017) sur les incitations à l’investissement privé.

Selon les promoteurs de la société I.Cuir, ce projet permettra de créer environ 150 emplois, sur une période de 2 à 5 ans d’exploitation. Une véritable aubaine pour l’emploi dans la partie septentrionale du Cameroun, dont les trois régions (Nord, Adamaoua et Extrême-Nord) sont parmi les plus pauvres du pays.

BRM

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S’achemine-t-on vers l’ouverture du dialogue inclusif entre le gouvernement camerounais et les séparatistes des deux régions anglophones du pays, qui ont pris les armes fin 2017, pour revendiquer la partition du Cameroun ? En tout cas, soutient le journal suisse Le Temps, Berne a reçu « un mandat officiel » du gouvernement camerounais, « pour faciliter des pourparlers entre les belligérants ». Une information pas du tout surprenante au regard de la multiplication, ces derniers mois, des échanges entre les officielles des deux pays sur le sujet.

À en croire la même source, la Confédération helvétique n’a pas attendu trop longtemps pour passer à l’action. Elle a d’ores et déjà entamé des discussions avec des représentants des sécessionnistes anglophones. « Hasard du calendrier, alors que le président Paul Biya prenait ses quartiers dimanche dernier à l’hôtel Intercontinental de Genève, les leaders de la rébellion arrivaient en ordre dispersé dans une station des Alpes valaisannes et étaient accueillis en toute discrétion par des représentants du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) », révèle Le Temps.

C’est au mois de mai 2019 que le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, en mission de réconciliation dans les deux régions anglophones du pays (Nord-Ouest et Sud-Ouest), avait annoncé les bonnes dispositions du chef de l’État à ouvrir un dialogue avec les sécessionnistes anglophones.

Pour rappel, la crise anglophone est née de revendications corporatistes des enseignants et des avocats des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, en octobre 2016. Malgré les réponses gouvernementales apportées au mécontentement de ces deux corps de métiers, la crise s’est muée en revendications séparatistes dès fin 2017.

Ampleur de la crise

Depuis lors, des combats opposent l’armée régulière aux militants séparatistes. L’insécurité ainsi créée a déjà provoqué des milliers de déplacés internes et des réfugiés, qui ont préféré se mettre à l’abri au Nigeria. Selon International Crises Group, ces affrontements ont fait 1850 morts en 20 mois.

Au plan économique, l’on assiste à une véritable catastrophe. Celle-ci se traduit bien par la situation que vit la Cameroon Development Corporation (CDC). En effet, pour la sécurité de ses 22 000 employés et ses installations, dont certaines servent désormais de camps d’entraînements aux séparatistes, cette unité agro-industrielle publique, 2e employeur du pays après l’État, a dû provisoirement fermer boutique. En conséquence, les exportations de bananes du Cameroun ont chuté, la CDC ayant disparu du fichier des exportateurs de ce produit depuis septembre 2018.

Dans le même temps, au cours de la dernière campagne cacaoyère, la région du Sud-Ouest, terreau de la production cacaoyère, a perdu son leadership en matière de production des fèves, au profit de la région du Centre. En effet, pour fuir l’insécurité créée par les combats entre l’armée et les séparatistes, de nombreux producteurs de fèves de cette région anglophone du Cameroun ont simplement abandonné leurs plantations.   

Brice R. Mbodiam

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Le ministère de l’Agriculture (Minader) vient de publier des données qui montrent que la filière huile de palme est en évolution au Cameroun. L’on note, en effet, une progression notable de la production. Elle passe de 343 000 tonnes en 2014 à 413 000 tonnes en 2018.

Pour le Minader, cette production se rapproche fortement de la cible 2020 fixée à 450 000 tonnes. Si le ministère estime que cette cible avait été sous-évaluée, il relève que ces résultats positifs s’expliquent par les actions entreprises pour cette filière. Le Minader cite par exemple, la mise en œuvre de la stratégie de développement de la filière huile de palme et de l’hévéa ; la prise en compte de cette filière par le projet de développement des chaînes de valeur et l’octroi des subventions par l’Union des exploitants de palmier à huile du Cameroun (Unexpalm) aux producteurs.

En effet, le 14 février 2018 à Yaoundé, l’Unexpalm a procédé à la signature d’une convention avec l’État en vue de la mise en œuvre du programme d’appui à la fertilisation de la palmeraie villageoise (PAFPV). D’un montant global de 3,6 milliards de FCFA, ce programme qui s’étale sur huit années, est un appui du gouvernement aux acteurs de la palmeraie villageoise sous forme d’engrais subventionnés. Le PAFPV permet de réduire de 25 %, le coût de l’engrais et de constituer un fonds de pérennisation sur plusieurs années.

S.A

Dans le rapport de suivi de la mise en œuvre de la stratégie de développement du secteur rural au Cameroun, le ministère en charge de l’Agriculture (Minader) écrit que la production de cacao a connu une amélioration entre 2014 (281 000 tonnes) et 2018 (336 000 tonnes produites à l’opposé de la quantité commercialisée).

Cette progression, d’après le ministère en charge de l’Agriculture, s’appuie sur la restauration des anciens vergers, l’augmentation des superficies cultivées et la relance de la filière au travers du projet national de relance et de développement des filières cacao et café, issu de la restauration des projets et programmes du Minader. Cependant, écrit le ministère, « la cible de 600 000 tonnes prévue en 2020 ne sera vraisemblablement pas atteinte ».

L’aveu d’échec du Minader ne surprend pas. En 2018, le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) a rédigé un rapport sur l’impact de la crise anglophone en cours, sur l’économie camerounaise. Selon ce rapport, la région du Sud-Ouest du pays a perdu sa première place dans la production nationale de cacao. Le Sud-Ouest est ainsi passé de 45,45 % des ventes nationales de cacao à 32 %, soit une perte de 43 000 tonnes sur la campagne 2017-2018. La perte financière qui en découle est de l’ordre de 56 milliards FCFA en recettes d’exportation (rapatriement de devises).

Pour la saison cacaoyère 2018-2019, vu la situation sécuritaire toujours critique dans cette région, l’étude du Groupement inter-patronal a projeté une perte comprise entre 60 000 tonnes et 100 000 tonnes de cacao. À ce jour, la crise anglophone continue de plomber la filière cacao-café.

Sylvain Andzongo

Célestine Ketcha Courtès, le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), a présidé le 26 juin à Yaoundé, une rencontre relative à la relance des travaux de voirie relevant du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance économique (Planut), dont les villes bénéficiaires sont Yaoundé et Douala.

À l’attention des responsables des missions de contrôle et des entreprises en charge des travaux dudit Plan, le Minhdu a annoncé que « lechef de l’État a renouvelé la convention de financement du Planut avec le partenaire financier Ecobank [pour] un montant de 25 milliards de FCFA extensible à 60 milliards ». Célestine Ketcha Courtès a invité les chefs d’entreprises à lui faire tenir un planning d’exécution des travaux dans un délai de 48 heures et le journal du chantier à la fin de chaque mois. Les bureaux d’études, eux, ont été invités à mobiliser leurs personnels.

Le Planut est financé par cinq banques. Il s’agit des filiales camerounaises de BGFI, Standard Chartered Bank, Banque Atlantique, Ecobank et la Deutsche Bank de Madrid. Seulement, dans le récent rapport de l’exécution budgétaire 2018 du Cameroun, le ministère des Finances (Minfi) a décrié le flou autour des dépenses liées, entre autres, aux projets Planut. « L’effet est d’autant plus néfaste sur le budget étant donné que ces projets payés par le truchement des décomptes et avances de trésorerie génèrent un volume important de dettes qui requiert les couvertures budgétaires importantes », a relevé le Minfi.

S.A

Un moratoire de près de cinq mois vient d’être accordé aux contribuables camerounais relevant de la direction des grandes entreprises et des centres des impôts des moyennes entreprises (Cime) pour la transmission électronique des déclarations statistiques et fiscales (DSF) au titre de l’exercice 2018. Un communiqué du ministre délégué des Finances, Yaouba Abdoulaye (photo), informe que ce délai est prolongé au 15 août 2019.

Initialement, le ministère des Finances (Minfi) avait fixé les paiements des soldes d’impôts de fin d’exercice 2018 au plus tard le 15 mars dernier sur la base de la plateforme de déclaration des soldes disponibles sur le site web de la direction générale des Impôts (DGI). Avant cette première échéance, le Minfi avait invité les contribuables concernés à respecter les délais de paiement des soldes sus-cités « afin d’éviter les désagréments qu’engendrerait la mise en œuvre des sanctions pour défaut de paiement ».

Toutefois, le délai du 30 juin, pour l’instant, n’a pas été modifié pour ce qui concerne la transmission électronique des DSF au titre de l’exercice 2019. Les nouveaux formats des DSF sont disponibles et téléchargeables sur le site web de la DGI.

À travers ce processus de dématérialisation, l’administration fiscale camerounaise compte dépasser ses performances de 2 200 milliards FCFA mobilisés lors de l’exercice 2018.

S.A

Cimaf, filiale camerounaise de groupe marocain de construction Addoha, vient de conclure avec l’Agence de promotion des investissements (API) du Cameroun, une convention en vue de bénéficier des facilités prévues par la loi de 2013 (révisée en 2017) portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun.

Cette convention est relative à l’implémentation d’un projet visant à augmenter les capacités de production de ciment de cette entreprise au Cameroun, dans le cadre duquel le groupe marocain entend investir la bagatelle de 19 milliards de FCFA.

Troisième du marché du ciment dans le pays à travers Cimaf Cameroun, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 28,5 milliards de FCFA au cours de l’année 2018, le Marocain Addoha produit déjà annuellement 500 000 tonnes dans son usine de Douala. Cette unité de production a été mise en service en 2014 dans la capitale économique camerounaise.

Officiellement, le nouveau projet porté par Cimaf Cameroun vise à tripler la production de cette usine, de manière à atteindre une capacité de 1,5 million de tonnes par an. « Au terme de cette extension, Cimaf Cameroun compte consolider sa position d’acteur majeur sur le marché local et sous-régional », indique l’entreprise.

Après LafargeHolcim, dont la filiale camerounaise a récemment inauguré une nouvelle usine dans la banlieue de la capitale, puis Dangote, qui peaufine un projet de construction d’une 2e cimenterie au Cameroun, Cimaf entend ainsi doper son chiffre d’affaires sur un marché dont le chiffre d’affaires global a culminé à 191,9 milliards de FCFA en 2018.

Brice R. Mbodiam

11-04-2019 - Au Cameroun, les producteurs de ciment ont réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 191,9 milliards FCFA en 2018

Le ministre délégué émirati, en charge des relations avec les organisations internationales, a été récemment reçu au ministère camerounais des Relations extérieures. Selon l’émissaire des Émirats arabes unis, cette rencontre avec son homologue camerounais en charge des relations avec le monde islamique a permis aux deux parties de discuter des facilitations d’obtention des visas, afin de booster la coopération économique entre les deux pays.

Il a également été question, a expliqué le diplomate émirati, d’explorer les opportunités d’investissements au Cameroun. De ce point de vue, au moins trois secteurs ont été identifiés. Il s’agit du Commerce, de la sécurité et du transport aérien.

Bien que les investissements directs émiratis ne soient pas encore visibles au Cameroun, la ville de Dubaï, grand carrefour commercial entre les Émirats arabes unis et l’Afrique, est devenue, depuis des années, une destination majeure pour les importateurs camerounais.

BRM

En ouvrant officiellement la toute première édition de la Semaine de l’économie numérique, le 26 juin 2019 dans la capitale camerounaise, la ministre des Poste et Télécoms est revenue sur l’importance du numérique dans les pays sous-développés. « Source de création de richesses et d’emplois, l’économie numérique apparaît comme la voie à suivre pour les États, dans leur quête de plus-value économique et surtout, dans la lutte contre la gangrène du chômage qui mine particulièrement les jeunes », a-t-elle déclaré.

Selon Minette Libom Li Likeng (photo), c’est fort des opportunités que recèle ce secteur, que le chef de l’État camerounais « n’a eu de cesse d’engager la nation tout entière, à tout mettre en œuvre pour rattraper le retard du pays dans le développement de l’économie numérique, et à accompagner les initiatives des jeunes dans ce domaine ».

La toute première Semaine de l’innovation numérique, dont les activités ont débuté le 24 juin et s’achèvent le 28 juin 2019, a donné lieu au concours national du meilleur projet numérique de l’année 2019. Quinze projets, portés par des jeunes start-uppers camerounais, ont été sélectionnés à cet effet.

Ces jeunes innovateurs bénéficient, depuis le 25 juin 2019, d’un coaching au sein du Centre d’incubation de l’École nationale supérieure des postes, télécommunications et TIC, Sup’ptic Business Academy, à Yaoundé. Un prix spécial du président de la République sera attribué au terme de ce concours, dont le verdict sera connu le 28 juin 2019.

La semaine de l’innovation numérique a pour thème : « Innovez, créez, et surtout osez : quelles appropriations et quelles perspectives pour cet appel du chef de l’État ». Cet évènement a pour objectif, selon la ministre des Postes et Télécoms, « d’accompagner sur le long terme l’émergence d’un écosystème numérique mature et solide porteur de nouvelles opportunités économiques » pour le Cameroun.

BRM

L’État du Cameroun, à travers la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), a apporté un soutien de 35 milliards de FCFA à la consommation du gaz domestique au cours de l’exercice 2018.

Cette subvention est en augmentation de près de 3 milliards de FCFA par rapport à 2017. Cette année-là, l’État a apporté un soutien de 32,6 milliards de FCFA. Selon la CPSH, « la forte augmentation de la consommation du gaz impose le recours davantage d’importations pour combler le déficit de production nationale ».

Au cours de l’exercice 2018, les quantités de gaz livrées par la Société nationale des hydrocarbures (SNH) sur le marché domestique du Cameroun s’élèvent à près de 10 000 tonnes métriques (TM). Cet approvisionnement, effectué par le chargement de 463 camions-citernes, représente plus de 736 702 bouteilles de 12,5 kilogrammes (kg), le modèle d’usage courant dans les ménages.

Selon la CPSH, la bouteille de 12,5 kg que les ménages camerounais achètent à 6 500 FCFA coûte dans les faits entre 10 000 et 11 000 FCFA. Il se dégage ainsi, un gap compris entre 3 500 à 4 500 FCFA par bouteille pris en charge par l’État à travers la CSPH.

S.A

La Société nationale des hydrocarbures (SNH), entreprise publique dont l’une des missions est la négociation et le suivi des contrats pétroliers et gaziers du Cameroun, informe qu’au 1er juin 2019, 41 sociétés industrielles sont raccordées au réseau de distribution construit par Gaz du Cameroun (GDC).

Selon la SNH, les 41 sociétés industrielles raccordées au réseau de GDC ont converti leurs brûleurs et utilisent le gaz naturel comme source d’énergie. « Le réseau de distribution de gaz est en cours d’extension pour permettre le raccordement d’autres industries. Ce réseau s’étend désormais sur une cinquantaine de kilomètres », se félicite l’entreprise publique.

GDC, filiale de Victoria Oil & Gas, est partenaire de la SNH dans l’association Logbaba. Ladite association a mis en production les réserves de gaz naturel du champ éponyme, situé dans la banlieue de la capitale économique Douala, pour approvisionner les industries des zones de Bassa et Bonabéri en énergie propre et moins coûteuse que le fioul ou le gasoil.

Le taux de production moyen de gaz du champ Logbaba exploité par GDC au début de l’année 2019 est de 8,5 millions de pieds cubes standard par jour (mmscfd). Cette production est en hausse de 51 % par rapport au 4e trimestre 2018. Le niveau record de 12,96 mmscfd a été atteint le 18 janvier dernier.

Au plan général, les quantités de gaz domestique livrées sur le marché sont estimées par la SNH à 8 058,61 tonnes entre le 1er janvier et le 30 avril 2019.

S.A

A l’approche de la clôture, le 30 juin 2019, des comptes de la Banque mondiale relativement au financement du projet hydroélectrique de Lom Pangar (un barrage-réservoir de 6000 milliards de m3 et une centrale hydroélectrique en construction de 30 MW), le Syndicat des travailleurs du secteur de développement des ouvrages de production, de transport et de régulation de l’électricité (Syntdoptre) a saisi Elysabeth Huybens. Elle est la représentante en fin de séjour de la Banque mondiale au Cameroun.

Dans sa correspondance, le Syntdoptre dirigé par Jean Yves Misso souligne que, le chantier du barrage de Lom Pangar a connu plusieurs problèmes sociaux dont certains restent sans solutions. Ceci malgré la volonté de la Banque mondiale, principal financier du projet (à hauteur de 65 milliards de FCFA), « qui ne fait que multiplier des réunions sans issues entre les principaux acteurs : le maître d’ouvrage Electricity Development corp, l’entrepreneur China International Water and Electric Corp (CWE), les syndicats et les ex-ouvriers ».

Le Syndicat affirme que, le Bureau de résolution des griefs (BRG), crée au sein de EDC, il y a deux ans, n’arrive pas à apporter des solutions souhaitées aux revendications des ex-ouvriers. Et pourtant, ce bureau a enregistré 870 requêtes de 800 ex-ouvriers du barrage réclamant des droits dont le montant est estimé à 800 millions de FCFA.

Les plaignants réclament, entre autres, le paiement de l’indemnité de logement, le remboursement des retenues opérées sur les salaires au titre de la subvention de repas, le paiement par CWE de quatre jours de récupération mensuel à chaque ex-ouvrier, la prise en charge par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) et CWE des 22 cas de travailleurs atteints de l’hépatite B et sans oublier les cas de VIH SIDA, le reversement au Syntdoptre des cotisations syndicales retenues à la source par CWE sur ordre des travailleurs syndiqués de 2016 à 2017, etc.

Réponses

Après une première réponse le 20 juin 2019, Élisabeth Huyben a encore réagi le 25 juin dernier aux revendications du Syndropte. « Ces requêtes et plaintes ont clairement fait l’objet de discussion au cours des différents ateliers et séances de travail organisés respectivement par le BRG et la délégation régionale du travail et de la sécurité sociale de l’Est à Bertoua [DRTSS]. », a écrit la représentante de la Banque mondiale.

Elle a ajouté : « Nous vous suggérons ainsi de vous rapprocher des services en charge du traitement de ces cas, en occurrence la CNPS, et la DRTSS afin de vous enquérir de l’avancement de ces dossiers qui ont été portés à leurs diligences par le BRG ». Mme Huyben a rassuré le syndicat sur la poursuite des activités du BRG au-delà de la date du 30 juin 2019.

Il est à noter que le Syndropte a également saisi le président de la République, Paul Biya, pour exposer la situation des 800 ex-employés au barrage de Lom Pangar.

Sylvain Andzongo

La compagnie aérienne du Tchad dénommée « Tchadia Airlines » vient d’ouvrir une succursale au Cameroun. Selon les documents consultés par Investir au Cameroun, le siège de cette succursale est à Douala, la capitale économique du pays.

Aux termes d’un acte notarié authentifié le 7 juin 2019, il a été décidé de l’ouverture de la filiale camerounaise ayant pour représentant légal, Hailu Tesfaye Girma. Tchadia Airlines S.A au capital de 9 milliards de FCFA a pour siège social Ndjamena, la capitale du Tchad. Cette compagnie aérienne fait désormais partie des 19 transporteurs qui opèrent des vols réguliers vers le Cameroun.

D’autres compagnies, au rang desquelles Egyptair, Air Algérie, Air Sénégal, Arik Air et Tropical Air Gabon, sollicitent aussi la desserte du Cameroun. Les demandes de ces transporteurs ont été soumises au Comité en charge de l’approbation des programmes des services aériens internationaux réguliers exploités par les compagnies aériennes desservant le Cameroun.

Cet attrait pour le pays, selon l’Autorité aéronautique « témoigne de la fiabilité du système de supervision de la sécurité et de la sûreté aériennes en vigueur » au Cameroun.

S.A

Le 10 juin 2019, la banque des États d’Afrique centrale (Beac) a défini « les conditions et modalités d’utilisation hors de la Cemac des instruments de paiement électronique ».

À la lecture de ce document signé par le gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli (photo), il s’agit de mesures de restriction des sorties de devises à travers les cartes bancaires à débit immédiat, les cartes de crédit et les cartes prépayées. « L’utilisation à l’extérieur de la Cemac des instruments de paiement électroniques, est restreinte aux transactions courantes dans la limite des seuils d’allocation des devises prévus par la réglementation des changes », renseigne la Beac.

Le montant des opérations de paiement et de retraits sur des guichets et terminaux situés à l’extérieur de la Cemac est désormais plafonné à cinq millions de FCFA par individu et par voyage. Au-delà de ce montant, le voyageur est contrait de justifier à priori ou a posteriori les montants sollicités.

S’agissant du règlement des transactions à distance, notamment les paiements en ligne, il est désormais plafonné à un million de FCFA par personne et par mois. Au-delà de ce montant, il faut désormais justifier la transaction « par tout moyen laissant trace » et ceci « dans un délai de 30 jours ».

Les émetteurs des instruments de paiement électronique, que sont notamment les banques commerciales, sont chargés de veiller au respect de ces nouvelles conditions et modalités.

Cette batterie de mesures intervient alors que la sous-région connait une pénurie de devises régulièrement dénoncée par les organisations patronales. Mais, de source interne, ces nouvelles dispositions viseraient surtout à lutter contre le blanchiment des capitaux, le terrorisme et le commerce informel qui entraîne une érosion de près de 50 % du PIB de l’Afrique subsaharienne.

PcA

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1650 FCFA. C’est le prix auquel les membres de l’association des chocolatiers et confiseurs de France achètent actuellement le kilogramme de fèves de cacao issues des centres de traitement post-récolte du Cameroun. Ces structures ont été mises en place dans les bassins de production du pays, à la faveur d’un partenariat entre les chocolatiers français et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC).

Ce prix surclasse de loin le maximum de 1060 FCFA le kilogramme (contre un minimum de 1020 FCFA), dont bénéficient actuellement les cacaoculteurs ne produisant pas des fèves d’excellence. Selon Christophe Bertrand, maître chocolatier français, le prix de ces fèves d’excellence est la résultante du label « chocolatiers engagés », lancé il y a quelques mois.

« À travers ce label, les chocolatiers et confiseurs de France s’engagent à acheter ce cacao d’excellence auprès des coopératives paysannes du Cameroun. Cette année, nous l’achetons à 1650 FCFA le kg. Mais, ce prix est négociable chaque année », précise ce maître chocolatier, qui a permis à ses confrères français de découvrir les fèves camerounaises.

Les centres de traitement post-récolte des fèves de cacao sont des structures dotées d’équipements de fermentation et de séchage spécifiques. Couplé à un itinéraire de contrôle de la qualité de ces fèves, l’ensemble du dispositif permet d’obtenir des fèves de cacao « zéro défaut », apprend-on.

Au regard des avantages que procure le cacao issu de ces centres, l’Interprofession cacao-café du Cameroun envisage de les démultiplier dans le pays. Il est notamment question, à terme, d’en construire dans toutes les 36 localités camerounaises dans lesquelles s’affairent plus de 1 500 jeunes producteurs de cacao issus du programme New Generation (programme de rajeunissement des producteurs), lequel a permis de créer plus de 2 500 hectares de nouvelles cacaoyères au Cameroun, en 7 ans.

Brice R. Mbodiam

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Des responsables de la société chinoise Cic Taihua ont récemment rencontré dans la capitale camerounaise, les dirigeants et des membres de la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts (Capef). Cette rencontre, apprend-on de sources officielles, avait pour but de recenser les besoins des agriculteurs camerounais en matière de machines agricoles. Ce recensement est fait en prélude à l’unité d’assemblage de ces équipements, que cette entreprise chinoise ambitionne d’installer dans le pays.

« Il n’est pas question de fabriquer des engins lourds pour des producteurs qui sont pour la plupart de petits exploitants », précise un responsable de la Capef. Celui-ci magnifie au passage la capacité de cette entreprise chinoise à pouvoir s’adapter aux besoins spécifiques des agriculteurs.

Selon les dirigeants de la société chinoise Cic Taihua, une fois montée, l’unité d’assemblage annoncée va proposer aux agriculteurs qui le désirent, des machines agricoles sous la forme de crédits. Les bénéfices engrangés grâce à l’exploitation de ces machines permettront alors aux agriculteurs de payer les traites auprès de l’entreprise chinoise.

BRM

La filiale camerounaise du groupe bancaire gabonais BGFI fait partie des pourvoyeurs de fonds du projet de construction de la première mini centrale hydroélectrique du Cameroun. La première pierre de cette infrastructure, dont la livraison est prévue en 2020, a été posée le 20 juin 2019 dans la localité de Mbakaou, dans la partie septentrionale du pays.

En effet, sur un coût global estimé à 4,5 milliards de FCFA, y compris la construction de la ligne d’évacuation de l’énergie produite, seul un montant de 1,9 milliard de FCFA est supporté par la société IED Invest Cameroun, le porteur du projet. Selon Moussa Ousmanou, le directeur général de l’Agence d’électrification rurale (AER), ce producteur indépendant d’énergie bénéficie d’un appui du Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) et du partenariat de BGFI Bank.

Une fois livrée, la mini centrale hydroélectrique de Mbakaou permettra de connecter au réseau électrique environ 3000 ménages, dans l’arrondissement de Tibati. Mieux, grâce à cet ouvrage, l’électricien Eneo économisera environ 300 millions de FCFA par an, sur les dépenses de carburant qui permet de faire fonctionner les centrales thermiques de Tibati et de Mbakaou.

Cette mini centrale sera exploitée pendant 20 ans par la société IED Invest Cameroun, selon Hugo Ivanov, le directeur général de cette entreprise.

BRM   

Mandaté par l’État du Cameroun, le groupement des cabinets Studi International-Beta Consult a présenté, le 25 juin à Yaoundé, son projet de rapport en vue de l’adoption d’un plan d’action quinquennal pour l’aménagement et le développement durable du territoire camerounais.

Cette initiative, a expliqué Jean Tchoffo, secrétaire général du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), participe de la volonté des pouvoirs publics camerounais, de mettre en œuvre une planification physique. Elle a pour finalité de corriger les disparités naturelles et les déséquilibres liés au développement. Pendant deux jours, toutes les parties prenantes (administrations publiques, collectivités territoriales décentralisées, société civile, secteur privé, etc.) ont été invitées à enrichir le document élaboré par le cabinet tunisien Studi.

En matière d’aménagement du territoire, le gouvernement camerounais attend des solutions permettant de créer un espace économique national intégré. Selon Jean Tchoffo, il est question d’une part de maîtriser le développement des villes et d’en faire des centres de production et de consommation nécessaires à l’essor du secteur industriel. D’autre part, ce plan quinquennal se doit également de promouvoir l’émergence des agglomérations périphériques, le développement des villes moyennes ou secondaires capables de structurer les activités économiques dans l’espace urbain et de concourir au développement des zones rurales environnantes.

Au niveau des centres urbains, l’orientation principale est la maîtrise du développement urbain et l’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations urbaines, à l’effet d’accroître la compétitivité et l’efficacité économique, sociale et environnementale des villes du Cameroun.

Pour ce qui est de l’environnement, la stratégie envisagée portera essentiellement sur la protection environnementale, la gestion durable des ressources et l’intensification des efforts de lutte contre les changements climatiques et leurs effets néfastes.

S.A

À compter du 8 juillet prochain, l’État du Cameroun va transférer progressivement certaines compétences à l’Unité opérationnelle de sûreté (ASU) de l’aéroport international de Douala. Il s’agit pour le cas d’espèce des services relatifs à l’inspection des passagers et de leurs bagages de cabine, le filtrage des personnes et des effets transportés, l’inspection des véhicules, les contrôles d’accès en zone de sûreté, etc.

Paul Assoumou Koki, le directeur général de l’Autorité aéronautique, explique que ce basculement de la mise en œuvre des contrôles à l’aéroport de Douala rentre dans le cadre du projet intégré d’amélioration de la sûreté sur les aéroports du Cameroun (Piasac). Toutefois, indique Mme Assoumou koki, en plus de leurs missions spécifiques de sûreté, la police et la gendarmerie nationale devront s’appuyer sur l’ASU en matière d’interpellation et de constatations des infractions de sûreté.

En outre, les fouilles additionnelles effectuées par les compagnies aériennes se feront désormais aux guichets uniques d’inspection/filtrage des passagers et de leurs bagages de cabine, situés à l’entrée des salles d’embarquement.  

S.A

La Compagnie équatoriale pour l’épargne et l’investissement (Comeci) vient de publier le compte-rendu de l’assemblée générale. On y apprend que cet établissement de microfinance (EMF), dont le siège se trouve à Douala, a perdu 8, 281 milliards de FCFA au cours de l’exercice 2017. C’est au moins huit fois son capital fixé à un milliard de FCFA, selon le procès-verbal de l’assemblée générale.

Cette perte sèche est le fait de l’échec du recouvrement forcé des créances. Pour tenter un sauvetage, indique le procès-verbal de l’assemblée générale extraordinaire, quitus a été donné à l’administrateur provisoire de procéder à l’augmentation de capital de l’EMF à hauteur de 3 milliards de FCFA par phases, « en fonction de la situation et des besoins de la société ».

En difficulté depuis 2016, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a décidé, le 16 janvier 2018, de mettre cette microfinance camerounaise sous administration provisoire « au regard de la situation financière et prudentielle critique de la Comeci et compte tenu de l’incapacité de ses dirigeants sociaux à restaurer la solvabilité de cet établissement ». La Cobac a alors désigné un administrateur provisoire en la personne de Bernard Mvogo, pour un mandat de six mois. Jusque-là, la situation ne semble pas s’améliorer.

S.A

Les premières révélations de Jean Paul Njonou, le directeur général (DG) de la société nationale de raffinage (Sonara), sont passées presque inaperçues dans la presse. Pourtant, il s’est exprimé publiquement sur l’incendie qui a ravagé, le 31 mai dernier, l’unique raffinerie du pays situé à Limbé, dans la région du Sud-Ouest. C’était à l’occasion de la visite des zones sinistrées de la Sonara effectuée par la délégation interministérielle conduite par Gaston Eloundou Essomba, le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee).

« En attendant de procéder à l’inspection complète de toutes nos installations pour déterminer avec exactitude l’étendue des dégâts, l’explosion du 31 mai dernier, suivie d’un incendie, faut-il le rappeler, a endommagé totalement 4 des 13 de nos unités de production et en a partiellement soufflé trois », a déclaré le DG de la Sonara.

Toujours selon lui, parmi les unités dont l’intégrité a été touchée de façon irréversible, on compte l’unité 10. Elle a pour fonction le fractionnement du pétrole brut en coupes pétrolières (essences totales, kérosène base, gasoil léger, gasoil lourd, résidu atmosphérique). Il y a également l’unité 30. Elle sert au fractionnement et à la stabilisation des essences. L’unité 40, quant à elle, sert de fractionnement des gaz plants et de lavage du bupro et du gaz domestique. Enfin, l’unité 70 sert au traitement des eaux de procédés. Il s’agit de l’eau utilisée dans tout le process de fabrication.

Les unités partiellement touchées sont : l’unité 20 (unité hydro désulfuration des essences), l’unité 50 (pour la production de base de constitution du super), et l’unité 100 (stockage des produits et du pétrole brut). Sur cette dernière unité, le bac A10 (70 769,4 m3 soit 769 400 litres de capacité) a été, selon Jean Paul Njonou, consumé avec plus 10 000 m3 (10 millions de litres) de pétrole brut. Par ailleurs, le bac B20 (stockage des essences légères) et le bac B30 (stockage de Kérosène de base) ont été tous déformés par le souffle de l’explosion.

« Avec l’extinction du bac A10 [contenant 10 millions de litres de pétrole brut], nous étions donc arrivés à bout de cet incendie qui aura duré près de trois jours et demi », a affirmé le DG.

Sylvain Andzongo

Le 15 février 2019, la société Express Union Finances a transmis à la Commission nationale de la concurrence, son mémoire de défense dans le litige commercial qui l’oppose depuis 2016 aux opérateurs de mobile MTN et Orange Cameroun. Cette entreprise locale accuse les deux leaders du marché du mobile de concurrence déloyale.

Selon elle, cette concurrence déloyale se manifeste par la surfacturation du code Ussd * 050# ou la suspension des numéros courts 8080 et 8081 par les deux opérateurs du mobile, qui opèrent également dans le mobile money. En effet, aussi bien les numéros courts que le code sus-mentionnés permettent à un client titulaire d’un compte domicilié dans les livres d’Express Union Finances, d’effectuer des opérations sur son compte à partir de son téléphone portable.

Quatre mois après le dépôt du mémoire de défense d’Express Union Finances, la Commission nationale de la concurrence n’a toujours pas ouvert les débats. Elle a déjà pourtant notifié à Orange et MTN Cameroun les griefs qui leur sont reprochés, informe une source proche du dossier. Cette instance s’est déclarée compétente pour ce litige le 30 novembre 2017.

Au peu d’empressement de la Commission nationale de la concurrence à statuer sur ce litige, apprend-on de bonnes sources, s’ajoute le non-respect (depuis 2 ans) par les opérateurs de mobile, de l’injonction du régulateur télécoms de reconsidérer les coûts pratiqués sur le code Ussd * 050#.

En effet, suite aux plaintes d’Express Union Finances, le directeur général de l’Agence de régulation des télécoms (ART) avait, dans des correspondances datées du 19 octobre 2017, prescrit à Orange et MTN « l’égalité de traitement des clients/partenaires par les opérateurs, et le maintien des conditions permettant une concurrence saine et loyale ». Concrètement, à l’un et l’autre opérateur, Philémon Zo’o Zame avait prescrit le « rétablissement des numéros courts 8080 et 8081 », ainsi que la « reconsidération du coût d’accès au portail Ussd * 050# ».

BRM 

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Dans le cadre de la « Semaine de l’innovation numérique », organisée par le ministère des Postes et des Télécoms depuis le 24 juin 2019, la liste des projets sélectionnés pour le concours national du meilleur projet numérique de l’année 2019 est désormais disponible. Comme prévu, seulement 15 projets portés par des jeunes start-uppers ont été sélectionnés parmi 272 projets éligibles, apprend-on de sources officielles.

Selon la ministre des Postes et Télécoms, Minette Libiom Li Likeng, « dans l’optique de préparer la compétition finale, les porteurs de projets TIC présélectionnés bénéficieront d’un coaching spécialisé, à compter du 25 juin 2019, au centre d’incubation de l’École nationale supérieure des postes, télécommunications et TIC, Sup’ptic Business Academy, à Yaoundé ». Un prix spécial du président de la République sera attribué au terme de la compétition.

La semaine de l’innovation numérique, qui s’achève le 28 juin 2019, a pour thème : « Innovez, créez, et surtout osez : quelles appropriations et quelles perspectives pour cet appel du chef de l’État ». Cet évènement a pour objectif, selon la ministre des Postes et Télécoms, « d’accompagner sur le long terme l’émergence d’un écosystème numérique mature et solide porteur de nouvelles opportunités économiques » pour le Cameroun.

BRM

La Société de développement du coton (Sodecoton), le mastodonte agro-industriel des régions septentrionales du Cameroun, connaît des difficultés à triturer (transformer en huile) sa production de coton-graines qui a atteint un record de 320 000 tonnes au cours de la campagne 2018-2019.

Dans une interview accordée à la presse publique ce 25 juin, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe, déclare qu’aujourd’hui, la Sodecoton a une capacité industrielle évaluée à 285 000 tonnes de capacité d’égrainage de coton-graines et 140 000 tonnes de trituration. Du coup, « cette année, sur les 320 000 tonnes de coton produites, il y a près de 30 à 40 000 tonnes qui risquent ne pas être triturées », affirme le membre du gouvernement.

Gabriel Mbairobe ajoute que, si la tendance se maintient, l’année prochaine on sera peut-être à un volume cumulé de 370 000 tonnes de coton-graines non triturées. « Cela nécessite de répondre à cette augmentation de production par une amélioration conséquente de la capacité de traitement des produits issus de la récolte. Pour cela, il est prévu la mise en route d’une nouvelle usine d’égrainage en 2020-2021 et d’une seconde usine en 2022-2023 », déclare le Minader.

Toujours selon lui, il faut procéder à l’augmentation des capacités des huileries de Garoua et Maroua (septentrion du pays) de manière à triturer à l’horizon 2023, 260 000 tonnes de coton-graines. Tous ces investissements, d’après le Minader, nécessitent environ 50 milliards de FCFA.

Cependant, « Du fait du programme avec le Fonds monétaire international, l’État n’a pas pu inscrire ces lignes de prêts dans son budget actuel, ces négociations devant être menées longtemps à l’avance. Mais le gouvernement est déterminé à appuyer ce programme d’investissements et des solutions alternatives sont déjà étudiées dans ce sens », tente de rassurer M. Mbairobe.

Sylvain Andzongo

Comme le révélait déjà Investir au Cameroun le 20 juin dernier, le mandat des députés au Cameroun est en cours de prorogation. En effet, après la saisine du le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, par le président de la République, Paul Biya, le gouvernement camerounais vient de déposer officiellement le projet de loi portant prorogation du mandat des députés à l’hémicycle.

Dans l’exposé des motifs de ce projet de loi, l’on peut lire que le mandat des députés devrait être prorogé de deux mois, à compter du 29 octobre 2019. « Cette nouvelle prorogation a été rendue nécessaire (notamment NDLR) pour permettre la tenue régulière de la session parlementaire ordinaire du mois de novembre, traditionnellement consacrée à l’examen de la loi de finances », indique le gouvernement. À en croire le gouvernemental, il est par ailleurs question d’harmoniser la tenue du double scrutin législatif et municipal devenu une tradition dans le processus électoral du Cameroun depuis 2007.

En soumettant le projet de texte à l’attention des parlementaires, le gouvernement précise que conformément à l’article 15 (4), de la loi du 18 janvier 1996, les consultations prescrites ont été menées. Et l’avis motivé du président du Conseil constitutionnel, ainsi que ceux des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat ont été transmis au président de la République. Si le parlement suit l’exposé des motifs du gouvernement, les mandats des députés devraient être prorogés jusqu’au 29 février 2020. Ce sera une seconde rallonge après celle votée en 2018.

S.A 

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20-06-2019-Vers une prorogation du mandat des députés et des conseillers municipaux camerounais jusqu’en 2020 

Dans un communiqué daté du 24 juin, l’ambassade du Cameroun auprès de la Confédération suisse révèle que des ressortissants camerounais résidant dans différents pays européens projettent d’organiser à Genève, le samedi 29 juin 2019, « une manifestation violente, au regard des méthodes et moyens abjects préconisés ». Selon le communiqué, ces derniers disent vouloir protester contre la présence du chef de l’État, Paul Biya, en Suisse.

La représentation diplomatique déclare qu’elle condamne un tel projet. Pour elle, il n’honore ni ses initiateurs ni tous ceux qui se proposent de s’y associer. Selon le communiqué signé du diplomate camerounais Léonard Henri Bindzi (photo), l’ambassade du Cameroun en Suisse a pris toutes les dispositions utiles conformes au droit et à la pratique diplomatique, en relation avec les autorités compétentes du pays hôte. Ainsi, elle met en garde contre les risques personnels encourus par les contrevenants à la réglementation en vigueur en Suisse, ainsi que contre les possibles dérapages des actions violentes de saccage envisagées à l’hôtel Intercontinental.

« L’ambassade invite la communauté camerounaise de Suisse, tout comme les compatriotes résidant dans les pays voisins à tourner le dos aux manifestations qui, depuis un certain temps, sont l’expression de la haine, de la violence et du tribalisme », écrit l’ambassadeur Léonard Henri Bindzi.

L’alerte de la représentation diplomatique en Suisse survient quelque temps après le saccage de l’ambassade du Cameroun à Paris, en France. La mission diplomatique et consulaire dans la capitale française avait dû suspendre, « jusqu’à nouvel ordre », ses prestations le 27 janvier 2019.

À l’époque des faits, le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade du Cameroun à Paris, Antoine Ahmadou, avait indiqué que cette suspension faisait suite aux actes de vandalisme perpétrés dans les services de la mission diplomatique, le samedi 26 janvier 2019.

« À l’étranger, une centaine de militants du MRC [Mouvement pour la renaissance] se sont attaqués à l’ambassade du Cameroun à Paris en France. Après avoir escaladé la grille d’enceinte de l’immeuble abritant l’ambassade, ils se sont introduits par effraction dans le bâtiment, ont saccagé tout sur leur passage et causé des dégâts considérables », avait accusé le ministre de la Communication, Emmanuel René Sadi. Peu après, ces accusations ont été rejetées par le parti de Maurice Kamto.

S.A

« Le délai de paiement de la taxe foncière au titre de l’exercice 2019 est fixé au 30 juin 2019 », annonce ce 25 juin 2019, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. Selon le membre du gouvernement, la campagne de distribution des déclarations pré-remplies sur les propriétés immobilières au titre de l’exercice 2019 est en cours sur l’étendue du territoire national.

À cet effet, le Minfi rappelle que pour le paiement de la taxe foncière, des facilités sont offertes aux contribuables à travers le dispositif de règlement des impôts via le téléphone portable, encore appelé Mobile Tax. Toutefois, les contribuables qui le souhaitent peuvent continuer à se rapprocher des guichets de leurs centres des impôts de rattachement pour effectuer leurs paiements.

À travers cette campagne de recouvrement de la taxe foncière, l’on note que le fisc continue une collecte à l’ancienne, suspendant ainsi son projet d’incorporer ladite taxe dans les factures d’électricité comme prévu dans la loi de finances 2019.

L’incorporation de la taxe foncière dans les factures d’électricité devait permettre à la direction générale des impôts, dès la première année d’implémentation de la réforme, de doubler l’enveloppe de 5 milliards de FCFA actuellement collectée chaque année, au titre de cette taxe.

S.A

La cérémonie de pose de la première pierre de la mini centrale hydroélectrique de Mbakaou, dans la région de l’Adamaoua, a eu lieu le 20 juin 2019. Le projet réalisé par la société IED Invest Cameroon, un producteur indépendant, permettra de débiter 1,4 MW extensible à 2,8 MW.

Officiellement, cette infrastructure, qui coûtera 4,5 milliards de FCFA (y compris la construction de la ligne de transport), sera réceptionnée au cours de l’année 2020. La mini centrale de Mbakaou permettra de connecter au réseau électrique 3000 ménages, dans l’arrondissement de Tibati.

L’énergie produite par IED Invest Cameroon sera rachetée par Eneo. Ce concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun a signé un contrat dans ce sens avec cette entreprise, depuis le 16 juin 2016.  

« Ce projet permettra à la société Eneo de substituer l’énergie onéreuse issue des centrales thermiques de Tibati et de Mbakaou, par une source d’énergie propre avec des économies de l’ordre de 300 millions de FCFA par an », explique Adolphe Ndjouke Thome, le secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’Énergie.

BRM

Au lieu des 260 milliards de FCFA prescrits par la loi de Finances 2019, votée en novembre 2018 par le Parlement, le Trésor public camerounais émettra finalement des titres publics pour 350 milliards de FCFA sur le marché des capitaux. Ce plafond, explique le directeur général du Trésor du ministère des Finances, Sylvester Moh (photo), a été relevé dans le collectif budgétaire décidé le 29 mai 2019 par le chef de l’État, lequel augmente de 361,5 milliards de FCFA le budget de l’État du Cameroun.

Fort de ce relèvement du plafond de l’enveloppe à mobiliser sur le marché des capitaux, le gouvernement camerounais s’apprête à lever au moins 100 milliards de FCFA au cours du 3e trimestre 2019, révèle le directeur général du Trésor. Pour ce faire, le Cameroun pourrait repartir sur le marché des titres publics de la Beac, sur lequel il vient de réussir à mobiliser plus de 174 milliards de FCFA en deux mois, au moyen de trois émissions d’obligations du Trésor assimilables (OTA).

L’autre hypothèse qui s’offre au Trésor public camerounais est d’inaugurer la bourse unifiée de l’Afrique centrale, qui prendra la place du Douala Stock Exchange (Dsx), la bourse des valeurs mobilières du Cameroun. Cette mutation est officiellement annoncée pour le mois de juillet 2019.

Critiques

Ce volume de financements à lever par émissions de titres publics, tel que prescrit dans le collectif budgétaire du 29 mai 2019, rejoint la proportion de 300 à 350 milliards de FCFA contenue dans les différentes lois de Finances camerounaises, depuis au moins 3 ans. Cette propension du gouvernement camerounais à s’endetter de plus en plus sur le marché des titres lui vaut depuis quelques années la critique du Fonds monétaire international (FMI).

Cette institution de Bretton Woods reproche aux autorités camerounaises leur préférence pour un endettement non concessionnel, au détriment des dettes à taux concessionnels pratiqués par les bailleurs de fonds multilatéraux. Le FMI redoute notamment un nouvel accroissement rapide de la dette camerounaise, après l’épisode d’avant 2006, qui avait conduit le pays à recourir à l’initiative Pays pauvre très endetté (PPTE) pour obtenir une remise de sa dette extérieure.

En réponse à ces craintes du FMI, le Cameroun, dont l’endettement culmine à ce jour à 35 % du PIB selon le gouvernement, affirme que cette dette est encore soutenable. Pour preuve, expliquent les autorités camerounaises, le volume de la dette cumulée du pays est largement en dessous des 70 % du PIB retenus comme critère de convergence dans la zone Cemac, espace communautaire dont le pays est la locomotive économique.

Dans le même temps, les pouvoirs publics camerounais expliquent leur préférence pour le marché des titres par la facilité et la flexibilité qu’offre ce type de financement, aussi bien en matière de décaissement que d’utilisation des fonds reçus. Cette réalité, soutient-on au sein du gouvernement, est aux antipodes des conditionnalités auxquelles sont liés les emprunts auprès des bailleurs de fonds internationaux.

Brice R. Mbodiam    

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